Mini-Yaz 2022
#31
(S'éclaircit la voix) Ouai, bon, Mercenaire ce n'est pas de ma faute ! C'est mon chat. Il a grimpé sur le bureau, piétiné mon clavier. J'vous assure monsieur le procureur. J'lai bien chassé, "Du vent !" que j'lui ai dit et puis, bim, comme ça, d'un seul coup il y avait inscrit M E R C E N A I R E (un sacré hasard quand même, ça aurait pu être C A T A R A C T E ou P A L M I P E D E ou même X K S U G F Z E !) sur mon écran. Comble de malheur ce matou démoniaque enfonçait d'une pointe de patte, presque nonchalante voyez, la touche "Entrée". J'pourrais jurer qu'il arborait un de ses sourires satisfait que même au Diable en personne il aurait fait peur. Pas de ma faute j'vous dit !
#32
J'avoue, Gwalchmei, c'est l'excuse la plus drôle que je pourrais trouver...

Vraiment, je ne sais pas où me cacher. Un débat est récemment revenu sur la viabilité du concours eu égard à la participation, et j'ai cette initiative-là qui ne lui rend pas service. Je suis... je n'ai pas les mots.
Souris ! Tu ne peux pas tous les tuer...
#33
Et plaisanterie foireuse mise à part, comme Outremer ou Tholdur, je crois que le sujet est assez vaste.

En le proposant, je pensais à Geralt de Riv, le sorceleur (The Witcher). Pour beaucoup il n'est qu'un simple mercenaire vendant ses services contre monnaie sonnante et trébuchante. Il chasse les monstres qui, parfois (souvent) ont des traits bien humains. Mais ça va bien au delà je trouve. On peut s'intéresser notamment aux thèmes de la moralité, de la perception de l'autre, du libre arbitre, de la signification de faire accomplir par un tiers une tâche que l'on juge indigne ou dangereuse. Qui est le plus coupable ? celui qui commet l'acte vil ou celui qui le commandite alors qu'en payant, il pense s’absoudre du crime ? L'argent peut-il tout acheter, est-ce que tout et tout le monde a un prix ? Le mercenaire est-il un homme libre de ses choix, sans attache ou à l'inverse un pion servile, corvéable à merci (car sous contrat) et qui se pense libre ?

Le cinéma, la littérature se sont emparés du sujet depuis un bail. Je songe avec la nostalgie de mon enfance aux "Sept Mercenaires" (Steve McQueen, Yul Brynner, Charles Bronson...) qui aborde tous les thèmes que j'ai cité. On peut débattre de la signification du sacrifice de ces hommes auquel rien ne pousse. Se racheter une conscience ? Être libre de ses choix jusqu'au bout ? Finalement se dire que l'humanité et l'empathie sont des notions fluctuantes mais profondément ancrées en nous...

Ronin, le film avec De Niro, ou le terme originel (samurai sans maitre) peuvent aussi être des sources d'inspiration.

On peut éventuellement s'aventurer dans des déclinaisons plus modernes. Un joueur de football professionnel n'est-il pas une sorte de mercenaire (cf. le message de Tholdur) ? La politique nous montre chaque jour des individus qui servent d'abord leurs intérêts avant de servir une cause plus grande, des idées...

Enfin, l'image de la silhouette longiligne et lugubre d'Eli Wallach (Sentenza) dans la scène d'ouverture du film "Le Bon, la Brute et le Truand" me revient en mémoire (d'ailleurs les trois peuvent être considérés comme des mercenaires). Il abat froidement l'homme qu'il est chargé d'assassiner alors celui-ci lui propose le double de la somme promise pour sauver sa peau et tuer par la même occasion le commanditaire. En rentrant récupérer son dû, il exécute à son tour ce dernier dans son lit en déclamant cette phrase culte "Je finis toujours le travail pour lequel on me paie..."
#34
Personnellement, j'aime bien les héros motivés par l'argent. C'est un état d'esprit très compréhensible et très humain, qui n'a rien de superficiel. On peut acquérir de l'argent pour de nombreuses raisons différentes : se procurer confort et sécurité, mais aussi accéder à une classe sociale supérieure, financer une cause ou une opération qui nous tient à cœur, aider des proches dans le besoin, assurer l'avenir de ses enfants, etc.

