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Bashir le marin
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Jamila la magicienne
66.67%
2 66.67%
Mourad le mercenaire
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Aziza la voleuse
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Mille et une folies
#16
Une fois embarquée, Jamila voit défiler une semaine entière sans incident particulier, tandis que le navire suit le fleuve vers le sud.

Une nuit, alors qu’elle languit sur le pont en proie à l’insomnie, Jamila voit paraître une étrange embarcation aux voiles nacrées, aux lampes serties de joyaux et au bastingage orné d’ivoire. Une femme s’y trouve allongée sur des coussins. Jamila résiste à la curiosité qui la pousse à nager jusqu’à cette embarcation et va chercher le capitaine Ibrahim – qui n’est guère heureux d’être ainsi réveillé – mais lorsqu’ils remontent sur le pont, la mystérieuse embarcation a disparu.

Après être passé par Bassorah et avoir traversé le golfe persique, ce qui prend une semaine de plus, le navire atteint le port de Suhar, prêt du détroit d’Ormuz, où il se ravitaille. Jamilah y fait l’acquisition d’une gourde.

Le lendemain, alors que le navire s’aventure enfin en pleine mer, Jamila demande au capitaine Ibrahim quelle marchandise il compte se procurer à l’Île Écarlate. Celui-ci affirme que c'est l’ivoire qui l'intéresse, mais Jamila n’est pas convaincue que c’est bien vrai.

Deux jours plus tard, un épais brouillard se lève d’une mer jusque-là sereine et le vent cesse totalement. Craignant qu'il ne s'agisse d'un maléfice, Jamila décide d’invoquer son djinn. L’apparition de celui-ci terrifie les marins, mais Jamila les rassure par des paroles bien choisies : « Cet ogre grotesque est mon serviteur. »

Le djinn n’est manifestement pas enchanté d’être asservi, ni d’être qualifié d’ogre grotesque. Lorsque Jamila lui ordonne de gonfler les voiles et d’emmener le navire hors du brouillard, il fait naître un vent si brutal qu’il arrache le navire hors de l’eau. Lorsque notre héroïne reprend ses esprits, elle voit que le navire flotte désormais à la surface des nuages ! Le djinn, quant à lui, retourne dans son anneau.

Le navire se révèle pris dans les branches d’un énorme arbre, dont les racines s’enfoncent dans les nuages. Non loin, des falaises de brume vertigineuses surplombent la mer, qui s’étend plus d’une centaine de mètres en contrebas.

De l’autre côté d’un monticule vaporeux se dressent des tours scintillantes. Le capitaine Ibrahim présume qu’il s’agit d’une cité et envoie Jamilah l’explorer, dans l’espoir qu’elle y rencontrera des habitants sachant comment redescendre. Notre héroïne, soulagée que les marins n’aient pas encore songé à la lyncher, se hâte d’obtempérer. La surface des nuages se révèle solide mais élastique, un peu comme une épaisse couche de mousse.
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#17
Le navire sur lequel s’est enrôlé Bashir suit tranquillement le fleuve en direction du golfe persique. Le soir du sixième jour, alors que l’embarcation est amarrée pour la nuit, Bashir et un autre marin nommé Yussuf vont nager au pied d’une falaise bordant le fleuve.

Alors que la nuit tombe et que l’air fraîchit, Bashir aperçoit, au flanc de la falaise qui les surplombe, une caverne éclairée par les reflets de ce qui semble être un feu de camp. La curiosité le pousse à aller voir ce dont il s’agit et Yussuf, bien que guère enthousiaste, décide de l’accompagner.

L’ascension se révèle assez facile et ils atteignent bientôt une corniche donnant sur une petite caverne, où un vieil homme aux membres grêles est blotti devant un bol rempli de braise. Le vieillard souhaite la bienvenue aux deux hommes, mais il inspire de la méfiance à Bashir, qui exige de savoir ce qu’il fait là.

Le vieil homme rétorque qu’il va leur donner une leçon de savoir-vivre et jette son manteau sur le bol, éteignant les braises et plongeant Bashir et Yussuf dans une obscurité complète. Tâtonnant autour d’eux, ils finissent par trouver une chandelle qu’ils allument. Ils réalisent alors qu’ils ne se trouvent plus au seuil de la caverne, mais dans une sorte de grotte souterraine. Et des créatures monstrueuses se précipitent droit vers eux !

