[04] La Guerre des Sorciers
#1
De retour sur le Magnamund en compagnie de Tanid après le voyage dans la dimension du Noctiurne / Daziarn, nous nous retrouvons enfin avec la relique devant permettre l'élimination de Charatchak : la Pierre de Lune. Et en effet, ça ne rigole pas avec elle dans l'équipement : + 50 points de volonté, +30 points d'endurance, la maîtrise de magies supérieures aux noms aussi intrigants que la "petite" psychomancie (théurgie, physiurgie...). Pourtant, on va très vite se rendre compte que ces nouveaux pouvoirs et cette fabuleuse énergie ne seront pas de trop pour affronter les épreuves qui nous attendent.
Les tourtereaux viennent de débarquer tout à l'ouest de l'empire chadakine, dans une région infestée par des démons. Ils vont devoir affronter cette horde, puis la fuir en une course de plusieurs dizaines de kilomètres véritablement haletante. Cette fuite éperdue du majdar sur son cheval face aux centaines de monstres difformes (qui ne sont pas sans rappeler les agtahs du 11ème LS) est pour moi un merveilleux moment de LDVELH, une succession angoissante de paragraphes où l'on voit ses points d'endurance et de volonté diminuer dangereusement tandis que l'on tente péniblement de repousser les attaques des démons qui s'approchent par vagues successives. J'ai adoré cette séquence.
Si l'on y survit, on retrouve de vieux amis au milieu de nouvelles batailles contre les troupes chadakines. Enfin survient le duel final contre le roi-sorcier. Le seul reproche que je fais à ce LDVELH est la faible transition où plusieurs journées sont relatées en un seul paragraphe avant d'être "catapulté" directement face au big boss. La scène finale ne m'a pas déplu avec un certain affrontement psychologique, puis un duel de sorciers bien ardu avant l'ultime épreuve face au mythique et quasi-divin Agarash le Damné.
Des passages excellents donc, une histoire prenante et globalement bien rythmée. A celà s'ajoute une jouabilité de très haute volée, bien supérieure à celle des trois premiers tomes et rivalisant avec celle des premiers Loup Solitaire. Bien qu'il existe désormais 13 pouvoirs magiques, ceux-ci ne sont pas oubliés au cours du récit et assez fréquemment utilisables. Les combats sont nombreux mais presque toujours évitables, la plupart difficiles mais jamais impossibles si l'on n'est pas avare de ses points de volonté. La baguette de sorcier et la Pierre de Lune doivent être gérées de manière perspicace. Quant à la difficulté, elle est très bien dosée. Pas mal de PFA mais jamais gratuits, possibilité d'éviter les épreuves les plus pénibles et les combats les plus mortels, seul le duel contre Charatchak nécessite un minimum de chance à la Table de hasard.
En clair, j'ai savouré ce 4ème tome qui fait partie de mes LDVELH préférés.

Malgré ce très bon final, la série Astre d'Or dans son ensemble ne fait elle, par contre, pas partie de mes favorites. Elle a le mérite de proposer l'interprétation d'un sorcier subtil qui utilise la divination, la maîtrise de l'esprit et des éléments plutôt que de balancer à tours de bras des "foules de boeufs" et autres éclairs de foudre (bien qu'il ait la baguette de sorcier pour ça). Mais l'ensemble manque un peu de "pêche", de rythme et d'action à certains moments. De bonnes idées sont trop vite expédiées, quelques personnages sont intéressants (dont Tanid) mais mériteraient d'être un peu plus développés et le 3ème tome en particulier nuit pas mal à la qualité générale de la saga.
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#2
Ce tome est celui que j'aime le moins de la série. Il avait tout pour être l'apogée d'une excellente saga, mais la transition directe vers le combat final a tout gâché.

Pour l'avis général sur la série, je pense plutôt l'inverse de toi sur les défauts :

Fitz a écrit :Mais l'ensemble manque un peu de "pêche", de rythme et d'action à certains moments. De bonnes idées sont trop vite expédiées, quelques personnages sont intéressants (dont Tanid) mais mériteraient d'être un peu plus développés et le 3ème tome en particulier nuit pas mal à la qualité générale de la saga.
Je trouve le rythme très bon, loin de l'enchaînement mécanique de péripéties comme dans une Cité des Voleurs (au hasard). Je trouve les idées bien exploitées grâce à ce rythme, les personnages sont correctement développés, en particulier Tanid qui a une personnalité séduisante. Un perso féminin qui, pour faire écho à un topic-sondage récent, a une place toute particulière dans mon coeur. Plein de qualités qui manquent à Loup Solitaire. Ian Page est un excellent écrivain, supérieur à Dever, je trouve. Enfin, le tome 3 est vraiment mon préféré, fourmillant de passages qui m'ont passionné.
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#3
JFM a écrit :Un perso féminin qui, pour faire écho à un topic-sondage récent, a une place toute particulière dans mon coeur.

