05/07/2007, 18:38
Meneldur a écrit :Ton argumentation est intéressante, Jehan, mais ce concept de « gagner » un livre-jeu me déplaît assez, comme si ça n'était qu'un puzzle à résoudre. Je pense que ce serait peut-être un pas vers la maturité pour les AVH si elles sortaient de la dichotomie victoire/défaite.
Ça, c'est une question plus fondamentale. Néanmoins, les termes « jeu » et « victoire » sont indissociables l'un de l'autre, quel que soit le degré d'importance qu'on accorde à la victoire. Ceci n'est que mon point de vue, bien sûr, mais pour moi, parmi toutes les manières de terminer un livre-jeu, il y a la ou les gagnantes, et les perdantes (aussi joliment tournées soient ces dernières). Après, on peut fort bien imaginer que pour un joueur, ce soit telle fin qui soit meilleure, et que pour un autre, ce soit telle autre, bien sûr. En en sens, c'est ce que propose les quatre premiers tomes de la série Défis et Sortilèges : soit on sauve Dorgan, soit on devient son dieu maléfique. D'autres livres proposent plusieurs fins gagnantes possibles, comme la Grande Menace des robots. Mais ça reste rare, je te l'accorde.
Meneldur a écrit :Au passage : le côté « utiliser son intelligence pour faire un choix » est tout de même plutôt rare dans les LDVH publiés, non ?
Ben si, malheureusement. Cependant, à défaut de proposer ce genre de challenge, certaines séries (comme Sorcellerie) ou certains livres (comme la Grande Menace des robots (non, il n'y a pas de publicité subliminale dans ce message (engagez-vous dans le projet collectif))) se démarquent par leur non-linéarité, la liberté « hors-texte » donnée au lecteur (gestion des sortilèges, possibilité de changer de robot par soi-même...). Mais la perfection est loin d'être atteinte, et c'est fort dommage. Il n'empêche, tel est dans l'absolu mon idéal biblio-ludique (que j'essaye d'atteindre avec mon AVH).