Fort heureusement, Bashir est chanceux. Il laisse accidentellement tomber la chandelle, qui s’éteint, et les bruits des monstres cessent aussitôt. S’avançant à tâtons, Bashir entend un crissement sous ses pieds. Lorsque la chandelle est récupérée et rallumée, il découvre qu’il a écrasé plusieurs scarabées et réalise qu’une illusion leur avait donné l’apparence de monstres. De toute évidence, une sombre magie est à l’œuvre en ce lieu.

Les deux hommes suivent ensuite un corridor qui mène à une pièce ornée de curieuses fresques, représentant des guerriers défendant leurs idoles païennes. Yussuf reconnaît parmi eux des adorateurs du dieu Mithra, portant des manteaux et des masques de fer.

Pendant que son compagnon regarde les fresques, Bashir voit paraître trois véritables guerriers armés d’épées et portant des masques bestiaux. Seraient-ce encore des illusions ? Quoi qu’il en soit, ils savent se battre. Mais Bashir est un bagarreur d’élite et leur colle une raclée, ne perdant qu’un unique point de vie en retour. Alors qu’il s’apprête à quitter la pièce avec Yussuf, il découvre que les corps se sont volatilisés et que la fresque représente désormais les guerriers vaincus.

Continuant leur progression, Bashir et Yussuf parviennent à un escalier en colimaçon étroit et glissant. Celui-ci s’enfonce dans les ténèbres, bordé de part et d’autre par le vide. Alors qu’ils ont entamé la descente périlleuse, des bruits d’ailes se font entendre et des yeux aux multiples facettes commencent à paraître dans les ténèbres. Devinant que les créatures qui s’approchent sont attirées par la lumière, Bashir dit à Yussuf d’éteindre la chandelle et cela détourne en effet le péril.

Reste le problème de descendre un escalier étroit et glissant dans l’obscurité complète. Mais Bashir est d’une agilité qui lui épargne toute maladresse. Yussuf parvient aussi à descendre, encore que bien plus lentement.

Alors qu’ils parviennent au pied de l’escalier, une lumière emplit tout à coup l’espace autour d’eux. Dans une alcôve garnie de cristaux, ils retrouvent le vieillard, désormais vêtu comme un ancien roi perse, la gorge ornée d’un joyau noir. Il déclare qu’ils méritent une récompense pour être parvenus jusqu’ici et leur propose de choisir chacun parmi quatre trésors. Il leur montre successivement une lampe capable de rendre invisible pendant quelques instants, une corde de fakir et la trompette de Jéricho.

Bashir remarque que cela ne fait que trois et demande le quatrième trésor. Il s’agit du joyau noir que porte le vieillard, qui déclare qu’il s’agit d’un talisman contre les maléfices. Yussuf choisit quant à lui la corde de fakir. Puis le vieillard frappe dans ses mains, il y a un éclair aveuglant et le duo se retrouve à l’extérieur, sur la corniche. Il n’y a plus ni caverne ni vieillard.

Ils regagnent ensuite le navire, où ils ne racontent rien de leurs aventures. Yussuf, qui a désormais toute confiance en Bashir et ne se fie guère à la magie, décide de laisser la corde à son compagnon.

Le navire atteint ensuite Bassorah, où Bashir s’achète une gourde et des gants. Dans les rues de la ville, il croise quelqu’un qui laisse entendre que le joyau noir serait maudit, mais il se méfie de cette déclaration, soupçonnant qu’il s'agit d’une ruse visant à le dépouiller d’un objet précieux.

Le navire s’aventure ensuite en pleine mer. Après six jours d’une navigation sans histoire, il aperçoit une île aux falaises blanches que ne mentionne aucune carte.
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#18
Après six jours de voyage le long du fleuve, le navire à bord duquel s’est enrôlé Aziza fait escale à un petit village isolé. Notre héroïne a l’occasion d’y entendre un conte mettant en scène un prince qui a la mauvaise fortune d’être capturé par des goules. Elle y apprend que les goules sont immunisées au fer, mais qu’elles peuvent être tuées par un solide coup asséné avec un objet en bois. En revanche, il faut prendre garde de ne pas les frapper une seconde fois, car cela leur rendrait aussitôt la vie.

Le navire fait ensuite escale à Bassorah, où Aziza achète une gourde et un sifflet.

AZIZA : Je suis sûre que ce sifflet va me sauver la vie plus tard dans l'aventure. C'est mon instinct qui me le dit et il ne se trompe jamais. Enfin... pas souvent.

Après avoir longé la côte vers l’ouest pendant une semaine, le navire parvient au port de Raysut. L’équipage y apprend que des pirates écument la Mer Rouge, apparaissant et disparaissant avec une soudaineté qui ne permet pas de repérer la base depuis laquelle ils opèrent.

