Les (2ème, 3ème, 4ème, 5ème, 6ème et 7ème) Mystérieuses Cités d'Or
#1
Les Mystérieuses Cités d'Or est l'une des plus célèbres séries d'animation diffusées en France pendant les années 80. Et lorsqu'on est une œuvre célèbre, il va fatalement y avoir des gens pour se dire que ce serait rentable de vous donner une suite, que vous en ayez besoin ou non. Il y a donc une saison 2 des Mystérieuses Cités d'Or qui est paru en 2012, suivie d'une saison 3 en 2016 et finalement d'une saison 4 en 2020 (chacune faisant 26 épisodes).

Pour être juste, la série d'origine se concluait de manière ouverte, puisque les héros n'y découvraient qu'une seule des sept cités d'or, et qu'Esteban, Tao et Zia partaient à la fin à la recherche des six autres. Mais, d'un point de vue artistique, il y a des fois où il faut résister à l'envie de raconter ce qui arrive ultérieurement aux héros et laisser plutôt cela à l'imagination du spectateur/lecteur (il y a seulement quelques mois, la calamiteuse saison 2 d'Arcane a démontré ce qui se passe lorsqu'on ne respecte pas ce sage principe).

Mais enfin bon, l'argent a ses raisons que l'art ne connaît pas, et Les Mystérieuses Cités d'Or a donc reçu une suite trente ans après.

La première question qui a dû se présenter aux créateurs de cette suite, c'était : où situer l'histoire à présent ? La série d'origine se passait dans le monde précolombien juste après sa conquête, et ce cadre particulier y était très richement mis en valeur. Mais était-il possible que la suite se déroule également sur le continent américain du XVIème siècle sans aboutir à un sentiment de répétition de nature à ennuyer le spectateur ? Les réalisateurs ont préféré décider que les autres cités d'or se situaient sur d'autres continents. Cela fait clairement perdre une bonne partie de l'atmosphère de la série d'origine, mais peut-être était-ce en pratique le meilleur choix possible.

J'avais regardé - il y a déjà un bon bout de temps - la saison 2, qui se passe en Chine. Je n'en garde plus des masses de souvenirs à présent. Elle ne m'avait pas semblé atroce, mais je crois qu'elle se traînait quand même pas mal.

Dans la saison 3 (que je viens de voir), les réalisateurs ont manifestement décidé de passer la vitesse supérieure : au lieu de se dérouler dans un unique pays tout du long, la saison se passe d'abord au Japon, plus tard en Inde, et finalement au Moyen-Orient. Le rythme est donc plus vif, sans être précipité pour autant. Les changements de cadre deviennent cependant un peu brutaux.

La saison 4 se passe à priori majoritairement en Afrique, mais je ne l'ai pas encore regardée.


Donc cette saison 3, qu'est-ce que ça vaut ?

Visuellement, ça va de potable à carrément très beau. On sent que les artistes se sont bien documentés sur les lieux par lesquels passent les héros. Les cadres sont vivants, détaillés et parfois somptueux (mention spéciale au château indien qu'on découvre en milieu de saison). Quant aux éléments plus science-fictionnesques, ils ne sont pas mauvais non plus. Les deux cités d'or qu'on découvre dans cette saison sont visuellement créatives et possède chacune une identité distincte.

Au niveau des péripéties, c'est variable. Il y en a qui sont très correctes, mais d'autres qui se montrent un peu longuettes et pas assez intéressantes, sur lesquelles je suis passé en avance rapide.

Les éléments science-fictionnesques sont davantage présents que dans la série d'origine. Comme dans la saison 2, ils ne se limitent plus aux créations de mystérieuses civilisations ultra-anciennes, mais incluent divers appareils de facture récente (notamment des machines volantes que n'aurait pas renié Léonard de Vinci). Tout cela ne devient cependant jamais si envahissant que cela éclipserait le caractère historique de l'œuvre.

Concernant les personnages principaux... Bon, Esteban, Tao et Zia sont des enfants avec des émotions d'enfants dans une série pour enfants, ça ne rend évidemment pas leur comportement très subtil ou mature. Ils ne sont cependant pas idiots et savent faire preuve d'astuce et d'intelligence, ce qui permet de les suivre sans trop de frustration.

