Fins différentes
#1
Bonjour,

Je me demandais une chose. Comment faites-vous pour les histoires avec plusieurs fins différentes ? Avez-vous des techniques particulières (par exemple si 3 parcours différents, écrire d'abord ces 3 parcours) ? Réfléchissez-vous aux différentes fins avant d'écrire ? Ou cela vous vient-il en écrivant et en réalisant que votre héros / héroïne pourrait se comporter complètement autrement ? 

Au début, j'étais parti sur une seule fin possible, mais j'ai l'impression que ce n'est pas ce que recherchent les joueurs d'aujourd'hui. Et effectivement, je me dis que plusieurs fins différentes pourraient enrichir mon histoire (et augmenter un peu la rejouabilité).
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#2
Oui, dans une AVH je pense que beaucoup trouveraient frustrant de n'avoir qu'une seule fin.

Personnellement, j'ai tendance à les planifier à l'avance, mais il peut m'arriver d'en rajouter une ou deux au feeling si une ouverture intéressante se présente.
Blog jeux : http://www.feldo.fr
Blog nouvelles : http://www.enkidoux.fr
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#3
Le nombre de fin dépend aussi de l'AVH...
Ma dernière mini-AVH n'a que 2 fins possibles : un échec et une réussite parce que le thème se prêtait bien à une telle construction.
Après, tout dépend de ce que tu as envie d'écrire : combien d'échecs ? A quel moment ? Plus tu avances dans l'histoire, moins les échecs sont appréciés à cause du ratio investissement/frustration.
Les "bonnes fins" doivent être cohérentes entre elles. La première mini-AVH que j'avais écrite avait des fins trop différentes (Inferno Elcielo, si tu veux aller voir) et cela avait été peu apprécié.
Autrement, idem que pour Feldo : j'ai tendance à les planifier à l'avance, mais il peut m'arriver d'en rajouter une ou deux au feeling si une ouverture intéressante se présente.
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#4
Quasiment toutes mes AVH proposent plusieurs fins pour trois raisons principalement :
- Comme tu l'as dit, je réalise que le héros pourrait se comporter différemment. 
- Mes AVH sont en général des pavés (450 à 500 paragraphes) avec beaucoup de choix, d'itinéraires, de rencontres... Et donc, autant de possibilités d'avoir une fin différente.
- Dans la plupart de mes AVH, il n'y a pas de quête déterminée dès le départ. C'est progressivement, au fil des choix du lecteur, que la quête, que le but final, apparaît, se met en place. On rejoint donc la deuxième raison, la fin va souvent dépendre des choix effectués par le lecteur.

Les LDVH d'autrefois étaient simplistes de ce côté-là : il fallait sauver le monde, la belle princesse ou trouver le trésor, point barre. Par conséquent, il ne pouvait y avoir qu'une fin, forcément heureuse.
Anywhere out of the world
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#5
(14/05/2025, 13:43)Yome a écrit : Comment faites-vous pour les histoires avec plusieurs fins différentes ? Avez-vous des techniques particulières (par exemple si 3 parcours différents, écrire d'abord ces 3 parcours) ? Réfléchissez-vous aux différentes fins avant d'écrire ? Ou cela vous vient-il en écrivant et en réalisant que votre héros / héroïne pourrait se comporter complètement autrement ? 