Un marin raconte à Aziza qu’il a réussi à survivre à une attaque des pirates en se faisant passer pour mort et qu’il a découvert que leur base se trouve derrière une falaise ornée de silhouettes à tête de chat. Une parole magique permet de faire apparaître une ouverture suffisamment large pour un navire.

Ces histoires de pirates dissuadent le capitaine du navire de poursuivre jusqu’à l’Égypte. Aziza décide de se joindre à une caravane qui longe la côte de la Mer Rouge vers le nord. Après deux semaines de voyage sans incident, la caravane passe à proximité de la cité sainte de La Mecque.

AZIZA : Ce voyage manque d'aventures pour l'instant. Pourquoi est-ce que ce n'est pas à moi qu'il arrive de découvrir une cité dans les nuages ou un sorcier dans une caverne ?
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#19
La caravane avec laquelle est partie Mourad chemine sans incident vers l’est pendant une semaine. Alors qu’elle atteint une région de collines et fait halte pour échanger ses chameaux contre des ânes, Mourad découvre que la cargaison ne consiste en fait qu’en chiffons sans valeur. Le maître de caravane, qui se nomme Abdullah, lui révèle qu’il transporte en réalité des messages du calife aux commandants des forts de l’est. Il enjoint à Mourad de n’en souffler mot à personne.

Le lendemain, alors que la caravane escalade un chemin rocheux qui la mène à une forêt, elle croise une gazelle qui s’enfuit manifestement devant des chasseurs. L’un des compagnons de Mourad l’abat de sa lance, mais quatre cavaliers apparaissent alors et accusent la caravane d’avoir volé le gibier qu’ils pourchassent depuis des heures. Le chef des cavaliers est un homme portant un masque d’ivoire, qui affirme être le sultan de Nishapur.

Mourad a entendu bien des histoires au sujet du sultan de Nishapur. Il s’agirait d’un puissant sorcier, ayant commis des actes abominables, et dont le regard serait mortel.

Que ce soit vrai ou non, l’individu est manifestement peu recommandable. Il lance ses hommes à l’attaque de la caravane. Abdullah est tué avant même d’avoir pu tiré son épée.

Mourad hésite à s’enfuir – la mort de son employeur le déliant de son point de vue de toute obligation – mais sa fierté le retient. Il se dresse devant les assaillants avant qu’ils ne puissent massacrer le reste de la caravane. D’une voix moqueuse, le prétendu sultan lui offre un choix : Mourad peut se battre contre lui en combat singulier ou affronter ses trois cavaliers à la fois.

Mourad préfère combattre trois hommes armés à la fois qu’un seul qui peut peut-être le tuer d’un seul coup d’œil. Les trois cavaliers s’élancent vers lui, mais notre héros est un redoutable bretteur et son épée fait merveille. Il les met tous les trois en déroute et ils s’enfuient avec leur maître. Les blessures qu’a reçu Mourad lui coûtent 3 points de vie.

Les membres de la caravane sont morts ou enfuis. Mourad erre seul parmi les collines jusqu’à atteindre la cité de Daibul.
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#20
Revenons à Bashir, dont le navire passe à côté d’une mystérieuse île aux falaises blanches. Notre héros ne s’est pas lancé dans ce voyage pour ignorer les opportunités et il incite donc le capitaine à y faire escale.

L’intérieur de l’île se révèle être une vaste plaine, au milieu de laquelle se dressent une tour blanche et une pile de pierres blanches. Les marins rencontrent un nain coiffé d’une grande couronne de cuivre, accompagné de sept guerriers dont les dents acérées font penser à des requins. Le nain – manifestement un sorcier – lance un défi aux marins. S’ils peuvent construire en une seule nuit une seconde tour à l’aide des pierres blanches, il les laissera repartir. Le nain s’endort ensuite, après avoir ordonné à ses guerriers d’empêcher les marins de repartir.

Bashir se rappelle d’une légende qu’il a entendu au sujet de cette île. Une vieille femme y aurait découvert deux œufs enfouis dans le sol. L’un d’entre eux aurait donné naissance au nain, qui aurait plus tard placé le deuxième œuf au sommet de cette tour blanche. Une prophétie lui avait en effet révélé que ce deuxième œuf contenait son frère, qu’il avait des raison de craindre.

Bashir se dirige donc vers la tour. Celle-ci n’offre aucun entrée visible et ses murs sont très lisses, mais Bashir demande à ses compagnons de créer une corde à partir de leurs turbans. Grâce à celle-ci et à son agilité, il parvient ensuite à atteindre un balcon situé juste en-dessous du sommet. Il y trouve un grand œuf gris reposant sur un coussin de velours.

