Rendez-vous au 1

Ne vous inquiétez pas. J’ai les livres à la maison et donc les cartes. C’est juste que je ne pense pas les regarder alors que c’est indispensable pour ne pas rapidement se perdre et tourner en rond, comme dans Fabled Lands.

Pour ma part, je propose plutôt d’aller vers le Bayou des supplices et après de rejoindre L’ancien champ de bataille. Restons encore un peu dans le coin avant de rejoindre la porte d’ivoire

Le petit livret avec les cartes est très pratique.

De mon côté, j'avais dessiné une carte d'après les descriptions. Elle correspond plus ou moins à celle postée par Outremer. Difficile de s'y retrouver sans.
Je rejoins Grattepapier. Même si Outremer semble avoir terrrrrriblement envie d'aller faire un tour en barque, profitons d'être dans le coin pour aller au Bayou des Supplices puis à l'ancien champ de bataille.

  Vous progressez dans un marécage de cyprès et de peupliers blancs desséchés, vers les bayous de l'Hadès jusqu'à ce qu'un profond lac noir se dessine devant vous. Le fleuve souterrain, le Léthé, ainsi que d'autres tributaires de l'Achéron, se rejoignent ici pour former les eaux insondables et huileuses du bayou des Supplices. Des tanières creusées sur le rivage et des tombeaux immergés s'alignent dans l'encre comme pour observer le passage de barges funéraires le long des canaux et lagons, maniées par les âmes de ceux morts en mer.
  On raconte que des hydres rôdent dans les parages, leurs nombreuses têtes se disputant les restes de spectres et les fruits de la putréfaction et du déclin. Ces monstres obéissent même à un roi, Polycéphale, dont le repaire se trouverait sur l'île la plus au centre.
  Vous repérez une jetée d'ébène à quelques mètres, où est amarré une grande barge noire vernie, décorée d'argent. Un large catafalque couvert de velours sombre occupe le pont. Il se pare d'un symbole de peuplier blanc brodé de fils d'argent. Une âme vous salue depuis la proue.

Vous approcher de la barge
Piquer une tête
Passer votre chemin

Oula, c'est pas très engageant tout ça... En même temps avec un nom pareil, on pouvais s'attendre à ça.... On s'approche quand même de la barge ?

Approchons-nous de la barge. Jusqu'ici, les défunts qui peuplent ce royaume semblent plutôt passifs et peu susceptibles de nous attaquer (les hydres, c'est sans doute une autre histoire).

Difficile de deviner quels pourraient être les effets d'une baignade dans un lac où se mélangent les eaux de plusieurs fleuves des enfers. Mais je suggère de nous abstenir pour le moment !

(vous n'avez pas le code Nuque)

  A mesure que vous approchez, vous vous rendez compte que le fantôme à la proue est une dame en vêtements de deuil.
  - Par les bourses de Poséidon, tu es vivant, s'étonne-t-elle de sa voix rauque. Impressionnant. Je m'appelle Hydna, ceci est mon bateau, la Mélopée. Je te présente mon équipage, les Pleureuses.
  Elle désigne deux autres âmes, des femmes elles aussi, qui sortent de sous le pont.
  - Viens-tu pour une visite guidée ? Dix pyrs seulement. Je te montrerai les secrets du bayou.

Accepter
Rebrousser chemin.

En avant pour la croisière !

(01/12/2023, 00:18)Outremer a écrit : [ -> ]En avant pour la croisière !

+1

décidément, il faut payer pour tout ici...

Soustrayez 10 pyrs de votre bourse. Les Pleureuses rament lentement sur les eaux sombres du bayou. Au bout d'un moment, Hydna tend le doigt vers un îlot où l'on a érigé un tombeau antique.
  - La dernière demeure de Laërte, un des Argonautes, père d'Ulysse, vous apprend votre guide avant de désigner un boqueteau de cyprès sur une butte de terre noire. Et là, la tanière d'une des nombreuses hydres. Nous garderons nos distances, de toute évidence. Elles peuvent même dévorer les morts... "leur goûter éthéré" comme elles disent... quand pour nous, cela équivaut à l'oblitération totale. Parfois, les ombres perdues depuis trop longtemps s'offrent à elles.
  - Et toi ? Quelle est ton histoire ? lui demandez-vous.
  - Moi aussi, j'ai vécu mon lot d'aventures, tout comme toi. Je nageais si bien. Un jour, j'ai plongé sous les navires de la flotte persienne de Xerxès pour trancher les cordes des ancres. De nombreux vaisseaux sombrèrent dans la tempête qui suivit. On m'a même érigé une statue à Delphes. Tu ne peux pas en dire autant, je parie.
  - Non, je l'admets. Pas pour l'heure en tout cas.
  - Cela ne m'a pas empêchée de vieillir et me noyer en pêchant des perles. Enfin, bref.
  Chercheras-tu aussi la libération auprès des hydres, un beau jour ?
  - Assurément, mais pour l'instant, j'aime bien accompagner les promeneurs sur les eaux noires des enfers.


