21/09/2022, 17:35
La mini-AVH Ad Nauseam m'avait considérablement marqué. Je l'ai relue avant d'attaquer ce début de série d'AVH et le plaisir est toujours intact.
Si le contexte est le même, l'ambiance générale diffère assez. Dans Ad Nauseam - la série, elle est un peu moins sombre et désespérée. Si le message de la mini-AVH était de ne pas faire de sentiments pour survivre (cf la condition de victoire obligatoire à la toute fin), les relations humaines sont ici quelque peu apaisées. On peut croiser beaucoup d'alliés potentiels, les échanges sont plus nombreux, quoique la plupart des humains sont devenus fous et sanguinaires. Même la nature est ici moins oppressante. On peut rester longtemps sans croiser d'insectes géants et connaître de vraies périodes de quiétude, ce qui n'était pas du tout le cas dans la mini-AVH.
Le jeu aussi change beaucoup. Les règles de combat sont toujours les mêmes à mon grand bonheur, ce système Dragon d'Or amélioré qui fait intervenir pas mal de paramètres en restant simple et réaliste à la fois. Pour triompher, mieux vaut être en forme! Comme dans la vie réelle, une blessure est véritablement handicapante. Par contre, un grand nombre de données supplémentaires entrent en jeu, telles que les compétences (parfaitement utilisées) la nourriture, l'eau et l'encombrement. Ces deux derniers critères sont particulièrement complexes. Ils imposent des calculs et une prise de note constante, presque nocifs en terme de fluidité. Pourtant, j'ai au final apprécié de scrupuleusement tenir à jour ces valeurs. J'ai parfois tenté le diable avec l'eau, me suis retrouvé affaibli plusieurs fois, à cause de ça, aurait même pu tomber malade si je n'avais pas trouvé des antibios. Si je ne suis jamais mort de faim, j'ai souvent dû me casser la tête pour sacrifier de l'équipement pour ne pas être encombré malgré ma compétence Pro du stock. Et au final, cette gestion pointilleuse a rendu l'aventure encore plus immersive.
Je pense que c'est le point fort de cette aventure, l'ambiance très réaliste dans laquelle on est plongé malgré l'horreur quotidienne. Ces munitions, ce ravitaillement, ces règles de combat à distance et au contact, ça fleure bon les vieilles aventures de zombies de Sombrecoeur! Surtout, les personnages rencontrés ont des réactions très crédibles. Un luxe de détails aussi bien géographiques (la France transformée), zoologiques (un régal ce que l'on apprend avec la compétence Entomologiste) et très ordinaires (comme le comportement de notre chien, le vélo trouvé...) qui nous transportent dans cet univers, nous y plongent jusqu'au cou à en étouffer d'angoisse.
Mais le scénario n'est pas en reste. Si les choses démarrent de façon assez classique avec le chapitre 1, elles prennent l'aspect d'un jeu de gestion dans le chapitre 2 avant de se muer en traque infernale dans le chapitre 3. Un excellent début de saga qui demande une suite sans délai.
J'ai trouvé l'aventure plutôt facile, là encore une grande différence avec la mini-AVH. Ma première tentative fut pourtant rapidement terminée, avec une mort horrible entre les mains des cannibales. Je me suis montré un peu trop confiant avec ma compétence de Baroudeur...
Pour mon second essai, j'ai pris un Gabriel très physique avec Né sous une bonne étoile, Champion de Pancake (spécialisation : Crêpe Machette), Réflexes éclairs et Pro du stock.
Après avoir cette fois aidé Zoé (la première fois je m'en étais tenu à l'adage final de la mini-AVH...), je suis tombé sur le cadavre du jeune débrouillard dont la planque secrète est devenue mon repaire. Explorer le coin m'a soumis à plusieurs aller-retours infructueux, le combat dans la grange m'a bien fait stresser et le village à fouiller s'est révélé prodigieusement sûr pour le tas d'objets utiles que j'ai pu y trouver. Après avoir fui en zodiac sur le fleuve, j'ai fini par atteindre la bonne ville de Provins et sa mystérieuse Reine (est-ce bien la femme en latex noir?). J'ai cru mourir quand même face à l'araignée finale dans les souterrains, mais les dés sont revenus vers moi et je termine l'aventure avec 7 petits points d'Endurance. Il ne faudra pas être trop méchant pour le début du chapitre 4!
C'était très bon. Tout ce que j'attends d'une AVH avec un excellent équilibre entre le style littéraire et l'importance ludique. Les sections ne sont jamais trop longuettes avec toujours des informations utiles, les choix à faire ont toujours un impact, les différents chemins proposent à chaque fois des passages intéressants et l'harmonie entre exploration, action, réflexion et dialogues ne se dément pas. J'aime ces petits flashbacks en intro de chaque chapitre qui permettent une pause narrative avant de replonger dans le coeur de l'action.
Globalement, c'est une aventure très cinématographique, dans le bon sens du terme. J'ai énormément pensé au plus glaçant et intelligent des fillms post-apo que je n'ai jamais vus : La Route avec Viggo Mortensen.
Un regret pour finir. Si je comprends bien, la mini-AVH est un futur possible à celle-ci vu qu'on peut croiser Erbert et l'Abeille. Mais alors, quand on rencontre la femme-araignée dans la mini-AVH, il n'est fait aucune mention au fait qu'on est déjà tombé entre ses mandibules dans le passé. Pour moi, la mini-AVH aurait dû être une intro antérieure à celle-ci (et alors supprimer les maigres références à Erbert et l'Abeille).
Ah et aussi, il y a beaucoup d'araignées! C'est clair que ce sont les prédateurs idéaux du monde des insectes, mais un peu plus de variété ne m'aurait pas déplu. Comme le combat contre les libellules sur le fleuve que j'ai bien aimé.