Se fiant à la légende, Bashir touche l’œuf, qui se brise aussitôt pour faire apparaître un autre nain, identique au premier mais bienveillant. Celui-ci guérit les blessures de Bashir (qui récupère donc le point de vie qu’il avait perdu), puis renvoie par magie tous les marins sur leur navire. Le capitaine se hâte de donner l’ordre de hisser les voiles.
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#21
Hakim, le maître de la caravane à laquelle s’est jointe Aziza, est pressé de porter ses marchandises au Caire et ne tient guère à s’arrêter à La Mecque. Mais notre héroïne, qui a décidé de faire rimer « voleuse » avec « pieuse », réussit à le faire changer d’avis. Au cours des jours qui suivent, elle a l’occasion d’accomplir tous les rites du hajj, dont certains sont fort fatigants.

La caravane se remet ensuite en route et le chemin qu’elle suit s’éloigne de la côte pour s’engager dans les collines. Redoutant une attaque de bandits, Hakim envoie Aziza en éclaireur.

Notre héroïne ne découvre aucun danger, mais la nuit la surprend avant qu’elle ne puisse rejoindre la caravane. Redoutant de faire une mauvaise chute, elle décide de se trouver un abri où dormir en attendant l’aube… et elle aperçoit justement une hutte éclairée, perchée sur une hauteur. Elle part demander l’hospitalité à ses habitants.

Manque de bol : les habitants en question sont une vieille goule et ses deux fils. Ils capturent Aziza dans l’intention d’en faire leur dîner. Notre héroïne, se souvenant de l’histoire du prince auquel il était arrivé une mésaventure semblable, réussit à piquer l’orgueil des deux frères en affirmant qu’ils sont si mal nourris qu’ils seraient bien incapables de la battre à la course. Les deux goules la détachent, l’emmènent dehors et lui laissent une très courte avance avant de se lancer à sa poursuite. Aziza, au lieu de fuir droit devant elle, se dissimule derrière des rochers et ses poursuivants passent sans la remarquer.

Notre héroïne revient ensuite discrètement vers la hutte. La goule, en la voyant entrer, se précipite pour saisir un hachoir. Aziza attrape un bâton qui se trouvait à proximité et frappe la main de la créature, la blessant sérieusement et lui faisant lâcher son arme.

Dans le feu de l’action, malheureusement, Aziza oublie un détail fort important de l’histoire qu’on lui a racontée. Elle assène un deuxième coup de bâton à la goule, juste derrière la tête, mais celui-ci a pour effet de guérir l’horrible créature ! Tous les coups assénés ensuite ne font plus rien à la goule, qui ramasse son hachoir et se met à l’ouvrage…

Lorsque les deux frères goules regagnent enfin la hutte, perplexes et bredouilles, leur mère achève tout juste d'assaisonner le ragoût qui mijote désormais dans la marmite.

*

Fin de partie pour Aziza

*

La cité où Mourad est parvenu n’offre aucune perspective bien intéressante. Il voudrait prendre un navire pour repartir vers l’ouest, mais le tarif coûte la bagatelle de 50 dinars ! Il pourrait rassembler cette somme en vendant son épée et son arc, mais l’idée de se retrouver incapable d’utiliser deux de ses compétences ne lui plaît guère.

Alors qu’il erre à travers la ville à la recherche d’une solution, il apprend qu’un rubis de grande valeur vient d’être dérobé au sultan local. Celui-ci, furieux, a décidé de faire crucifier le capitaine de la garde si le voleur n’est pas arrêté d’ici à ce soir.

Malheureusement pour Mourad, cette situation signifie que les gardes ne sont pas d’humeur à se montrer très regardants. Lorsqu’un barbier malhonnête accuse notre héros d’être le voleur, la patrouille qui accourt aussitôt ne se soucie pas de vérifier si cette affirmation repose sur la moindre preuve. Mourad est conduit devant le sultan et le capitaine de la garde. Ce dernier, qui voyait déjà le bourreau s’apprêter, n’hésite bien entendu pas un instant à déclarer à son maître que cet étranger tombé à point nommé est effectivement le voleur du rubis. Le sultan, dont le sens de la justice n’est manifestement pas très affûté, envoie Mourad croupir dans une oubliette.

Et c’est dans cette oubliette que notre héros va passer le reste de sa vie, faute de posséder l’un des objets magiques qui auraient pu le tirer d’affaire.