*Skarn sent qu'un petit rigolo va bientôt ouvrir un sujet "Miss LVH"... Enfin, si on n'y inclue pas les personnages féminins d'avh, un seul gros sondage suffira en fait*

Hum, Astre d'Or 4... ne m'a pas étrangement tant marqué que ça. Je me souviens bien du déroulement global de l'histoire, des super méga ultra-pouvoirs de la mort qui anéantit tout donnés par la Pierre de Lune, et du fait qu'ils étaient relativement bien utilisés. Mais il manquait à ce final l'apothéose attendue, en particulier dans ce passage éclair de la bataille avec les golems à l'affrontement final, et le fait que celui-ci aurait mérité d'être bien plus développé. En particulier, on n'a la possibilité de n'utiliser aucun de nos pouvoirs spéciaux au cours de celui-ci, que des échanges de psychologie et de tirs de baguette. De même, l'apparition d'Agarash est très bien, mais la lutte pour l'empêcher de sortir trop brève et trop peu épique. Une centaine de paragraphes de plus n'aurait pas été une mauvaise chose je pense.

J'ai le souvenir que la conclusion du livre elle-même est assez courte, mais que Dever, ou Page, a écrit un épilogue après coup pour améliorer cela. Quelqu'un peut confirmer ?
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#4
De fait, j'avais traduit ça il y a longtemps, très longtemps, sur un forum fort éloigné. Mais ça n'est quand même pas la panacée...
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#5
Ouah l'ambiance vintage!


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#6
Un de mes LDVELH préférés, et celui qui m'a fait découvrir l'univers de Magnamund.
Lorsque je l'ai découvert, je n'avais lu qu'une poignée de DF et les 4 Sorcellerie! Je me souviens l'avoir lu et relu dans tous les sens, je l'emmenais même à l'école pour continuer l'aventure dans la cour de récréation Love
Ce livre représente une étape essentielle dans ma passion pour les LDVELH et m'a amené à la série LS.
Par contre, je regrette également la transition trop abrupte vers le palais de Charatchak.
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#7
Pour ma part, ce quatrième volume m'a un peu déçu.

J'adore la première partie, quand le héros est confronté à la horde de démons. C'est un passage plutôt difficile où on enchaîne les combats.

Par contre, l'affrontement final m'a plutôt déçu. Je m'attendais à mieux de Charatchak. Le fait qu'il soit à la botte du démon a fait descendre le roi-sorcier dans mon estime. Et, mais c'est peut-être dû à une mauvaise lecture, j'avais l'impression que le démon sortait un peu de nulle part (on n'en avait jamais parlé avant, et paf, c'est le nouveau grand méchant).
Quand Redd passe, les moustiques trépassent.
Retrouvez mes JDRa sur jdr-ans.net : ANS (jeu St Seiya), JRDB (Dragon Ball), Gotei13 (Bleach), Shonan High School (lycéens) et d'autres encore.
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#8
(01/07/2008, 16:00)Meneldur a écrit : De fait, j'avais traduit ça il y a longtemps, très longtemps, sur un forum fort éloigné. Mais ça n'est quand même pas la panacée...

Je déteste cet épilogue tarte à la crème, caricature de "tout est bien qui finit bien". Il ne manque que "...et ils eurent de nombreux enfants" pour aller au bout du kitsch... Au contraire, j'appréciais cette ambiance en demi-teinte, et finalement assez subtile, qui clôt l'épopée. Astre d'Or reste, jusqu'au bout, un homme à part, un peu dépassé par la grandeur de sa tâche et qui, après le combat final, regarde, en témoin plus qu'en acteur, ses compagnons achever la victoire. Cette fin m'avait un peu fait songer à celle du Seigneur des Anneaux, où Frodon reste en retrait de la liesse générale, tandis que ses compagnons sont portés aux nues et deviennent les héros de leur peuple. Marqué par les épreuves, pleinement conscient de ses faiblesses et de ses fragilités, Astre d'Or, un peu comme Althéos, est un héros à part dans l'univers des LVDH. Cet épilogue le banalise...
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