Si le contexte est le même, l'ambiance générale diffère assez. Dans Ad Nauseam - la série, elle est un peu moins sombre et désespérée. Si le message de la mini-AVH était de ne pas faire de sentiments pour survivre (cf la condition de victoire obligatoire à la toute fin), les relations humaines sont ici quelque peu apaisées. On peut croiser beaucoup d'alliés potentiels, les échanges sont plus nombreux, quoique la plupart des humains sont devenus fous et sanguinaires. Même la nature est ici moins oppressante. On peut rester longtemps sans croiser d'insectes géants et connaître de vraies périodes de quiétude, ce qui n'était pas du tout le cas dans la mini-AVH.
Le jeu aussi change beaucoup. Les règles de combat sont toujours les mêmes à mon grand bonheur, ce système Dragon d'Or amélioré qui fait intervenir pas mal de paramètres en restant simple et réaliste à la fois. Pour triompher, mieux vaut être en forme! Comme dans la vie réelle, une blessure est véritablement handicapante. Par contre, un grand nombre de données supplémentaires entrent en jeu, telles que les compétences (parfaitement utilisées) la nourriture, l'eau et l'encombrement. Ces deux derniers critères sont particulièrement complexes. Ils imposent des calculs et une prise de note constante, presque nocifs en terme de fluidité. Pourtant, j'ai au final apprécié de scrupuleusement tenir à jour ces valeurs. J'ai parfois tenté le diable avec l'eau, me suis retrouvé affaibli plusieurs fois, à cause de ça, aurait même pu tomber malade si je n'avais pas trouvé des antibios. Si je ne suis jamais mort de faim, j'ai souvent dû me casser la tête pour sacrifier de l'équipement pour ne pas être encombré malgré ma compétence Pro du stock. Et au final, cette gestion pointilleuse a rendu l'aventure encore plus immersive.
Je pense que c'est le point fort de cette aventure, l'ambiance très réaliste dans laquelle on est plongé malgré l'horreur quotidienne. Ces munitions, ce ravitaillement, ces règles de combat à distance et au contact, ça fleure bon les vieilles aventures de zombies de Sombrecoeur! Surtout, les personnages rencontrés ont des réactions très crédibles. Un luxe de détails aussi bien géographiques (la France transformée), zoologiques (un régal ce que l'on apprend avec la compétence Entomologiste) et très ordinaires (comme le comportement de notre chien, le vélo trouvé...) qui nous transportent dans cet univers, nous y plongent jusqu'au cou à en étouffer d'angoisse.
Mais le scénario n'est pas en reste. Si les choses démarrent de façon assez classique avec le chapitre 1, elles prennent l'aspect d'un jeu de gestion dans le chapitre 2 avant de se muer en traque infernale dans le chapitre 3. Un excellent début de saga qui demande une suite sans délai.
J'ai trouvé l'aventure plutôt facile, là encore une grande différence avec la mini-AVH. Ma première tentative fut pourtant rapidement terminée, avec une mort horrible entre les mains des cannibales. Je me suis montré un peu trop confiant avec ma compétence de Baroudeur...
Pour mon second essai, j'ai pris un Gabriel très physique avec Né sous une bonne étoile, Champion de Pancake (spécialisation : Crêpe Machette), Réflexes éclairs et Pro du stock.
Après avoir cette fois aidé Zoé (la première fois je m'en étais tenu à l'adage final de la mini-AVH...), je suis tombé sur le cadavre du jeune débrouillard dont la planque secrète est devenue mon repaire. Explorer le coin m'a soumis à plusieurs aller-retours infructueux, le combat dans la grange m'a bien fait stresser et le village à fouiller s'est révélé prodigieusement sûr pour le tas d'objets utiles que j'ai pu y trouver. Après avoir fui en zodiac sur le fleuve, j'ai fini par atteindre la bonne ville de Provins et sa mystérieuse Reine (est-ce bien la femme en latex noir?). J'ai cru mourir quand même face à l'araignée finale dans les souterrains, mais les dés sont revenus vers moi et je termine l'aventure avec 7 petits points d'Endurance. Il ne faudra pas être trop méchant pour le début du chapitre 4!
C'était très bon. Tout ce que j'attends d'une AVH avec un excellent équilibre entre le style littéraire et l'importance ludique. Les sections ne sont jamais trop longuettes avec toujours des informations utiles, les choix à faire ont toujours un impact, les différents chemins proposent à chaque fois des passages intéressants et l'harmonie entre exploration, action, réflexion et dialogues ne se dément pas. J'aime ces petits flashbacks en intro de chaque chapitre qui permettent une pause narrative avant de replonger dans le coeur de l'action.
Globalement, c'est une aventure très cinématographique, dans le bon sens du terme. J'ai énormément pensé au plus glaçant et intelligent des fillms post-apo que je n'ai jamais vus : La Route avec Viggo Mortensen.
Un regret pour finir. Si je comprends bien, la mini-AVH est un futur possible à celle-ci vu qu'on peut croiser Erbert et l'Abeille. Mais alors, quand on rencontre la femme-araignée dans la mini-AVH, il n'est fait aucune mention au fait qu'on est déjà tombé entre ses mandibules dans le passé. Pour moi, la mini-AVH aurait dû être une intro antérieure à celle-ci (et alors supprimer les maigres références à Erbert et l'Abeille).
Ah et aussi, il y a beaucoup d'araignées! C'est clair que ce sont les prédateurs idéaux du monde des insectes, mais un peu plus de variété ne m'aurait pas déplu. Comme le combat contre les libellules sur le fleuve que j'ai bien aimé.