02/11/2013, 21:30
Je refuse pas "la notion de droits d'auteur". Bien sûr qu'un auteur a des droits !
Je dis que les régimes juridiques des droits d'auteurs actuels sont mal foutus, dangereux et illégitimes.
Donc oui les "droits d'auteurs" actuels sont pourris et doivent absolument changer.
Et non, ils ne permettent pas actuellement "à tout le monde de tirer son épingle du jeu", c'est bien ça le problème. Fait le tour des gens qui essaient de sortir des livres, des séries, etc... Et qui sont freinés par des monopoles qui leur empêchent de faire ce qu'ils veulent. Sauf exceptions, les œuvres qui se vendent le plus sont pas les meilleures, mais celles qui ont eu le plus d'investissement niveau publicité et visibilité. Ce pourquoi on a beaucoup de merdes très bien soutenus dans les meilleures ventes. Et pour les petits indépendants, c'est très très dur d'exister. (Maintenant je dis pas que tout est forcément merdique dans le Top 10 des ventes. Encore heureux que de temps en temps, quelque chose a un succès phénoménal et sort de l'obscurité grâce simplement à sa qualité).
Mais le truc qui rétablit UN PEU la balance, c'est qu'il y a maintenant des façons de se diffuser soi-même et gratuitement, au lieu de passer par un barrage que sont les grosses boîtes. Vive Internet pour ça. François Descraques a commencé sur Dailymotion, et maintenant, il a des financements de chaîne télé en gardant son indépendance artistique. L'équipe de Noob s'est auto-financée grâce à l'aide de ses fans. En espérant que ce soit les pionniers d'un renouveau dans le paysage télé français, sachant que les productions refusent absolument toute œuvre de culture geek (SF, méd-fan) parce qu'en France on fait soit du policier, soit Joséphine Ange Gardien, mais surtout pas du fantastique. (Ou très rarement... Y a eu Fantomas, y a les Revenants aujourd'hui... Kaamelott était vaguement med fan mais c'était vendu surtout comme de l'humour...)
Moi j'ai aussi pas de problème avec le fait qu'on rémunère la prise de risque. Mais qu'on vienne pas dire "les pirates volent les gentils auteurs" quand les auteurs sont les derniers à toucher le bénéfice de leurs œuvres.
Et je dis pas qu'ils doivent être bénévoles. Je dis que la consommation de culture doit être gratuite et non contrôlée dans la mesure du possible.
Les médecins et pompiers sont payés pour leur travail, mais on n'a pas à payer pour être sauvé d'un feu ou pour être soigné. (Ou du moins on devrait pas, dans les faits, la sécurité sociale est loin de tout prendre en compte... Et si les urgences sont gratuites, on paie la séance -chère- quand on va chez le médecin).
L'accès à la culture est un droit vital. Beaucoup plus que celui d'une société de faire plus facilement des bénéfices.
Pour le fait qu'un auteur ait toujours le droit de retoucher son œuvre ("droit de repentir" dans le jargon), et les contrats qui demandent à ce qu'on ne retouche pas le texte à la dernière minute juste avant l'édition, je pense pas qu'il s'agisse de la même chose. Ne confondons pas tout.
C'est un peu comme Mad Martigan qui confondait une œuvre dans le domaine public et la permission pour n'importe qui d'en revendiquer la paternité sans contrôle. Ce n'est pas la même chose.
Je dis que les régimes juridiques des droits d'auteurs actuels sont mal foutus, dangereux et illégitimes.
Donc oui les "droits d'auteurs" actuels sont pourris et doivent absolument changer.
Et non, ils ne permettent pas actuellement "à tout le monde de tirer son épingle du jeu", c'est bien ça le problème. Fait le tour des gens qui essaient de sortir des livres, des séries, etc... Et qui sont freinés par des monopoles qui leur empêchent de faire ce qu'ils veulent. Sauf exceptions, les œuvres qui se vendent le plus sont pas les meilleures, mais celles qui ont eu le plus d'investissement niveau publicité et visibilité. Ce pourquoi on a beaucoup de merdes très bien soutenus dans les meilleures ventes. Et pour les petits indépendants, c'est très très dur d'exister. (Maintenant je dis pas que tout est forcément merdique dans le Top 10 des ventes. Encore heureux que de temps en temps, quelque chose a un succès phénoménal et sort de l'obscurité grâce simplement à sa qualité).
Mais le truc qui rétablit UN PEU la balance, c'est qu'il y a maintenant des façons de se diffuser soi-même et gratuitement, au lieu de passer par un barrage que sont les grosses boîtes. Vive Internet pour ça. François Descraques a commencé sur Dailymotion, et maintenant, il a des financements de chaîne télé en gardant son indépendance artistique. L'équipe de Noob s'est auto-financée grâce à l'aide de ses fans. En espérant que ce soit les pionniers d'un renouveau dans le paysage télé français, sachant que les productions refusent absolument toute œuvre de culture geek (SF, méd-fan) parce qu'en France on fait soit du policier, soit Joséphine Ange Gardien, mais surtout pas du fantastique. (Ou très rarement... Y a eu Fantomas, y a les Revenants aujourd'hui... Kaamelott était vaguement med fan mais c'était vendu surtout comme de l'humour...)
Moi j'ai aussi pas de problème avec le fait qu'on rémunère la prise de risque. Mais qu'on vienne pas dire "les pirates volent les gentils auteurs" quand les auteurs sont les derniers à toucher le bénéfice de leurs œuvres.
Et je dis pas qu'ils doivent être bénévoles. Je dis que la consommation de culture doit être gratuite et non contrôlée dans la mesure du possible.
Les médecins et pompiers sont payés pour leur travail, mais on n'a pas à payer pour être sauvé d'un feu ou pour être soigné. (Ou du moins on devrait pas, dans les faits, la sécurité sociale est loin de tout prendre en compte... Et si les urgences sont gratuites, on paie la séance -chère- quand on va chez le médecin).
L'accès à la culture est un droit vital. Beaucoup plus que celui d'une société de faire plus facilement des bénéfices.
Pour le fait qu'un auteur ait toujours le droit de retoucher son œuvre ("droit de repentir" dans le jargon), et les contrats qui demandent à ce qu'on ne retouche pas le texte à la dernière minute juste avant l'édition, je pense pas qu'il s'agisse de la même chose. Ne confondons pas tout.
C'est un peu comme Mad Martigan qui confondait une œuvre dans le domaine public et la permission pour n'importe qui d'en revendiquer la paternité sans contrôle. Ce n'est pas la même chose.
Mr. Shadow
Doux mon cœur, fermes mes intentions -mantra psi