[m-yaz 2022] Kintsugi
#31
Magnifique construction, bravo. L'image du "puzzle", à reconstituer donc, est en effet celle qui vient à l'esprit, et ça me semble une très belle conception des choses pour le genre arborescent ; une idée riche en potentialités, qui ouvre de sacrées perspectives. Fond (reconstitution d’une mémoire qui s’efface, belle métaphore du kintsugi : recoller les morceaux) et dispositif (récit - réminiscences, PFA et modifications des scores de Mémoire qui débloquent des chemins) se font parfaitement écho. D’ailleurs, il ne s'agit pas d'une histoire racontée ici sous forme d'AVH et qui aurait pu l'être sous une autre, classiquement "linéaire" (comme c’est le cas de ma propre AVH présentée cette année par exemple), éventuellement avec quelques variantes pour que ce soit ludique – mais d'une histoire qui doit être racontée sous cette forme.
L’écriture est maîtrisée, aboutie, parsemée de touches de poésie qui concourent à construire une ambiance horrifique et cauchemardesque très réussie, entre post-apo et dystopie, où tout est gris, grisaille, pénombre poisseuse.
Reconstituer la mémoire, càd l’identité (soi par ses souvenirs), eh bien ça fait penser au projet littéraire proustien, non ? (Toute proportion gardée, bien sûr.)
À noter que l’AVH de Flam Texaco bang bang propose un dispositif pas si éloigné, je trouve (certes, pas poussé jusqu’à ce point où l’enjeu devient métaphysique), avec une très belle structure aussi.
Je vois aussi un lien ténu avec le héros des Maraudeurs de Gwalchmei, autre mercenaire poursuivi par des monstres : ses victimes et démons du passé.
Enfin, Kintsugi est une AVH vraiment difficile, ce qui lui confère une rejouabilité très intéressante - avec certes le risque de faire répéter un grand nombre de fois la lecture de certains paragraphes - mais donne un vrai challenge au lecteur (et aussi lui fiche le stress quand il veut avoir tout lu avant la DL des votes !). Les deux fins sont très belles.
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#32
Grandfather, tell my a story!
All right, go and get your storybook
No, no, not one of those, a real story!
A real story?
Yes, tell me about when you were a boy
Well, then, I shall have to take you back with me
A long way in time..


Le début m'a fait tout de suite penser à ça, mais rien à voir avec l'aventure en question. Faut toujours que des références farfelues me viennent en tête lorsque je lis des AVH.

Mais trêve de digression inutile, j'ai trouvé ça vraiment excellent. La plume est superbe, maitrisée parfaitement. Pourtant, elle n'est pas que belle, empreinte de formules stylistiques oniriques. Elle est au service de la narration, du propos mais aussi et surtout du jeu. Et ça c'est très fort. On garde un aspect ludique indéniable (organisé autour d'une mécanique huilée), qui malgré la difficulté nous amène à recommencer. Je ne sais pas comment mieux exprimer ça. Car la situation est désespérée, le monde dépeint désolé, effondré. Nous sommes avalés dans le ventre de la nuit des temps. L'espoir, comme l’humanité paraissent se nicher dans des fragments épars de souvenirs volés à un oubli inéluctable. Mais ce puzzle avec comme trame de fond un train immobilisé au milieu des décombres et cernés de monstres qu'on croirait arrachés des brumes de Stephen King ne nous condamnent pas nécessairement à la résignation. Il y a de vies en jeu, l'histoire, centrale, avec Selena nous pousse à agir, à sortir de la torpeur dans la quelle la perte chronique de la mémoire nous plonge. C'est dynamique, haletant et les fins proposées ponctuent avec une rare poésie cette prose qui tutoie la perfection.

PS : j'ai pensé au "Dernier Train pour Busan" aussi.
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#33
@julienb et Gwalchmei : merci vraiment pour ces retours. Je m’aperçois que cela me touche profondément quand j’ai l’impression que ma démarche a été comprise : notamment la façon dont la forme et le fond se sont influencés jusqu’à ne faire qu’un. Sincèrement ravi que cela vous ait plu (c’est l’essentiel et le but finalement, passées les prétentions).

