13/05/2007, 17:40
Les contes de Terremer est le premier film de Goro Miyazaki, le fils de l'auteur des celebres Princesse Mononoke et du Château Ambulant, entre autres dessins animés. Ce film s'inspire du cycle de fantasy écrit par Ursula LeGuin, dont j'ai lu les 3 tomes fondateurs il y a 5 ans à peu près. Ile m'en était resté l'impression d'une aventure plus lyrique qu'épique, dans un univers de magie 'soft'.
Une des plus grandes réussites de cette oeuvre, ce sont les dragons, créatures tellement banalisées dans les univers de fantasy, qu'il est souvent très dur pour les auteurs de leur donner la majesté qui leur revient. Et bien dans Terremer, les Dragons ont toutes la splendeur qui leur revient de droit : mystérieux, discret, puissant, et liés au monde et à son destin. Autres bon point, l'univers lui-même composé d'une grande mer avec des centaines d'iles, aux cultures très exotiques.
Un bref résumé du DA : le monde de Terremer est au bord du gouffre : les sorciers perdent leur pouvoir et les dragons réapparaissent. Épervier, l'Archimage le plus puissant de Terremer essaye de trouver l'origine de tous ces maux. Il rencontrera le prince Arren qui l'accompagnera dans sa quête.
Hélas, le dessin animé ne transmet en rien cela. Déjà, l'histoire est totalement réécrite, ainsi la fantastique quête à travers les mers du troisième tome, l'Ultime Rivage, dont le film est sensé être l'adaptation, se transforme en un combat classique contre un méchant androgyne à la profondeur et au relief d'un Zagor. Les dragons sont moches, ils ont une apparence trop insectoïde à mon gout (carapace chitineuse, longues antennes). Enfin l'univers possède une ambiance très différente, la quasi absence de scènes marines (à l'exception de la scène d'introduction) est tout simplement un non sens au vue de l'univers, et rien que les absences du peuple qui vit sur la mer (dont j'ai oublié le nom) et le face à face avec le plus grand des dragons sont abbérantes. Seul l'ambiance de décadence et de déchéance est respectée, avec quelques scènes reprises du livre (la vendeuse de tissus, le 'dealer' de fruit).
En soit le film n'est pas mauvais, sans être un chef d'oeuvre. Le message est grosso modo le même que dans le livre (à savoir que l'être humain de part ses abus à un rôle néfaste dans l'équilibre du monde); mais est traité de manière superficielle (ceci étant lié à la liberté prise dans le scénario). L'animation et la technique sont correctes mais pas révolutionnaire, les décors sont beaux, mais là encore, c'est dans la continuité du travail du studio Ghibli.
En gros, c'est un film assez correct, mais hélas une très mauvaise adaptation.
PS: deux gros coups de gueule : je n'ai pas pu apprécier la bande son à cause d'une part de bug lors de la projection (comme si on lisait une vieille vhs); et surtout à cause de tous ces mioches et de leurs chuchotements et leurs piapias durant toutes la séance et de leurs glands de parents qui n'arrivent pas à les tenir.
Une des plus grandes réussites de cette oeuvre, ce sont les dragons, créatures tellement banalisées dans les univers de fantasy, qu'il est souvent très dur pour les auteurs de leur donner la majesté qui leur revient. Et bien dans Terremer, les Dragons ont toutes la splendeur qui leur revient de droit : mystérieux, discret, puissant, et liés au monde et à son destin. Autres bon point, l'univers lui-même composé d'une grande mer avec des centaines d'iles, aux cultures très exotiques.
Un bref résumé du DA : le monde de Terremer est au bord du gouffre : les sorciers perdent leur pouvoir et les dragons réapparaissent. Épervier, l'Archimage le plus puissant de Terremer essaye de trouver l'origine de tous ces maux. Il rencontrera le prince Arren qui l'accompagnera dans sa quête.
Hélas, le dessin animé ne transmet en rien cela. Déjà, l'histoire est totalement réécrite, ainsi la fantastique quête à travers les mers du troisième tome, l'Ultime Rivage, dont le film est sensé être l'adaptation, se transforme en un combat classique contre un méchant androgyne à la profondeur et au relief d'un Zagor. Les dragons sont moches, ils ont une apparence trop insectoïde à mon gout (carapace chitineuse, longues antennes). Enfin l'univers possède une ambiance très différente, la quasi absence de scènes marines (à l'exception de la scène d'introduction) est tout simplement un non sens au vue de l'univers, et rien que les absences du peuple qui vit sur la mer (dont j'ai oublié le nom) et le face à face avec le plus grand des dragons sont abbérantes. Seul l'ambiance de décadence et de déchéance est respectée, avec quelques scènes reprises du livre (la vendeuse de tissus, le 'dealer' de fruit).
En soit le film n'est pas mauvais, sans être un chef d'oeuvre. Le message est grosso modo le même que dans le livre (à savoir que l'être humain de part ses abus à un rôle néfaste dans l'équilibre du monde); mais est traité de manière superficielle (ceci étant lié à la liberté prise dans le scénario). L'animation et la technique sont correctes mais pas révolutionnaire, les décors sont beaux, mais là encore, c'est dans la continuité du travail du studio Ghibli.
En gros, c'est un film assez correct, mais hélas une très mauvaise adaptation.
PS: deux gros coups de gueule : je n'ai pas pu apprécier la bande son à cause d'une part de bug lors de la projection (comme si on lisait une vieille vhs); et surtout à cause de tous ces mioches et de leurs chuchotements et leurs piapias durant toutes la séance et de leurs glands de parents qui n'arrivent pas à les tenir.