09/01/2013, 23:50
Quand j'étais gamin, j'adorais lire des Agatha Christie en essayant de démasquer le coupable parmi la liste de suspects. Mais une fois le bouquin achevé, son potentiel de relecture était quasi nul.
J'ai voulu en relire un quelques années après, pensant avoir oublié la solution. Peste! Il m'a suffi de quelques pages pour qu'elle me revienne en mémoire.
Aragorn, tu as réussi l'exploit de concevoir un Agatha Christie qui peut se relire six fois!
La présentation succincte des codes colorés est intrigante, voire désarmante pour le lecteur. On ne comprend pas trop l'intérêt, surtout au début de la seconde tentative avec une couleur différente et où l'on ne remarque quasiment pas de nuance avec la première lecture. Mais quand j'ai voulu attaquer derechef le coupable que j'avais identifié à mon essai précédent, quelle ne fut pas ma surprise de trucider un innocent! Et là, la lumière fut...
Le système est très ingénieux même s'il n'est applicable qu'à une version électronique puisque tout réside dans le fait que les renvois de paragraphes ne peuvent pas être anticipés grâce à leur numérotation.
Je n'y vois qu'un seul défaut : on relit en diagonale certains longs paragraphes afin d'y déceler quelques subtils changements par rapport à la fois précédente. Cela diminue la tension d'une histoire pourtant menée tambour battant.
Tu dis à la fin t'être inspiré de The Thing de Carpenter (excellente référence) mais l'histoire a pourtant sa propre identité. Mélanger la fantasy, le vampirisme et l'enquête policière dans un huis clos de courte durée était une excellente idée. Cela m'a plutôt rappelé le scénario pour Warhammer "l'Auberge des Trois Plumes" du supplément "Repose sans Paix" avec ses différents clients que l'on va connaître le temps d'une courte nuit.
Pour trouver quelque chose à redire sur l'intrigue, les personnages ne sont peut-être pas assez originaux (le nain, l'elfe et même l'aubergiste correspondent à des standards physiques et psychologiques de la littérature fantasy). Sinon, la disposition des lieux est très intéressante. Idem pour celle des objets utile ainsi que le placement des indices au fil des conversations et des attitudes. Quant au rebondissement final, il m'a agréablement surpris.
Malin le coup de renvoyer au paragraphe 120 après avoir neutralisé le coupable, le paragraphe que le lecteur s'imagine être le final vu le nombre de paragraphes de l'AVH.
L'enquête en elle-même est bien ficelée même si le coupable est à chaque fois plutôt évident à deviner. Mais le tout n'est pas de l'identifier à coup sûr. Il faut surtout le faire en très peu de temps, trouver les armes nécessaires pour notre survie et ne pas accomplir d'action inutile. En tout cela réside le véritable challenge.
Challenge d'ailleurs assez difficile puisqu'il m'a fallu quatre tentatives pour en parvenir au bout. Mais mes erreurs étaient logiquement condamnables par l'échec, aucun aspect du jeu ou du parcours à accomplir pour gagner ne m'a paru trouble, injuste ou abusé. Il est d'ailleurs possible de s'en sortir en utilisant plusieurs chemins.
Dernière chose et ce n'est qu'un détail, je n'aime pas trop le titre qui pourrait s'appliquer à plein d'autres histoires sans rapport avec cette enquête sur un vampire.
Au final, il s'agit de mon AVH préférée d'Aragorn. Tu ne cesses donc de progresser, à la fois dans l'écriture et l'aspect ludique. Celle-ci de par sa taille n'a pas l'ampleur ni l'aspect épique de L'Ile des Ombres mais dans son format réduit, elle est diablement efficace. De plus, le fait que ce soit ta première aventure non adaptée d'un jeu PC se voit bien car tu sembles t'être plus lâché comme en témoigne l'originalité du système des couleurs et celui de l'affaiblissement dû au vampirisme. Sans oublier le rebondissement final qui m'a vraiment bien plu.