*

Fin de partie pour Mourad
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#22
Déjà deux de tes héros sur les quatre qui ont passé l’arme à gauche. Ce taux de mortalité est assez effrayant. Heureusement que pour le moment j’ai misé sur le bon cheval. Mais au train où vont les choses je me demande si 4 personnages sont suffisants pour arriver au bout de l’aventure.
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#23
Mourad n'est pas mort, il va "simplement" passer le reste de sa vie dans un cul de basse-fosse. Il sera d'ailleurs peut-être le seul à rester en vie, tout en ayant perdu par rapport aux 2 personnages encore en lice (go Jamila go !).
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#24
Ce qui me tue (métaphoriquement, mais littéralement pour Aziza), c'est que je suis quasi-sûr que j'avais déjà perdu à peu près de la même façon face à ces goules la toute première fois où j'ai joué à ce livre.

Concernant Mourad, il semble avoir suivi un parcours qui passe à côté de la plupart des péripéties. Si je me souviens bien, le passage de la prison (auquel on peut parvenir de plusieurs façons différentes) marque le point à partir duquel la structure de l'histoire commence à se resserrer.
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#25
Avant qu’elle marche sur les nuages en direction des tours, Jamila entend un enfant en train de pleurer. Se rapprochant, elle découvre une fillette qui se lamente sur une couronne de fleurs brisée.

En quittant le navire, Jamila a emporté sans trop y faire attention l’une des fleurs violettes qui poussaient sur le grand arbre. Elle s’apprête à la donner à la fillette lorsqu’elle se souvient d’une légende à propose d’un marin dont le navire s’était également retrouvé propulsé dans les cieux. Tous ses compagnons avaient fait une chute mortelle, mais lui avait pu survivre car il possédait une fleur magique permettant de marcher sur les nuages…

Notre héroïne décide tout à coup que ce serait une très mauvaise idée de se séparer de cette fleur. L’enfant cesse brusquement de pleurer et lui adresse un regard d’une profonde malveillance avant de s’enfuir en courant.

Jamila reprend son chemin vers les tours et aperçoit bientôt la cité tout entière. Les bâtiments sont splendides, fait d’or, d’ivoire et d’albâtre, et ornés de nombreux joyaux. Ébahie, notre héroïne pénètre sans y faire attention dans un lieu où un noble griffon livre bataille à un monstre hideux.

Le griffon, affaibli, demande à Jamila de lui offrir un peu de son sang pour lui rendre ses forces. Notre héroïne, échaudée par la rencontre avec la fillette, hésite un instant, mais finit par accepter. Le griffon, revigoré, remporte le combat, mais un autre monstre apparaît aussitôt.

Cette fois, le griffon déclare qu’il a besoin de consommer un œil humain. Jamila se demande si elle se trouve embarquée dans le genre d’histoire qui exalte les bienfaits de la compassion et du sacrifice, ou au contraire dans un récit qui illustre l’importance du bon sens. Elle finit pourtant par accepter et le griffon triomphe du second monstre.

Jamais deux sans trois dans ce genre de situation. Un dernier monstre apparaît donc. Le griffon a cette fois besoin de consommer la moëlle d’un fémur humain. Jamila, qui a déjà perdu un œil, ne peut guère qu’accepter à nouveau et espérer que tout se terminera bien…

Fort heureusement, c’est le cas. Le griffon triomphe encore une fois. Il a désormais vengé ses maîtres, les anciens habitants de cette cité, qui ont été massacré par ces trois monstres. Il emmène ensuite notre héroïne jusqu’à une table de platine sur laquelle reposent une émeraude de la taille d’un œil et une jambe d’or bruni. Ces deux objets fusionnent avec la chair de Jamila et fonctionnent tout aussi bien que ce qu’ils remplacent.

Peut-être même mieux, car leur possession permet d’obtenir le bénéfice de deux compétences supplémentaires : la Chance et l’Agilité. Jamila, qui était déjà chanceuse, se retrouve donc avec cinq compétences, ce qui est plutôt pas mal.

JAMILA : Sans compter que les prothèses magiques, ça en jette !

Le griffon la raccompagne ensuite jusqu’au navire, qu’il aide à redescendre jusqu’à la surface de la mer.

Les trois semaines suivantes s’écoulent sans incident particulier et le navire arrive finalement en vue de l’Île Écarlate.
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#26
Un de mes passages préférés que ce château dans les nuages... Bien joué, Outremer !
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#27
Quelques jours après avoir quitté l’île du nain maléfique, le navire de Bashir croise un autre navire dont tout l’équipage est mort de façon mystérieuse et manifestement soudaine. Il ne semble pas s’agir d’une épidémie.