Les deux techniques peuvent marcher : la planification en amont ou l'implémentation en cours d'écriture. Et tu peux aussi les combiner : commencer par planifier 2 fins différentes, et en rajouter une 3e ultérieurement. Personnellement, Pour Dans l'ombre des sept collines, le concept de base était justement de proposer plein de fins différentes selon le parcours effectué donc j'étais davantage dans la planification : j'ai imaginé plusieurs fins et j'ai conçu ensuite le parcours qui y menait. Mais j'ai quand même ensuite rajouté de nouvelles fins et donc de nouvelles péripéties pour y arriver. Pour Conte du Griot Céleste, c'est au contraire l'écriture qui m'a poussé à imaginer des fins alternatives. idem pour la version longue de Froides latitudes. En revanche pour A vendetta et Un Cargo pour Mourmansk, la limite des 50 paragraphes imposait de planifier pas mal, donc la nécessité d'avoir à chaque fois 2 fins différentes pour corser le gameplay est apparue rapidement. Donc il n'y a pas de règle : cela dépend surtout de ta propre méthodologie (es-tu un architecte ou un jardinier, un planificateur ou un improvisateur ?) Dans tous les cas, note que pour proposer une fin différente, tu n'as pas forcément besoin d'imaginer un tout nouveau parcours. Cela peut-être juste une information que le lecteur a eu ("enregistrée" via un code que le lecteur notera), ou un objet qu'il a trouvé qui va faire qu'à un moment, il accédera à une fin différente. Voire juste un choix supplémentaire que tu proposes au lecteur à la fin : le PJ va-t-il ramener la couronne pour le roi ou finalement se la garder pour lui ? Wink
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#6
(14/05/2025, 16:12)Lady V a écrit : [...]
Les "bonnes fins" doivent être cohérentes entre elles. La première mini-AVH que j'avais écrite avait des fins trop différentes (Inferno Elcielo, si tu veux aller voir) et cela avait été peu apprécié.
[...]

c'est marrant, j'aurais plutôt pensé que des fins très différentes intéresseraient le joueur, un peu comme dans fleurir en hiver
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#7
Tout dépend de la longueur de l'histoire à mon avis. Dans une mini-AVH, personnellement je n'aime pas trop la multiplication des fins, si la gestion de ces fins mangent la moitié des paragraphes, ce qui fait que je termine l'aventure disons en lisant 12 paragraphes au lieu de 24. Même si les fins sont très différentes, elles doivent être liées, d'une certaine manière.
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#8
Je pense qu'il y a 2 critères :

1- toi en tant qu'auteur :

Tu écris "vers" une fin dont tu n'as pas forcément une idée super précise au début. Et puis, en écrivant, tu trouves des "éclats" d'inspirations qui t'amènent à envisager d'autres fins.

2- le lecteur/joueur

Si tu t'adresses à un joueur, et que ton système de jeu est motivant, il voudra recommencer ("je veux mes 3 initiales dans le high score"), sous réserve qu'il n'y ait pas une tannée de paragraphes à se cogner.

Si tu t'adresses à un lecteur, alors là ... chaud cacao. Il va falloir motiver/argumenter le chemin parfait ! "t'es passé à côté, tu ne sauras jamais le pourquoi du comment, c'est con que tu sois con..."

Plus fondamentalement, plus il y a de fins, plus il sera difficile de motiver ton lecteur/joueur.
Donc, plus il y a de fins, plus la fin "réussie" doit être motivante, exceptionnelle comparée aux autres, un trophée.

Ici (ce forum), il y a un biais.
Ici, presque tout le monde va chercher à poncer ton AVH en long et en travers. Mais ce n'est pas un comportement normal, c'est une patho !

Pour ce qui est d'une fin unique, perso, je suis contre.
Au moins une autre fin, tant pis pour le lecteur qui ne veut pas refaire.
Tu déploies un "univers" de possibilités, c'est la nature même des AVH. Sauf si, 23h12, l’astéroïde tombe et tout le monde est mort -FIN- ... et encore !

Plus, je pense qu'une fin unique est la négation de l'AVH en disant, quoi qu'il arrive : ça finit comme ça.
ça fait un peu : c'est le chemin qui est important...

Après, à l'ancienne : t'es vivant, t'arrives à la fin. Et si un gob t'as transformé en brochette, ben voilà quoi ! rejoue !  Ca fonctionne très bien aussi .

Enfin, comme disent @voyageur et @flam : la taille compte. (interprétation de ma part)
Tu ne peux pas mitrailler des fins prématurées au milieu du récit. Et en même temps, c'est très difficile de déterminer ce qui , dans ton récit, est un point de bascule : ce choix ultime qui va présider au destin du héros. Sur 400 paragraphes... ça se pense. "va, je ne te hais point" et  [i]"va, je te hais. Point." Smile [/i]

Bref, il y a :
-Atteindre la fin : La meilleure fin sur X fins.
-Atteindre la fin : Je suis allé jusqu'au bout, à LA fin.

