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J'ai vraiment pris beaucoup de plaisir à lire. L'histoire, l'écriture, sont vraiment très agréables. J'ai tout fait d'une traite tellement j'étais emporté par l'intrigue.
Je suis bien embêté pour voter pour le Yaz, il y a finalement très peu d'interaction avec le lecteur pour une avh, mais il y en a trop pour que ce soit un roman classique mais finalement, merci pour cet très bon moment.
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• Outremer
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J'ai adoré l'histoire qui est captivante. Ça démarre sur les chapeaux de roue, on est tout de suite plongé dans l'action. Le texte est très bon, le scénario encore plus. Les flashbacks, la manière dont s'est raconté, les petits morceaux qu'on découvre, qu'on colle bout à bout pour comprendre ce qui s'est passé... C'est riche, complexe, super bien fait.
Je radote toujours la même chose, mais les longs paragraphes sont un grand obstacle à la rejouabilité pour moi, alors merci pour l'astucieux système de sauvegarde. C'est malgré tout un sacré défi. Ne serait-ce que pour le code Abraxas, j'ai recommencer cette satanée conversation avec Roland Marzat un paquet de fois, réussir trois choix à la ligne parmi une sélection... Statistiquement, je ne pense pas qu'on ait une chance sur vingt de parvenir à la meilleure fin, alors je me suis mit à tricher à gauche à droite. Où c'est que je suis trop stupide
Mais peu importe, il y avait un bout de temps qu'une AVH ne m'avait autant intéressé. À lire !!
PS : petite erreur : P291 : une cabine de couche.
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• Outremer
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Un immense merci à tous pour ces commentaires ! Je suis très heureux de savoir que le scénario, les personnages et l'atmosphère vous ont plu.
Comme vous l'avez tous remarqué, il s'agit d'une AVH qui n'offre pas autant de liberté de déplacement ou d'itinéraires possibles que beaucoup d'autres. De ce point de vue, je me rapproche assez d'œuvres telles que la seconde moitié des "Défis & Sortilèges" ou encore les AVH Xhoromag d'Oiseau.
Je me suis efforcé de compenser en offrant une liberté d'action substantielle. Je réalise bien que cela ne remplace pas tout : les évènements majeurs de l'histoire se dérouleront toujours dans un certain ordre. Mais pour atteindre le but que je m'étais fixé - écrire une AVH dont le scénario et le développement des personnages se rapprochent autant que possible d'un roman - je ne suis pas certain qu'il existe de meilleure approche (à moins d'être prêt à écrire une AVH de plus de 1000 paragraphes).
(21/12/2024, 21:52)xicluna a écrit : J'ai eu du mal à décrocher mais l'aventure est tellement longue avec de long paragraphes que j'ai dut quand même le faire en 2 fois pour le finir.
C'est clairement une aventure longue. Je ne voulais pas en faire une épreuve d'endurance (ce qui était beaucoup trop le cas dans ma précédente AVH longue), mais je concevais que pas mal de joueurs étaleraient ça en deux, voire trois sessions.
(21/12/2024, 21:52)xicluna a écrit : Et même s'il n'y a pas de règles ludique a proprement parler, les mots-clefs et l'usage de renvois en arrière en lieu et place de PFA est vraiment génial ! Il y a même certains mot-clefs obtenus lors d'un run qui ne s'efface pas et peuvent servir de manière rétroactive lors d'un retour en arrière débloquant des passages inaccessibles précédemment et apprenant donc littéralement de nos erreurs.
Après avoir joué au Vecteur XX1, j'ai passé un certain temps à réfléchir aux caractéristiques qui permettaient de rendre une AVH aussi "littéraire" que possible.
L'une de mes conclusions a été qu'il fallait éviter au lecteur de devoir recommencer depuis le début une fois qu'il a un peu avancé dans l'histoire. Certes, c'est l'occasion de découvrir des choses qu'on avait manqué précédemment, mais ça casse quand même sérieusement le rythme et l'immersion (surtout si on perd quand on a dépassé la moitié de l'histoire). D'où l'idée de faire en sorte que le joueur ne soit pas contraint de revenir en arrière plus que nécessaire lorsque l'héroïne se fait tuer. Évidemment, ce genre de retour en arrière va être plus ou moins facile à justifier scénaristiquement selon la nature de l'histoire.