@Gwalchmei 
Oui, j’ai visionné deux fois le dernier train pour Busan pendant l’écriture, bien vu !! ?

@tous 
Le problème des vacances c’est surtout écrire sur un écran minuscule. Je voudrais dire et feed-backer plus.
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#34
Pas grand chose à rajouter à tout ce qui a été dit, si ce n'est que j'ai trouvé aussi cela très bien. J'ai particulièrement apprécié les dialogues entre le mercenaire et l'enfant.

Bizarrement, alors que l'histoire est originale à plus d'un titre, cela m'a fait penser à pas mal de livres, AVH et films : "La mouise" (comme Skarn) et "La route" pour la dialogue (grand)père/(petit)fils sur fond de cataclysme, "L'usage des armes" pour la révélation finale, "L'aveuglement" pour la situation apocalyptique, et les films de M. Night Shyamalan pour le côté horreur métaphysique. Mais bon c'est très subjectif.

Je me fais aussi que la remarque qu'avec "Prisme" et "Kintsugi", tu as créé presque à toi tout seul un nouveau genre d'AVH, basé sur l'usage systématique des boucles et par l'obligation pour le lecteur-joeur de passer plusieurs fois par le même paragraphe. Il me semble qu'on trouvait les prémices de cette mécanique dans "La Couronne des rois" et "l'ultime prophétie", mais toi tu l'as systématisé. Une idée de nom à donner à ce nouveau type d'AVH ? (à part "Prisme-like" qui fait trop jeu vidéo).

Sinon, j'avais une question relatif à l'iconographie : comme pour "Prisme", "Kintsugi" est accompagné de photographies dont tu es l'auteur (je crois). Comment as tu procédé à chaque fois ? Avais-tu fait déjà ces photos quand tu as commencé à écrire et t'ont elles inspiré pour ton histoire, ou les as-tu faites pour le besoin de tes AVH après avoir écrit celles-ci ? Merci pour ta réponse.
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#35
Merci pour ce retour, grattepapier !

Concernant les références, je ne renierai pas celle de Shyamalan dont je suis fan absolu (malgré son œuvre inégale) et dont j’adore en outre l’inventivité et une forme de pureté toute personnelle.

Pour la structure, je crois que l’AVH d’Akka, Paradoxes, a ouvert la voie bien avant Prisme.
La paternité lui revient donc (et la lourde responsabilité d’inventer un nom ^^) mais c’est vrai que je suis particulièrement inspiré et fasciné par ce type de construction, plutôt pour ce que cela apporte d’un point de vue littéraire que ludique d’ailleurs, bizarrement. 

Pour les photos, comme j’aimerais que ce soit les miennes ! J’ai envisagé cela un moment mais il faut connaître ses limites et j’ai passé un long moment à trouver des images libres de droit (j’en avais même acheté un pack pour quelques euros pour Prisme, histoire de me faire plaisir)
La photo vient après (celle qui ouvre kintsugi et la couverture se sont imposées comme une évidence) mais parfois je pars d’images pour développer l’inspiration - ou de musiques, de passages ultra courts d’un film, etc. Elles ne figurent pas dans l’œuvre finale dans ce cas.
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#36
@grattepapier : pour le nom de la structure particulière, pourquoi pas « avh en spirale » ?
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#37
Cela me plait ! J'avais pensé à "AVH en boucles" ou "AVH circulaire" mais "AVH en spirale" exprime peut-être davantage l'idée de progression ! Vendu !
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#38
@Astre*Solitaire

Voilà quelques réponses, Astre*Solitaire, en te remerciant encore chaleureusement pour le temps que tu as passé sur mon AVH (à la lire et à l’analyser). Je me permets déjà de te redire à quel point ces retours sont appréciés car précieux pour moi !

*

Concernant le travail sur la mémoire, j’aurais aimé aller bien plus loin, utiliser l’univers pour que chaque personnage, chaque détail de l’environnement soit marqué par ce déséquilibre, par ce vide au creux de tous. Rêvé aussi d’interroger plus profondément sur la manière dont la mémoire nous structure.