Ses cales sont pleines d’objets de porcelaine et de verre. Comme la nuit va bientôt tomber, le capitaine Ibrahim décide que les deux navires passeront la nuit arrimés l’un à l’autre. Au lever du jour, une inspection plus approfondie permettra d’identifier la marchandise dont la valeur justifie qu’on l’emporte.

Bashir est assigné pour monter la garde à bord du mystérieux navire, ce qui ne l’enchante guère. Au milieu de la nuit, alors qu’il est saisi d’une soif soudaine, sa chance habituelle le tire d’un péril invisible. Le chat du navire l’a accompagné à bord et, voyant qu’il est également assoiffé, Bashir lui remplit une coupelle d’eau tirée du grand tonneau d’eau de pluie arrimé au milieu du pont. Alors que notre héros est sur le point de boire à son tour, il voit le chat entrer en convulsions, puis cesser de bouger. L’eau est empoisonnée !

Bashir examine de plus près tous les corps qui gisent çà et là sur le pont et ne tarde pas à découvrir parmi eux un homme qui fait seulement semblant d’être mort. De toute évidence, il s’agit de l’empoisonneur. Bashir le capture et réveille ses compagnons.

L’interrogatoire de l’empoisonneur ne révèle pas clairement son mobile, mais permet à Bashir d’entendre parler (comme la défunte Aziza avant lui) du nid de rokh qui se trouverait près de la source du Nil. Notre héros met également la main sur un antidote que le criminel transportait sur lui.

Le reste du voyage se passe sans encombre et le navire parvient finalement au port de Daibul (la ville où, dans une dimension parallèle, Mourad est sans doute toujours en train de pourrir dans un cachot). Le capitaine parvient facilement à vendre sa cargaison et le navire repart bientôt en sens inverse.

Mais le voyage de retour est à peine entamé lorsqu’une tempête terrible se lève, fracasse le mat et fait chavirer le navire. Bashir se retrouve accroché à une planche au milieu de la mer déchaînée.

*

Les eaux qui entourent l’Île Écarlate ont une couleur rougeâtre qui inquiète les marins du navire de Jamila, mais le capitaine Ibrahim (cet homme a apparemment le don d’ubiquité) leur dit que c’est simplement l’effet de certaines substances minérales. Il descend à terre et dit à l’équipage d’attendre son retour.

Des hommes de la tribu escortent Ibrahim vers la tente de leurs chefs. Sitôt qu’ils ont disparu, Jamila descend à son tour pour fureter. Elle a conscience d’avoir du retard par rapport à Bashir et compte saisir toutes les occasions d'y remédier.

JAMILA : Je ne vais pas me laisser battre par cet amiral de bateau-lavoir !

Après être descendue dans un puits, elle découvre un tunnel qui mène juste en-dessous de la hutte où Ibrahim a été emmené. Et cela semble chauffer pour ce cher capitaine : les chefs de la tribu – qui ont l’air tout à fait morts, mais que cela n’empêche pas de parler – l’accusent de vouloir dérober l’œuf du grand rokh. Leurs paroles permettent à Jamila d’apprendre à son tour où se trouve le nid du volatile géant.

Le capitaine Ibrahim est ligoté et on lui annonce qu’il sera mis à mort le lendemain à l’aube. Notre héroïne regagne discrètement le navire. Les marins avaient entendu dire que les habitants de l’île vénéraient leurs ancêtres, mais ils sont effrayés de découvrir que ces ancêtres règnent véritablement sur eux. Seul Jumail le cuisinier a le courage d’accompagner Jamila dans sa tentative pour libérer le capitaine.

L’opération se passe plus facilement que notre héroïne ne s’y attendait. Avec l’aide de Jumail, elle neutralise les deux gardes qui veillent sur Ibrahim, ne récoltant qu’une légère blessure en retour. Une fois le capitaine libéré, ils se hâtent ensuite de regagner le navire et de mettre les voiles.

Mais ils ne se sont guère éloignés de l’Île Écarlate lorsqu’une tempête terrible se lève, fracasse le mat et fait chavirer le navire. Jamila se retrouve accrochée à une planche au milieu de la mer déchaînée.

*

Comme vous le voyez, les trajectoires de nos deux concurrents toujours en lice viennent de se rejoindre. À partir de maintenant, je vais alterner entre eux de manière à ce qu’ils aient chacun à leur tour l’occasion d’affronter l’inconnu.