Pour mes récits jeunesse, je fais : une fin décevante (pas mortifère, mais un peu véner), une fin normale et une fin exceptionnelle.  + 1 ou 2 fins prématurées à une distance de 2 choix max.
Mais bon, c'est pour des gamins et des lectures courtes...

C'est toi l'auteur, je ne pense pas qu'il y ait de "bonne pratique", par contre, il y a des conséquences structurelles.

Bonne chance !

https://www.quefaitesvous.com
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#9
Citation :Pour mes récits jeunesse, je fais : une fin décevante (pas mortifère, mais un peu véner), une fin normale et une fin exceptionnelle.  + 1 ou 2 fins prématurées à 2 choix max.
Mais bon, c'est pour des gamins et des lectures courtes...

Est-ce que tu laisses savoir au lecteur qu'il a obtenu la moins bonne fin, la deuxième meilleure, la meilleure... etc ?
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#10
Oui. Sur la première que j'ai faite, non, mais en fait, il faut. et donc , oui.

De façon explicite :

"Tu te dis que si tu avais fait autrement, tu aurais pu résoudre le problème définitivement... "

Parce que : le lecteur est allé au bout (donc il a aimé le récit)
mais refaire, ça fait ch...

donc, quel est le risque de motiver explicitement, voire de donner des indices, pour inviter à rejouer ? Entre "il part" et "il rejoue en ayant des indices" ?

Aucun.

Mon plaisir est que le lecteur lise, lise tout et soit satisfait de sa réussite.  Je ne veux pas que mon lecteur parte déçu de lui-même.

https://www.quefaitesvous.com
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#11
Tout dépend de ton AVH et de ce que tu veux raconter. Si tu penses que ton AVH a à gagner à avoir plusieurs fins ne te prive pas ! Puis avoir une seule fin n’empêche pas la multiplicité des parcours pour y parvenir. Mais perso, je préfère une fin unique bien travaillée que plusieurs fins éparses à la qualité variable que l’auteur aurait mis pour dire "vous avez vu y en a plusieurs".
Pour mon AVH, j’avais en tête une seule fin. Mais en écrivant, une seconde m’est venue d’elle même. Je me suis contenté de faire comprendre au lecteur quelle était la fin "canon" et la fin alternative.
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#12
Dans les LDVH de l'époque classique, les fins multiples étaient quelque chose de relativement rare. Mais on y trouvait déjà des possibilités diverses :

Dans Le marais aux scorpions de Steve Jackson US, on a en début d'aventure le choix entre trois quêtes différentes. L'aventure nous fait ensuite passer par les mêmes endroits, mais on ne cherche pas à y accomplir les mêmes choses. Et les fins dépendent bien sûr de la quête initialement choisie.

Dans Les démons des profondeurs (du même auteur), on part sur une quête unique et précise : se venger des pirates qui ont massacré notre équipage et tenté de nous tuer. Cette fois, les différentes fins possibles vont dépendre des objets récupérés en cours de route et représenter des degrés divers de réussite. On peut échouer à se venger mais néanmoins survivre, se venger mais sans plus, se venger et récupérer une partie du trésor des pirates, ou encore se venger et carrément s'approprier le navire des pirates et leur trésor intégral.

Dans le premier cycle des Défis & Sortilèges, chacun des héros a une quête à remplir, mais il peut aussi choisir en cours de route de la laisser tomber et de pactiser avec une entité maléfique pour devenir ultra-puissant. Cette fin alternative nécessite de remplir certaines conditions, mais celles-ci dépendent directement des choix du joueur.

Dans La vengeance des démons, on incarne un guerrier saint cherchant à sauver nos parents et à empêcher une invasion démoniaque. Lors de la scène finale, il y a une possibilité pour qu'on accomplisse notre objectif, mais qu'on meure de nos blessures. Techniquement, c'est une moins bonne fin que celle où on gagne ET on survit, mais le côté tragique de ce sacrifice héroïque donne à cette conclusion un charme que la fin normale ne possède pas.

