22/03/2008, 23:46
Allez, pour inciter les gens à se lancer (et non pas du tout pour me mettre en avant, qu'allez-vous imaginer ?), voici le premier jet de l'introduction et du premier paragraphe de mon AVH Xho.
(Pour les mesures de temps, j'avoue que je me suis constamment référé au tableau fourni sur le site. En jouant aux aventures de Xhoromag, j'ai fini par retenir à peu près à quoi correspondaient le terizen, le myatzen et le minazen, mais je sèche sur tout le reste, du xenazen au q'zen...)
***
Paresseusement appuyée contre une épaisse racine d'Iriazeÿ, votre arbre géant, vous regardez Amâ'rlo remettre à l'eau sa mince embarcation. Vos yeux glissent le long des muscles qui dessinent sous sa peau bronzée des reliefs souples et puissants, mais votre appréciation nonchalante ne va pas jusqu'à lui proposer de l'aide. Du reste, il n'a pas vraiment besoin de vous : la coque en bois léger glisse aisément sur le sable blanc, traçant un sillon rectiligne jusqu'à la mer de turquoise.
Les vaguelettes translucides lui arrivent à mi-cuisse lorsqu'Amâ'rlo se retourne pour vous adresser un dernier signe de la main, que vous lui rendez. Puis, d'un mouvement vif et adroit, il se hisse à bord et entreprend de manipuler les cordages. Le vent gonfle presque aussitôt la voile immaculée, entraînant le bateau loin du rivage. Restée sur votre île, vous le regardez s'enfoncer lentement entre les immensités bleues du ciel et de la mer, visant l'horizon.
Vous n'êtes pas fâchée qu'il reparte, tout comme vous n'êtiez pas fâchée qu'il vienne vous rendre visite. La solitude commençait à vous peser, comme cela vous arrive de temps à autres, et, si Amâ'rlo n'était pas arrivé, vous auriez sans doute fini par prendre votre propre bateau pour vous rendre sur l'une des autres îles minuscules de votre archipel. Mais les quelques nérazens que vous avez passé ensemble ont suffit à assécher votre désir de compagnie humaine et vous ne doutez pas qu'il en aille de même pour lui. La sociabilité n'est pas un trait particulièrement prononcé chez ceux qui habitent l'archipel. Lorsque la voile triangulaire disparaît parmi les reflets incandescents dont les soleils jumeaux couvrent la mer, c'est donc avec un net plaisir que vous accueillez le sentiment d'être de nouveau seule.
Quelques velléités d'activité vous traversent l'esprit, mais la journée est déjà bien avancée et la racine que vous vous êtes trouvée est étonnamment confortable. Vous restez donc à écouter le clapotis des vaguelettes, les yeux perdus dans l'infini du ciel jusqu'à ce que celui-ci ne s'assombrisse et que la grande lune vert pâle ne répande sa lumière douce et mystérieuse sur les eaux. Une brise tiède vient caresser votre peau et faire frémir le gigantesque feuillage d'Iriazeÿ. Et, alors que vos paupières se ferment tranquillement, vous songez que la journée de demain sera tout aussi plaisante que celle-ci.
Mais peut-être allez-vous au devant de quelques surprises. Rendez-vous au 1.
1
Vous êtes réveillée par les premiers rayons des soleils jumeaux lorsqu'ils viennent vous chatouiller le visage. Vous vous levez sans hâte et vous étirez longuement à la manière d'un grand chat, réfléchissant à la manière dont vous allez occuper cette nouvelle journée de votre vie paisible.
La réponse vous vient d'elle-même moins d'un seïzen plus tard lorsque vous voyez un qwii'itlihc faire un bond gracieux hors de l'eau à quelques mètres seulement du rivage. Les qwii'itlihcs sont de grands dauphins à la peau dorée et aux nageoires puissantes que l'on trouve en grand nombre dans l'archipel. Leur degré d'intelligence exact est un mystère mais ils sont indiscutablement dotés d'un pouvoir de télépathie passive et manifestent un certain goût pour la compagnie des humains. Il vous arrive souvent de vous lancer dans une partie de pêche sous-marine avec un ou même plusieurs d'entre eux. Et c'est précisément l'envie qui vous vient en ce moment. Après tout, quelle meilleure façon de remplir une matinée ?
Le qwii'itlihc - un adulte mâle de plus de quatre mètres - a visiblement saisi vos pensées car il ne s'éloigne pas du rivage tandis que vous allez récupérer les affaires de plongée que vous aviez laissées dans un creux de l'énorme tronc d'Iriazeÿ : un maillot argenté que vous enfilez promptement après vous être débarrassée de vos vêtements légers, un long harpon acéré et une paire de lentilles en cristal translucide qui vous protégeront les yeux de l'eau de mer. Sur le retour, vous cueillez au passage l'un des fruits indigos que tend à votre portée une branche gigantesque et mordez dedans à belles dents. La chair pulpeuse n'a guère de goût mais elle vous permettra de vous passer de respirer pendant deux ou trois venizens.
