14/11/2013 à 15h : correction suite à la remarque de Thierry Dicule (deux ajouts en italiques : la fin de la citation, et le premier mot de ma réponse).
(13/11/2013, 18:11)Salla a écrit : Le choix du public intervient, mais à un stade où il est déjà biaisé.
Effectivement La notion de « choix du public » est quand même largement biaisé, surtout dans le domaine du cinéma. Le public n'a le choix qu'entre ce qu'on lui propose. C'est particulièrement flagrant dans les multiplexes.
Certes, le choix s'élargit un peu si l'on prend dans son champ de vision les cinémas d'arts et essais. Mais justement, en raison de leur manque de moyens, les cinés A&E n'ont quasiment aucune visibilité et ne sont au final fréquentés que par une élite culturelle (alors que leurs tarifs sont plus bas que ceux des multiplexes).
Avec les œuvres diffusables sur le net, ça change un peu la donne, mais juste un peu. Là, on est confronté à l'immensité de ce qui est proposé, et au final, c'est la prime à ce qui est déjà connu — puisque Google classe en fonction des citations par d'autres sites — ou par l'argent — puisque Google met en tête ceux qui achètent les mots-clef. Ou alors la prime au plus provoquant pour espérer faire le buzz.
Bref, là encore, le « choix du public » est une illusion, et la logique de marché fait en fait prévaloir des monopoles, lire par exemple le début de Noam Chomsky et Edward Herman, La Fabrication du consentement (Agone, 2008, 1988 pour l'édition originale).
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Vous êtes mort.
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