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Quand souffle la tempête - sunkmanitu - 01/01/2013 Une avh medfan de 120 § qui se permet une incursion dans le fantastique en huis-clos. Ton avh est plutôt réussie, Aragorn. Plutôt car comme de nombreuses aventures elle est perfectible mais l'essentiel est là. J'ai bien aimé l’introduction qui plonge le lecteur dans une ambiance hivernale et froide, une sorte de mise en bouche pour ce qui ne va pas nous lâcher durant toute l'aventure. Car pour ce qui est de l'ambiance, tu arrives par quelques petits tours de magie à imposer une certaine angoisse, un certain climat en filigrane qui renvoie toujours à cette foutue tempête qui sévit dehors. J'ai pensé à un film de Polanski Les descriptions des différents PNJ sont bien emmenées, bien que puvant être encore renforcées au niveau détails, mais c'était peut être un souhait délibéré pour conserver cette part de mystère qui plane sur l'auberge. Les péripéties qui se suivent dans l'auberge ne sont pas exceptionnelles en soi, mais un je-ne-sais-quoi fait fonctionner le tout à la manière d'un bon Hitchcok. Tu arrives à aligner des scènes "classiques" de telle manière que l'ensemble donne un truc assez cohérent et surtout assez flippant. Les règles et codes renforcent aussi le coté fluide de l'avh et c'est un bon point. J'aurais peut être attendu un peu plus de fantastique ou d'horreur et moins ce côté "enquête en milieu medfan !". L'avh m'a plu mais elle a pris assez vite une orientation classique qui justement aurait pu être une orientation originale pour changer la donne. Peut être une utilisation de descriptions plus fournies ou au contraire plus suggérées.. Pour en revenir aux protagonistes et aux lieux, faire bouger une dizaine de personnes dans une auberge isolée tient quand même du bon coup de plume de l'auteur. J'ai pensé à dix petits nègres – même si je ne l'ai jamais lu – ou au film Identity de James Mangold. En cela ton avh est réussie, le suspens est bien présent, l'histoire suffisamment crédible pour qu'on s'y attarde (je l'ai refaite trois fois Pour moi, j'ai passé un bon moment avec cette aventure mais il manque le petit "plus" qui m'a fait pété les plombs comme pour Emergence ou les Noyés. Merci pour ce bon moment passé à te lire. RE: Quand souffle la tempête - Caïthness - 01/01/2013 Jolie pirouette avec un héros expérimenté qui se retrouve dans un huis clôt hivernal. Un scénario enquête bien mené et relativement maîtrisé avec une écriture immersive. Par contre, je n'ai pas compris où tu voulais en venir avec cette histoire de code couleur et ses choix éponymes.Contrairement à ce que tu dis (pas de hasard), il s'agit bien là de hasard (déguisé). Car le joueur ne choisit pas la couleur, mais le dé. En fait, c'est comme si on lançait un dé à chaque choix, mais que celui-ci nous sortait le même résultat. Bilan, c'est assez frustrant.Ca m'a un peu gêné à la lecture : on voit un tas de choix, mais on doit prendre celui que le dé nous a attribué au début (donc c'est bien du hasard). Le seul intérêt de ce système est potentielement sur les relecture ; mais ça ne marche pas trop (en ce qui me concerne), car les choix déterminants qu'on nous propose sont déjà suffisamment réexploitables pour une relecture. Hors, il faut au moins 6 lectures pour apprécier la variance que tu a généré avec ce système. En fait, tu aurais pu écrire 6 tomes différents (avec la couleur comme sous-titre), et ça faisait le même résultat (en moins frustrant car les redirections automatiques disparaissaient). Sinon, à part ça, c'est du tout bon EDIT : le lien JAUNE du §39 n'existe pas RE: Quand souffle la tempête - Skarn - 01/01/2013 Lue. J'ai bien aimé le scénario, classique mais efficace (un croisement entre The Thing pour l'ambiance générale et de Howl of the Werewolf pour la motivation principale du héros), qui mélange agréablement enquête policière et fantastique/horreur. C'est toutefois l'aspect enquête qui prédomine, et il comprend une astuce que j'ai adoré : les codes couleurs. Il m'a fallu deux-trois essais avant de découvrir à quoi ils correspondaient (il était tôt le matin), mais une fois trouvé le pot aux roses, j'ai adoré le concept. Sur la forme, l'orthographe semble avoir quelque peu soufferte du ALBR. Les liens hypertextes sont très habilement exploitées ici, et je vois difficilement comment ce aventure pourraient être simplement imprimée sur papier sans briser une bonne partie de son charme. En résumé, une aventure très originale, très agréable à jouer, alors