Alors que vous jetez de côté le noyau du fruit et que vous mettez vos lentilles, vous avez la surprise d'apercevoir une voile en train de se rapprocher. Quelle était la probabilité que vous receviez deux visites en deux jours ? Vous regardez le bateau se diriger droit sur votre île, plutôt contrariée, mais ce sentiment ne tarde pas à être remplacé par une certaine préoccupation : l'embarcation ressemble à celles qu'utilisent les pêcheurs de la côte et, à en juger par la façon dont elle penche sur le côté, elle est endommagée.
Alors qu'elle n'est plus qu'à une centaine de mètres, vous voyez qu'elle est harcelée par des formes sombres qui jaillissent parfois de l'eau comme d'énormes poissons volants. Vous ne perdez pas davantage de temps : votre harpon dans une main, vous plongez dans la mer tiède et nagez vigoureusement jusqu'au qwii'itlihc. L'animal sociable vous laisse vous accrocher à son aileron puis, sans même que vous n'ayiez besoin de formuler la moindre pensée, se met à nager vigoureusement vers le bateau en péril. Tandis que vous fendez les flots à une vitesse étourdissante, vous ne pouvez vous empêcher d'admirer l'altruisme dont fait preuve le puissant mammifère en allant ainsi au devant du danger.
Parvenue à moins de dix mètres, vous faites ralentir le qwii'itlihc pour avoir le temps d'apprécier la situation. La transparence de l'eau est telle que vous distinguez aisément les créatures qui s'en prennent à l'embarcation : longs de trois bons mètres au moins, leurs corps gris et minces sont flanqués de très larges nageoires qu'ils déploient comme des ailes lorsqu'ils jaillissent hors de la mer. Leurs bouches plates sont garnies de dents effilées comme des aiguilles, mais ils se servent principalement de leur masse pour mettre en pièces leur proie. Sous vos yeux, l'un d'entre eux déchire la toile triangulaire dans toute sa largeur, immobilisant presque complètement le bateau.
Vous ne distinguez pas clairement le pilote mais il est de toute évidence armé jusqu'aux dents et déterminé à vendre chèrement sa vie : un déluge de rayons d'énergie s'abat continûment tout autour du bateau, soulevant d'épais nuages de vapeur au contact des vagues. Plusieurs des créatures marines, blessées à mort, sont en train de s'enfoncer dans les profondeurs, mais il en reste encore plus d'une quinzaine.
C'est le moment de choisir votre stratégie. Voulez-vous monter à bord du bateau pour aider le pilote à résister à l'assaut (rendez-vous au 21) ou faire plonger le qwii'itlihc pour attaquer sous l'eau les créatures aquatiques (rendez-vous au 36) ?
(Pour les mesures de temps, j'avoue que je me suis constamment référé au tableau fourni sur le site. En jouant aux aventures de Xhoromag, j'ai fini par retenir à peu près à quoi correspondaient le terizen, le myatzen et le minazen, mais je sèche sur tout le reste, du xenazen au q'zen...)
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Paresseusement appuyée contre une épaisse racine d'Iriazeÿ, votre arbre géant, vous regardez Amâ'rlo remettre à l'eau sa mince embarcation. Vos yeux glissent le long des muscles qui dessinent sous sa peau bronzée des reliefs souples et puissants, mais votre appréciation nonchalante ne va pas jusqu'à lui proposer de l'aide. Du reste, il n'a pas vraiment besoin de vous : la coque en bois léger glisse aisément sur le sable blanc, traçant un sillon rectiligne jusqu'à la mer de turquoise.
Les vaguelettes translucides lui arrivent à mi-cuisse lorsqu'Amâ'rlo se retourne pour vous adresser un dernier signe de la main, que vous lui rendez. Puis, d'un mouvement vif et adroit, il se hisse à bord et entreprend de manipuler les cordages. Le vent gonfle presque aussitôt la voile immaculée, entraînant le bateau loin du rivage. Restée sur votre île, vous le regardez s'enfoncer lentement entre les immensités bleues du ciel et de la mer, visant l'horizon.
Vous n'êtes pas fâchée qu'il reparte, tout comme vous n'êtiez pas fâchée qu'il vienne vous rendre visite. La solitude commençait à vous peser, comme cela vous arrive de temps à autres, et, si Amâ'rlo n'était pas arrivé, vous auriez sans doute fini par prendre votre propre bateau pour vous rendre sur l'une des autres îles minuscules de votre archipel. Mais les quelques nérazens que vous avez passé ensemble ont suffit à assécher votre désir de compagnie humaine et vous ne doutez pas qu'il en aille de même pour lui. La sociabilité n'est pas un trait particulièrement prononcé chez ceux qui habitent l'archipel. Lorsque la voile triangulaire disparaît parmi les reflets incandescents dont les soleils jumeaux couvrent la mer, c'est donc avec un net plaisir que vous accueillez le sentiment d'être de nouveau seule.
