Samuraï tome I : les trois villages
#92
Voici ma critique.

Règles
Je les ai trouvées complexes. Elles s’adressent à de vrais joueurs, et non à des joueurs occasionnels ou des avéhachovores plus lecteurs que joueurs. Cela dit, elles sont bien trouvées et m’ont paru équilibrées. Savoir qu’il y a des tomes après m’a rassuré car j’ai cru passer plus de temps à lire les règles qu’à lire l’histoire.
Le choix de disciplines ou de techniques spéciales est toujours un plaisir. J’ai apprécié ce point.

Cadre
J’ai complètement adhéré à ce Japon médiéval fantastique. Complètement inculte au niveau du Japon, je me suis régalé avec ce dépaysement et n’ai pas été choqué de voir mélangés fantastique et Japon.

Illustrations
J’ai pas dû suivre. Elles sont super ces illustrations ! d’où viennent-elles ?

Histoire
Le background est très étoffé, un univers très cohérent et riche, avec sa mythologie, son histoire ses coutumes et des trouvailles et détails qui rendent ce conte si vivant.
L’histoire est intéressante, les PNJ attachants et en bon nombre : ni trop ni pas assez. Je m’attendais par contre à devoir convaincre les trois chefs par des arguments à choisir, et non des objets.
L’aventure n’est pas linéaire du tout. Ca a été sympa de trouver le fou dans les collines grâce aux indices récoltés auparavant. Les gros combats sont bien scénarisés.
J’ai trouvé l’avh trop courte, mais ça c’est en fait une bonne nouvelle ! Je me plaisais effectivement à vivre ces aventures. De plus ce format court convient bien à une saga, cela la rend plus abordable.

Style
J’ai découvert la plume de Sunk avec 1930, puis le Voyage initiatique (que j’ai lu en long, en large et en travers pour correction) et maintenant avec les Trois villages. Ces lectures suffisent pour les remettre dans leur ordre d’écriture. Il y a une progression évidente entre le VI et 1930 ; mais ce qui se passe entre 1930 et les Trois Villages est énorme !
- Vraiment peu de fautes d’orthographe ou de syntaxe. L’immersion est totale.
- Le style est toujours très marqué, mais on ne sent plus la présence de l’auteur derrière. Je m’explique. Lorsque je ressens en lisant que l’auteur s’est éclaté en écrivant un passage (horreur, action, connaissances encyclopédiques…) ou bien qu’il en a chié (style inégal, envolée lyrique…) cela rompt aussitôt l’immersion. C’est très subjectif, mais à mes yeux c’est le défaut du VI et de 1930. Dans ces deux AVH, quand Sunk voulait pointer une sensation du doigt, je voyais surtout le doigt. Avec les Trois Villages, le changement est radical : pas l’ombre d’un doigt, de la sensation brute. Tout le savoir de Sunk sur les Arts martiaux et sa philosophie passe de manière beaucoup plus implicite lors des scènes d’action ou les descriptions. Tout est plus fin. Félicitation aussi pour la description des villages et des rues. C’est un truc que je trouve dur et qui me pose personnellement problème pour mon AVH.

Conclusion
J’ai aimé cette AVH pour son histoire et le style de Sunk qui m’a bluffé. Et je suis ravi de ressentir de l’impatience dans l’attente de la sortie du prochain épisode. J’adore cette sensation.
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RE: Samuraï tome I : les trois villages - par Shamutanti - 03/01/2013, 17:29



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