qu'elle se base sur un genre généralement très classique (le whodunit), qui a, dans l'histoire des avh, souvent abouti soit à des OTP, soit à des aventures dépendantes des dés. Elle manque encore un peu de polissage (forme, disposition des indices), mais il y a clairement un concept à creuser. Notes diverses : RE: Quand souffle la tempête - tholdur - 01/01/2013 Juste au passage la mention du "cheval" comme pièce d'échec (§113) qui est à corriger! Il s'agit évidemment du "cavalier". C'est dingue car ce seul mot a réussi à me faire sortir du contexte pendant un moment: en effet, comme il est indiqué que notre personnage connaît le jeu d'échec, il ne peut pas ne pas connaître le nom des pièces... Souvent on parle aussi de manière erronée de "Reine" à la place de la "Dame" (à cause de la présence du "Roi" évidemment!). J'ai vraiment beaucoup aimé l'ambiance générale, par contre à aucun moment mon esprit de déduction n'a été mis à l'épreuve. J'ai eu l'impression d'être plus spectateur qu'acteur. Le scénario est bien ficelé, et c'est d'autant plus frustrant d'avoir l'impression que seul le hasard joue un rôle dans notre progression. Pour le château du Sorcier, il y avait tout de même une logique, une priorisation dans les actions que l'on pouvait déduire. Là non, ou alors c'est moi qui suis totalement passé à côté des indices. Pour mon parcours Donc pour moi une ambiance du tonerre de Zeus (j'ai pensé au tome 2 de LS, au manoir de l'enfer, à l'auberge rouge...et curieusement aussi à ma mini-AVH sur les Gremlins), un mécanisme de jeu très sympa (et qui a dû être coton à mettre en place), des règles qui me paraissent franchement bien équilibrées et qui donnent envie de les appliquer, mais aussi malheureusement la frustration de n'avoir jamais trouvé le moyen de déduire comment bien progresser dans l'aventure. Je n'ai fait que tâtonner sans cesse! Sans ce point négatif, cette AVH était pour moi encore meilleure que le Château du Sorcier auquel elle fait référence. Mais peut-être encore une fois que je n'ai pas fait attention aux pistes distillées dans les paragraphes que j'ai lu? J'aimerai bien finalement que ce soit le cas! RE: Quand souffle la tempête - Caïthness - 01/01/2013 (01/01/2013, 12:39)Skarn a écrit :Ok j'ai rien dit Aragorn, t'es génial RE: Quand souffle la tempête - ashimbabbar - 01/01/2013 Cette AVH nous prend là où la plupart aventures d’heroic fantasy quittent le héros, vainqueur et chargé de butin. Mais traquer et vaincre un simple maître-voleur n’était qu’une plaisanterie par rapport à ce qui nous attend ici: en pleine tempête hivernale, prisonnier d’une auberge en compagnie d’un petit groupe incluant un vampire que nous devons détruire avant que le poison de sa morsure ne nous ait tué… Ajoutons que connaissances exactes sur les vampires ne sont pas répandues dans le bon peuple, et que si tuer la créature nous sauverait il est à craindre que nos compagnons d’auberge, s’ils apprenaient la situation, nous empalent d’abord et discutent ensuite. Nous n’avons donc que notre astuce et notre fidèle épée magique sur qui compter, or notre total d’Infection monte vite… Étant une buse bourrine, je m’étais résigné d’avance à mourir à peu près quinze fois avant d’arriver au bout mais j’ai réussi à la seconde tentative. More on that later… Cette AVH dépend de nos choix souvent représentés par des codes, ET du tirage d’un code couleur parmi 6 au début, unique hasard de toute l'aventure. On sait ce que je pense des AVH sans hasard, et pour ceux qui ne le sauraient pas je me cite ( si je ne me cite pas, qui le fera ? ) "l'inconvénient des aventures sans dés est que l’arbitraire de l’auteur joue à plein. Tu fais ci ? Tu gagnes. Tu fais ça ? Tu pers. PARCE QUE. Le sentiment de liberté en prend un coup." Plus que dans une AVH qui peut compter sur le hasard pour faire monter le suspense, une AVH sans hasard doit compter sur une construction habile ET assurer une ambiance d'enfer. Au niveau de l'ambiance: je crois que captivante est le mot qui convient… on est vraiment pris à la gorge, on se demand en même temps que le personnage qui est le vampire dont le poison nous ronge; comme dans l'Île des Morts nous nous détériorons peu à peu… Au niveau de la construction, le code que nous avons tiré au début décide d’ÉNORMÉMENT de choses, par exemple que tels personnages auront telles réactions envers nous; cela donne un énorme potentiel de renouvellement et est traité avec bien plus d’élégance et surtout de cohérence que si nous jetions un dé à chaque fois. En fin de compte