Dans L'hiver des hommes de Dave Morris, on cherche à obtenir un objet aux propriétés extraordinaires qui pourrait sauver l'humanité de l'extinction à laquelle elle semble promise. Il y a quatre fins possibles (qui auront un impact à la fois sur nous et sur l'avenir du monde) ; elles dépendent des informations qu'on a obtenues, des objets dont on dispose et aussi des choix moraux qu'on décide de faire.
[+] 4 personnes remercient Outremer pour ce message !
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#13
Merci à tous pour vos réponses !

(14/05/2025, 15:49)Feldo a écrit : Oui, dans une AVH je pense que beaucoup trouveraient frustrant de n'avoir qu'une seule fin.

Personnellement, j'ai tendance à les planifier à l'avance, mais il peut m'arriver d'en rajouter une ou deux au feeling si une ouverture intéressante se présente.

Je ne trouvais pas ça frustrant dans ma jeunesse (ce qui me frustrait, c'était plutôt la difficulté !) mais c'est vrai que l'époque a changé !

(14/05/2025, 16:12)Lady V a écrit : Le nombre de fin dépend aussi de l'AVH...
Ma dernière mini-AVH n'a que 2 fins possibles : un échec et une réussite parce que le thème se prêtait bien à une telle construction.
Après, tout dépend de ce que tu as envie d'écrire : combien d'échecs ? A quel moment ? Plus tu avances dans l'histoire, moins les échecs sont appréciés à cause du ratio investissement/frustration.
Les "bonnes fins" doivent être cohérentes entre elles. La première mini-AVH que j'avais écrite avait des fins trop différentes (Inferno Elcielo, si tu veux aller voir) et cela avait été peu apprécié.
Autrement, idem que pour Feldo : j'ai tendance à les planifier à l'avance, mais il peut m'arriver d'en rajouter une ou deux au feeling si une ouverture intéressante se présente.

Oui, la longueur de l'histoire joue, c'est certain. Je suis convaincu que les fins doivent être cohérentes entre elles, et aussi avec le personnage joué, et avec toute l'histoire d'une manière générale. On ne peut pas faire un virage à 90° juste à la fin. Je vais aller lire Inferno Elcielo, ça m'intéresse.

(14/05/2025, 16:28)Voyageur Solitaire a écrit : Quasiment toutes mes AVH proposent plusieurs fins pour trois raisons principalement :
- Comme tu l'as dit, je réalise que le héros pourrait se comporter différemment. 
- Mes AVH sont en général des pavés (450 à 500 paragraphes) avec beaucoup de choix, d'itinéraires, de rencontres... Et donc, autant de possibilités d'avoir une fin différente.
- Dans la plupart de mes AVH, il n'y a pas de quête déterminée dès le départ. C'est progressivement, au fil des choix du lecteur, que la quête, que le but final, apparaît, se met en place. On rejoint donc la deuxième raison, la fin va souvent dépendre des choix effectués par le lecteur.

Les LDVH d'autrefois étaient simplistes de ce côté-là : il fallait sauver le monde, la belle princesse ou trouver le trésor, point barre. Par conséquent, il ne pouvait y avoir qu'une fin, forcément heureuse.

Intéressant...Personnellement, pour mes romans, j'ai plutôt tendance à entrer dans le vif du sujet dès la première page. Et pour les AVH, il me semblait que c'était encore plus important d'aller très vite sur l'objectif du joueur. Curieux de voir ce que ça donne en lisant une de tes AVH.


(14/05/2025, 17:14)grattepapier a écrit :
(14/05/2025, 13:43)Yome a écrit : Comment faites-vous pour les histoires avec plusieurs fins différentes ? Avez-vous des techniques particulières (par exemple si 3 parcours différents, écrire d'abord ces 3 parcours) ? Réfléchissez-vous aux différentes fins avant d'écrire ? Ou cela vous vient-il en écrivant et en réalisant que votre héros / héroïne pourrait se comporter complètement autrement ? 