Pour l’anecdote, une partie de l’histoire – ou du traitement de l’histoire – provient de la récente série Severance. Excellente série, s’il en est, dont le sujet est justement le lien entre l’identité et la mémoire. Je me souviens avoir lu quelques critiques une fois le visionnage terminé, dont l’une qui disait : la série montre à quel point nous sommes façonnés par nos souvenirs. Je voulais explorer dans Kintsugi à quel point nous sommes aussi le produit de quelque chose d’autre, et voir ce quelque chose briller dans les ténèbres.

Concernant le bonnet, effectivement, son apparition semble presque symbolique, et la différence de perception de l’odeur entre Selena et le mercenaire montre à quel point ce à quoi il renvoie est fragile, contestable, plongé dans le doute. Mais le titre insiste sur le choix que l’on fait à travers le récit (littéraire ou par le fil de la pensée) pour donner un sens à ce qui nous précède, à ce qui nous constitue, justement. Et nous guérir. Le Kintsugi.

Merci pour tes corrections sur les heures, O.K. (je préfère aussi), le « vous », « memsine » et pour « celle-ci » (l’erreur est due à un changement de terme tardif, "monstre" pour "créature").

Pour les terreurs et les vomissements, en revanche, la phrase me convient ainsi. « Mnésine » est pas mal, en effet !

« Perlitique », je l’ai trouvé en étudiant un peu le vocabulaire ferroviaire. Apparemment, cela caractérise un type d’acier contenant de la perlite (authentiquement utilisé pour les rails). Évidemment, l’évocation des perles ne pouvait que me plaire. Pour les noms des zones, tu as raison également : j’ai pas mal hésité, et je n’ai pas tranché.

Merci pour ce que tu dis des images : cela m’a pris un temps considérable pour les choisir !

*

Pour la déchéance de l’humanité, j’avais même imaginé un dialogue vraiment sombre (et drôle par ricochet) dans le poste radio, mais je trouvais que ça allait trop loin.

Tu as raison pour les difficultés et l’évolution comportementale que devrait engendrer la situation. En fait, je me suis imaginé que de nombreux individus (en particulier les nantis) seraient dans le déni et conserveraient alors justement des lambeaux de politesse et de coutumes. Je t’avoue que pour la bouteille, toutefois, je n’ai pas été aussi loin dans la réflexion (je ne voyais pas d’alternative pratique présentable).

Oui, les monstres devaient rester mystérieux car ils sont tout autant les fléaux ou les cavaliers de l’Apocalypse qu’une métaphore de la métaphore (comme tu le dis joliment). Dans tes références, j’en trouve des peu connues mais que j’aime bien et qui m’ont sans aucun doute influencé (comme Love and Monsters, effectivement). De manière plus générale, ta réflexion sur la littérature de genre -  qui se fonde sur une culture commune et se construit en quelque sorte de manière pyramidale – me semble particulièrement pertinente !

Pour la grenade et l’enfant, j'ai bien perçu que cela pouvait choquer, mais il s’agit au départ d’une arme défensive, voire d’un symbole (je pense que le mercenaire, s’il la confie à l’enfant ou au vieil homme, s’imagine qu’elle sera surtout là pour rassurer). Par ailleurs, on peut imaginer qu’un enfant, un orphelin, dans un tel monde, ressemble davantage aux jeunes soldats des pays en guerre qu’à nos gosses surprotégés. Cependant tu n’es pas le seul à avoir soulevé ce problème, donc je pense que je n’ai pas suffisamment amené la chose...

Je voulais que le train soit vide, à l’abandon. Ce n’était pas évident à justifier, à expliquer. La protection installée dans le compartiment joue ce rôle (et crée un fragile sanctuaire) mais je comprends que cela puisse paraître étrange. Il y avait bien d’autres passagers dans le wagon, mais ils ont été tués. Qu’aucun n’ait eu le temps de rentrer dans le compartiment du mercenaire me semblait plausible compte tenu du déchaînement particulièrement violent de l’horreur enfouie.