Parmi les personnages principaux, il y en a surtout deux qui se distinguent de ce qu'ils étaient dans la série d'origine :

Mendoza, mais c'était inévitable. Dans la série d'origine, il est un mélange très réussi d'héroïsme et de roublardise intéressée, sauvant les enfants à de multiples reprises, mais constamment motivé par la soif de l'or. À la fin de la série, il parvenait cependant à surmonter sa cupidité. Un retour en arrière psychologique n'aurait guère été satisfaisant, mais il devient un personnage moins complexe, ce qui est un peu décevant. Pour lui offrir de nouvelles interactions, la saison 3 lui jettera dans les pattes une méchante sexy avec laquelle flirter.

Zia était un personnage assez timoré et passif dans la série d'origine. Mais les choses ont un peu changé depuis 1982 et il n'est heureusement plus si acceptable d'avoir des héroïnes cantonnées au rôle de fleur fragile. Zia se montre donc beaucoup plus active, dynamique et perspicace dans cette suite. Même si ce n'est pas une mauvaise chose en soi, le changement est peut-être un peu radical : Zia devient en fin de compte la plus exceptionnelle des trois enfants, car elle n'est pas sujette aux accès d'immaturité des deux garçons et se découvre carrément dans cette saison des pouvoirs psychiques de précognition, de communication avec les animaux et de télékinésie.

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Le principal méchant de cette suite a un côté un peu caricatural lors de ses premières apparitions (il est difficile de ne pas penser à Dark Vador en le voyant et surtout en l'entendant). Même si ses objectifs se révèlent assez classiques, il devient tout de même plus développé et intéressant par la suite, notamment au cours de cette saison 3.


Une dernière remarque ? Le peuple de Mu, créateur des sept cités d'or, méritait de disparaître. Leur concept de la sécurité suivait une sorte d'anti-logique, avec des précautions qui servaient uniquement à compliquer la vie aux gens et jamais à leur éviter des accidents. Il devait être absolument impossible de passer ne serait-ce que 24 heures dans une de leurs fameuses cités sans qu'une catastrophe ne se déclenche et ne vous fasse périr écrasé, noyé ou enseveli.



(AJOUT - Neuf épisodes et une cité plus tard) Non mais c'est pas possible ! Ces cités ont été intentionnellement conçues pour être des pièges mortels ! Cette fois, c'est même pas parce qu'il y a un tremblement de terre ou qu'un méchant a fait la manipulation qu'il ne fallait surtout pas faire, non, c'est juste la cité qui décide tout à coup d'elle-même de se barrer en couille pour faire chier le monde, avec effondrement, inondation et tout le tintouin !
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#2
Bon, j'ai regardé le reste de la saison 4, en accélérant à vrai dire de plus en plus au fil du temps, de sorte que je n'ai guère fait que survoler les 5-6 derniers épisodes.

Ce n'est pas qu'elle soit vraiment moins bonne que la 3, c'est juste que - même avec des changements relativement fréquents de cadres - toute l'histoire finit par apparaître répétitive. Voir Esteban, Tao et Zia chercher des indices qui les mènent à d'autres indices qui leur font découvrir des plans qui les conduisent à une cité d'or après l'autre, ça finit fatalement par lasser (comme c'était d'ailleurs prévisible depuis que cette suite a été annoncée).

Cette dernière saison se passe majoritairement en Afrique... mais aussi, en même temps, au château de Chambord en France. Nos héros ont en effet découvert des portails de téléportation qui vont leur faciliter beaucoup l'existence.

Visuellement, ça reste tout à fait soigné : les paysages africains, le chantier de Chambord, les églises rupestres d'Éthiopie, etc.

En ce qui concerne les personnages, il n'y a honnêtement plus grand-chose d'intéressant qui se passe. Isabella, la jeune femme avec laquelle flirte Mendoza, ne conserve plus qu'une ambiguïté très superficielle : il est devenu assez évident qu'elle ne coopère avec le principal méchant que parce qu'elle sert en secret une bonne cause. Et les personnages qui apparaissent à cette saison n'ont rien de bien marquants (la méchante N'Deye, la reine des hommes-léopards, est plutôt pas mal mais elle disparaît bien trop vite de l'histoire).