Bien sûr, le désir d'argent peut facilement entrer en conflit avec des principes moraux. Mais je pense qu'il y a des histoires intéressantes à raconter même sans cela.
#35
Peut-on avoir des principes en se vendant au plus offrant ?
La question se pose effectivement. On retrouve souvent dans la Fantasy l'opposition entre les "réguliers" qui se battent pour un idéal, une patrie, un souverain et les mercenaires, qui ne sont là que pour l'argent et souvent méprisés par les premiers. Le principe de la moralité est à prendre en compte car un homme qui se vend une fois peut se vendre à un autre. On devine en filigrane l'ombre de la trahison... Dans Le colosse noir, la princesse Yasmela demande à Conan, chef des mercenaires :
- Les mercenaires me resteront-ils fidèles contre Koth ?
Réponse sans détours du cimmérien :
- Aussi longtemps que tu nous paies bien. Sinon, nous risquons fort d'aller trouver le roi de Koth. Nous pourrions aussi mettre ta ville à sac, quand la guerre civile fait rage, le butin est toujours abondant.

Pas très rassurant comme mercenaire...
Anywhere out of the world
#36
Bon Outremer j'ai suivi ton conseil et j'ai cuvé. Mais j'aime toujours mon inspiration de la veille. D'autres idées possibles:
- Un spadassin sans scrupule comme Benvenuto Gesufal (du roman Gagner la guerre)
- Un assassin à la Assassin's creed
- Un tueur à gage atypique comme ce bon vieux Léon
- Un passeur de migrants
- Un chef barbare à la solde des romains
#37
C'est Lee Van Cleef qui est Setenza (la Brute)!
Eli Wallach (que j'adorais aussi) c'est le Truand. De très loin mon personnage préféré du trio dans le film. Si je dois rédiger une mini-AVH, le mercenaire aura ce profil (dans l'esprit de Brancalonia).

Sinon, qui pour faire une avh sur le controversé Bob Denard?
#38
Une AVH que je suis en train de rédiger, dans le milieu du football, collerait bien au thème. Mais bon j'en suis déjà à 120 paragraphes (enfin quand je dis déjà, je n'avance pas très vite en fait...)
En tous cas les sportifs sont de plus en plus des mercenaires, donc ça pourrait faire un truc sympa du type Gunnm quand Gally fait des courses hyperviolentes (je crois que James Cameron l'a adapté d'ailleurs).
#39
Pour ma part, c'est deja inspirant, ca colle parfaitement avec la suite de la serie Anubis.
vous noterez d'ailleurs qu'il y a une point d'exclamation (!) dans le nom du theme.
#40
Au cas ou quelqu'un me couperait l'herbe sous le pied, voilà mon titre:
TEXACO.
Réservé pour Flam Smile
#41
(19/02/2022, 21:23)tholdur a écrit : C'est Lee Van Cleef qui est Setenza (la Brute)!
Eli Wallach (que j'adorais aussi) c'est le Truand.

Arf, l'erreur ! Je vais vite me cacher ! Bien vu Tholdur...

Sinon j'ai commencé à écrire un truc que s'appelerio (pour l'instant) "Les maraudeurs". Je ne sais pas si ce titre est déjà pris pour une AVH.
#42
Pour les Maraudeurs je sais pas, mais pour Flam je peux dire que le titre a déjà été pris par Patrick Chamoiseau. Et il a eu le Goncourt avec. Il y a 30 ans... mais je ne pense pas qu'il viendra râler Smile
#43
Sérieux ? Incroyable, jamais entendu parler de ça. C'est le nom d'un quartier de Fort-de-France si je comprends bien ? Moi c'était plutot la pétrolière du creux des USA.
#44
Je n'ai pas lu le roman, mais ma mère l'a lu à l'époque. Je crois bien qu'il est écrit en partie en créole et assez ardu.
#45
J’ai lu mais j’avais presque oublié son existence jusqu’à que vous la rappeliez... Cela raconte l’histoire d’un quartier habité par des laissés-pour-compte (donc en fait c’est plutôt un bidonville). De mémoire, c’est raconté par une vieille habitante du quartier.




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