17/12/2022, 14:55
(Modification du message : 17/12/2022, 14:56 par Voyageur Solitaire.)
Première lecture, assez rapide je l'admets.
L'ensemble se révèle avenant, bien présenté et illustré.
Les règles sont sympathiques, celle de la notion de temps écoulé est une bonne trouvaille.
Pour les compétences à répartir, je relance ici un débat que nous avons déjà eu je crois : pour ce qui est des compétences "naturelles" ou "physiques", je trouve plus réaliste d'en déterminer le total au hasard plutôt que volontairement. Ce genre de compétences est inné selon moi, on est charismatique ou on ne l'est pas, on est maladroit ou habile de ses doigts. Bien sûr, on peut améliorer son charisme en apprenant par exemple à parler en public, en s'entraînant à discourir, on peut devenir plus adroit en s'entraînant... Mais à la base, on ne choisit pas d'être comme ça ou pas. Je reste donc pour un jet de dé au départ, quitte à proposer au lecteur ensuite, au fil de l'aventure, de pouvoir améliorer ses compétences (on s'inscrit à la Guilde des Musiciens pour apprendre et augmenter sa compétence Musicien par exemple).
Le langage cru et les détails parfois sordides de la vie quotidienne sont très bons dans un récit clairement historique. Le réalisme y gagne énormément. Evidemment, ça passerait beaucoup moins bien dans un récit poétique, dans un univers Fantasy onirique et flamboyant. Imagine-t-on Conan, chargeant ses ennemis dans le fracas du galop de son cheval, poussant son farouche cri de guerre sur fond de flammes et de musique de Basil Polédouris, s'arrêtant brusquement pour sauter de selle et aller faire pipi ? Une belle princesse aux yeux sombres et aux cheveux d'or que l'on courtise en lui déclamant des poèmes nous interrompant de l'index posé sur la bouche en nous disant : "Excusez-moi, je dois aller faire caca" ? Mais là, dès le départ, on a l'univers qui correspond, ça passe donc sans problème et c'est même un régal par moments. Le passage de la fosse d'aisance m'a rappelé une scène d'un film de Pasolini qui se passe à la Renaissance, où le héros se retrouve dans une fosse d'aisance et répond à la jeune fille qui lui demande où il est : "Je suis dans la merde..." Le Décaméron je crois...
L'intro est trop longue et surtout, elle présente selon moi un défaut qui va se poursuivre tout au long de l'AVH : je ne me suis pas senti impliqué en tant que héros. J'ai vraiment eu l'impression d'être quelqu'un d'extérieur, qui assiste à la scène en tant que spectateur. Alors certes, si on part sur un personnage neutre afin que le lecteur s'identifie le plus possible à lui, on doit éviter de lui imposer trop d'émotions, de réactions, de dialogues. Mais il y a un minimum quand-même. C'est comme quand, par exemple, on dit au héros qu'il traverse une plaine enneigée balayée par un vent mordant et glacial, en plein hiver, et qu'on ne dit rien de ce qu'il ressent. On se doute bien qu'il a froid mais le faire ressentir par petites touches ici et là ne gâte rien, au contraire.
Il y a une touche d'humour récurrente que j'aime beaucoup, simple et efficace. Rien que : "Une moitié de tête en moins que Croquart, une moitié de cervelle en plus" est excellent.
Comme l'a souligné Skarn, c'est dommage d'avoir une fin quasiment unique alors qu'on a pendant longtemps un tel éventail de possibilités.
Au final, c'est vraiment original, inattendu et très plaisant.
Je ne suis pas fan des AVH "historiques", je préfère les mondes imaginaires, merveilleux ou fantastiques, où l'imagination et la créativité me paraissent plus libres. Mais j'ai bien aimé.
L'ensemble se révèle avenant, bien présenté et illustré.
Les règles sont sympathiques, celle de la notion de temps écoulé est une bonne trouvaille.
Pour les compétences à répartir, je relance ici un débat que nous avons déjà eu je crois : pour ce qui est des compétences "naturelles" ou "physiques", je trouve plus réaliste d'en déterminer le total au hasard plutôt que volontairement. Ce genre de compétences est inné selon moi, on est charismatique ou on ne l'est pas, on est maladroit ou habile de ses doigts. Bien sûr, on peut améliorer son charisme en apprenant par exemple à parler en public, en s'entraînant à discourir, on peut devenir plus adroit en s'entraînant... Mais à la base, on ne choisit pas d'être comme ça ou pas. Je reste donc pour un jet de dé au départ, quitte à proposer au lecteur ensuite, au fil de l'aventure, de pouvoir améliorer ses compétences (on s'inscrit à la Guilde des Musiciens pour apprendre et augmenter sa compétence Musicien par exemple).
Le langage cru et les détails parfois sordides de la vie quotidienne sont très bons dans un récit clairement historique. Le réalisme y gagne énormément. Evidemment, ça passerait beaucoup moins bien dans un récit poétique, dans un univers Fantasy onirique et flamboyant. Imagine-t-on Conan, chargeant ses ennemis dans le fracas du galop de son cheval, poussant son farouche cri de guerre sur fond de flammes et de musique de Basil Polédouris, s'arrêtant brusquement pour sauter de selle et aller faire pipi ? Une belle princesse aux yeux sombres et aux cheveux d'or que l'on courtise en lui déclamant des poèmes nous interrompant de l'index posé sur la bouche en nous disant : "Excusez-moi, je dois aller faire caca" ? Mais là, dès le départ, on a l'univers qui correspond, ça passe donc sans problème et c'est même un régal par moments. Le passage de la fosse d'aisance m'a rappelé une scène d'un film de Pasolini qui se passe à la Renaissance, où le héros se retrouve dans une fosse d'aisance et répond à la jeune fille qui lui demande où il est : "Je suis dans la merde..." Le Décaméron je crois...
L'intro est trop longue et surtout, elle présente selon moi un défaut qui va se poursuivre tout au long de l'AVH : je ne me suis pas senti impliqué en tant que héros. J'ai vraiment eu l'impression d'être quelqu'un d'extérieur, qui assiste à la scène en tant que spectateur. Alors certes, si on part sur un personnage neutre afin que le lecteur s'identifie le plus possible à lui, on doit éviter de lui imposer trop d'émotions, de réactions, de dialogues. Mais il y a un minimum quand-même. C'est comme quand, par exemple, on dit au héros qu'il traverse une plaine enneigée balayée par un vent mordant et glacial, en plein hiver, et qu'on ne dit rien de ce qu'il ressent. On se doute bien qu'il a froid mais le faire ressentir par petites touches ici et là ne gâte rien, au contraire.
Il y a une touche d'humour récurrente que j'aime beaucoup, simple et efficace. Rien que : "Une moitié de tête en moins que Croquart, une moitié de cervelle en plus" est excellent.
Comme l'a souligné Skarn, c'est dommage d'avoir une fin quasiment unique alors qu'on a pendant longtemps un tel éventail de possibilités.
Au final, c'est vraiment original, inattendu et très plaisant.
Je ne suis pas fan des AVH "historiques", je préfère les mondes imaginaires, merveilleux ou fantastiques, où l'imagination et la créativité me paraissent plus libres. Mais j'ai bien aimé.
Anywhere out of the world