[16] Défis sanglants sur l'Océan
#1
Un LDVELH original à plus d'un titre mais en premier lieu pour le personnage qu'il propose d'incarner. Nous jouons ainsi un pirate dont l'objectif est de piller les navires, villages côtiers et autres temples sacrés et tout ça pour remporter un pari... On est donc loin de l'héroïsme habituel du genre même si les auteurs ne s'attardent guère sur la désolation des innocents que l'on réduit parfois en esclavage afin de les revendre sur quelque marché exotique.
En plus de cette mission sympathique, ce livre-jeu séduit par la grand liberté de mouvements qu'il propose. On possède un navire, nous dirigeons presque comme nous le voulons sur la carte géographique et on peut régulièrement gagner le plancher des vaches afin de s'enfoncer à l'intérieur des terres. Les aventures proposées sont nombreuses et variées. On pratique des abordages, on se défend face à des créatures gigantesques, on rencontre d'anciens ennemis, on prend d'assaut des forteresses ou des cités, on explore des ruines piégées, on visite des îles inconnues, on peut même vivre une expédition sous-marine... Toutes ces péripéties sortent de l'ordinaire, les auteurs ont fait preuve d'imagination et l'on ne s'ennuie pas un seul instant.
Enfin, l'aspect ludique est assez jouissif puisqu'il faut gérer son équipage, tant au niveau du nombre d'hommes que de leur moral (parfois), prendre en compte l'or gagné et les esclaves capturés, procéder à des manoeuvres navales tendues et prendre en compte le temps qui passe vu que l'aventure doit absolument être accomplie en moins de cinquante jours. Malheureusement, la difficulté est énorme et c'est pour moi LE point noir du bouquin.
Si l'on veut obtenir le trésor nécessaire dans le temps imparti, il n'existe finalement qu'un seul chemin valable tant la barre est élevée. C'est quasiment du OTP dissimulé et c'est un peu frustrant quand on voit le nombre de lieux à visiter par ailleurs. Mais même en connaissant ce chemin, il faut quasiment les scores maximaux en habileté et en combativité de l'équipage tout en n'étant pas trop faible en chance, endurance et force d'équipage pour avoir une chance raisonnable de réussir. Et même avec de telles caractéristiques, il faudra à plusieurs reprises prier pour ne pas avoir de déveine sur certains jets de dés car on n'a vraiment pas le droit de voir son équipage diminuer si on veut arriver au bout. Entre la somme d'or à récupérer, les nombreux combats très ardus (les adversaires ont pour particularité d'avoir plus d'habileté que d'endurance en général), les tests de chance mortels, l'équipage minimum à avoir à la fin et le respect du délai de 50 jours, il est vraiment très difficile de respecter simultanément toutes ces conditions de victoire.
Cependant, si l'on ne s'énerve pas trop de cet aspect, on a un LDVELH très plaisant à lire et relire car chaque essai apporte de nouveaux passages à découvrir. Bien sûr, les aventures sont si nombreuses que chacune n'est pas assez détaillée et on devient presque comptable à force de ne voir que les gains potentiels de telle ou telle visite. L'intrigue est basique et pas plus « mâture » qu'un Kill The Sorcerer des familles. Mais le concept est novateur et réussi.
A noter enfin un excellent combat final scénarisé qui rappelle les meilleurs moments de la Voie du Tigre.
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#2
(25/06/2009, 21:00)Fitz a écrit : Toutes ces péripéties sortent de l'ordinaire, les auteurs ont fait preuve d'imagination et l'on ne s'ennuie pas un seul instant.

Ca fait un certain temps que j'ai joué à ce LDVH-là, mais il me semble que les diverses péripéties ne m'avaient pas excité plus que ça. Elles étaient raisonnablement variées mais pas follement imaginatives.

Il est vrai que la difficulté est assez atroce. Je ne le qualifierais pas de OTP, mais il est certain que beaucoup de choix de navigation sont très mauvais. Les combats (surtout ceux impliquant l'équipage) sont si usants que j'ai fini par me mettre systématiquement les caractéristiques maximales... et même comme ça, ce n'était pas de la tarte !

C'est un LDVH que je rapprocherais par certains aspects du Marais aux Scorpions. Il y a de l'idée, mais la réalisation (sans être franchement mauvaise) n'est pas à la hauteur.
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#3
Big Grin 
Moi j'avais adoré celui-là ! Le seul truc que je regrette, c'est que l'auteur n'ai pas eu la courage d'innover, et de faire un "match nul". Je me souvient qu'une fois, le PFA disait qu'on perdait à 1 ou 2 Pieces d'or après recomptage. C'est dommage, un match nul aurait été intéressant ! Il est possible d'être LES meilleurs, non ?Rolleyes
сыграем !
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#4
Je l’ai lu / joué il y a longtemps (rah ! je viellis) et je ne me rappelle pas qu’il était aussi difficile. En revanche, je me souviens en effet qu’il n’y a quasiment qu’un seul chemin valable si on veut remporter le pari, ce qui est un peu dommage car la linéarité est très faible et les lieux d’exploration nombreux et variés. L’univers est assez intéressant, tant dans les descriptions des différentes contrées et cités, de leur puissance géopolitique, coutumes et des êtres étranges qui peuvent les peupler, que dans les multiples rencontres qu’on a l’occasion de faire, souvent avec d’anciennes connaissances rancunières… On se sent vraiment dans la peau d’un pirate, même si on n’a jamais l’occasion d’agir de manière vraiment vile.

