Le Seigneur des Agneaux 1 : La Commune Ôtée de l'Agneau
#39
Le seigneur des agneaux, une aventure que je n’ai pas pris le temps de feedbacker jusque là… J’y remédie, en attendant la suite :

1). LA FORME :

J’aime bien le style d’Orion, à l’aise dans les passages descriptifs (sans lourdeur de détails) comme dans les moments d’action (avec suffisamment de clarté). En plus il n’y a pas de fautes, ce qui est appréciable. Un petit mot sur la police de caractère choisie, je ne sais pas trop l’expliquer mais je trouve qu’elle va bien avec l’histoire. Peut-être que ces lettres arrondies rappellent inconsciemment la naïveté du héros (ou peut-être que je craque complètement).

2). LE FOND :

Ce qui aurait pu être une parodie sans saveur se révèle très plaisant grâce au choix d’Orion de transposer l’histoire originale dans une ferme. Même si, du coup, les évènements n’ont plus grand-chose à voir avec le modèle, la trame globale est respectée : voyage initiatique d’un héros naïf, qui rencontre des partenaires en chemin et fait preuve de courage pour aller au bout de sa quête. Les clins d’œil sont nombreux et souvent amusants. L’histoire n’est pas extrêmement palpitante mais on suit les péripéties de Fredon avec plaisir, en se demandant toujours ce qui l’attend. Le fait d’incarner un animal crée une distance entre le héros et le lecteur mais cette expérience singulière vaut le détour : je me suis à plusieurs reprises senti aussi désemparé que Fredon.

3). LE JEU :

J’aime beaucoup l’originalité des règles mais deux choses m’ont gêné d’un point de vue « pratique » (ce n’est que mon humble ressenti). D’abord la composition, je préfère qu’elle soit chiffrée plutôt que nommée par des termes, je trouve que c’est plus simple à tenir à jour (et c’est un critère qui évolue constamment). Ensuite le système de combat est intéressant mais un peu rébarbatif à cause de l’alternance d’attaque puis défense. Attention, ça reste tout à fait jouable, avec des combats pas interminables et bien équilibrés.

Concernant les itinéraires, les possibilités sont particulièrement nombreuses. Le jeu se termine du coup assez vite mais on s’y replonge avec plaisir pour rencontrer d’autres équipiers.

À propos de mon expérience ludique, je suis mort une fois (PFA) avant de terminer l’AVH. J’ai eu quelques difficultés en affrontant l’ours. J’ai lu une deuxième fois l’ouvrage en changeant complètement mes choix. Lors de cette deuxième lecture, j’ai compté le nombre de paragraphes lus, par curiosité. Il a fallu 46§ pour terminer, ce qui illustre la non linéarité très poussée de cette AVH (total=300§).

4). CONCLUSION :

J’ai trouvé cette AVH plaisante à jouer et à rejouer. Bien écrit, amusant, réservant des surprises à chaque tentative, c’est le genre de livre-jeu qu’on relit sans ennui quelques temps après l’avoir refermé.

5). COMPLÉMENT : LES FAUTES QUE J’AI RELEVÉES

P3 : « c’est celui qui a l’INSTINCT ANIMAL »
« c’est toujours vous qui avez l’initiative »
P5 : « S’il est supérieur, vous avez échoué. »
§5 : « Mais pour y avoir jeté un œil, »
§45 : « il continue son monologue : »
§123 : « disparaît pour être remplacée »
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RE: Le Seigneur des Agneaux 1 : La Commune Ôtée de l'Agneau - par Thierry Dicule - 02/06/2008, 07:02



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