14/04/2024, 22:40
(Modification du message : 15/04/2024, 08:40 par grattepapier.)
Attention : malgré son titre proche, cette AVH ne doit pas être confondue avec Le bastion du trépas !
Chaque AVH de Skarn est un OLNI (Objet Littéraire Non Identifié). Cette nouvelle AVH ne déroge pas à la règle, et on serait bien en peine de caser l'objet dans une seule case. Est-ce une fan-fiction ? Un hommage (ironique) à cette madeleine de Proust que nous avons tous lu ? Une exégèse de Ian Livingtone ? Une relecture critique de son oeuvre ? Une méditation sur le processus créatif de l'écriture interactive ? Ou sur les limites de l'écriture interactive ? Un autoportrait intime de la vie d'un passionné de LDVELH ? Une sorte de fantasme littéraire en mode "et si on pouvait réellement gagner un LDVELH de Livingstone avec des caractéristiques minimales" ? Sans doute un peu de tout ça, et sans doute encore autres choses.
Concrètement, Skarn nous propose donc une sorte de re-boot du célèbre "Labyrinthe de la mort" en passant au passage de 400 à 50 paragraphes, et d'un système avec dès à un système sans. Ce qui constitue déjà une sacré gageur. Pari gagné, pourtant ! En un sens, c'est une tentative (très réussie) de "skarnisation" de Livingstone, le défi un peu fou de transformer en sienne l’œuvre d'un auteur qui créativement est probablement à l'opposé de lui-même par bien des aspects (l'un a toujours creusé le même sillon quand l'autre se réinvente à chaque fois, l'un n'a jamais testé ses livres tandis que l'autre si, l'un donne la part belle au hasard alors que l'autre non, l’un ne propose que des OTP alors que l’autre propose toujours plusieurs chemins...).
Quoi qu'il en soit j'ai trouvé l'AVH très plaisante. En trois phrases, le personnage est posé et on expérimente déjà une première surprise : la mort du PJ, racontée en mode cocasse. Le postulat de départ est surprenant, inattendu, et finalement assez excitant. Le challenge est relevé, intéressant. Le gameplay au petit oignon fait tout le sel du challenge : comme on a hérité de caractéristiques minimales, impossible de suivre la même voie que dans l'oeuvre originale. Avoir le sens du timing est vital (je n'en dis pas plus pour ne pas spoiler). J'ai adoré également les considérations méta qui racontent les tics d’écriture et le processus de création (chaotique) du "Dédale du Trépas" : les labyrinthes de VivePierre qui n'en sont pas vraiment, le paragraphe avec des indices sur l'ordre des clés qui a disparu de la version finale de l'ouvrage (obligeant le lecteur à faire un choix au pifomètre), l'impossibilité physique dans cet univers parallèle de revenir sur ses pas, les objets inutiles qu’il faut quand même collecter au cas où, les paragraphes qui se font de plus en plus courts car l'auteur était fatigué de son livre et voulait vite l’achever. Autre qualité appréciable : cette AVH donne furieusement envie de relire pour la nième fois Le Dédale... pardon Le labyrinthe de la mort pour y disséquer tous les détails avec un œil critique et amusé.
Chaque AVH de Skarn est un OLNI (Objet Littéraire Non Identifié). Cette nouvelle AVH ne déroge pas à la règle, et on serait bien en peine de caser l'objet dans une seule case. Est-ce une fan-fiction ? Un hommage (ironique) à cette madeleine de Proust que nous avons tous lu ? Une exégèse de Ian Livingtone ? Une relecture critique de son oeuvre ? Une méditation sur le processus créatif de l'écriture interactive ? Ou sur les limites de l'écriture interactive ? Un autoportrait intime de la vie d'un passionné de LDVELH ? Une sorte de fantasme littéraire en mode "et si on pouvait réellement gagner un LDVELH de Livingstone avec des caractéristiques minimales" ? Sans doute un peu de tout ça, et sans doute encore autres choses.
Concrètement, Skarn nous propose donc une sorte de re-boot du célèbre "Labyrinthe de la mort" en passant au passage de 400 à 50 paragraphes, et d'un système avec dès à un système sans. Ce qui constitue déjà une sacré gageur. Pari gagné, pourtant ! En un sens, c'est une tentative (très réussie) de "skarnisation" de Livingstone, le défi un peu fou de transformer en sienne l’œuvre d'un auteur qui créativement est probablement à l'opposé de lui-même par bien des aspects (l'un a toujours creusé le même sillon quand l'autre se réinvente à chaque fois, l'un n'a jamais testé ses livres tandis que l'autre si, l'un donne la part belle au hasard alors que l'autre non, l’un ne propose que des OTP alors que l’autre propose toujours plusieurs chemins...).
Quoi qu'il en soit j'ai trouvé l'AVH très plaisante. En trois phrases, le personnage est posé et on expérimente déjà une première surprise : la mort du PJ, racontée en mode cocasse. Le postulat de départ est surprenant, inattendu, et finalement assez excitant. Le challenge est relevé, intéressant. Le gameplay au petit oignon fait tout le sel du challenge : comme on a hérité de caractéristiques minimales, impossible de suivre la même voie que dans l'oeuvre originale. Avoir le sens du timing est vital (je n'en dis pas plus pour ne pas spoiler). J'ai adoré également les considérations méta qui racontent les tics d’écriture et le processus de création (chaotique) du "Dédale du Trépas" : les labyrinthes de VivePierre qui n'en sont pas vraiment, le paragraphe avec des indices sur l'ordre des clés qui a disparu de la version finale de l'ouvrage (obligeant le lecteur à faire un choix au pifomètre), l'impossibilité physique dans cet univers parallèle de revenir sur ses pas, les objets inutiles qu’il faut quand même collecter au cas où, les paragraphes qui se font de plus en plus courts car l'auteur était fatigué de son livre et voulait vite l’achever. Autre qualité appréciable : cette AVH donne furieusement envie de relire pour la nième fois Le Dédale... pardon Le labyrinthe de la mort pour y disséquer tous les détails avec un œil critique et amusé.