04/06/2022, 08:15
(Modification du message : 04/06/2022, 08:22 par Voyageur Solitaire.)
Je vous propose de parler ici de la possibilité (ou non) d'inclure dans vos AVH, des passages "cachés", difficiles d'accès.
Je m'explique : pour rencontrer tel personnage, pour découvrir tel lieu, trouver tel objet, le lecteur doit suivre un cheminement précis.
On peut faire simple : il suffit de prendre tel chemin.
On peut faire bien plus complexe : il faut prendre tel chemin, rencontrer tel PNJ, lui parler, lui poser telle question. Ou lui parler dès qu'on arrive car si on fait un autre choix avant, le temps passe et notre PNJ est finalement parti. On devait embarquer dans une heure, on a décidé d'aller boire un verre à la taverne du port et du coup, on a raté la marée, le bateau ne nous a pas attendu.
Et arrivés là, vous allez me dire : "Mouais, ça sent un peu l'OTP ton truc, VS..."
Effectivement, ça peut vite en devenir un. Mais là n'est pas le but. Ici, c'est simplement de rendre un lieu, un PNJ, un objet, une information pas forcément essentiel difficilement accessible. Je prends pour exemple mon AVH Alshaya où l'ami Fitz a beaucoup aimé le passage du campement des voleurs mais regrettait qu'il ne soit pas évident à trouver car c'était dommage selon lui de passer à côté de ce bon moment.
Voilà, on y est, c'est de ça dont on parle.
Le revers de la médaille, ça peut être que le PNJ, l'endroit, l'objet, l'information en question nous donne un élément important pour la compréhension de l'histoire et que l'on puisse passer à côté et donc finir l'histoire en n'ayant pas tout compris. C'est ce qui m'est arrivé avec la mini-AVH de l'ami Ledahu De l'orge académique. J'ai raté un passage et du coup, je n'ai pas saisi toute l'histoire.
L'information en question peut donc être plus légère : dans Les Tambours de Shamanka, on se rend vite compte qu'Olmec n'est pas bien dans sa tête. A un moment, si on va rendre visite au prêtre Yama et qu'on discute avec lui, il nous apprend que, selon la rumeur, Olmec aurait fait assassiner son frère aîné et prédécesseur sur le trône, ce qui expliquerait son comportement. Mais si on n'a pas cette information, ça n'empêche pas de poursuivre l'histoire.
En tant qu'auteur, j'aime beaucoup. Je dirais même que, par souci de réalisme, c'est indispensable. Le lecteur n'est pas un dieu omniscient, le monde continue de tourner autour de lui, les gens vivent leur vie, les évènements se succèdent... Je reprends mon exemple du bateau : c'est normal que si on s'attarde à la taverne, au bout d'un moment, le bateau ne va pas nous attendre et la marée non plus. Il serait ridicule de dire au lecteur qu'il passe trois heures à la taverne et que quand il en sort, la marée est toujours là, comme si elle l'avait attendu. C'est normal que dans Alshaya le campement secret des voleurs ne soit pas facile à trouver puisque c'est un lieu secret justement.
Le risque en tant qu'auteur, c'est une possible frustration : on s'est fait chier à fignoler tout un passage dont on est très fier et au bout du cinquième feedback, aucun lecteur ne nous en a parlé car aucun ne l'a trouvé... Il y a alors le moyen classique d'orienter le lecteur, avec la célèbre phrase : "Si vous avez rencontré untel", "si vous avez tel objet", "si vous avez entendu parler de tel passage"... Si on est sur un LDVH, on peut se servir d'une illustration : au bout de trois/quatre tentatives, on n'a toujours pas eu cette illustration... Où diable se cache ce fameux guerrier ?
En tant que lecteur, j'aime beaucoup également. Si je termine en ayant pas tout compris de l'histoire, ça titille ma curiosité, je me dis que j'ai raté quelque chose et ça me donne envie de recommencer. "Si vous avez rencontré untel"... Ben non, je l'ai pas rencontré, c'est qui celui-là, faut que j'essaie de le trouver. On déborde là sur un autre grand sujet, la re-jouabilité, donner envie de refaire l'AVH.
Après, je dirais qu'il ne faut pas en abuser, ne pas transformer l'AVH en succession de passages difficiles à dénicher. Mais un gros, bien caché, et sans que cela nuise à l'ensemble de l'histoire si on le rate, j'aime bien. Ce peut même être la bonne surprise d'une nouvelle lecture.