Bashir conserve un certain avantage parce qu’il possède la corde de fakir, qui est l’un des objets qui permet de sortir de prison si on y est envoyé. Je ne crois pas qu’il soit nécessaire de passer par la prison pour réussir le livre, mais il me semble que c’est tout de même utile.
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#28
Bashir reprend connaissance étendu sur le sable d’une plage. Alors qu’il se relève tant bien que mal, il a la stupéfaction d’apercevoir devant lui un superbe palais de marbre blanc. Des hommes et des femmes beaux comme des anges en sortent et s’approchent de notre héros, qui est sur le point de défaillir à nouveau. Ils l’emmènent avec douceur dans le palais et l’allongent sur un lit où Bashir ne tarde pas à s’endormir.

Le lendemain, Bashir se réveille en pleine forme (ce qui lui rendrait tous ses points de vie si besoin était). Il est entouré de marins ordinaires, dont le navire a chaviré suite à une rencontre avec un poisson géant. Ils disent avoir été sauvé par un magicien, le maître de cet île, dont les hommes et femmes d’une grande beauté sont les serviteurs.

Le magicien leur a offert un nouveau navire, mais leur a demandé de patienter une semaine avant de repartir, car un autre naufragé les rejoindrait bientôt. À présent que Bashir est là, les marins sont d’avis de mettre les voiles sans plus attendre.

Notre héros décide qu’il aimerait bien rencontrer le fameux magicien avant de repartir. Il le découvre dans la pièce la plus élevée du palais, vêtu de bleu et d’apparence étonnamment jeune.

Le magicien déclare qu’il est un simple apprenti et le gardien de ce palais, plutôt que son propriétaire. Il est rarement capable de lire dans l’avenir, mais celui de Bashir se montre à lui sous forme de visions incertaines. Il voit notre héros grimpant vers le nid du grand rokh, puis chevauchant un cheval dans les airs, puis… il n’est pas sûr de la façon dont l’histoire se termine.

Au terme de l’entretien, il offre à Bashir une paire de pantoufles magiques qui permettent à leur porteur de ne plus rien peser.

Notre héros rejoint ensuite les autres marins et ils naviguent ensemble jusqu’au port de Zeila, où Bashir prend congé. Au marché de la ville, il achète un voile et une bougie. Puis il lui arrive la même aventure qu’à Mourad : accusé d’un vol, il envoyé en prison. Les gardes le dépouillent à cette occasion de l’argent qu’il possédait encore.

Dans son oubliette, Bashir rencontre un vieil homme. Celui-ci possède un chat doté d’un curieux pouvoir magique : sa queue s’allonge chaque fois qu’il entend un mensonge, avant de retrouver sa taille initiale un peu plus tard.

Le vieux apprend à Bashir que les histoires qu’on entend dans ce livre ne sont pas toutes vraies. Le nid du Rokh se trouve non pas près des sources du Nil, mais sur l’Île des Palmes, loin à l’est.

Bashir dispose d’objets qui lui permettront de remonter jusqu’à la grille de l’oubliette et décide de se reposer un peu en attendant le bon moment. Une mauvaise surprise l’attend lorsqu’il se réveille : sa corde de fakir a disparu et le vieillard avec ! Le curieux personnage a laissé derrière lui son chat, que notre héros décide d’adopter, jugeant qu'il pourrait se révéler utile.

Bashir patiente une semaine entière dans son oubliette, jusqu’à ce que les gardes y amènent quelqu’un d’autre. Il s’agit d’un voleur nommé Azenomei, qui possède un trousseau de clés capable de déverrouiller presque n’importe quelle serrure. Encore faut-il bien sûr pouvoir atteindre la grille de l’oubliette. Bashir décide d’utiliser le chat pour créer une corde improvisée. Les deux hommes atteignent la grille et la déverrouillent. Bashir attrape son chat par la queue juste au moment où celle-ci commence à diminuer. Le duo s’enfuit ensuite hors de la ville.
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#29
Jamila suit essentiellement le même parcours que Bashir, à quelques détails près. Au marché de Zeila, elle s’achète une deuxième gourde, deux bougies et un voile (inutile d’économiser puisqu’on perd tout notre argent juste après).

En prison, Jamila veille plus soigneusement sur ses pantoufles que Bashir sur sa corde. Cela lui permet de les conserver. En revanche, elle ne récupère pas le chat. Elle s’échappe ensuite avec Azenomei.

Celui-ci lui raconte qu’il doit traverser le désert pour atteindre une citadelle où sa sœur a été emprisonnée par un djinn. Jamila n’est pas certaine de faire tout à fait confiance à son nouveau compagnon, mais elle n’a rien d’autre à faire dans l’immédiat, alors pourquoi pas ?