L'idée de faire en sorte que les codes commencent par des lettres différentes selon la partie de l'AVH où on les obtient m'est venue de "Forge Divine" (où chaque livre a des codes commençant par une lettre spécifique).
(22/12/2024, 20:55)xicluna a écrit : Ah d'ailleurs un petit bug a un moment je fais du yoga j'ai le mot-clef corps et quelques paragraphes plus loin en faisant je sais plus quoi j'ai encore le mot-clef corps sauf que je l'avais déjà ? Une erreur ??
Non, c'est juste l'un des quelques codes qu'on peut obtenir de plusieurs manières différentes. Mais le fait que les deux possibilités d'obtenir celui-ci soient si rapprochées peut effectivement faire penser à une erreur, j'aurais dû y songer.
Obtenir un code qu'on possède déjà n'a pas de conséquence.
(22/12/2024, 17:57)Fifine a écrit : (en gros, si on veut tout éclaircir, il vaut mieux mourir que d'arriver à s'évader, ce que j'ai compris trop tard.)
(25/12/2024, 04:13)Wor a écrit : Le seul reproche que je peux faire, et qui a déjà été souligné, c'est que, si on meurt on recommence au check point ça c'est ok, mais si on trouve la "fin en demi teinte" auquel on peut être renvoyé à plusieurs reprises, il semble que l'on soit obligé de recommencer au 1, ce qui est dommage étant donné comment le livre est conçu.
Sur ce point, je fais mon mea culpa le plus complet, on tombe dans ma "logique démente" : des raisonnements qui me semblaient logiques et qui ne le sont que pour moi. En offrant (dans diverses circonstances) le choix entre "se mettre au vert" et "se faire descendre par Zohra", je pensais offrir un choix clair entre "se diriger vers une fin non-négative mais incomplète" et "accepter un retour en arrière dans l'optique d'atteindre la fin optimale".
(Oui, j'ai une fâcheuse tendance à croire que les gens qui jouent à l'AVH auront facilement les mêmes pensées que moi-même au moment de l'écrire. C'est d'autant plus absurde que moi-même, lorsque je relis mes aventures après un intervalle de quelques années, je ne me souviens plus forcément très bien pourquoi tel choix est censé être meilleur que tel autre.)
Maintenant que vos commentaires m'ont fait réaliser qu'il est réellement probable de se retrouver au 100 sans l'avoir voulu le moins du monde, je vais réaliser une version corrigée de l'AVH où il y aura dans la section en question une façon de revenir en arrière sans devoir recommencer depuis le début.
(27/12/2024, 18:42)Lady V a écrit : Tu fais référence à la télévision et aux cartes de paiement : dans ce monde futuriste, je trouve la télé un peu ringarde et je vois plutôt un mode de paiement par softphone.
J'ai passé un certain temps à réfléchir aux moyens de paiement du futur (Skarn m'a aidé sur ce point). Mon idée était que les paiements par "softphone" (un post-smartphone) étaient en effet devenus une norme ultra-banalisée, mais que quelques autres moyens de paiement continuaient à exister de façon semi-marginale. Les cartes de paiement étaient censé être un tel moyen, utilisé principalement par les sociétés voulant permettre à leurs employés de régler des frais ponctuels (et, de façon moins avouée, par des individus désirant faire des achats dans un certain anonymat). J'avais l'intention de détailler davantage la chose, mais en fin de compte, je n'ai trouvé aucun passage de l'histoire où fournir ces informations sans que cela risque de paraître lourd.
Concernant la télévision telle qu'elle existe à présent, je suis bien d'accord sur la probabilité qu'elle se ringardise dans les décennies à venir. J'ai employé le terme (plutôt que d'en inventer un nouveau) à la fois parce que l'objet n'est mentionné que dans une unique scène et pour refléter le fait que l'appareil mis à la disposition de Lise et de ses filles est loin d'être à la pointe de la technologie et ne permet certainement de voir que des programmes limités.
