[16] La Guerre des Gangs
#1
Depuis le temps que je lisais les chroniques sur cette série de Presses Pocket, je me suis finalement lancé dans le bain. J'ai choisi La Guerre des Gangs car le résumé parlait d'enquête policière. Ayant un Nils Jacket dans le sang, le choix était tout trouvé. Et puis j'espérais que l'époque de la prohibition pouvait m'inspirer pour un passage du tome 2.

Après lecture et résolution, mon avis est très mitigé. Ce livre est à la fois une réussite et un échec.

C'est une réussite car il propose une aventure pleine de passages excellents à vivre, pour certains bien cachés. J'ai bien ressenti l'ambiance "les Incorruptibles". On joue le rôle d'un journaliste, et j'ai également bien ressenti l'impression de danger que l'on pouvait éprouver en infiltrant ou en espionnant la mafia. Je dis chapeau à l'auteur qui a réussi à caser tout ça en seulement 222§.
Il y a pas mal de fausses pistes, toutes intéressantes et certaines très travaillées. C'était un plaisir d'échouer à chaque fois ou presque. Celle avec le passage de l'infirmière vaut la peine d'être perdue !
Une enquête avec des fausses pistes développées et des passages différents à découvrir, c'est un peu comme dans Nils Jacket ; c'était donc très intéressant pour moi de vivre ça en tant que lecteur, qui ne connaît pas le fin mot du mystère. J'ai pu voir ce que mes lecteurs pouvaient endurer.^^ Eh bien j'adore ! Love
Pour couronner le tout, il y a aussi une belle Slave dans La Guerre des Gangs (une Polonaise, cette fois). Même si son rôle est très différent que celui de Melle Zadilova, le cliché est décidément efficace. Assurément mon passage préféré du bouquin.

Ce LDVELH est cependant gâché par quelques défauts aussi immenses que ses qualités.
Les bugs de renvois sont très nombreux, au point de rendre la progression presque impossible. Heureusement, il n'est pas trop difficile de retrouver les bonnes références (en ajoutant 100 au n° erroné donné, par exemple). Il faudra que j'en fasse une liste complète pour Jeveutout ; c'est du costaud.
L'auteur maîtrise mal la technique des § convergents. Au lieu de se limiter à 222§ et à tout faire converger vers les mêmes paragraphes, il aurait mieux fait d'en ajouter d'autres. Souvent le texte suppose que l'on a fait telle action ou rencontré tel personnage sans que ce soit le cas. On nous dit, par exemple, qu'Eliott Ness nous a décrit tel endroit sans qu'il soit nécessaire de passer avant par le paragraphe où l'on rencontre précisément Eliott Ness. ça donne l'impression que l'on n'est pas passé par les bons endroits, c'est très vite pénible.
Je suis resté bloqué à un passage où il est demandé d'avoir emporté avec soi un objet pour effectuer telle action. N'ayant pas trouvé cet objet, je n'ai pas pu effectuer l'action. Manque de pot, après avoir exploré toutes les possibilités, j'ai vu que cet objet n'était trouvable nulle part. C'était une maladresse dans le texte ; il faut considérer que l'on a l'objet.
Un défaut ne m'a pas trop choqué mais peut s'avérer pénible. Le ton familier que prend parfois l'auteur, en se permettant des réflexions à la 1ère personne du singulier.
Le dernier point qui m'a beaucoup chagriné, mais beaucoup, c'est que l'on enquête sur un meurtre, mais lorsqu'on finit l'ouvrage, on ne sait ni qui est le meurtrier, ni comment il a procédé. C'est un peu fort !