Pour l’échafaudage : oui, je comprends ce point de vue (le monstre est en hauteur), mais on peut estimer qu’on est totalement vulnérable à découvert. Il me fallait un endroit d’où tirer, qui permettait aussi de rejoindre le hall B, etc. ^^

Pour la transition entre le 14 et le 21 : oui, elle devrait être améliorée. Au départ, il y avait d’autres paragraphes où on suivait l’homme, affrontait le titanesque monstre enfoui, et des dénouements différents (tout cela a disparu par manque de place et volonté de simplifier cette partie).

*

Pour le problème des descriptions, je me souviens que tu l’avais signalé également (mais de manière moins précise) pour Prisme, lorsque tu l’avais commentée. Alors, je dois dire qu’effectivement on m’a déjà fait la remarque (ma relectrice ne visualisait pas bien, au début, la position du train, de la passerelle, de la gare, des quais, de la locomotive abandonnée, etc.), notamment aussi Kraken.

Après réflexion, je crois qu’il s’agit à la fois d’une conséquence de ma manière de visualiser mon environnement (j’ai un très mauvais sens de l’observation et je fonctionne surtout par ressentis, j’ai aussi du mal à me positionner dans l’espace), d’un défaut de travail (je pense qu’il s’agit en partie d’une technique, d’un soin en tous cas que l’on peut acquérir par l’effort et l’attention) et parfois d’un choix stylistique (car toute description factuelle, si je puis dire, s’insère entre les morceaux que j’ai moi-même positionnés – d’ailleurs la longueur plus raisonnable de Kintsugi vient en partie de ce parti prix d’une certaine frugalité descriptive).

Alors je vais voir à l’avenir comment je peux intégrer tes remarques sur les descriptions (et celles sur le sens) à mon écriture, mais comme je l’ai déjà dit, je suis persuadé qu’une fois digérées, elles me seront extrêmement précieuses.

*

Sur la sémantique, il y a certainement à la fois des choix contestables mais assumés (comme les « flocons indiscernables » ou le  « visage qui n’est pas un visage ») et des maladresses objectives comme le prix « exubérant » (je pense que voulais mettre « exorbitant », c’est un véritable lapsus ici !) ou les répétitions, etc.

Idem, pour le rythme : je voyais le train freiner brusquement, puis s'arrêter avec un choc en fin de phrase. Mais des fois, c'est juste un manque d’inspiration ou de précision. Quel bonheur de voir que certaines personnes font attention à tout cela (au-delà de l’effet inconscient qui nous concerne tous). En tous cas, tes réflexions sont toutes passionnantes. Je ne vais pas répondre à toutes mais elles me nourriront aussi, sincèrement.

*

Pour les codes, d’accord. Trois lettres, c’était simple et efficace, mais perfectible ! Le morse : j’avoue que j’ai voulu éviter l’énigme purement mathématique (vu que c’est mon métier ^^) mais chassez les maths, ils reviennent au galop !

Je n’aime pas trop les mini-jeux en général. Toutefois, avec les 50 paragraphes, cela m’arrangeait bien. L’énigme n’était pas bloquante (seule la troisième boucle est vraiment contrainte); quant au code (SEL) qui ne sert à rien c’est en réalité un reliquat oublié (car j’ai changé au dernier moment les codes nécessaires pour rendre le jeu un poil plus facile).

*

En deux mots : un immense merci, Astre*Solitaire !! C’est vraiment un plaisir de te lire, pour sa propre AVH comme pour celles des autres. J’ai appris énormément !
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#39
Waouh, super réponse. Que j'ai pris beaucoup de plaisir à lire. C'est un échange agréable et profitable, parce que ce sont aussi des retours de retour comme celui-là qui motivent à rédiger des avis qui tiennent la route. Il m'avait fallu grosso modo deux jours (huit heures) pour rédiger ma réponse. C'était d'ailleurs pour cela que je disais que je ne ferai pas ça tous les jours.

Je regarde assez peu de séries, et souvent pour me vider la tête. Je préfère donc les séries dites non feuilletonnantes à celles sérielles. Mais l'un n'empêche pas l'autre. Sur la mémoire, le travail sur la série Légion est exceptionnel et pour le moment, de mon point de vue, c'est la meilleure série super-héroïques jamais tournée. J'en ai vu beaucoup (c'est mon petit péché mignon) mais pas tout, tout. Je note Severance.