(27/12/2024, 18:42)Lady V a écrit : Le style des premiers paragraphes (ceux de présentation des personnages et de l’intrigue) est légèrement en-dessous du reste
Je garderai ça en tête lors de ma relecture globale, lorsque j'aurai suffisamment de recul pour l'entreprendre ! Je tâtonne toujours un peu lorsque j'écris le début d'une nouvelle histoire longue.
(27/12/2024, 18:42)Lady V a écrit : Certains choix sont purement littéraires et donc sans enjeux
C'est une autre question à laquelle j'avais réfléchi en me demandant ce qui pouvait rendre une AVH aussi "littéraire" que possible. Les alternatives sans enjeu ludique réel mais permettant d'avoir accès à des scènes suffisamment différentes me semblaient une approche valable, à condition de ne pas en abuser.
Cela étant dit, il me semble qu'il n'y a pas tant de choix purement littéraires que ça en-dehors du premier "flashback".
(28/12/2024, 01:27)Wame a écrit : il y a finalement très peu d'interaction avec le lecteur pour une avh
Il est indiscutable que le joueur, en-dehors d'une ou deux parties de l'AVH, n'a presque aucune occasion de contrôler où l'héroïne se rend, qui elle rencontre et ainsi de suite.
Mon intention était de me concentrer sur les choix liés au comportement (actions, répliques, etc.), de façon à laisser de la liberté au joueur tout en pouvant développer un scénario construit. Indubitablement, cette approche ne permet pas d'offrir le même sentiment de liberté qu'un LDVH où le joueur peut fréquemment décider d'envoyer son héros dans une variété d'endroits différents. Mais dans une AVH, je ne vois pas le moyen de concilier un scénario développé avec une forte non-linéarité, à moins de rendre le scénario très bref ou de multiplier le nombre des sections.
(30/12/2024, 15:20)Flam a écrit : Ne serait-ce que pour le code Abraxas, j'ai recommencer cette satanée conversation avec Roland Marzat un paquet de fois
Je crois qu'il faut là encore y voir un effet de mon raisonnement très particulier, qui consiste à trouver globalement logique tout ce qui me semble logique à l'instant précis où je dois l'écrire.
À noter que c'est un de ces passages qui est substantiellement plus facile si on a obtenu un code précis dans l'une des parties précédentes (le code Décision, en l'occurrence). Mais - c'est une des limites de mon système de sauvegarde - si on parvient à cette partie sans avoir ledit code et qu'on se fait tuer, le retour en arrière qui s'ensuit ne nous renvoie pas suffisamment loin pour qu'on puisse obtenir cette fois Décision.
Assez tardivement, j'ai réalisé qu'il faudrait éviter que les joueurs parvenus plus loin dans l'aventure et contraints de revenir en arrière jusqu'à cette partie n'aient trop de mal à obtenir enfin Abraxas. C'est pourquoi le fait d'avoir le code Liber facilite également beaucoup les choses dans cette scène.
Encore un grand merci à tous pour vos commentaires détaillés, qui me font très plaisir !
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• grattepapier
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01/01/2025, 23:52
(Modification du message : 01/01/2025, 23:55 par grattepapier.)
Je m'excuse d'avance auprès de l'auteur pour ce retour qui va être plutôt court par manque de temps. En résumé, j'ai beaucoup aimé.
Les points forts de cette AVH sont : l'originalité de l'histoire (comme toujours avec cet auteur), la qualité du style (idem...) mais aussi cette structure qui fait cohabiter de façon virtuose deux temporalités, qui s'entremêlent et interagissent entre elles. A ma connaissance, ce procédé n'a jamais été vu dans un livre jeu (sauf peut-être dans "Prisme" mais de façon assez différente). Certains passages m'ont fait penser à d'autres AVH de l'auteur, notamment "Chrysalide" (le manoir qui réunit des élites décadentes) et "Les 9 heures de la nuit" (avec cette histoire qu'il faut co-inventer avec ses filles), et on retrouve certains thèmes chers à l'auteur, comme cette "résurrection" - au sens propre comme figuré - d'une figure antique... Bref, c'est du très bon Outremer. Bravo à l'auteur ! Pour finir, j'aimerais bien qu'à l'occasion l'auteur nous partage une visualisation de l'arborescence de l'AVH en nous indiquant via un code couleur des différentes temporalités, car j'ai beaucoup de mal à me les représenter ! A moins que Skarn l'ait déjà fait ?
