[18] La Planète Rebelle
#1
Un nouveau venu dans la série : Robin Waterfield, qui choisit, pour ses débuts dans le livre dont vous êtes le héros, l’univers de la Science Fiction. Choix courageux car aucun auteur n’a jusqu’alors réussit le pari.
La première chose que l’on remarque dans la Planète Rebelle, c’est une toile de fond supérieure à la moyenne : on a ainsi droit sur cinq/six pages à un cour d’histoire de la conquête spatiale fort intéressant, auquel se joignent des descriptions détaillés des Arcadiens, les méchants extraterrestres qui ont fini par coloniser toutes les conquêtes terriennes
Le postulat de base est donc fort alléchant, d’autant plus que l’auteur met en place des règles spéciales pour le combat à main nues et le combat au sabre laser. Pas d’affrontements intergalactiques entre vaisseaux spatiaux en revanche, étant donné que notre mission relève de l’infiltration et non de l’affrontement direct.
Notre mission est relativement originale, puisqu’on doit détruire l’Ordinateur Central des Arcadiens, qui leur donne toute leur puissance. Seul problème, il est enfermé dans une pièce codée, en plein milieu de la planète Arcadion. On devra donc se procurer ce code puis détruire l’ordinateur.

L’aventure se divise en quatre parties distinctes, qui sont facilement distinguables puisqu’elles correspondent aux quatre planètes que l’on est amené à visiter. Sur les trois premières, on doit entrer en contact avec la Résistance locale, qui nous donnera à chaque fois trois chiffres des neuf qui composent le code de la porte de l’ordinateur central d’Arcadion. La quatrième étape est Arcadion elle-même, où l’on aura l’occasion de détruire l’ordinateur.
Le déroulement de l’aventure est très fluide, avec une linéarité plutôt bien dosée : on a la plupart du temps plusieurs choix, qui nous ramènent ensuite au bon chemin. Le livre est plus ciblé sur le côté enquête que le côté action, ce qui est très appréciable vu le scénario général. La recherche des chiffres composants le code s’avère tout à fait captivante et appelle plus aux choix judicieux du lecteur qu’au hasard, ce qui est assez rare pour être souligné.
Les trois planètes visitées offrent de plus des décors très différents et permettent d’éviter la lassitude: tour à tour un mode proche du notre, un univers très futuriste et, enfin, une planète désertique et gelée.
Du côté des PNJ, les extraterrestres sont excessivement bien rendus, on sent bien la menace qu’ils font peser sur nous et sur l’espèce humaine. Quelques PNJ humains plutôt sympathiques aussi, ce qui rend le livre très vivant.

A côté de ce tableau élogieux, subsistent tout de même quelques points noirs. Tout d’abord, la difficulté générale est élevée car hormis les trois parties du code, on doit aussi se procurer quelques objets pas toujours évidents à trouver. Le livre connaît surtout une baisse de régime à partir de la troisième planète, qui est mortellement vide, tandis que le passage sur Arcadion est court et décevant. Le fait que l’on doive détruire l’ordinateur central plus ou moins au pif m’a aussi beaucoup déçu. Signalons enfin que le style de Waterfield n’est pas très accrocheur.

Au final toutefois, la Planète Rebelle est incontestablement une réussite. Son solide scénario, sa bonne durée de vie et son challenge intéressant en font un excellent livre dont vous êtes le héros. Sans conteste le meilleur Défis Fantastique de Science-fiction. Toutefois, il lui manque un petit quelque chose pour en faire un chef d’œuvre.
Debout, debout cavaliers de Théoden!
Les lances seront secouées, les boucliers voleront en éclat,
Une journée de l'épée, une journée rouge avant que le soleil ne se lève !
Au galop ! au galop ! courez ! Courez à la ruine et à la fin du monde !
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#2
Je suis en grande partie d'accord avec toi, Aragorn.

J'ai eu beaucoup de plaisir à lire ce bouquin. Certes, le style écrit de Robin Waterfield n'est pas des plus accrocheurs (n'est pas Hand ou Martin qui veut) mais il faut avouer que l'aspect infiltration est très bien rendu. Ce que j'ai apprécié, comme tu l'as souligné, c'est le fait de rencontrer à chaque fois la résistance locale, et d'après mes souvenirs, ils ne sont pas toujours très sympathiques avec nous lors de notre première entrevue.

