Skarn a écrit :Dans la première série, on peut certes tirer quelques avantages à agir non noblement, mais les adeptes de Vile sont toujours considérés comme des vils vilains pas beaux (on va à la catastrophe si on suit les conseils du Surintendant ou de Perdignan, alors que tout va bien si on écoute Gwyneth). Manichéisme évident pour moi de ce côté.Personnellement, j'ai pris le Surintendant et Perdigan, tous deux adorateurs de Némésis, lorsque j'ai relu l'autre mois Le Grand Maître d'Irsmun, et j'ai réussi sans problème grâce à leurs conseils (pas sur tous les sujets, bien sûr). Dépouiller Golspiel a rempli mon trésor et m'a permis de payer une armée de 6000 hommes avec des orques dedans.
Skarn a écrit :Pour la série histoire, dans le tome 1, si on choisit le camp noble, on est accompagné de gens beaux grands et forts et on nous présente les révolutionnaires comme des fous sanguinaires. Si on choisit de participer à la révolution, on devient un fou furieux sanguinaire stupide avide de massacrer des "aristos". Bref, c'est complétement manichéen sur ce coup là.En tant que Français, je ne trouve pas (cf. paroles de la Marseillaise), mais admettons.
Dans ce cas, le livre n'est pas "enfantin" vu qu'il permet au lecteur d'incarner un fou furieux sanguinaire avide de massacrer.
Meneldur a écrit :Pour Sorcellerie!, il faudrait que je les relise, en fait. Mais ça m'avait pas mal frappé lors de ma première lecture : le héros a des alliés bien définis, des ennemis bien définis. Rares sont ceux qui gravitent entre les deux (et j'ai la flemme de rouvrir ces bouquins pour fournir des noms).A part l'Archimage et ses serviteurs (Sept Serpents, par exemple), il n'y a rien de bien défini, je trouve. On traverse le Kalkhabad, des terres anarchiques, en fait. Tout le monde est censé être plus ou moins notre ennemi. A nous de cerner qui l'est un peu moins.
Mais, comme je l'ai dit, on n'est pas dans Sin City non plus. (y a que le charmeur de serpents qui me fait flipper...)
WhiteRaven a écrit :Ce qu'il faut voir c'est que pas une fois, il est question de l'origine orientale du personnage principal. Un nija est par excellence un "héros" nippon mias dnas La voie du Tigre, on ne sent pas trop ce côté nippon du personnage, mis à part dans le tome où l'on gère une armée de samourais.Le monde d'Orb est un monde issu de l'imagination de ses auteurs. Ils peuvent y mettre ce qu'ils veulent dedans. Ils ne sont pas obligés de calquer les modèles mythologiques déjà existants, comme dans L'Epée de Légende.
Le fait que l'origine orientale éventuelle du héros ne soit pas établie présente l'avantage qu'il est plus facile de s'y identifier, en imaginant qu'on est soi-même le héros.
WhiteRaven a écrit :Tu as exactement compris mon propos.JFM a écrit :La comparaison est flagrante. Si le film Gladiator est présenté comme un film non-enfantin, les LDVELH de cette série seront forcément à classer dans la catégorie au-dessus.Je trouve cette classification un peu attive. Les DF sont insiprés des écrits de Tolkien donc, si l'on considère Bilbo le Hobbit comme un conte pour enfants, alors les DF sont de la littérature pour enfant ? C'est à peut près le même type de comparaison que tu fais.
La question est : pourquoi les LDVELH sont considérés comme enfantins ? Ma réponse est : il faut d'abord définir ce qui est enfantin, car c'est très variable et souvent très subjectif. La plupart du temps, c'est l'ignorance de la masse qui est le principal critère. Y a qu'à voir les exemples que nous venons de citer.
Gladiator est vu comme un film mature alors que son scénario n'est fait que de ficelles grossières. Un livre des Chroniques Crétoises est beaucoup plus adulte. Mais un gars qui n'a pas lu le bouquin et qui voit la collection Folio Junior marqué dessus te dira que c'est un livre enfantin. Alors que plus adulte que le film qu'il considère adulte.
Spiderman ou la version moderne de Batman que tu cites sont des BD aux côtés sombres, aux héros peu stéréotypés "gentils". Pourtant, vu que les parents ne lisent pas la BD, ils peuvent sans problème acheter à leurs gosses les BD avec le suicide de Kraven, le meurtre de Gwen, les overdoses d'Harry...
(quand j'étais gosse (années 80), les instituteurs disaient aux parents que ce n'était pas le genre de lecture pour les enfants...)
La classification est effectivement hâtive, c'est tout à fait exact. Et ce n'est pas la mienne, c'est celle que je dénonce.