19/01/2025, 00:25
Le dernier roi est une AVH franchement atypique.
Elle se présente comme une sorte de récit historique pédagogique : les péripéties commentées par les deux chefs de guerre, les reproches de Luctérios - notamment lorsque l'on fait fausse route - et les descriptions soignées des tactiques et stratégies militaires de l'époque pourraient aider à former... un futur chef gaulois !
Les "mauvais" choix ouvrent sur de courtes uchronies menant presque assurément à une défaite cuisante (toujours bien expliquée) tandis que le chemin principal permet de revivre la campagne de Vercingétorix pour unir les peuples gaulois contre César. En soi, le périple est plutôt intéressant, réaliste, et semble particulièrement bien documenté (même si je ne suis pas du tout un spécialiste et que je n'ai pas vraiment creusé la question).
D'un point de vue ludique, la brièveté de l'aventure ne permet pas de contrôler grand-chose (hormis quelques décisions stratégiques ponctuelles, essentiellement) ni d'éprouver une sensation de liberté. Le côté épique de cette histoire presque légendaire aurait pu nourrir une arborescence beaucoup plus ambitieuse (avec des choix tactiques, par exemple). Mais peut-être, alors, l'aventure aurait été encore bien plus répétitive ou indigeste. Et puis, je ne vois pas comment on aurait pu gérer les multiples sous-récits qui en auraient découlé (à moins de multiplier les PFA à outrance...).
Du point de vue de l'écriture et du récit, compte tenu du principe de l'AVH (raconter, en tutoyant le lecteur et de manière aussi efficace que possible les batailles et les décisions, notamment au travers de nombreux dialogues), je n'ai pas de gros reproche à formuler. L'immersion est quand même très faible, et les surprises rares (à l'exception de l'introduction régulière du point de vue romain, que j'ai trouvé très réussie).
Peu ou pas de description sensorielle, ni même sur les lieux ou les personnages (en dehors des batailles, des mouvements de troupe, des discours, etc.).
Malheureusement, pour moi, cela n'a pas été une formule très agréable.
J'ai rapidement décroché de l'enjeu principal et j'ai lu plutôt distraitement les paragraphes (plutôt longs) en recommençant juste assez souvent pour atteindre le 30. Encore une AVH où je me sentais "détaché" (après La disparition et Aventures à Roudmeule, mais aussi juste après avoir lu La Pagode de Vent-Noir et expérimenté une immersion intense, à l'inverse, ce qui est vraiment déstabilisant dans un sens).
Globalement, une expérience intéressante mais pour laquelle je n'étais pas le public rêvé. D'ailleurs, je me demande à qui est destiné ce texte car s'il s'avère très documenté, sérieux et bien conçu, son contenu oscille entre un jeune public (tutoiement, aspect didactique) et un public plus âgé (complexité "géostratégique", côté un peu répétitif tout de même des situations).
Elle se présente comme une sorte de récit historique pédagogique : les péripéties commentées par les deux chefs de guerre, les reproches de Luctérios - notamment lorsque l'on fait fausse route - et les descriptions soignées des tactiques et stratégies militaires de l'époque pourraient aider à former... un futur chef gaulois !
Les "mauvais" choix ouvrent sur de courtes uchronies menant presque assurément à une défaite cuisante (toujours bien expliquée) tandis que le chemin principal permet de revivre la campagne de Vercingétorix pour unir les peuples gaulois contre César. En soi, le périple est plutôt intéressant, réaliste, et semble particulièrement bien documenté (même si je ne suis pas du tout un spécialiste et que je n'ai pas vraiment creusé la question).
D'un point de vue ludique, la brièveté de l'aventure ne permet pas de contrôler grand-chose (hormis quelques décisions stratégiques ponctuelles, essentiellement) ni d'éprouver une sensation de liberté. Le côté épique de cette histoire presque légendaire aurait pu nourrir une arborescence beaucoup plus ambitieuse (avec des choix tactiques, par exemple). Mais peut-être, alors, l'aventure aurait été encore bien plus répétitive ou indigeste. Et puis, je ne vois pas comment on aurait pu gérer les multiples sous-récits qui en auraient découlé (à moins de multiplier les PFA à outrance...).
Du point de vue de l'écriture et du récit, compte tenu du principe de l'AVH (raconter, en tutoyant le lecteur et de manière aussi efficace que possible les batailles et les décisions, notamment au travers de nombreux dialogues), je n'ai pas de gros reproche à formuler. L'immersion est quand même très faible, et les surprises rares (à l'exception de l'introduction régulière du point de vue romain, que j'ai trouvé très réussie).
Peu ou pas de description sensorielle, ni même sur les lieux ou les personnages (en dehors des batailles, des mouvements de troupe, des discours, etc.).
Malheureusement, pour moi, cela n'a pas été une formule très agréable.
J'ai rapidement décroché de l'enjeu principal et j'ai lu plutôt distraitement les paragraphes (plutôt longs) en recommençant juste assez souvent pour atteindre le 30. Encore une AVH où je me sentais "détaché" (après La disparition et Aventures à Roudmeule, mais aussi juste après avoir lu La Pagode de Vent-Noir et expérimenté une immersion intense, à l'inverse, ce qui est vraiment déstabilisant dans un sens).
Globalement, une expérience intéressante mais pour laquelle je n'étais pas le public rêvé. D'ailleurs, je me demande à qui est destiné ce texte car s'il s'avère très documenté, sérieux et bien conçu, son contenu oscille entre un jeune public (tutoiement, aspect didactique) et un public plus âgé (complexité "géostratégique", côté un peu répétitif tout de même des situations).