De plus, j'ai également trouvé très intéressant la description sur plusieurs pages du monde dans lequel notre personne évoluera, au moins, on sait à quoi s'attendre avant de commencer l'aventure. On sent très bien l'emprise que les Arcadiens ont sur les humains, c'est un aspect bien réussi je trouve.

Par contre, et tu as aussi raison sur ce point-là, il y a une perte de vitesse arrivé à la troisième planète, comme si l'auteur avait épuisé toutes ses idées (bien qu'avec Robin Waterfield, je ne suis pas surpris) Il me semble aussi que la fin est un peu brouillon.

En tout cas, j'ai hâte de le relire afin de me souvenirs des quelques passages que j'avais appréciés (et il y en avait plusieurs)

Voilà, c'est tout ce que j'ai à dire concernant ce bouquin qui est bien au-dessus de la moyenne des DF.
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#3
Je pense que l'auteur a été limité par le nombre de paragraphes et n'a pas pu développer aussi bien qu'il l'aurait peut-être souhaité les 2 dernières planètes.

La difficulté est assez élevée, il est vrai. Elle interdit aux plus jeunes de pouvoir terminer le bouquin, je dirais. Il faut notamment s'y connaître en anglais pour comprendre le jeu de mots d'un serveur : la seule solution est de traduire sa phrase en anglais pour comprendre.
En revanche, la traduction française est utile pour l'indice chiffré laissé par le Professeur : le traducteur n'a traduit en français que ce dont on a besoin de savoir et a laissé en anglais les fausses pistes.

Aragorn, qu'entends-tu par "détruire l'ordi central au pif" ? Je n'ai pas le souvenir d'avoir procédé au pif.

Hormis cette haute difficulté, le livre est une réussite totale. L'ambiance est fabuleuse, les 2 premières planètes sont un régal. Un de mes DF favoris.
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#4
Je crois qu'il y a une petite subtilité à la fin pour la réussite totale (destruction de je ne sais plus quoi à la bombe) et ça, c'est vraiment du pifomètre !
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#5
Je ne me souviens plus trop de la fin, mais j'avais bien apprécié ce DF, à l'époque.

Comme tout le monde, je pense que c'est le meilleur DF de SF, et que les deux premières planètes sont vraiment géniales. Evidemment, les deux suivantes sont assez mauvaises.

Mais c'est tout de même le meilleur livre de Waterfield, et de loin (Remember Deathmoor ? ^^).


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#6
Ce livre est le premier que j'ai acheté moi-même en librairie, j'avais 10 ans, ceux que j'avais lus auparavant appartenaient à mon frère. C'est donc un livre que j'aime beaucoup.

En plus l'histoire est plutôt captivante, notamment grâce au background assez fouillé, et les illustrations contribuent parfaitement à l'ambiance science-fiction.

C'est pour moi un très bon livre qui a toute sa place dans une collection de ldvelh Yep
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#7
J' ai pour ma part du mal à apprécier ce livre même dans mes souvenirs enfantins. Je conserve une ambiance oppressante et un racisme intergalactique trés présent.
Avec le recul, je pense que qund je relierai cet ouvrage ces aspects négatifs d'antant seront des point fort pour moi adulte.

Quand à l'astuce finale.... et bien heureusement que des sites de passionnés existent!!

Grosbill
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#8
JFM a écrit :Aragorn, qu'entends-tu par "détruire l'ordi central au pif" ? Je n'ai pas le souvenir d'avoir procédé au pif.

Comme l'a souligné Marcheur, il faut faire exploser l'ordinateur en plaçant la bombe au bon endroit (ce qui relève de la chance pure) mais, surtout, il faut avoir pris le bon explosif dans l'armurerie, quelques paragraphes auparavant, et aucun indice ne nous est donné à ce propos.
Debout, debout cavaliers de Théoden!
Les lances seront secouées, les boucliers voleront en éclat,
Une journée de l'épée, une journée rouge avant que le soleil ne se lève !
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#9
Aragorn a écrit :Comme l'a souligné Marcheur, il faut faire exploser l'ordinateur en plaçant la bombe au bon endroit (ce qui relève de la chance pure) mais, surtout, il faut avoir pris le bon explosif dans l'armurerie, quelques paragraphes auparavant, et aucun indice ne nous est donné à ce propos.
J'ai le souvenir que la façon de procéder nous était donnée (placement de la bombe). J'essaierai de le refaire pour vérifier ça.
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#10
Il me semble que l'on nous dit que pour etre hors d'état de nuire l'ordinateur central devait avoir ses 3 modules détruits mais c'est tout
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#11
Après vérification, on doit quelques paragraphes auparavant, choisir parmi une liste de sept ou huit explosifs, dont un seul (choisi aléatoirement car aucun indice à ce propos) permettra la destruction de l'ordinateur. Arrivé devant ce dernier, on doit choisir où placer sa charge (de mémoire sur quel module). Flèche
Debout, debout cavaliers de Théoden!
Les lances seront secouées, les boucliers voleront en éclat,
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#12
J'avais un moment de glande imposé par mon emploi du temps et j'ai eu la bonne idée d'emporter Planète Rebelle avec moi pour le combler. Suite à ce topic, je tenais à le relire pour en avoir le coeur net au sujet de cette destruction d'ordinateur.