Je m'explique : pour rencontrer tel personnage, pour découvrir tel lieu, trouver tel objet, le lecteur doit suivre un cheminement précis.
On peut faire simple : il suffit de prendre tel chemin.
On peut faire bien plus complexe : il faut prendre tel chemin, rencontrer tel PNJ, lui parler, lui poser telle question. Ou lui parler dès qu'on arrive car si on fait un autre choix avant, le temps passe et notre PNJ est finalement parti. On devait embarquer dans une heure, on a décidé d'aller boire un verre à la taverne du port et du coup, on a raté la marée, le bateau ne nous a pas attendu.
Et arrivés là, vous allez me dire : "Mouais, ça sent un peu l'OTP ton truc, VS..."
Effectivement, ça peut vite en devenir un. Mais là n'est pas le but. Ici, c'est simplement de rendre un lieu, un PNJ, un objet, une information pas forcément essentiel difficilement accessible. Je prends pour exemple mon AVH Alshaya où l'ami Fitz a beaucoup aimé le passage du campement des voleurs mais regrettait qu'il ne soit pas évident à trouver car c'était dommage selon lui de passer à côté de ce bon moment.
Voilà, on y est, c'est de ça dont on parle.
Le revers de la médaille, ça peut être que le PNJ, l'endroit, l'objet, l'information en question nous donne un élément important pour la compréhension de l'histoire et que l'on puisse passer à côté et donc finir l'histoire en n'ayant pas tout compris. C'est ce qui m'est arrivé avec la mini-AVH de l'ami Ledahu De l'orge académique. J'ai raté un passage et du coup, je n'ai pas saisi toute l'histoire.
L'information en question peut donc être plus légère : dans Les Tambours de Shamanka, on se rend vite compte qu'Olmec n'est pas bien dans sa tête. A un moment, si on va rendre visite au prêtre Yama et qu'on discute avec lui, il nous apprend que, selon la rumeur, Olmec aurait fait assassiner son frère aîné et prédécesseur sur le trône, ce qui expliquerait son comportement. Mais si on n'a pas cette information, ça n'empêche pas de poursuivre l'histoire.
En tant qu'auteur, j'aime beaucoup. Je dirais même que, par souci de réalisme, c'est indispensable. Le lecteur n'est pas un dieu omniscient, le monde continue de tourner autour de lui, les gens vivent leur vie, les évènements se succèdent... Je reprends mon exemple du bateau : c'est normal que si on s'attarde à la taverne, au bout d'un moment, le bateau ne va pas nous attendre et la marée non plus. Il serait ridicule de dire au lecteur qu'il passe trois heures à la taverne et que quand il en sort, la marée est toujours là, comme si elle l'avait attendu. C'est normal que dans Alshaya le campement secret des voleurs ne soit pas facile à trouver puisque c'est un lieu secret justement.
Le risque en tant qu'auteur, c'est une possible frustration : on s'est fait chier à fignoler tout un passage dont on est très fier et au bout du cinquième feedback, aucun lecteur ne nous en a parlé car aucun ne l'a trouvé... Il y a alors le moyen classique d'orienter le lecteur, avec la célèbre phrase : "Si vous avez rencontré untel", "si vous avez tel objet", "si vous avez entendu parler de tel passage"... Si on est sur un LDVH, on peut se servir d'une illustration : au bout de trois/quatre tentatives, on n'a toujours pas eu cette illustration... Où diable se cache ce fameux guerrier ?
En tant que lecteur, j'aime beaucoup également. Si je termine en ayant pas tout compris de l'histoire, ça titille ma curiosité, je me dis que j'ai raté quelque chose et ça me donne envie de recommencer. "Si vous avez rencontré untel"... Ben non, je l'ai pas rencontré, c'est qui celui-là, faut que j'essaie de le trouver. On déborde là sur un autre grand sujet, la re-jouabilité, donner envie de refaire l'AVH.
Après, je dirais qu'il ne faut pas en abuser, ne pas transformer l'AVH en succession de passages difficiles à dénicher. Mais un gros, bien caché, et sans que cela nuise à l'ensemble de l'histoire si on le rate, j'aime bien. Ce peut même être la bonne surprise d'une nouvelle lecture.
Anywhere out of the world