Avec les Noyés, Chrysalide et cette dernière, nous avons cette année trois AVH d'un type semblable à savoir courtes, stressantes et aux actions du héros très déterminantes. C'est à signaler car nous n'étions pas vraiment habitués à ce genre auparavant. Mais ça me va bien ^^
J'ai voulu en relire un quelques années après, pensant avoir oublié la solution. Peste! Il m'a suffi de quelques pages pour qu'elle me revienne en mémoire.
Aragorn, tu as réussi l'exploit de concevoir un Agatha Christie qui peut se relire six fois!
La présentation succincte des codes colorés est intrigante, voire désarmante pour le lecteur. On ne comprend pas trop l'intérêt, surtout au début de la seconde tentative avec une couleur différente et où l'on ne remarque quasiment pas de nuance avec la première lecture. Mais quand j'ai voulu attaquer derechef le coupable que j'avais identifié à mon essai précédent, quelle ne fut pas ma surprise de trucider un innocent! Et là, la lumière fut...
Le système est très ingénieux même s'il n'est applicable qu'à une version électronique puisque tout réside dans le fait que les renvois de paragraphes ne peuvent pas être anticipés grâce à leur numérotation.
Je n'y vois qu'un seul défaut : on relit en diagonale certains longs paragraphes afin d'y déceler quelques subtils changements par rapport à la fois précédente. Cela diminue la tension d'une histoire pourtant menée tambour battant.
Tu dis à la fin t'être inspiré de The Thing de Carpenter (excellente référence) mais l'histoire a pourtant sa propre identité. Mélanger la fantasy, le vampirisme et l'enquête policière dans un huis clos de courte durée était une excellente idée. Cela m'a plutôt rappelé le scénario pour Warhammer "l'Auberge des Trois Plumes" du supplément "Repose sans Paix" avec ses différents clients que l'on va connaître le temps d'une courte nuit.
Pour trouver quelque chose à redire sur l'intrigue, les personnages ne sont peut-être pas assez originaux (le nain, l'elfe et même l'aubergiste correspondent à des standards physiques et psychologiques de la littérature fantasy). Sinon, la disposition des lieux est très intéressante. Idem pour celle des objets utile ainsi que le placement des indices au fil des conversations et des attitudes. Quant au rebondissement final, il m'a agréablement surpris.
Malin le coup de renvoyer au paragraphe 120 après avoir neutralisé le coupable, le paragraphe que le lecteur s'imagine être le final vu le nombre de paragraphes de l'AVH.
L'enquête en elle-même est bien ficelée même si le coupable est à chaque fois plutôt évident à deviner. Mais le tout n'est pas de l'identifier à coup sûr. Il faut surtout le faire en très peu de temps, trouver les armes nécessaires pour notre survie et ne pas accomplir d'action inutile. En tout cela réside le véritable challenge.
Challenge d'ailleurs assez difficile puisqu'il m'a fallu quatre tentatives pour en parvenir au bout. Mais mes erreurs étaient logiquement condamnables par l'échec, aucun aspect du jeu ou du parcours à accomplir pour gagner ne m'a paru trouble, injuste ou abusé. Il est d'ailleurs possible de s'en sortir en utilisant plusieurs chemins.
Dernière chose et ce n'est qu'un détail, je n'aime pas trop le titre qui pourrait s'appliquer à plein d'autres histoires sans rapport avec cette enquête sur un vampire.
Au final, il s'agit de mon AVH préférée d'Aragorn. Tu ne cesses donc de progresser, à la fois dans l'écriture et l'aspect ludique. Celle-ci de par sa taille n'a pas l'ampleur ni l'aspect épique de L'Ile des Ombres mais dans son format réduit, elle est diablement efficace. De plus, le fait que ce soit ta première aventure non adaptée d'un jeu PC se voit bien car tu sembles t'être plus lâché comme en témoigne l'originalité du système des couleurs et celui de l'affaiblissement dû au vampirisme. Sans oublier le rebondissement final qui m'a vraiment bien plu.
Avec les Noyés, Chrysalide et cette dernière, nous avons cette année trois AVH d'un type semblable à savoir courtes, stressantes et aux actions du héros très déterminantes. C'est à signaler car nous n'étions pas vraiment habitués à ce genre auparavant. Mais ça me va bien ^^