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• Outremer
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J'ai enfin terminé cette longue aventure, ô combien riche et originale. Et tout simplement réussie. Pour changer, je parle de mes légers regrets en premier. Terminer le feedback par du négatif ne rendrait pas justice à Iacchos et ne reflèterait pas ma satisfaction et mon plaisir à l'avoir grandement parcourue (environ 75% des sections de lues).
Lister les bémols est assez rapide :
- le mélange des genres mythologie classique / anticipation me semble affaiblir un tantinet l'efficacité générale. Je n'avais déjà pas trop accroché à ce concept sur ton AVH techno-romaine. J'aurais été curieux de voir ce genre de scénario dans un contexte et avec des ressorts purement SF.
- les choix "à l'aveugle" dans la partie flashback, du genre jouer à la dinette ou faire de la peinture, raconter une histoire de sorcière ou de villageois communautaires, même si on se doute qu'ils ont une dimension symbolique, font perdre en intensité. Ils cassent le rythme effréné de la course-poursuite. J'ai préféré les séquences de la partie présent à celle passée.
- vers la fin, une fois que les enjeux si mystérieux de l'histoire se dévoilent enfin, les échecs à répétition sont une source de (léger) agacement. J'avais hâte de trouver le bon code pour parvenir au fin mot de l'histoire
- une complexité telle qu'elle m'a laissé une impression de ne pas être assez intelligent quand je suis parvenu pour la première fois au 100 (peut-être n'était-ce pas qu'une impression! )
Mais tout ça est très mineur, le vrai point qui m'a empêché d'adorer cette AVH et de seulement l'aimer est quelque chose de très subjectif, auquel il ne faut donc pas accorder une importance exagérée car ça ne va pas concerner grand monde. J'ai eu du mal à m'identifier à l'héroïne, à vibrer pour son sort, à me connecter à son âme.
C'est quelque chose que j'ai déjà ressenti sur certains de tes écrits passés. Autrefois, je mettais ça sur le compte de la féminité du personnage. Comme si j'avais plus d'atomes crochus avec un héros qu'une héroïne. Mais c'est plus subtil que ça. J'ai une nette préférence dans les histoires pour les personnages socialement courageux, parfois torturés, qui considèrent leurs amis et amours avec intensité, quitte à s'y brûler les ailes. Ici l'héroïne dégage une certaine froideur, comme une coquille psychologique protectrice qui la tient à l'écart de ses pairs. Elle regarde les gens avec un brin de cynisme, toute sa volonté et son altruisme sont focalisés sur ses objectifs (sauver la terre avec ses actions militantes) et elle semble immunisée à ces faiblesses humaines qui sont les très forts liens affectifs, exception faite bien entendu de son amour maternel. Quand arrive le retour à sa vie étudiante et donc l'occasion de découvrir son passé d'un point de vue affectif, c'est le néant à ce niveau. On en apprend sur ses actions militantes, sur la libraire pour qui elle a de l'affection, on peut même échanger avec de jeunes hommes de notre passé, il est fait en trois mots référence à ceux qu'on a pu accueillir dans notre chambre d'étudiante, mais en vrai, on est en quelque sorte spectatrice extérieure de ce monde universitaire plus qu'actrice à part entière.
C'est une particularité qui ne va pas aussi loin que dans Fleurir en Hiver, où j'avoue que Xi Mei Mei m'était presque antipathique à force de prendre plaisir à observer, tirer les ficelles, s'amuser des relations amoureuses des autres et de n'avoir aucun attachement, même amical, dans la cité. (ce qui ne m'a pas empêché d'apprécier l'aventure pour toutes ses autres qualités).
