Rouge sang
Rouge sang part d'une idée originale (bien que déjà mise en œuvre : http://www.bragelonne.fr/livre.php?num_isbn=2352940222 ). Contrairement à l'œuvre de Nicholls (dont je n'avais lu que le premier tome, ayant moyennement accroché), le fait qu'un orc soit le héros n'a pas engendré une refonte du style (en utilisant un registre de langage bas, des mots crus, des phrases courtes et cinglantes). On ne ressent pas de pulsions brutales ou bestiales, et l'utilisation du terme "peaux vertes" laisse à penser que les orcs sont bels et bien humanisés (un peu comme si les Navis avaient été appelés peaux bleues dans Avatar, histoire de bien montrer le parallèle entre les indiens qui subirent la colonisation et ces fameux bipèdes à peau bleue). Donc, des orcs humanisés, et l'auteur semble l'assumer. Ce choix de la race du personnage principal servirait-t-il donc seulement à donner une pointe d'originalité à l'ensemble ?
Pas vraiment. En réalité, incarner un orc privé de tout maître mène à l'essence même de l'histoire, qui est basée sur la liberté de choix qui s'offrent à lui (ça tombe bien, on est dans un livre-jeu !). Le fait qu'il n'y ait pas une quête quelconque servant de fil rouge, mais à la place une liberté d'action assez vaste est finalement appréciable. Plutôt qu'un orc bestial, c'est un orc anciennement soumis que nous dépeint Gwalchmei, voulant conquérir sa liberté et devenir une légende et un meneur d'orcs. Plutôt qu'un orc animal, c'est donc un orc encore sous-homme qu'on incarne, qui va chercher à gagner sa liberté et à prendre une vraie place dans la société variée de ce monde typé heroic fantasy.
C'est là que les règles interviennent, orientées sur la progression du personnage et la possibilité de monter son groupe de combat (sans pour autant que cette gestion soit trop fastidieuse). Concernant les règles d'ailleurs, j'ai l'impression qu'on manque cruellement de sources de revenus pour toutes les emplettes qu'on pourrait faire, et que les points de prestige sont difficilement gagnés. C'est une impression car je n'ai pas joué (je retombe dans mes vieux travers...).
N'oublions pas non plus l'excellent style de l'auteur, qui permet de mettre en relief les ambitions du personnage principal, centrales dans l'histoire.
Rouge sang part d'une idée originale (bien que déjà mise en œuvre : http://www.bragelonne.fr/livre.php?num_isbn=2352940222 ). Contrairement à l'œuvre de Nicholls (dont je n'avais lu que le premier tome, ayant moyennement accroché), le fait qu'un orc soit le héros n'a pas engendré une refonte du style (en utilisant un registre de langage bas, des mots crus, des phrases courtes et cinglantes). On ne ressent pas de pulsions brutales ou bestiales, et l'utilisation du terme "peaux vertes" laisse à penser que les orcs sont bels et bien humanisés (un peu comme si les Navis avaient été appelés peaux bleues dans Avatar, histoire de bien montrer le parallèle entre les indiens qui subirent la colonisation et ces fameux bipèdes à peau bleue). Donc, des orcs humanisés, et l'auteur semble l'assumer. Ce choix de la race du personnage principal servirait-t-il donc seulement à donner une pointe d'originalité à l'ensemble ?
Pas vraiment. En réalité, incarner un orc privé de tout maître mène à l'essence même de l'histoire, qui est basée sur la liberté de choix qui s'offrent à lui (ça tombe bien, on est dans un livre-jeu !). Le fait qu'il n'y ait pas une quête quelconque servant de fil rouge, mais à la place une liberté d'action assez vaste est finalement appréciable. Plutôt qu'un orc bestial, c'est un orc anciennement soumis que nous dépeint Gwalchmei, voulant conquérir sa liberté et devenir une légende et un meneur d'orcs. Plutôt qu'un orc animal, c'est donc un orc encore sous-homme qu'on incarne, qui va chercher à gagner sa liberté et à prendre une vraie place dans la société variée de ce monde typé heroic fantasy.
C'est là que les règles interviennent, orientées sur la progression du personnage et la possibilité de monter son groupe de combat (sans pour autant que cette gestion soit trop fastidieuse). Concernant les règles d'ailleurs, j'ai l'impression qu'on manque cruellement de sources de revenus pour toutes les emplettes qu'on pourrait faire, et que les points de prestige sont difficilement gagnés. C'est une impression car je n'ai pas joué (je retombe dans mes vieux travers...).
N'oublions pas non plus l'excellent style de l'auteur, qui permet de mettre en relief les ambitions du personnage principal, centrales dans l'histoire.