Les deux techniques peuvent marcher : la planification en amont ou l'implémentation en cours d'écriture. Et tu peux aussi les combiner : commencer par planifier 2 fins différentes, et en rajouter une 3e ultérieurement. Personnellement, Pour Dans l'ombre des sept collines, le concept de base était justement de proposer plein de fins différentes selon le parcours effectué donc j'étais davantage dans la planification : j'ai imaginé plusieurs fins et j'ai conçu ensuite le parcours qui y menait. Mais j'ai quand même ensuite rajouté de nouvelles fins et donc de nouvelles péripéties pour y arriver. Pour Conte du Griot Céleste, c'est au contraire l'écriture qui m'a poussé à imaginer des fins alternatives. idem pour la version longue de Froides latitudes. En revanche pour A vendetta et Un Cargo pour Mourmansk, la limite des 50 paragraphes imposait de planifier pas mal, donc la nécessité d'avoir à chaque fois 2 fins différentes pour corser le gameplay est apparue rapidement. Donc il n'y a pas de règle : cela dépend surtout de ta propre méthodologie (es-tu un architecte ou un jardinier, un planificateur ou un improvisateur ?) Dans tous les cas, note que pour proposer une fin différente, tu n'as pas forcément besoin d'imaginer un tout nouveau parcours. Cela peut-être juste une information que le lecteur a eu ("enregistrée" via un code que le lecteur notera), ou un objet qu'il a trouvé qui va faire qu'à un moment, il accédera à une fin différente. Voire juste un choix supplémentaire que tu proposes au lecteur à la fin : le PJ va-t-il ramener la couronne pour le roi ou finalement se la garder pour lui ? Wink

D'habitude, je préfère planifier un minimum. A chaque fois que je suis parti en impro pour écrire une histoire, je suis arrivé à une impasse et c'est vraiment horrible quand on a écrit plusieurs dizaines de pages. Là, je fais une adaptation d'une de mes nouvelles. Le parcours principal est déjà écrit. Il faut que je trouve des parcours plus ou moins parallèles avec effectivement un ou plusieurs choix qui diffèrent puis qui reviennent ensuite sur la colonne vertébrale.


(14/05/2025, 19:24)PetitPeyre a écrit :
(14/05/2025, 16:12)Lady V a écrit : [...]
Les "bonnes fins" doivent être cohérentes entre elles. La première mini-AVH que j'avais écrite avait des fins trop différentes (Inferno Elcielo, si tu veux aller voir) et cela avait été peu apprécié.
[...]

c'est marrant, j'aurais plutôt pensé que des fins très différentes intéresseraient le joueur, un peu comme dans fleurir en hiver

Je suis en train de lire "Fleurir en hiver". Attention au spoil !

(14/05/2025, 19:33)Flam a écrit : Tout dépend de la longueur de l'histoire à mon avis. Dans une mini-AVH, personnellement je n'aime pas trop la multiplication des fins, si la gestion de ces fins mangent la moitié des paragraphes, ce qui fait que je termine l'aventure disons en lisant 12 paragraphes au lieu de 24. Même si les fins sont très différentes, elles doivent être liées, d'une certaine manière.

Oui, les parcours avec des fins différentes impliquent pas mal de paragraphes supplémentaires. Pas trop j'espère, sinon, je ne vais pas finir à temps !

(14/05/2025, 20:50)ledahu a écrit : Je pense qu'il y a 2 critères :

1- toi en tant qu'auteur :

Tu écris "vers" une fin dont tu n'as pas forcément une idée super précise au début. Et puis, en écrivant, tu trouves des "éclats" d'inspirations qui t'amènent à envisager d'autres fins.

2- le lecteur/joueur

Si tu t'adresses à un joueur, et que ton système de jeu est motivant, il voudra recommencer ("je veux mes 3 initiales dans le high score"), sous réserve qu'il n'y ait pas une tannée de paragraphes à se cogner.

Si tu t'adresses à un lecteur, alors là ... chaud cacao. Il va falloir motiver/argumenter le chemin parfait ! "t'es passé à côté, tu ne sauras jamais le pourquoi du comment, c'est con que tu sois con..."

Plus fondamentalement, plus il y a de fins, plus il sera difficile de motiver ton lecteur/joueur.
Donc, plus il y a de fins, plus la fin "réussie" doit être motivante, exceptionnelle comparée aux autres, un trophée.