c'est une AVH remarquable à laquelle je mettrai des points. Au chapitre des défauts, il y a quelques fautes d'inattention ici et là, délai oblige; plus ennuyeux, au §34 ( qui est un § obligatoire au début détaillant la progression de l'infection, je ne spoile donc rien et tout le monde fera sans doute la même réflexion ) il eut mieux valu ne pas parler de l’étoile d’Alliarien mais de donner un code Aussi, j'ai l'impression que RE: Quand souffle la tempête - Aragorn - 01/01/2013 Merci pour vos feedbacks, je tâcherais d'y répondre en détail demain ! Le message de Skarn me fait penser que j'ai oublié de le citer dans mes sources d'inspiration. Ton monde dans les Portes du Daleth a été une des oeuvres qui m'ont donné l'idée de cette AVH. RE: Quand souffle la tempête - ART - 02/01/2013 Lu et dévoré jusqu'à la fin, sans interruption. J'avoue être admiratif du travail final, et ce pour plusieurs points. L'histoire est originale, servie par une belle plume qui permet de s'immerger rapidement et aisément. Le cadre médiéval fantastique prend une place plus discrète dès le commencement. Il s'agit là d'un atout, qui nous permet de nous imaginer le cadre et les personnages rencontrés sans pour autant alourdir le scénario avec des scènes qui seraient trop stéréotypées. Tout est dans la juste mesure et bien dosé. Le sentiment d'urgence est parfaitement rendu et pousse le lecteur à prendre des risques, voire à devenir agressif comme ça a été mon cas. Mais surtout, surtout... le système de code couleur est tout simplement génial, et juste pour cela Aragorn mérite une statue à son effigie ! J'aime les innovations, j'aime me passer de dés, et donc tout logiquement j'aime ce système incroyable qui permet de faire une histoire différente à la relecture. Cela a dû demander une grande réflexion et un travail d'orfèvre pour sa mise au point ; je ne peux pas cacher mon admiration. Bravo ! RE: Quand souffle la tempête - Aragorn - 02/01/2013 Bon je réponds un peu en vrac à tout le monde. Avec cette AVH je voulais conjuguer deux choses : une enquête médiévale avec un vrai potentiel de relecture et un format court. Je m’étais en effet rendu compte d’un paradoxe : en tant que lecteur je privilégiais nettement les AVH « courtes » c'est-à-dire 100-150 paragraphes et en tant qu’auteur je ne produisais que des AVH de plus de 200 paragraphes ! J’ai donc tâché de réaliser le genre d’AVH que j’aimais moi-même découvrir, c'est-à-dire rapide à lire et offrant des possibilités de relecture. Apparemment, j’y ai plus ou moins réussi, ce qui est un bon point. Cette double contrainte demandait une réflexion sur le système de jeu. Au départ il y avait d’ailleurs des combats dans cette AVH (sur un système LS) mais sur les conseils de mon testeur Zyx, j’ai finalement décidé (à 4 jours du Yaz...) de les supprimer. En effet, ils n’apportaient pas grand-chose à l’histoire et j’ai préféré à l’image du Château du Sorcier, le simple décompte de deux caractéristiques. (01/01/2013, 11:10)Caïthness a écrit : le lien JAUNE du §39 n'existe pas Relis le texte, il renvoie juste au paragraphe 39. Pour ce qui est des codes couleur RE: Quand souffle la tempête - Syphil - 02/01/2013 J'ai adoré l'avh d'Aragorn, à la limite de la frustration d'ailleurs puisqu'elle est pour moi de celles dont j'aurais aimé pouvoir être l'auteur de par son concept ô combien génial. Je crois qu'il doit être difficile, sinon impossible d'avoir une rejouabilité plus optimisée pour un huit-clos de 120 § sans perdre en consistance. Le challenge est bien dosé car si l'aventure est corsée, l'avh demeure accessible. Je crois aussi, d'ailleurs, que des combats eussent été un peu chiants dans l'histoire. L'Infection participe également à l'ambiance oppressante car elle nous pousse parfois à commettre des actes douteux dans notre précipitation. Surtout quand on vient tout juste de claquer à deux pas de la solution ! En passant je trouve que tes dialogues sonnent très justes, ça ne sent jamais le "je suis un pnj sans âme qui récite mon texte", ce qui est un bon point. Par contre la forme est parfois un peu maladroite, quelques répétitions dans certains paragraphes (genre "néanmoins" au §62 ou "peu amène" au 1§)) et quelques fautes (tu écris "il doit d'agir de" à plusieurs reprises, je sais qu'avec le froid grandissant le narrateur a peut-être le nez bouché, mais tout de même), mais rien de gênant. Au final, c'est une excellente avh, merci Aragorn ! RE: Quand souffle la tempête - Maléfisse - 02/01/2013 J'ai énormément apprécié ton AVH, et en