Bref, un beau gâchis, mais qui reste suffisamment prenant pour valoir le détour.
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#2
Et oui, j'ai bien du mal à me faire une opinion sur ce tome tant ces bugs de § m'ont gâché le plaisir de la lecture. Je me suis promis de le refaire un jour avec les fameuses corrections... De mémoire il est encore plus buggé que le Peuple Maudit (2 grosses erreurs de §), contre combien ici : 3 ? 4 ? Bref c'est le champion quand on fait le ratio bugs/nombre de pages. Dommage car le sujet est original, comme plusieurs livres de cette série...
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#3
Je viens de le commencer et je butte déja sur une erreur de §... Sad

Un listing des erreurs + correction seraient bien car c'est toujours penible ce genre de bug.
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#4
Si jamais tu obtiens l'info, n'hésite pas à la publier car je ne vais pas tarder à le lire celui-là.
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#5
Vais essayer de les noter au fur et a mesure... Wink
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#6
bugs trouvés :

§159 au lieu de 52 c'est 59
au lieu de 162 c'est 163
§ 146 : au lieu de 65 c'est 55
§ 96 : au lieu de 151 c'est 153
au lieu de 160 c'est 168
§ 70 : au lieu de 23 c'est 123

Et il doit y'en avoir d'autre mais j'ai pas encore fait toutes les options.
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#7
Il s'agit du LDVELH le plus chaotique, le plus truffé d'erreurs et le plus bizarre que je n'ai jamais lu. C'est impensable le nombre de problèmes de règles, de renvois de paragraphes ou de situations en anomalie qu'on peut y trouver. Sans toutes les énumérer, on se retrouve avec des caractéristiques chiffrées qui changent de nom pendant l'aventure, des combats infaisables car il manque des chiffres, des tests qui ne proposent que la réussite et aucun paragraphe pour l'échec, des personnes qui interviennent comme si elles étaient avec nous alors qu'on est arrivé par un chemin où on ne l'a pas encore croisée, et j'en passe... La cohérence est nulle et l'histoire difficile à suivre.
Mais c'est aussi une aventure très étrange car les fins sont multiples et on ne sait pas toujours si on a accédé à la fin victorieuse ou non. Le scénario est développé mais trop confus, ça part dans tous les sens. On commence en tant que journaliste lors de la prohibition qui doit enquêter sur un meurtre mais il faut pour "gagner" réussir à confondre Al Capone et à le faire tomber devant la justice. Le ton est parfois réaliste avec des informations précises sur la mafia, son organisation, ses méthodes ; parfois cruel et sérieux quand on est victime de machinations politiques ou de la cruauté des mafiosi ; mais il tombe souvent dans un burlesque que ne renierait pas Brennan avec des situations abracadabrantesques et humoristiques telles qu'une bagarre générale dans un bar contre des femmes défenseuses de la vertu, une situation de coma éthylique détaillée à l'extrême (où l'on peut se retrouver à faire le cheval sur le plancher), des allusions graveleuses et ridicules lors d'un contact dans un autre bar rempli de prostituées, des clins d'oeil lors de rencontres improbables avec Marilyn Monroe, Louis Armstrong...
L'histoire est d'ailleurs très ancrée dans la réalité car on agit de concert avec Eliott Ness. En fait, le scénario et de nombreuses scènes sont des copier-coller de Scarface ou les Incorruptibles (le jugement, le convoi sur le pont...).
Pourtant ce LDVELH a certaines qualités. L'auteur écrit assez bien et son humour fait parfois mouche avec un souci de proposer des réflexions originales et plutôt iconoclastes dans un LDVELH, dont un lectorat adulte aura plus tendance à comprendre les subtilités qu'un adolescent. Les nombreux personnages secondaires sont intéressants, tant par leur physique que par leur psychologie. Les dialogues sonnent vrai.
Mais ce sont quelques lueurs dans un abîme à laisser perplexe le lecteur. En plus des points ci-dessus qui empêchent toute ambiance de s'installer et de croire au récit, la structure est inutilement compliquée. Même l'auteur a fini par s'y perdre. Il s'agit d'une enquête où l'on a la liberté d'explorer quatre lieux majeurs mais les nombreuses possibilités d'approche et les multiples rencontres finissent par créer un embrouillamini et l'on finit par croiser des gens essentiels au scénario sans rien savoir d'eux si l'on a pris le mauvais chemin. Une seule voie (improbable et difficile à trouver) permet de réussir complètement l'aventure et c'est ahurissant de voir que si on l'emprunte, on termine ce livre-jeu en seulement quelques paragraphes. Disons une vingtaine ou une trentaine à tout casser...

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