Une AVH à la fois séduisante,
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par la dimension poétique de certaines de ses séquences : la fleur, le miroir, le bain de mer, la cité sous-marine...
par ses mini-AVH aux intrigues originales (ma préférée restant je pense la séquence avec les Déides)
par ses très beaux portraits de femmes, et duos de femmes,
par sa très belle conclusion/morale et séquence finale poétique
ultra-originale et ultra-ambitieuse,
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par sa dimension mentale voire psychanalytique qui rappelle bien évidemment "Labyrinthe" du même auteur (il y a d'ailleurs des similitudes entre les débuts et les fins de ces 2 AVH);
par son procédé d'histoire dans l'histoire et la mise en abîme, à ma connaissance inédite dans l'univers du LDVELH, qui en résulte et qui donne parfois l'impression d'être (pour citer le titre d'un film de Spike Jonze) "Dans la peau de Romain B.";
par sa volonté des repousser les limites du genre des LDVELH.
et en même temps parfois frustrante.
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Par sa difficulté, déjà. Le début en forme de OTP m'a nécessité 10 à 15 tentatives avant d'atteindre le miroir.
Par ses intempestifs renvois au 8 qui peuvent paraitre parfois arbitraires (on se cogne contre une théière, on reste trop longtemps au soleil...)
Par ces séquences de "fouilles" un peu fastidieuses (on ne sait pas trop ce que l'on cherche, on ne sait pas si ce que l'on découvre contient des détails importants);
Par la frustration d'être auteur des histoires... mais pas totalement, en ce sens que c'est finalement le réel auteur (Outremer) qui décide (et impose) quels sont les bons choix qui permettent d'accéder à la bonne fin;
Par le regret aussi de ne pouvoir lire que certains morceaux choisis (ou qu'une ébauche)... de ce qui s'annonçaient être des très bonnes AVH :-)
Je me demande aussi si, l'AVH étant avant tout "cérébrale" (et c'est en même temps ce qui fait son originalité et sa force), elle ne manque pas parfois d'un enjeu fort : sauver sa vie ou tout du moins (comme dans "Labyrinthe") sa santé mentale. L'enjeu (sortir de la procrastination) n'apparait pas comme si évident ou si fort que cela. Ce n'est pas un enjeu "universel" à laquelle tout le monde peut s'identifier. Il parlera surtout aux auteurs, aux créateurs, aux créatifs. Non ?
Dans tous les cas, cette AVH reste une lecture marquante par l'expérience inédite qu'elle propose dans l'univers de la littérature interactive, et la force de certaines images et histoires qu'elle imprime dans la tête du lecteur.
Elle m'a donné envie d'y revenir ultérieurement (quand j'aurais un peu plus de temps).