  Hydna, votre guide, vous montre un rivage. Une femme est agenouillée au bord de l'eau, elle remplit une amphore.
  - Et voici Cléopâtre !
  - Quoi, la Cléopâtre ? vous étonnez-vous.
  - Non, non, la Danaïde, une des cinquante filles de Danaos, qui ont assassiné leurs époux au cours de leur nuit de noces, selon la volonté de leur père. Les autres errent un peu partout en Hadès.
  En observant la femme s'éloigner de la berge, vous vous apercevez que son amphore fuit.
  - Voilà leur châtiment : puiser de l'eau sans jamais parvenir à l'acheminer à temps. A sa place, je me jetterais dans les gueules de l'hydre, sans hésiter.
  - Si tu as mené une vie si héroïque, pourquoi ne te prélasses-tu pas dans les champs Élyséens ? lui demandez-vous sans ambages.
  - Disons simplement que Cléopâtre n'est pas la première à avoir tué son mari, compris ? se défend-elle avant de changer de sujet. Tiens, justement, là-bas, c'est l'île du roi Polycéphale, souverain des hydres.
  Elle vous montre un cercle de cyprès cernant un vaste monticule au centre du lac.
  - Il se terre au milieu. Mais la visite touche à sa fin. J'espère que tu as passé un agréable moment sur la Mélopée. N'hésite pas à revenir nous voir, nous avons encore tant de choses à te montrer.
  - Merci, Hydna, c'était très intéressant, assurez-vous poliment.

Lui demander de vous conduire sur l'île de Polycéphale
Quitter le bayou des supplices

Peut-on se fier au roi des hydres ?

Etant donné qu'on a payé la traversée et que pour le moment cela ne nous a pas apporté grand chose, je serais partisan de visiter l'île de Polycéphale. Advienne que pourra !

Alors, allons-y !

  - De quoi ? Tu es malade ? s'exclame Hydna.
  - J'aimerais... voir le roi.
  Elle ancre son regard au vôtre, ses yeux s'illuminant sur son pâle visage spectral.
  - Vraiment ? murmure-t-elle.
  - Oui... vraiment.
  - Ainsi soit-il, abdique-t-elle en se tournant vers les Pleureuses. Préparez le catafalque.
  Elle dirige alors la Mélopée vers l'île du seigneur des hydres. Ses deux membres d'équipage remplacent le drap de velours par un neuf. Elles y cousent ensuite un nouveau symbole en fils d'argent. Elles œuvrent si vite que vous découvrez bientôt un F et, en dessous, "brave de la Forge".
  - Que fabriquent-elles ? demandez-vous.
  - Elles préparent les funérailles.
  - Pardon ?  balbutiez-vous.
  - Personne ne revient en vie de l'île du roi Polycéphale.


  La Mélopée accoste tranquillement sur l'île du roi des hydres. Des cyprès couronnent les berges, vous permettant d'approcher en toute discrétion. Hydna attache son embarcation sur la plage.
  - Nous t'attendrons là, ou plutôt, nous attendrons ce qu'il reste de toi. Si tout se déroule comme les dernières fois, ton cadavre décapité volera par ici. Seul Poséidon sait ce qu'il fabrique des crânes. Il les gobe, j'imagine... Tout tourne autour de la tête avec les hydres, non ?
  - Moi, je reviendrai, je te le promets, assurez-vous d'un ton de héros bravache.
  - Oui, si tu veux. Pas d'inquiétude, je m'occuperai de ton enterrement.
  Vous débarquez sur l'île de Polycéphale, souverain des hydres.


  Vous évoluez à travers les cyprès jusqu'à atteindre le cœur de l'île, grand espace ouvert abritant des runes en son centre. Un monticule de terre et de gravats sur le devant domine une caverne béante, creusée dans le sol.
  Vous avancez dans la clairière. Quelque chose remue sur le seuil de la grotte. Une grosse tête en surgit. Elle vous toise un moment puis deux autres la rejoignent.
  - Qu'avons-nous là ? se demande l'une d'elles.
  - Regardez, c'est vivant, commente une deuxième.
  - Ah oui, ajoute la troisième. Tant mieux, ça nous changera.
  - Ce que tu as là, c'est la légende qui te terrassera une fois pour toutes, Polycéphale ! criez-vous du haut de tout votre courage.
  Le trio se concerte en silence puis vous regarde de nouveau avant d'éclater de rire, emplissant la clairière de désagréables claquements moqueurs. Il sort alors de son trou, révélant un corps reptilien de la taille d'une maisonnette. Les trois têtes se dressent face à vous.

(vous n'avez pas le diadème royal)


  Deux des têtes referment la mâchoire sur vous pour vous décapiter. Tentez un jet de Grâce d'une difficulté 7 afin de les esquiver.

(6+2+2=10 contre 7, c'est un succès)


  Vous évitez d'un pas de côté agile la morsure de l'hydre. Vous profitez de ce battement pour riposter. Tentez un jet de Force d'une difficulté 6.

(6+2=8 contre 6, c'est un succès)


  Au moment où le roi des hydres recule pour frapper de nouveau, vous lui tranchez net une tête d'un coup magistral. Les autres hurlent de rage. Une de moins, encore deux, mais elles s'élancent déjà pour vous broyer le crâne. Esquivez encore une fois : tentez un jet de Grâce d'une difficulté de 7.

(4+6+2=12 contre 7, c'est un succès)


  Vous plongez en avant, sous une des têtes de l'hydre, lancée pour vous saisir entre ses crocs, puis frappez au moment où elle s'arrête dans son élan. Tentez un jet de Force d'une difficulté de 6.

(1+3=4 contre 6. C'est un échec. Souhaitez-vous dépenser une bénédiction pour que je relance les dés?)