Et par contre, dans Labyrinthe, c'était tout le contraire. Le destin de l'héroïne ma captivait car ses émotions étaient au centre de l'histoire. C'est pour ça que cette aventure m'avait tant chamboulé.
J'avais écrit au début de ma lecture sur la qualité du style dès les premières sections. C'est une constante qui ne faiblit pas jusqu'à la fin. J'ai été très impressionné par le champ lexical utilisé à certains moments pour être raccord avec l'ambiance Grèce classique, des métaphores en adéquation avec ce thème et des tournures très originales pour décrire les changements d'attitude des personnages. Ton style ne cesse de s'améliorer.
La structure complexe de l'histoire est l'oeuvre d'une grande maîtrise. On sent que c'est réfléchi depuis très loin en amont, avec une assurance d'embarquer le lecteur là où tu souhaites le conduire. La première partie par exemple est un point particulièrement fort. Le mélange évasion trépidante et installation des éléments mystérieux donnent forcément envie d'en savoir plus à chaque changement de section. Je pense que tu as fait une forme de plan pour la résidence de Haudricourt, c'est ce qui donne aussi tellement de puissance à ce qui n'est finalement qu'une histoire de course-poursuite. Si la partie suivante vers l'université perd en intensité avec ces choix exploratoires beaucoup moins impactants (même si j'ai perdu la première fois en me faisant coincer dans l'université elle-même), cela reprend ensuite presque sur les chapeaux de roue quand on cherche notre ancien mentor. J'ai d'ailleurs beaucoup aimé les descriptions sur le quartier populaire avec ses immenses tours reliées les unes aux autres, je les visualisais très bien.
A propos, les éléments d'anticipation sur le monde du futur sont distillés de manière discrète et élégante. On n'a pas droit à énormément de nouveautés technologiques ou sur les changements des modes de vie. Par contre, le tableau social, politique et environnemental est impressionnant. La direction dans laquelle est partie notre monde donne du poids au combat de Lise, puis plus tard aux motivations de ses filles. C'est quelque chose qui peut paraître simple à mettre en place, mais ça ne l'est pas. Il fallait régulièrement montrer de nouveaux éléments au lecteur (sans radoter) pour qu'il comprenne la mesure de l'enjeu, que ces éléments soient crédibles sans être exagérés, et tu y as parfaitement réussi. Il se dégage de l'ensemble une impression de fatalisme (dont notre némésis est l'avatar numéro 1) qui souligne le propos général de l'histoire : l'humanité se laisse emporter par un destin qu'elle a initiée et dont elle n'a pas vraiment l'envie de sortir.
J'ai adoré cette finalité. C'est un propos ambitieux, mâture et intelligent, qu'on ne trouve même pas souvent dans de purs romans.
Enfin, n'oublions pas l'essentiel, l'aventure est tout simplement très agréable à lire et à jouer. Parce qu'elle est bien écrite, évidemment. Et aussi de par sa structure qui, bien que linéaire, donne toute satisfaction aux amateurs de livres-jeux. Iacchos n'est pour moi en aucun sens un roman déguisé.
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• Outremer
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Un très grand merci pour vos commentaires !
(01/01/2025, 23:52)grattepapier a écrit : cette structure qui fait cohabiter de façon virtuose deux temporalités, qui s'entremêlent et interagissent entre elles. A ma connaissance, ce procédé n'a jamais été vu dans un livre jeu
Le fait d'alterner entre passé et présent est assez courant dans les romans (dans le cas de cette AVH, il s'agit plutôt de deux lignes temporelles distinctes, mais le principe reste très similaire). La plus grande difficulté y est de rendre les deux époques également intéressantes.
Dans une AVH, il y a un problème supplémentaire : le héros ne peut à priori pas mourir dans le passé sans quoi il n'existerait pas dans le présent. Il reste cependant possible qu'il s'y passe des choses essentielles qui feront plus tard la différence entre la réussite et l'échec.
Citation :une visualisation de l'arborescence de l'AVH en nous indiquant via un code couleur des différentes temporalités, car j'ai beaucoup de mal à me les représenter ! A moins que Skarn l'ait déjà fait ?