Pour l'idée d'être façonné par nos souvenirs, je serai plus réservé, surtout vis-à-vis du « à quel point ». Je pense que c'est plutôt la manière dont nous vivons nos expériences en lien avec notre personnalité, le contexte et effectivement le souvenir qui forme un tout. Une problématique intéressante pourrait se trouver dans l'écart qui existe entre expérience et souvenir.

Perlite, je note.

Pour la grenade et l'enfant, comme tu le dis, il manque juste une petite contextualisation en amont qui permettrait de comprendre ce à quoi cela renvoie. L'un des problèmes vient peut-être aussi du mot grenade qui évoque, en contexte militaire, un truc qui fait boum.

Le train vide est une bonne idée, mais encore une fois, qu'il aurait fallu mettre en place. Ce n'est pas ça qu'il fallait faire mais c'est juste pour donner un exemple de ce que je veux dire : un drone ou des caméras montrent aux passagers de notre wagon les autres se faire décimer sans la moindre chance. On comprend alors rapidement que tout le monde est mort ou en passe de l'être, et le sentiment de claustration, de solitude, de survie, l'emporte et est justifié. Comme nous n'avons que peu d'éléments (qu'en plus on peut ne pas vivre) pour nous faire passer de train avec des voyageurs à train fantôme, pour le lecteur, cela fait bizarre.

Pour les descriptions, c'est toujours compliqué. Il y a des auteurs célèbres qui décrivent très bien et pourtant avec lesquels je peux avoir du mal à visualiser la scène. Faut-il être précis avec la crainte d'être trop précis ? Quel effet veut-on rendre, est-ce utile au déroulement de l'histoire ? Le point de vue abordé, le référent, l'emploi de figures de style (ekphrasis ou hypotypose)... ? Ici, je pense qu'il fallait faire un plan des lieux (ce que tu as peut-être réalisé, d'ailleurs) et proposer des descriptions chirurgicales, mais courtes, ou pas trop longues (je peux me tromper) pour l'orientation, la disposition, et un peu plus longues pour l'environnement (l'atmosphère). Mais tout ça, c'est du ressenti. Je peux être dans l'erreur ou cela peut ne pas convenir à un autre type de lecteur. Finalement, c'est toi qui a le dernier mot ^^.

Ah, la sémantique... C'est tellement délicat. Si je dis « arbre », c'est clair pour tout le monde, et pourtant, personne ne verra le même. Justement, nos expériences de lecteurs et de locuteurs (ce qui me manque aujourd'hui le plus en Allemagne, parler avec des français) façonnent nos représentations sémantiques, qui sont également influencées par le contexte de la phrase (l'environnement du mot), ce que l'on nome un peu pompeusement les sens syntagmatique et paradigmatique du mot, auquel il faudrait ajouter l'évolution des sens des mots (on considère la langue sous l'aspect synchronique dynamique). Par exemple, aujourd'hui beaucoup de personnes considèrent le mot « velléité » comme exercer sa volonté sur, avoir des envies de, alors que le sens classique est celui d'intention fugitive sans suite. Est-ce à dire que les personnes qui l'emploient à contre usage ont tort ? Bien sûr que non. Le mot évolue, change de sens (comme ennuie qui à l'origine correspondait à une violente douleur, un tourment, une profonde tristesse ou nostalgie). Aux auteurs de savoir dans quel sens et quel contexte user de cette force évocatrice qu'ont les mots.

