02/09/2017, 19:55
(31/08/2017, 15:00)Jehan a écrit : Mon impression à ma première lecture d’Ora Est Labora ressemblait un peu à ça.
Je proteste avec une énergie qui, si on la convertissait en électricité, serait suffisante pour illuminer la ville de Tokyo pendant une décennie. Je n'ai inventé aucun nom, je n'ai mis de tréma nulle part et l'héroïne ne se tape personne au cours de l'histoire (même si c'est dans ses projets au tout début).
(Comment ça, je prends l'exemple au pied de la lettre pour me dédouaner ??)
Citation :Je veux bien qu’on me jette à l’eau, mais si ça pouvait ne pas être au milieu de la Méditerrannée… !
C'était tout à fait voulu et en quelque sorte une expérience.
L'un de mes idéaux, en matière de sci-fi et de fantastique, c'est de décrire un cadre riche et complexe d'une manière succincte et allusive. Ne pas s'engager dans des descriptions extensives du cadre, qui alourdiraient la narration, engourdiraient le rythme et risqueraient de manquer de réalisme (si l'histoire est racontée du point de vue d'un personnage qui est déjà familier du cadre, il est absurde que ce protagoniste passe du temps à réfléchir en détail à des choses qu'il connaît très bien). Faire comprendre le cadre, bien sûr, mais pas forcément dès les cinq premières pages et sans décrire les choses à outrance : il est plus élégant et stimulant de glisser au lecteur des détails et des références qui lui permette de "combler les vides" par lui-même. (C'est une méthode qu'utilisait très bien Roger Zelazny, qui est encore aujourd'hui mon auteur préféré.)
Comme je disais, c'était assez expérimental et je ne prétends pas avoir atteint le but visé. Il faudra que je prenne du temps pour réfléchir, à partir des retours sur cette aventure, au bon dosage de l'information.
Par ailleurs, une chose à laquelle je n'ai pas suffisamment réfléchi, c'est que l'approche "tout de suite dans le bain" fonctionne mieux pour un roman (pour lequel le lecteur accepte de ne pas tout savoir tout de suite) que pour une AVH (pour laquelle le lecteur/joueur a le désir légitime de savoir exactement à quoi s'en tenir, afin de pouvoir faire des choix sensés).
Citation :Éternel bémol : j’ai de nouveau repéré quelques fautes d’orthographe…
Un jour va venir - et il se rapproche - où je vais devoir m'ouvrir rituellement le ventre pour expier mes fautes d'orthographe. (Je suis actuellement en train de consulter la relecture orthographique que Bruenor a fait de "Fleurir en hiver", et je n'en reviens du nombre de fautes d'accord que j'avais laissé passer. Attendez, d'ailleurs... "laissé passer" ? ou "laissées passer" ? Argh !!!)
Citation :les indices me dirigeaient clairement vers un être à la fibre artistique très prononcée, probablement un artiste ou quelqu’un avec un fort désir de le devenir… Or j’ignorais complètement cet aspect du personnage.
J'ai visiblement trop présumé concernant la notoriété de certains aspects du personnage. Mais je pensais que son goût pour la musique était l'une des choses les plus connues à son sujet.
Citation :Pourtant, j’aime vraiment beaucoup cette idée de proposer au joueur une telle énigme, façon roman policier, sans lui donner la réponse. Ce qui m’a gêné, c’est que ce soit la clé de la victoire.
Tout ça était expérimental aussi, mais pour le coup, je suis conscient que j'ai manqué mon coup. Je ne renie pas l'idée de faire deviner quelque chose au lecteur pour lui permettre de gagner, mais je ne voulais pas que l'identité du personnage soit aussi difficile à deviner et je voulais qu'elle aide bien davantage à faire les bons choix à la fin.
Citation :Pour finir, j’ai bien aimé, pêle-mêle : en tant que développeur, le côté plutôt crédible de la manière dont Octavia et ses comparses codent — les imports, les fonctions, les scripts créés à la volée…
La crédibilité que peut avoir cet aspect de l'histoire doit absolument tout à Skarn, qui a passé un bon bout de temps à m'expliquer des principes basiques d'informatique qui pourraient être adaptés pour de la techno-magie, ainsi qu'à m'indiquer des termes que je pourrais employer.
Merci pour tes commentaires ! Je suis heureux de savoir que le style t'a plu.