Skarn a réalisé une arborescence de l'AVH, mais il ne me semble pas qu'elle distingue nettement entre les deux époques.
À noter (cela aide un peu à s'y retrouver) que les paragraphes qui marquent le passage à un autre contexte temporel ont presque tous un chiffre divisible par 9 :
- 1 : Première partie située à l'époque A
- 18 : Première partie située à l'époque B
- 27 : Deuxième partie située à l'époque A
- 36 : Deuxième partie située à l'époque B
- 45, 54 ou 63 (selon le code obtenu) : Troisième partie située à l'époque A
- 72 : Troisième partie située à l'époque B
- 81 : Quatrième partie située à l'époque A
- 90 : Quatrième partie située à l'époque B
- 99 : Cinquième partie située à l'époque A
- 108 : Cinquième partie située à l'époque B
(03/01/2025, 10:10)Fitz a écrit : - le mélange des genres mythologie classique / anticipation me semble affaiblir un tantinet l'efficacité générale.
Je subis certainement l'influence de mon auteur préféré, Roger Zelazny, qui mariait très volontiers la fantasy et la science-fiction, et qui aimait beaucoup utiliser des éléments mythologiques dans des histoires futuristes. Ce mélange de deux genres - lorsqu'il est réussi - me semble de nature à rendre plus originaux les éléments de l'un et de l'autre en les confrontant ensemble, et ainsi à mieux les mettre en valeur.
À noter que ni la mythologie ni même l'anticipation n'était prévu à l'époque où je tâtonnais encore avec le concept. Initialement, j'envisageais ça comme une aventure lovecraftienne (avec des éléments scientifiques) située dans le présent. Après réflexion, j'ai jugé plus judicieux de situer l'histoire quelques décennies dans le futur. Et ensuite, l'élément lovecraftien a été peu à peu remplacé par un élément mythologique (même s'il en reste quelques petites choses ici et là).
Citation :- les choix "à l'aveugle" dans la partie flashback, du genre jouer à la dinette ou faire de la peinture, raconter une histoire de sorcière ou de villageois communautaires, même si on se doute qu'ils ont une dimension symbolique, font perdre en intensité. Ils cassent le rythme effréné de la course-poursuite.
Il y a naturellement une différence de rythme et d'atmosphère très marquée entre les deux époques. Après tout, une partie de l'histoire s'étale sur des années tandis que l'autre dure environ 24 heures ! Ce contraste me semblait à vrai dire pour le mieux : je pensais que cela permettrait de varier légitimement les plaisirs à l'intérieur de l'histoire.
Concernant la partie où Lise va aider ses filles à élaborer une histoire, elle a une double raison d'être. La première est de donner un aperçu de leur vie quotidienne en détention, de montrer les interactions ordinaires de Lise avec ses filles, etc. Ce n'est certes pas ce qu'il y a de plus palpitant en soi, mais ça me semblait nécessaire : pour mettre en valeur les évènements plus étranges qui viennent ensuite, je voulais avant tout prendre le temps de suggérer les longues années qui les précèdent.
La deuxième raison est un bel exemple de logique démente de ma part, et personne n'a sans doute saisi ce qui faisait la différence entre les bons choix et les mauvais choix dans cette partie.
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Spoiler
En tant que filles d'Iacchos, les jumelles sont fortement influencées par la nature de leur paternel et se sentent naturellement destinées à marcher sur ses traces.
Les bons choix sont donc tous ceux qui vont à l'encontre de cette idée de prédestination et qui insistent sur la liberté de l'individu, quelles que soient les contraintes auxquelles il est soumis. Ces choix diminuent le score de Confirmation ; si celui-ci est négatif à la fin de cette partie, on obtient un code qui apportera un avantage substantiel dans la partie suivante située à cette époque (reflétant le fait que Lise conserve davantage d'influence sur ses filles).
Citation :J'ai eu du mal à m'identifier à l'héroïne, à vibrer pour son sort, à me connecter à son âme.