Quelques velléités d'activité vous traversent l'esprit, mais la journée est déjà bien avancée et la racine que vous vous êtes trouvée est étonnamment confortable. Vous restez donc à écouter le clapotis des vaguelettes, les yeux perdus dans l'infini du ciel jusqu'à ce que celui-ci ne s'assombrisse et que la grande lune vert pâle ne répande sa lumière douce et mystérieuse sur les eaux. Une brise tiède vient caresser votre peau et faire frémir le gigantesque feuillage d'Iriazeÿ. Et, alors que vos paupières se ferment tranquillement, vous songez que la journée de demain sera tout aussi plaisante que celle-ci.
Mais peut-être allez-vous au devant de quelques surprises. Rendez-vous au 1.
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Vous êtes réveillée par les premiers rayons des soleils jumeaux lorsqu'ils viennent vous chatouiller le visage. Vous vous levez sans hâte et vous étirez longuement à la manière d'un grand chat, réfléchissant à la manière dont vous allez occuper cette nouvelle journée de votre vie paisible.
La réponse vous vient d'elle-même moins d'un seïzen plus tard lorsque vous voyez un qwii'itlihc faire un bond gracieux hors de l'eau à quelques mètres seulement du rivage. Les qwii'itlihcs sont de grands dauphins à la peau dorée et aux nageoires puissantes que l'on trouve en grand nombre dans l'archipel. Leur degré d'intelligence exact est un mystère mais ils sont indiscutablement dotés d'un pouvoir de télépathie passive et manifestent un certain goût pour la compagnie des humains. Il vous arrive souvent de vous lancer dans une partie de pêche sous-marine avec un ou même plusieurs d'entre eux. Et c'est précisément l'envie qui vous vient en ce moment. Après tout, quelle meilleure façon de remplir une matinée ?
Le qwii'itlihc - un adulte mâle de plus de quatre mètres - a visiblement saisi vos pensées car il ne s'éloigne pas du rivage tandis que vous allez récupérer les affaires de plongée que vous aviez laissées dans un creux de l'énorme tronc d'Iriazeÿ : un maillot argenté que vous enfilez promptement après vous être débarrassée de vos vêtements légers, un long harpon acéré et une paire de lentilles en cristal translucide qui vous protégeront les yeux de l'eau de mer. Sur le retour, vous cueillez au passage l'un des fruits indigos que tend à votre portée une branche gigantesque et mordez dedans à belles dents. La chair pulpeuse n'a guère de goût mais elle vous permettra de vous passer de respirer pendant deux ou trois venizens.
Alors que vous jetez de côté le noyau du fruit et que vous mettez vos lentilles, vous avez la surprise d'apercevoir une voile en train de se rapprocher. Quelle était la probabilité que vous receviez deux visites en deux jours ? Vous regardez le bateau se diriger droit sur votre île, plutôt contrariée, mais ce sentiment ne tarde pas à être remplacé par une certaine préoccupation : l'embarcation ressemble à celles qu'utilisent les pêcheurs de la côte et, à en juger par la façon dont elle penche sur le côté, elle est endommagée.
Alors qu'elle n'est plus qu'à une centaine de mètres, vous voyez qu'elle est harcelée par des formes sombres qui jaillissent parfois de l'eau comme d'énormes poissons volants. Vous ne perdez pas davantage de temps : votre harpon dans une main, vous plongez dans la mer tiède et nagez vigoureusement jusqu'au qwii'itlihc. L'animal sociable vous laisse vous accrocher à son aileron puis, sans même que vous n'ayiez besoin de formuler la moindre pensée, se met à nager vigoureusement vers le bateau en péril. Tandis que vous fendez les flots à une vitesse étourdissante, vous ne pouvez vous empêcher d'admirer l'altruisme dont fait preuve le puissant mammifère en allant ainsi au devant du danger.
Parvenue à moins de dix mètres, vous faites ralentir le qwii'itlihc pour avoir le temps d'apprécier la situation. La transparence de l'eau est telle que vous distinguez aisément les créatures qui s'en prennent à l'embarcation : longs de trois bons mètres au moins, leurs corps gris et minces sont flanqués de très larges nageoires qu'ils déploient comme des ailes lorsqu'ils jaillissent hors de la mer. Leurs bouches plates sont garnies de dents effilées comme des aiguilles, mais ils se servent principalement de leur masse pour mettre en pièces leur proie. Sous vos yeux, l'un d'entre eux déchire la toile triangulaire dans toute sa largeur, immobilisant presque complètement le bateau.
Vous ne distinguez pas clairement le pilote mais il est de toute évidence armé jusqu'aux dents et déterminé à vendre chèrement sa vie : un déluge de rayons d'énergie s'abat continûment tout autour du bateau, soulevant d'épais nuages de vapeur au contact des vagues. Plusieurs des créatures marines, blessées à mort, sont en train de s'enfoncer dans les profondeurs, mais il en reste encore plus d'une quinzaine.
C'est le moment de choisir votre stratégie. Voulez-vous monter à bord du bateau pour aider le pilote à résister à l'assaut (rendez-vous au 21) ou faire plonger le qwii'itlihc pour attaquer sous l'eau les créatures aquatiques (rendez-vous au 36) ?