Les auteurs de cette suite jugeaient que de toute évidence qu'il aurait été insatisfaisant que la quête des cités d'or reste une "simple" chasse au trésor... quand bien même ledit trésor incluait des appareils qui restent fantastiques d'après les critères du XXIème siècle ! En arrivant à la sixième cité, Esteban, Tao et Zia vont donc se voir révéler leur véritable mission (l'hologramme qui la leur apprend a le culot de prétendre que toutes les emmerdes qu'ils ont connues avec les cinq cités précédentes avaient juste pour but de les préparer à accomplir leur tâche).

Cette mission est partiellement originale et partiellement pas du tout :

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Bref, même si tout n'y est pas aussi mauvais que ça aurait pu l'être, cette suite n'apporte pas suffisamment de bonnes choses pour justifier son existence.
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#3
Un grand merci pour ces retours. Ils me confortent dans ma résolution de ne pas regarder cette suite dont je n'ai jamais ressenti l'utilité. 

Déjà, le dessin animé originel, même s'il m'avait passionné à l'époque, je n'avais jamais vu la fin car, à un moment, j'avais lâché. Le passage du Grand Condor m'avait rebuté. Passe encore pour le Solaris mais le vaisseau volant, non. La série prenait un tour Goldorak qui pour moi jurait trop avec ce qu'elle avait été jusque là. Je n'ai vraiment vu la fin il n'y a pas si longtemps et j'ai eu cette même impression de mélange des genres pas crédible. La Science Fantasy reste un genre incroyablement casse-gueule je trouve.

Pour cette suite, je n'ai jamais ressenti l'intérêt de voir ce "Guide du routard des Cités d'Or" ou "Esteban, Zia, Tao en Chine" ou "Esteban, Zia, Tao en Afrique". On vulgarise, on banalise l'œuvre originelle et elle en perd tout le magique et le rêve au passage. Le rêve, l'émerveillement et l'évasion deviennent banals, habituels, chose commune.

Sans oublier bien sûr la facilité : on n'a pas d'idées, on va pas prendre de risques, on va broder sur une série culte, comme ça même si on fait de la daube, ça passera quand-même... Au passage, on va renforcer le personnage de Zia, on va la rendre moins cruche, plus forte, plus indépendante, c'est très tendance. 

Bref, je passe mon tour.
Anywhere out of the world
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#4
(18/05/2025, 08:48)Voyageur Solitaire a écrit : Déjà, le dessin animé originel, même s'il m'avait passionné à l'époque, je n'avais jamais vu la fin car, à un moment, j'avais lâché. Le passage du Grand Condor m'avait rebuté. Passe encore pour le Solaris mais le vaisseau volant, non.

L'introduction soudaine d'éléments science-fictionnesques dans une histoire qui semblait jusque-là d'un genre tout différent est difficile à réussir, je suis tout à fait d'accord avec toi là-dessus.

Personnellement, j'avais bien aimé le Grand Condor : le caractère merveilleux de cet appareil volant me fascinait assez lorsque j'étais enfant. En revanche, lorsque j'ai fini (bien plus tard) par voir la fin de la série, j'ai été beaucoup moins convaincu par l'introduction des "Olmèques", qui marque le point où les éléments de science-fiction commencent à devenir trop fortement présents.


Citation :Pour cette suite, je n'ai jamais ressenti l'intérêt de voir ce "Guide du routard des Cités d'Or" ou "Esteban, Zia, Tao en Chine" ou "Esteban, Zia, Tao en Afrique".

Les créateurs de cette suite faisaient face à un choix : soit ils décidaient que toutes les cités d'or se trouvaient sur le continent américain (principalement l'Amérique centrale et du sud), soit ils les répartissaient à travers le monde.

La première option aurait clairement eu plus de sens : les cités d'or, c'est une légende associée à la découverte du Nouveau Monde. Mais après les 39 épisodes de la série d'origine, il y aurait eu un risque manifeste de répétition.

Du coup, ces saisons ultérieures ont été dispersées sur les autres continents. Cela offrait des cadres plus variés, mais l'atmosphère et l'intérêt de l'histoire en souffrent indéniablement.