C'est quelque chose que j'ai déjà ressenti sur certains de tes écrits passés. Autrefois, je mettais ça sur le compte de la féminité du personnage. Comme si j'avais plus d'atomes crochus avec un héros qu'une héroïne. Mais c'est plus subtil que ça. J'ai une nette préférence dans les histoires pour les personnages socialement courageux, parfois torturés, qui considèrent leurs amis et amours avec intensité, quitte à s'y brûler les ailes.
C'est très intéressant, je te remercie d'avoir détaillé ton point de vue à ce sujet.
Considérant que la présence imposée de Valentin dans la dernière partie du Vecteur XX-1 m'avait semblé être l'un des très rares défauts de ladite aventure, nous semblons avoir des points de vue opposés pour ce qui est de la place des histoires d'amour dans les AVH !
À vrai dire, je prévoyais initialement de faire une référence un peu moins vague à la vie sentimentale de Lise lorsqu'on arrive à l'université. Juan devait être le petit ami de Lise et celle-ci devait découvrir avec un choc que, pendant les dix mois où elle avait disparu, il l'avait cru disparue à jamais et s'était mis en couple avec Irène. Mais compte tenu de tout ce qui arrive à Lise auparavant et de ce qu'elle découvre en regagnant la métropole, il m'a semblé qu'une telle révélation aurait beaucoup trop peu d'impact pour être intéressante (ou alors il aurait fallu mentionner à de multiples reprises cette relation amoureuse dans les parties précédentes, mais je voyais mal comment faire ça sans être lourd).
Pour ce qui est de l'expression des émotions en général, je préfère suggérer davantage que montrer ouvertement. Je pourrais argumenter longuement à ce sujet, mais autant résumer ça en disant que c'est une préférence personnelle.
Je concevais quoi qu'il en soit Lise comme un personnage plus intellectuel qu'émotionnel : idéaliste, dévouée à la cause de l'humanité, ayant des amitiés sincères, mais très maîtresse d'elle-même et intériorisant ses passions. L'une des raisons d'être de cette nature de départ était de mettre en valeur le changement qui se produit en elle lorsqu'elle a des filles et qu'elle les élève : privée d'autres possibilités d'action, Lise reporte sur les jumelles toute sa capacité d'affection, qui devient beaucoup plus concrète qu'auparavant et la fait évoluer émotionnellement.
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• grattepapier
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Hier, 10:08
(Modification du message : Hier, 10:41 par Fitz.)
La deuxième raison est un bel exemple de logique démente de ma part, et personne n'a sans doute saisi ce qui faisait la différence entre les bons choix et les mauvais choix dans cette partie.
A ce stade de l'aventure, je ne crois pas qu'on puisse deviner leur nature exacte. En tout cas, ce ne fut pas mon cas.
la place des histoires d'amour dans les AVH !
Pas exclusivement d'amour, mais de sentiments envers les autres au sens large. Après tout, l'Amitié, la vraie, est de l'amour envers une personne sans le côté sexué. Lise ne m'a pas semblé être apte à ce type de relations non plus. Quand tu évoques ses "amitiés sincères", j'aurais préféré qu'elles soient démontrées dans l'histoire. Lise a un côté bienveillant, qu'on ressent surtout dans ses sentiments envers la bibliothécaire. Mais pour ses anciennes copines, elle ne montre pas d'affection particulière. La "voyante" est considérée avec amusement et sympathie, jamais avec chaleur ni désir de la retrouver en tout hâte ou de rester plus longtemps avec elle.
Je concevais quoi qu'il en soit Lise comme un personnage plus intellectuel qu'émotionnel : idéaliste, dévouée à la cause de l'humanité, ayant des amitiés sincères, mais très maîtresse d'elle-même et intériorisant ses passions.
J'ai perçu cette intention de ta part et c'est un choix qui en vaut un autre sans problème. C'est juste que l'aventure est si intime qu'avec un tel profil psychologique, on se prive de dimensions supplémentaires qui auraient inspiré un souffle supplémentaire au récit.
D'ailleurs, c'est un détail, mais évoquer les quelques camarades passés dans la chambre d'étudiant a eu sur moi l'effet contraire à lui donner de la profondeur. J'avais deux possibilités pour analyser cette info : soit je me disais que ça ne collait pas avec elle, soit ça me confortait dans cette incapacité à s'attacher affectivement.