Au plaisir de lire tes prochaines œuvres.
Goburlicheur de chrastymèles
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#40
Hello, je viens de temps en temps sur ce site, par nostalgie pour lire une AVH. J'ai beaucoup aimé Kintsugi.
Mon retour ne sera peut être pas aussi " stylé " que mes collègues, mais c'est l'intention qui compte Smile
Tout d'abord le style d'écriture à lui seul qui nous happe instantanément.
Le train est un lieu clos et à la fois mouvant. Cela m'a fait pensé à Snowpiercer que j'avais lu en BD bien avant le film ( je crois qu'il y a bien 25 ans maintenant )
et plus récemment à la nouvelle saison de Demon Slayer ( le train de l'infini, regardez le, je promets ça vaut le coup Smile)
Les descriptions de l'aventure sont vraiment superbes.
Je suis tombé sur une fin prématurément, car je suis allé sur un embranchement alors que je n'avais pas le code.
Il faut faire attention avec tous ces codes et ne pas oublier de les noter ou les effacer en allant trop vite ...
Et pour le code, en fait j'ai cherché dans les autres paragraphes un indice pour le décrypter, avant de penser au morse ...
J'ai bien aimé les petits détails, les références à Munch, à Bosch.
Je m'attendais à en savoir plus sur le monde, au fur et à mesure que la mémoire augmente, avoir plus de détails ... Et peut être un twist, un peu comme dans Memento.
Mais l'aventure reste déjà toutefois incroyable, on a du plaisir à la rejouer plusieurs fois.
Je suis un fan de tous les univers apocalyptique / dystopique / fantastique ( type chien des Baskerville ou lovecraftien ) et j'ai beaucoup aimé celui là aussi.

Sinon je me suis amusé à générer des images avec une IA ( avantage, elles sont libres de droit ) je les mettrais en ligne bientôt et je rajouterais le lien. ( des images de trains avec des monstres )

Avec tout ça, depuis des années, je me dis que je devrais écrire au moins un AVH dans ma vie, j'avais commencé, mais jamais finalisé.
Je vais tenter de m'y remettre Smile
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#41
Ma foi, Zamoth, ton feedback m'a fait très plaisir. Je suis ravi que tu aies apprécié Kintsugi.

Je vais jeter un coup d’œil à Demon Slayer, merci du conseil. Et si tu crées des images, je serai bien curieux de les voir !

Écrire une AVH est vraiment passionnant, et certes délicat (le simple fait d'en achever une me semble mériter le respect) mais c'est particulièrement fascinant de voir comment chacun perçoit la construction et la finalité différemment, encore plus qu'en écriture linéaire sans doute. Chaque auteur apporte sa pierre à l'édifice, alors je ne peux que t'encourager à réessayer !
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#42
Merci pour la réponse Smile
Alors le Train de l'infini c'est la 2è saison, mais je pense qu'on peut le regarder de façon indépendante.

Voila les images de trains, générées par Midjourney et Nightcafe
https://www.deviantart.com/baalzamoon/gallery/84686316/trains

Si jamais quelqu'un a besoin de générer des images, je pense que je connais bien le fonctionnement des I.A.
Après il y a des choses qu'elles arrivent facilement à faire comme les portraits ou les paysages.
Pour composer une scène avec plusieurs objets et personnages, c'est nettement plus dur.

Voila à bientôt, et merci à Merlinpinpin et à tous les auteurs de nouvelles histoires Smile
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#43
Ah oui elles sont cool tes images. J'essaie de générer des images avec DALL-E pour une histoire que j'ai commencé, et c'est pas évident en effet pour tout ce qui est personnage, profil, etc... surtout que je cherche un style croquis, noir & blanc. Je pourrais bien solliciter tes services éventuellement Smile
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#44
(24/09/2022, 21:18)Flam a écrit : Ah oui elles sont cool tes images. J'essaie de générer des images avec DALL-E pour une histoire que j'ai commencé, et c'est pas évident en effet pour tout ce qui est personnage, profil, etc... surtout que je cherche un style croquis, noir & blanc. Je pourrais bien solliciter tes services éventuellement Smile

Oui, avec plaisir.
J'utilise surtout Midjourney
On peut voir ici la palette impressionnante de style possible
lien
Après avec un autre créateur de jeu, on a eu du mal à obtenir des personnages en pied.
Bon on arrive pas toujours à 100% de ce qu'on veut, le logiciel est encore en Beta ...
Mais c'est déjà assez impressionnant, je ne sais pas si il y a une section pour les illustrations sur le Forum, mais sinon, n'hésitez pas à me contacter en MP Smile
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#45
Trop belles tes images de train, Zamoth !
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