Ici (ce forum), il y a un biais.
Ici, presque tout le monde va chercher à poncer ton AVH en long et en travers. Mais ce n'est pas un comportement normal, c'est une patho !

Pour ce qui est d'une fin unique, perso, je suis contre.
Au moins une autre fin, tant pis pour le lecteur qui ne veut pas refaire.
Tu déploies un "univers" de possibilités, c'est la nature même des AVH. Sauf si, 23h12, l’astéroïde tombe et tout le monde est mort -FIN- ... et encore !

Plus, je pense qu'une fin unique est la négation de l'AVH en disant, quoi qu'il arrive : ça finit comme ça.
ça fait un peu : c'est le chemin qui est important...

Après, à l'ancienne : t'es vivant, t'arrives à la fin. Et si un gob t'as transformé en brochette, ben voilà quoi ! rejoue !  Ca fonctionne très bien aussi .

Enfin, comme disent @voyageur et @flam : la taille compte. (interprétation de ma part)
Tu ne peux pas mitrailler des fins prématurées au milieu du récit. Et en même temps, c'est très difficile de déterminer ce qui , dans ton récit, est un point de bascule : ce choix ultime qui va présider au destin du héros. Sur 400 paragraphes... ça se pense. "va, je ne te hais point" et  [i]"va, je te hais. Point." Smile [/i]

Bref, il y a :
-Atteindre la fin : La meilleure fin sur X fins.
-Atteindre la fin : Je suis allé jusqu'au bout, à LA fin.

Pour mes récits jeunesse, je fais : une fin décevante (pas mortifère, mais un peu véner), une fin normale et une fin exceptionnelle.  + 1 ou 2 fins prématurées à une distance de 2 choix max.
Mais bon, c'est pour des gamins et des lectures courtes...

C'est toi l'auteur, je ne pense pas qu'il y ait de "bonne pratique", par contre, il y a des conséquences structurelles.

Bonne chance !

Oui, la motivation du joueur compte, et c'est bien de la stimuler.
En ce qui concerne le lecteur qui termine le livre, je pense que dans tous les cas, il devrait savoir le "pourquoi du comment" même s'il ne fait qu'une seule fin. L'intérêt, ce serait plutôt de lui montrer que ça peut se terminer d'une autre façon, par exemple de lui dire quand il a terminé que d'autres fins sont possibles et lesquelles.


(15/05/2025, 15:43)Zanbar Bone a écrit : Tout dépend de ton AVH et de ce que tu veux raconter. Si tu penses que ton AVH a à gagner à avoir plusieurs fins ne te prive pas ! Puis avoir une seule fin n’empêche pas la multiplicité des parcours pour y parvenir. Mais perso, je préfère une fin unique bien travaillée que plusieurs fins éparses à la qualité variable que l’auteur aurait mis pour dire "vous avez vu y en a plusieurs".
Pour mon AVH, j’avais en tête une seule fin. Mais en écrivant, une seconde m’est venue d’elle même. Je me suis contenté de faire comprendre au lecteur quelle était la fin "canon" et la fin alternative.

Je suis d'accord, en tant que joueur, une seule fin me convient parfaitement, d'autant plus que plusieurs chemins peuvent y mener. Là, je me dis que mon histoire se prête à plusieurs fins différentes. En plus, ça me permet de bien explorer le thème de l'histoire et les différentes facettes du personnage principal.


(15/05/2025, 20:21)Outremer a écrit : Dans les LDVH de l'époque classique, les fins multiples étaient quelque chose de relativement rare. Mais on y trouvait déjà des possibilités diverses :

Dans Le marais aux scorpions de Steve Jackson US, on a en début d'aventure le choix entre trois quêtes différentes. L'aventure nous fait ensuite passer par les mêmes endroits, mais on ne cherche pas à y accomplir les mêmes choses. Et les fins dépendent bien sûr de la quête initialement choisie.