La traversée du désert n’est guère plaisante, mais la possession d’une gourde évite à notre héroïne d’y perdre des points de vie. Le duo atteint finalement une imposante citadelle de bronze, qui reluit comme un brasier sous les rayons du soleil couchant. S’y introduisant, notre héroïne et son compagnon se retrouvent dans un vaste hall d’où partent de nombreux passages. Azenomei suggère qu’ils se séparent pour chercher plus vite le lieu où est détenue sa sœur.

Avant de partir de son côté, Azenomei dit à Jamila qu’il existe mille portes dans cette citadelle et lui recommande de ne pas chercher à franchir celles qui se révèleraient verrouillées. Cette recommandation paraît quelque peu étrange à notre héroïne. Après avoir découvert bien des pièces vides, lorsqu’elle parvient effectivement à une porte verrouillée, derrière laquelle elle entend un bruit étouffé, elle décide de l’enfoncer.

Elle se retrouve dans une pièce luxueusement aménagée, où une jeune femme se trouve allongée sur un lit doré. Elle déclare être Ayisha, la fille du calife, enlevée en pleine nuit par un puissant génie.

Ayisha est enchaînée au sol par la cheville. Un coup d’œil au verrou révèle à Jamila qu’elle n’en viendra pas facilement à bout. Mais Azenomei possède peut-être une clé capable de l’ouvrir. Tiens, le voici justement ! Ayisha va sûrement être soulagée de revoir son frère...

Malheureusement, Azenomei n’est pas le frère d’Ayisha, c’est le génie qui l’a enlevée. Il est convaincu que Jamila est en réalité l’Ombre, un voleur légendaire qui lui a dérobé un rubis gigantesque. Il exige de savoir où le rubis est caché et, comme Jamila est bien entendu incapable de le lui dire, les choses ne tardent pas à mal tourner.

Des flammes jaillissent des doigts d’Azenomei. Son agilité permet à notre héroïne de les éviter en partie, mais elle subit tout de même des brûlures sérieuses.

Ayisha se révèle posséder également quelques talents pour la magie. Elle invoque un sortilège qui étourdit Azenomei. Jamila saisit l’occasion et un lourd candélabre pour défoncer le crâne du djinn, dont le corps se dissout ensuite en une épaisse fumée.

Ayisha révèle que sa maîtrise de la magie lui vient de sa nourrice. Malheureusement, elle n’a jamais appris de sortilège permettant de venir à bout d’une chaîne enchantée. La clé qui permettrait de la libérer se trouve dans le nid du grand rokh. Jamila accepte naturellement d’aller la chercher et Ayisha, après avoir guéri ses blessures, invoque un tourbillon magique qui transporte notre héroïne vers une île lointaine.
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#30
Bashir suit le même parcours qu’Ayisha. Lorsqu’Azenomei l’attaque avec un sortilège, celui-ci est absorbé par le joyau noir, mais cela détruit l’objet magique.

Une fois Azenomei mort, Ayisha transporte notre héros en direction du nid du grand rokh. Il atterrit au centre d’une île où s’élève une gigantesque aiguille rocheuse, dont le sommet disparaît dans les nuages.

Alors que notre héros regarde au-dessus de lui, il voit soudain paraître une grande forme noire au milieu de la masse nuageuse. C’est le grand rokh ! L’oiseau est si immense qu’il pourrait arracher un éléphant du sol dans ses serres. Bashir le voit survoler l’île, capturant au passage un mouton dont il ne fait qu’une bouchée.

Notre héros, espérant que l’appétit du grand rokh ne sera pas trop vite rassasié, utilise les pantoufles magiques pour s’envoler vers le sommet de l’aiguille rocheuse. Il aperçoit finalement le nid du grand rokh, parsemé d’éclats de diamant dont certains sont aussi grands que des boucliers. Il y repère également une clé ornée de joyaux et longue comme son avant-bras, dont il s’empare sans tarder.

Un instant après, une nouvelle bourrasque magique surgit autour de lui et le ramène à la citadelle où l’attend Ayisha. Il délivre la princesse, qui peut désormais employer sa magie pour les ramener tous les deux à Bagdad. Bashir révèle à Ayisha le complot de Jafar contre son père ; Ayisha se méfiait déjà du grand vizir, qu’elle soupçonne d’avoir chargé Azenomei de l’enlever.

Un tourbillon magique plus tard, Ayisha et Bashir se retrouvent au palais de Bagdad, dans la salle du trône. Le calife est fou de joie de revoir sa fille, mais Jafar est présent, lui aussi, et ne semble pas tout à fait si heureux…
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