cherchant un peu, j'ai remarqué à quel point l'enchaînement est sympa. (Sort ton carnet, Ian, et prends-en de la graine). Malgré tout, l'aventure devient stressante par certains moments car avec l'infection qui monte régulièrement et les points d'endurance qui ne veulent pas s'arrêter de baisser, on finit par disjoncter. Rien à dire sur le style, qui est très fluide et agréable à lire. Système extra mais on sent qu'il a été calculé précisément. Ah oui, à un moment, j'ai lu un "je vois te dire" et remarqué un lien qui ne fonctionnait pas, mais c'est pour t'embêter, félicitations. (bon, maintenant, je lis celle d'Outremer. J'avais fait un pile ou face, en qu'elle que sorte) RE: Quand souffle la tempête - Outremer - 02/01/2013 Sept tentatives ! C'est ce qu'il m'aura fallu pour enfin réussir cette AVH plus difficile qu'il n'y paraît au premier abord. Bon, il faut dire que je me suis un peu compliqué la vie, comme je le détaillerai plus bas. D'entrée de jeu, l'aventure se distingue par une atmosphère très prenante. On ressent vraiment le péril que nous fait courir la tempête, le soulagement d'atteindre un refuge et ensuite l'angoisse de nous trouver condamné à très court terme si on ne trouve pas qui nous a contaminé. L'enquête en huis clos est un genre classique, mais le nombre de fois où il a été employé n'en a jamais diminué l'efficacité. Ca nécessite un cadre bien décrit et des personnages vivants, ce qui est tout à fait le cas ici. Dans "L'Ile des Ombres", j'avais trouvé qu'on devait trop souvent modifier les scores de notre héros et que cela nuisait à l'immersion. Dans cette AVH-ci, j'ai trouvé au contraire que les fréquentes modifications de nos scores contribuaient très bien à l'ambiance de tension et d'urgence. Il y a des idées astucieuses, comme les effets concrets qui accompagnent notre vampirisation progressive ou le fait qu'on gagne 2 points d'Endurance pour avoir mangé un repas et qu'on les perd aussitôt après parce qu'on ne peut pas s'empêcher de le vomir. L'idée d'avoir six coupables possibles est originale et la structure de l'AVH est très bien organisée en conséquence. Je rejoins cependant Skarn sur une critique : ce sont souvent des éléments accessibles au joueur plutôt qu'au héros qu'il incarne qui aiguillent notre réflexion. La chose est surtout vraie une fois qu'on a déjà joué une fois. Certains des suspects ont des comportements très différents lorsqu'ils sont coupables, ce qui éveille automatiquement les soupçons, souvent très tôt. S'il m'a fallu tellement de tentatives, c'est en partie parce que, me mettant dans la peau de mon héros, je continuais à me servir du miroir pour démasquer le coupable (alors que, en tant que joueur, je savais presque toujours déjà qui c'était, une fois ma première tentative passée). C'est seulement lors de ma dernière tentative (la sixième s'étant achevée lors de l'ultime confrontation) que j'ai décidé de ne plus m'embarrasser de scrupules : j'ai pris le chandelier en argent plutôt que le miroir et je suis allé attaquer directement celui que je savais coupable. Bref, je pense qu'il aurait peut-être fallu, dans les diverses versions de l'histoire, atténuer les différences de comportement du coupable et introduire des différences dans le comportement des autres personnes, ce qui empêcherait le joueur de formuler trop vite des soupçons précis. Quoi qu'il en soit, c'est une aventure que j'ai trouvée très plaisante (comme en témoigne le nombre de fois où j'y ai rejouée). L'excellente atmosphère de huis clos, les personnages intéressants, la liberté d'action, le scénario simple aux ramifications complexes, le concept original et la bonne mise en scène de la tension m'ont vraiment fait passer un bon moment. Par contre, il y a une chose que je n'ai toujours pas saisie même après avoir épluché toute l'AVH : RE: Quand souffle la tempête - Aragorn - 02/01/2013 Argh, gros bug pour ton troisième spoiler, je me suis planté au 16 dans le renvoi correspondant, tu avais vu juste. Merci beaucoup pour ton feedback ! RE: Quand souffle la tempête - Syphil - 02/01/2013 C'aurait été bien de mettre le merci au pluriel Aragorn. RE: Quand souffle la tempête - Aragorn - 02/01/2013 Oui tu as raison, merci à toi et Maléfisse également et navré si j'ai donné l'impression de vous snober. J'ai la mauvaise habitude de ne pas toujours remercier sur les topics de mes AVH mais je lis scrupuleusement tous les feedbacks et le tien m'a d'ailleurs fait chaud au coeur, un double merci pour la peine ! EDIT : l'erreur de renvoi est corrigée. |