Dans Les démons des profondeurs (du même auteur), on part sur une quête unique et précise : se venger des pirates qui ont massacré notre équipage et tenté de nous tuer. Cette fois, les différentes fins possibles vont dépendre des objets récupérés en cours de route et représenter des degrés divers de réussite. On peut échouer à se venger mais néanmoins survivre, se venger mais sans plus, se venger et récupérer une partie du trésor des pirates, ou encore se venger et carrément s'approprier le navire des pirates et leur trésor intégral.

Dans le premier cycle des Défis & Sortilèges, chacun des héros a une quête à remplir, mais il peut aussi choisir en cours de route de la laisser tomber et de pactiser avec une entité maléfique pour devenir ultra-puissant. Cette fin alternative nécessite de remplir certaines conditions, mais celles-ci dépendent directement des choix du joueur.

Dans La vengeance des démons, on incarne un guerrier saint cherchant à sauver nos parents et à empêcher une invasion démoniaque. Lors de la scène finale, il y a une possibilité pour qu'on accomplisse notre objectif, mais qu'on meure de nos blessures. Techniquement, c'est une moins bonne fin que celle où on gagne ET on survit, mais le côté tragique de ce sacrifice héroïque donne à cette conclusion un charme que la fin normale ne possède pas.

Dans L'hiver des hommes de Dave Morris, on cherche à obtenir un objet aux propriétés extraordinaires qui pourrait sauver l'humanité de l'extinction à laquelle elle semble promise. Il y a quatre fins possibles (qui auront un impact à la fois sur nous et sur l'avenir du monde) ; elles dépendent des informations qu'on a obtenues, des objets dont on dispose et aussi des choix moraux qu'on décide de faire.

Merci beaucoup pour toutes ces indications !
Répondre
#14
(15/05/2025, 20:21)Outremer a écrit : Dans les LDVH de l'époque classique, les fins multiples étaient quelque chose de relativement rare. Mais on y trouvait déjà des possibilités diverses :

Dans Le marais aux scorpions de Steve Jackson US, on a en début d'aventure le choix entre trois quêtes différentes. L'aventure nous fait ensuite passer par les mêmes endroits, mais on ne cherche pas à y accomplir les mêmes choses. Et les fins dépendent bien sûr de la quête initialement choisie.

Dans Les démons des profondeurs (du même auteur), on part sur une quête unique et précise : se venger des pirates qui ont massacré notre équipage et tenté de nous tuer. Cette fois, les différentes fins possibles vont dépendre des objets récupérés en cours de route et représenter des degrés divers de réussite. On peut échouer à se venger mais néanmoins survivre, se venger mais sans plus, se venger et récupérer une partie du trésor des pirates, ou encore se venger et carrément s'approprier le navire des pirates et leur trésor intégral.

Tu as également oublié le dernier livre du même Steve Jackson US (La Grande Menace des Robots), qui a trois fins différentes selon la manière dont on repousse l'invasion (défi en duel à l'épée contre le grand chef ennemi, attaque frontale du QG de l'armée ou contre-poison de la maladie du sommeil).
Oui, cet auteur était friand des fins alternatives, tous ses livres en ont ^^

(14/05/2025, 13:43)Yome a écrit : Au début, j'étais parti sur une seule fin possible, mais j'ai l'impression que ce n'est pas ce que recherchent les joueurs d'aujourd'hui. Et effectivement, je me dis que plusieurs fins différentes pourraient enrichir mon histoire (et augmenter un peu la rejouabilité).

Je vais un peu ressortir les conseils-poncifs habituels, mais je pense qu'il est important de se souvenir de deux choses :

- Il faut avant tout écrire ce que l'on a envie d'écrire. Les attentes des joueurs peuvent être utiles pour ce qui est des retours et des critiques, mais ce ne sont pas eux qui écrivent, et la conception par comité reste une façon de faire ayant un succès pour le moins limité. Donc si tu as envie de faire de multiples fins, fais-les. Si tu as envie de n'avoir qu'une fin, fais-le.

- Il est surtout important d'être cohérent avec l'AVH elle-même. Certaines se prêtes bien à de multiples fins, d'autres ont plus de sens de n'en avoir qu'une (voire ne peuvent qu'en avoir qu'une).
La violence n'est pas la bonne réponse !
La violence est la question. La bonne réponse est "oui".
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