À vrai dire, je prévoyais initialement de faire une référence un peu moins vague à la vie sentimentale de Lise lorsqu'on arrive à l'université. Juan devait être le petit ami de Lise et celle-ci devait découvrir avec un choc que, pendant les dix mois où elle avait disparu, il l'avait cru disparue à jamais et s'était mis en couple avec Irène.
Tout dépend de la manière dont c'était amené et de la place prise dans l'histoire, mais je crois que ça aurait bien marché au niveau de mon immersion. Surtout à ce moment du récit. Contrebalancer les enjeux énormes qu'on pressent de plus en plus à mesure que notre amnésie se dissipe (et qu'on découvre l'état de ce monde futuriste) par une souffrance et des interrogations toutes personnelles, ça m'aurait aimanté un peu plus au personnage pour la suite.
Ceci dit, comme je l'ai dit au départ, tout ça n'a guère d'importance puisque c'est subjectif. Je me rends compte que très souvent les gens n'apprécient pas, voire méprisent ce qui sera pour moi source d'enthousiasme dans les domaines littéraires, musicaux ou cinématographiques. Les goûts et les couleurs, tout ça.
Et je le répète, ça ne m'a pas empêché d'apprécier mes lectures de Iacchos et de la considérer comme une grande AVH.
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"Concernant la partie où Lise va aider ses filles à élaborer une histoire, elle a une double raison d'être. La première est de donner un aperçu de leur vie quotidienne en détention, de montrer les interactions ordinaires de Lise avec ses filles, etc. Ce n'est certes pas ce qu'il y a de plus palpitant en soi, mais ça me semblait nécessaire : pour mettre en valeur les évènements plus étranges qui viennent ensuite, je voulais avant tout prendre le temps de suggérer les longues années qui les précèdent.
La deuxième raison est un bel exemple de logique démente de ma part, et personne n'a sans doute saisi ce qui faisait la différence entre les bons choix et les mauvais choix dans cette partie."
Oui, j’avais d’abord pensé comme Fitz et trouvé ce passage un peu rasoir, surtout qu’on devinait vite quel choix faire pour augmenter ou baisser le score. Puis, après avoir terminé plusieurs fois l’AVH et découvert la complexité de sa structure, je me suis rappelé de ce passage dénotant, tant Iacchos est finement ciselée. J’ai donc décortiqué le bidule et découvert qu’en effet l’un des chemins nous mène à un code…
C’est ce qui me plaît tant dans cette AVH : elle est tellement riche qu’on ne se lasse pas de la parcourir.
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(Hier, 01:07)Outremer a écrit : Citation :une visualisation de l'arborescence de l'AVH en nous indiquant via un code couleur des différentes temporalités, car j'ai beaucoup de mal à me les représenter ! A moins que Skarn l'ait déjà fait ?
Skarn a réalisé une arborescence de l'AVH, mais il ne me semble pas qu'elle distingue nettement entre les deux époques.
À noter (cela aide un peu à s'y retrouver) que les paragraphes qui marquent le passage à un autre contexte temporel ont presque tous un chiffre divisible par 9 :
- 1 : Première partie située à l'époque A
- 18 : Première partie située à l'époque B
- 27 : Deuxième partie située à l'époque A
- 36 : Deuxième partie située à l'époque B
- 45, 54 ou 63 (selon le code obtenu) : Troisième partie située à l'époque A
- 72 : Troisième partie située à l'époque B
- 81 : Quatrième partie située à l'époque A
- 90 : Quatrième partie située à l'époque B
- 99 : Cinquième partie située à l'époque A
- 108 : Cinquième partie située à l'époque B
Je peux vous bricoler ça vite fait à partir de ce que j'ai déjà même si je soupçonne que ça ne sera pas le diagramme tout beau tout propre espéré, l'ayant fait au fil de l'eau, donc avec notamment plusieurs passage que j'avais zappés rentrés comme j'ai pu après coup :
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• grattepapier, Flam
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