Citation :Sans oublier bien sûr la facilité : on n'a pas d'idées, on va pas prendre de risques, on va broder sur une série culte, comme ça même si on fait de la daube, ça passera quand-même...

Les suites et les remakes superflus sont une véritable plaie, devenue particulièrement envahissante depuis au moins 15 ans. Je ne pense cependant pas que ce soit dû à un manque d'inspiration. Des auteurs avec des idées intéressantes, il y en a toujours autant. Mais les sociétés de production veulent juste se faire de la thune en prenant le moins de risque possible, et la meilleure méthode pour cela, c'est de reprendre un titre connu. C'est uniquement le titre qui compte, parce qu'à qualité égale, une œuvre sur laquelle se trouve collée une étiquette connue attirera vingt fois plus l'attention qu'une œuvre sans une telle étiquette. Et on peut creuser très loin dans cette voie, comme l'illustre le nadir créatif atteint par Disney, qui n'en finit pas de s'auto-plagier depuis 10 bonnes années.
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#5
Il y a aussi plein de suites et de remakes réussis, voire dans des rares cas qui dépassent l'oeuvre d'origine. Je me souviens une période où le "Fossoyeur de Films" était en guerre contre l'idée que les remakes sont forcément mauvais et/ou sans imagination.

Mais effectivement, il y a une question d'intention derrière. Entre un nouvel auteur qui a envie de reprendre une histoire ou un univers à son compte parce qu'il a une vision différente, et une production qui décide que quelque chose DOIT être fait dans une franchise connu pour des raisons purement de visibilité du titre, il y a un monde. Même si parfois, une oeuvre qui est poussé uniquement pour des raisons de gros sous peut "accidentellement" donner quelque chose d'intéressant artistiquement (Rogue One).
Mr. Shadow

Doux mon cœur, fermes mes intentions -mantra psi
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#6
Pour les autres cités, je pense qu'on aurait pu les laisser en Amérique du Sud sans trop de problèmes : de l'Amérique Centrale à la pointe de l'Amérique du Sud, les paysages sont plus que variés. Le Mexique n'est pas la Bolivie qui n'est pas le Brésil qui n'est pas l'Argentine... 
On aurait pu avoir une cité dans le désert brûlant d'Atacama, dans les profondeurs de l'Amazonie, dans les salars de Bolivie ou sur les pentes d'un volcan d'Equateur. Sans oublier les peuples qui vont avec, Jivaros, Nazcas, Chachapoyas... Rien qu'avec les mystérieux signes des Nazcas, il y avait de quoi faire.
Anywhere out of the world
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#7
C'est curieux mais pour moi aussi le grand condor, j'avais beaucoup aimé. C'est vraiment là que les enfants, et surtout Esteban, deviennent "officiellement" les héros. Et c'est aussi avec les Olmeks à la fin, que j'avais eu l'impression que ce n'était plus du tout en raccord avec le reste. En gros on basculait dans goldorak d'un coup et ça ne m'avait pas plus. De même que retrouver des personnages qui étaient censé avoir péri.
Je ne m'en étais pas rendu compte à l'époque, mais il y a un syndrome d'écroulement systématique des bâtiments que les personnages visitent. De vrais démolisseurs en puissance^^

Pour les suites de la saison 1, j'avais un peu suivi la partie en Asie, et la fin. J'ai trouvé que le méchant était assez intéressant. Aussi, le graphisme est bien meilleur qu'à l'époque. Je connais des gamins qui ont suivi avec passion ces nouveaux épisodes, sans avoir connu la saison 1. Ils ont tellement aimé que lorsqu'il a fallu donner le nom du petit frère à venir, le petit dernier s'est appelé Esteban!
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#8
Copieur Smile sauf que mon fils c'est à cause de la première saison, bien plus réussie graphiquement - selon moi - que la 3D des saisons suivantes. Je déteste le design des séries jeunesses actuelles avec ces mouvements de caméra tout droit tirés d'un jeu vidéo des années 90 (hello Ninjago). Tout est trop fluide, trop lisse, parfaitement mathématique...