Il y a pas mal de bonnes idées dans ce bouquin, notamment le combat final (enfin, « pré-final »). J’en garde en tout cas un excellent souvenir. Il faudra que je me le refasse en VO un jour.
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#5
Au niveau de l'imagination, je trouvais que pas mal de rencontres étaient assez marquantes. Je pense par exemple à la manière d'assigér le temple d'Enraki, le moine-faucon et son bâton vampire, l'iceberg magique, les deux géants bêtas...

Mais c'est sûr que d'autres passages tels que le temple piégé ou les trois îlots vers la fin sont beaucoup plus classiques.
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#6
Je m'étais amusé à calculer le trésor maximal qu'on pouvait accumuler dans le délai imparti avec des caractéristiques optimales et une chance parfaite; cela dépasse assez largement la somme requise, notamment si on multiplie son trésor en pariant (ce que l'on peut faire à endroit). Mais c'est vrai que ce livre devient quasi impossible si on utilise des dés non pipés et que l'on respecte le temps imparti.

Pour le reste, c'est pour moi le sommum du LDVELH avec son concept de l'anti-héros (être un pirate), de la liberté de mouvement et de la diversité des cations permettant de gagner de l'argent (raids et pillages terrestres, paris, combats navals, ...) et même des règles (simples à utiliser mais complexes avec le système de l'équipage). Heureusement qu'il y a des livres comme celui-ci pour remonter les DF!
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#7
Question 
Comment s'appelle le bateau d'Abdul le Sanguinaire ?

Merci.
сыграем !
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#8
(09/08/2009, 03:31)Caïthness a écrit : Comment s'appelle le bateau d'Abdul le Sanguinaire ?

Merci.
"L'Etoile Noire" Wink

(Pas celle de Star Wars j'espere, sinon il part avec un sacre avantage LOL )
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#9
nan, sérieux ? mais ce n'est pas ce nom là que je chercheNoGreen

Y'a pas des autres noms de bateau dans ce livre ? Il m'en faudrait un autre que celui du Héros (La Terrifiante). Il me semblait avoir lu un autre nom...Confus
сыграем !
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#10
Nope, pas d’autre nom de navire que ces deux là.
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#11
Un trésor que j'ai récupéré sans hésitation pour orner ma bibliothèque !
Quel plaisir d'incarner un salaud, un pillard sans scrupules aux mains rouges ! Enfin un héros qui n'est pas le défenseur de la veuve et de l'orphelin, ni "monsieur propre"... Le principe de course au trésor, avec un temps limite, un itinéraire à choisir, la possibilité de mener des combats de groupe, les fortes références à la mythologie grecque (le cyclope, la magicienne changeant nos compagnons en pourceaux, certaines illustrations...), les références à SINBAD, avec le roc, les costumes orientaux... bref ! Un monde cosmopolite et coloré, et, au fil des pages, une sensation de liberté, d'arpenter librement ce monde chatoyant, comme un vent vagabond...
Par contre, essayez pas de le faire à la loyale, c'est mission impossible (fallait bien un défaut)...
Anywhere out of the world
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#12
Mais si, il est parfaitement possible de le terminer à la loyale. Il faut un certain nombre de tentatives pour trouver le chemin optimal, mais une fois qu’on le connaît il n’a rien d’insurmontable.
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#13
C'est vrai que ce livre est bien, pour les mêmes raisons citées par VS, mais je dois également dire que ce bouquin est plutôt difficile. Il m'a fallu un très long moment pour le réussir à la loyale, d'ailleurs, je crois que c'est le dernier livre que j'ai réussi.
Sinon, je trouve que c'est un réel plaisir d'incarner un forbond sans foi ni loi. Surtout pour moi qui affectionne tout particulièrement ce genre de personnes.
Je ne vous cache pas que j'aurais bien voulu une suite.
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#14
Arf, est-ce un appel du pied à VS, une (forte) suggestion pour sa 3ème AVH?

Pour la difficulté, on est tributaire de la chance (de la force d'équipage) pour les jours passés en mer, donc le finir à la "loyale", même si on connaît le "bon chemin", n'est absolument pas une certitude.
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#15
Désolé mon vieux complice en écriture, mais ma troisième AVH, SOUS LE REGARD DES DIEUX, se passera sous la fin de l'empire romain...
(je sais, je suis complètement taré)... Mrgreen
Anywhere out of the world
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