Après lecture, cet ultime affrontement ne me paraît pas à la merci du hasard. Une victoire mentale sur l'un de nos passagers nous permet d'obtenir, lors du dernier vol spatial, l'information selon laquelle l'ordinateur est composé de trois modules qui doivent être tous les 3 détruits. Lorsqu'on atteint l'arsenal, on a le choix d'emporter 2 armes parmi 5. 1 d'entre elles n'est pas une arme en fait. 2 autres sont fait d'un seul bloc (grenade et mine). Si on emporte les deux autres, sans même savoir ce que c'est, on a gagné. En effet, l'une d'entre elle est nécessaire pour vaincre des gardes et est inutilisable après ce combat, et celle qu'il nous reste est la bonne. Le paragraphe qui nous propose de l'utiliser permet même de revenir au §381 faire un autre choix. Donc pas de pif pour gagner.

En revanche, j'ai repéré 2 bugs dans mon édition qui peuvent compromettre un lecteur (hors traductions) :
- au §245 les deux choix finaux ont leurs numéros inversés, et l'un d'eux est mortel. On sait qu'on fait le bon choix et pof, on meurt...
- au §169 on nous demande de convertir le code en base 10 et nous rendre au numéro correspondant. Hors, quand on se rend au n°6, ce n'est pas le bon paragraphe. En réalité, il ne faut rien convertir du tout et se rendre au § portant le n° du code.
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#13
Je ne crois pas qu'il existe un sujet parlant de ce super bouquin, bien que j'étais persuadé que c'était le cas, enfin... Ceci est un copie-coller de la petite critique que j'ai écrite sur gamebooks. J'ai envie de partager mon avis avec vous.

Je viens de le terminer aujourd'hui et il est toujours aussi bon! Un bon scénario, vraiment crédible, au point qu'on aimerait vraiment pas être à la place des Terriens. Il y a de bonnes rencontres, quelques combats à l'épée laser et à mains nues, et des évènements intéressants (L'arène, le combat contre le chef de la police, l'université, la fin).

Petits bémols, mis à part Radix (où j'aimerais bien habiter, étant paresseux de nature ^^) les autres planètes ne sont pas très décrites, ce qui est fort dommage, d'ailleurs, on y passe très peu de temps. Il y a la fin aussi qui s'essoufle un peu mais redevient plus intéressant quand on embarque les deux Arcadiens dans notre vaisseau. Ce passage est plaisant bien qu'un peu bizarre.

Pour ce qui est de la toute fin, je n'ai pas eu à me prendre la tête avec ces satanés codes binaires, car
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En tout cas, je suis content, je l'ai réussi de manière loyale (si on excepte deux retours en arrière pour cause de mort instantanée suite à un mauvais choix de direction Big GrinD )

Bref, le meilleur DF de science-fiction et faisant partis de ces livres dont la qualité est nettement supérieure à la moyenne. D'ailleurs, je verrais bien la Planète Rebelle en tant que jeu vidéo. Il possède une bonne histoire, une intrigue qui tient la route, un bon backgrounds, pleins de personnages secondaires et quelques combats. Franchement, ça le ferait bien, ça ressemblerait un peu à Mass Effect. Quand dîtes-vous?
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#14
Je reste toujours peu convaincu par ce livre. Évidemment, c'est sans conteste le meilleur DF de science-fiction, mais surtout parce que ses concurrents sont médiocres. Sans plus, pour moi.
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#15
Ah oui? Pour quelles raisons? On m'a dit que le code binaire est obligatoire pour entrer dans l'ordinateur central, c'est vrai? Car moi, je n'ai pas eu besoin.
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