Sur ces nouvelles Cités d'Or, j'ai quand même fait l'effort de regarder pour l'histoire, sait-on jamais... mais j'ai lâché au milieu de la saison 3. Pour moi, on a totalement perdu le côté épique, dangereux. Il reste le steam punk sympa, quelques personnages originaux, mais ce n'est pas assez pour que j'accroche à 50 balais.

Egoïstement, j'aurais aimé une suite adulte, "pour nous les vieux", un film peut-être aurait suffi. J'imaginais un Esteban barbu dans une bibliothèque poussiéreuse à Barcelone racontant un flashback épique mêlant piraterie et technologie ancestrale (parce que moi j'ai aimé le Solaris, le Condor, les machines olmèques). Quelque chose de plus dramatique aussi, mais je ne suis pas scénariste...
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#9
Je rejoins l'avis de Linflas. C'est marrant que certains d'entre-vous aient un peu décroché à la fin de la saison 1 des Cités d'or, avec l'apparition des Olmèques. C'est personnellement la partie que j'ai préféré, et de loin. Une civilisation d'un autre temps, en déclin, très avancée technologiquement mais qui lutte pour survivre, j'adore. C'est sûr que quand on y réfléchit deux secondes, c'est pas très crédible... Mais la crédibilité est une valeur tellement surfaite (surtout quand on a dix ans) !  Big Grin
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#10
(19/05/2025, 10:06)Kraken a écrit : Je rejoins l'avis de Linflas. C'est marrant que certains d'entre-vous aient un peu décroché à la fin de la saison 1 des Cités d'or, avec l'apparition des Olmèques. C'est personnellement la partie que j'ai préféré, et de loin. Une civilisation d'un autre temps, en déclin, très avancée technologiquement mais qui lutte pour survivre, j'adore. C'est sûr que quand on y réfléchit deux secondes, c'est pas très crédible... Mais la crédibilité est une valeur tellement surfaite (surtout quand on a dix ans) !  Big Grin

Pas d'accord sur la dernière phrase, mais par contre tout pareil pour le reste ^^

(18/05/2025, 17:32)Outremer a écrit :
(18/05/2025, 08:48)Voyageur Solitaire a écrit : Déjà, le dessin animé originel, même s'il m'avait passionné à l'époque, je n'avais jamais vu la fin car, à un moment, j'avais lâché. Le passage du Grand Condor m'avait rebuté. Passe encore pour le Solaris mais le vaisseau volant, non.

L'introduction soudaine d'éléments science-fictionnesques dans une histoire qui semblait jusque-là d'un genre tout différent est difficile à réussir, je suis tout à fait d'accord avec toi là-dessus.

D'un autre côté, le Solaris arrive dès l'épisode 6 (sur 39), et les éléments technologique/SF sont un aspect permanent et (très) récurrent de la série entière, donc la critique est difficilement recevable. C'est un fondamental de l'ADN de la série, et l'introduction plus "historique" sert pour moi plus d'aspect thématique (le "Vieux Monde" plus classique, et le merveilleux du "Nouveau Monde" dans lequel on trouve des trésors fabuleux qui excitent l'imagination, que ce soit des richesses - motivation des "méchants" -, une nouvelle faune/flore ou un aspect fantastique avec les secrets oubliés).

Ce thème d'un monde "basse technologie" qui se découvre un passé "haute technologie" est fréquent dans les oeuvres japonaise (et perso j'adore).

(18/05/2025, 20:31)tholdur a écrit : Je ne m'en étais pas rendu compte à l'époque, mais il y a un syndrome d'écroulement systématique des bâtiments que les personnages visitent. De vrais démolisseurs en puissance^^

Nous on s'en était rendu compte, c'était notre blague récurrente, on disait même que c'était la raison pour laquelle dans l'époque moderne on avait plus de trace des civilisations ultra-technologique de l'époque, à cause d'Esteban qui avait cassé tous les restes.
La violence n'est pas la bonne réponse !
La violence est la question. La bonne réponse est "oui".
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#11
Je crois qu'un autre point qui me dérangeait avec les Olmecs c'est leur nombre. Peut-être par contraste avec tous les temples vides. Là d'un seul coup on se retrouvait avec une civilisation entière. Je ne les aimais pas comme "grands méchants" pour terminer la série avec le côté "goldorak" (même si j'aimais bien Goldorak). Je pense que j'aurai préféré d'autres antagonistes, mais sans remettre dans la course deux personnages censément morts.

Excellent Esteban le grand briseur de monuments^^ Je n'ai pas vu tous les épisodes à l'époque certains mercredi je n'étais pas dispo, donc il est fort possible que j'ai manqué une bonne partie des écroulements^^ Je me suis fait l’intégrale de la série bien des années après, en cassettes VHS.
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#12
(18/05/2025, 19:13)Voyageur Solitaire a écrit : Pour les autres cités, je pense qu'on aurait pu les laisser en Amérique du Sud sans trop de problèmes : de l'Amérique Centrale à la pointe de l'Amérique du Sud, les paysages sont plus que variés. Le Mexique n'est pas la Bolivie qui n'est pas le Brésil qui n'est pas l'Argentine... 

Alors, juste pour pinailler, je précise que le Mexique fait partie de l'Amérique du Nord, pas de l'Amérique du Sud ni de l'Amérique Centrale. Et que, de plus, l'Amérique Centrale (Belize, Costa Rica, El Salvador, Guatemala, Honduras, Nicaragua et Panama) est considérée soit comme une région à part entière reliant l'Amérique du Nord à l'Amérique du Sud sans faire partie d'aucune (cf. Wikipédia francophone), soit comme une sous-région de l'Amérique du Nord (cf. Wikipédia anglophone), mais en tout cas, personne ne semble la considérer comme faisant partie de l'Amérique du Sud.

Mais c'est vraiment juste pour pinailler, ça n'infirme pas ni ne confirme l'argument de VS.
Mr. Shadow

Doux mon cœur, fermes mes intentions -mantra psi
[+] 1 personne remercie Lyzi Shadow pour ce message !
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#13
Merci pour ces précisions.
A 52 balais, je découvre que le Mexique fait officiellement partie de l'Amérique du Nord alors que je l'ai toujours placé en Amérique Centrale.
Stupéfaction !
Anywhere out of the world
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#14
Oui, j'avoue que c'est pas intuitif !
Surtout que les peuples du Mexique précolombien sont appelés "Mésoaméricains" (comme ceux du Belize, du Guatemala, du Salvador et du Honduras actuels, qui eux font partie de l'Amérique centrale), ce qui signifie "Amérique moyenne", donc ça prête d'autant plus à confusion...

Accessoirement, si, fans des Cités d'Or ou pas, vous aimez l'ambiance mésoaméricaine, je ne peux que vous recommander de lire les lettres de Hernan Cortés au roi Charles-Quint (trouvables en français sous le titre La Conquête du Mexique de Hernan Cortés), ainsi que L'Histoire véridique de la conquête de la Nouvelle Espagne de Bernal Dìaz del Castillo. Les deux ouvrages se complètent, mais si vous ne devez en lire qu'un des deux, préférez L'Histoire véridique, qui a un style plus agréable à lire et un côté "simple soldat conquistador au cœur de l'action" sympathique que les récits officiels de Cortés au roi n'ont pas.

Je ne sais pas si quelqu'un a lu La Route de l'or (The King's Fifth en VO) de Scott O'Dell, le roman qui a inspiré la série animée franco-japonaise Les Mystérieuses cités d'or, mais j'avais lu il y a longtemps un article très détaillé qui démontrait à quel point ça ne valait pas un clou et que l'adaptation avait clairement dépassé l'oeuvre originale… Du coup, ça m'avait jamais donné envie de m'y mettre.
Mr. Shadow

Doux mon cœur, fermes mes intentions -mantra psi
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#15
De mon côté, je recommande la série Hernan, visuellement superbe, qui raconte l'arrivée du conquistador, sa rencontre avec Moctezuma et la fin de l'empire aztèque, sans oublier le rôle ambigu de "la Malinche", maîtresse et interprète du conquérant.
Décors et costumes sont réussis, les paysages superbes et la reconstitution en numérique de Tenochtitlan, l'ancienne capitale lacustre des aztèques, est assez impressionnante et a bien vieilli (2018).

Anywhere out of the world
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