[m-yaz 2022] Les Maraudeurs
#1
Salut à tous,

Ici, ma participation au Mini-Yaz 2022,

Bonne lecture,

Gwalch'
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#2
Bonne idée de nous faire incarner un chef mercenaire rongé par la maladie et par des années de ce genre de vie, on le sent bien.

Le style est bon quoique parfois un peu trop verbeux.

L’histoire… bon, c’est arbitraire mais je suppose que ça se tient.



Il y a beaucoup de fôtes, voilà celles que j’ai repérées.

Orthographe

Intro : Côte

1 : voûte, se mettent

4 : voûté, D’autres, utiles

19 : bien-fondé

22 : opposé

26 : déchaîné

30 : Llegan et non Llengan

36 : bûcher, postés, dispersés, éloignés

44 : relâchez-la

50 : rient fort, qui tire, envoûtante

( pas pour dire mais tu as une vraie dent contre les circonflexes  Mrgreen )

Français

4 : sauf erreur, on dit seulement SE constituer prisonniers i.e. volontairement. Comme c’est purement arbitraire, sont faits prisonniers.

6 : Vous enjoignez au reste des mercenaires de le suivre

26 : plutôt butin que tribut

36 : « Les mercenaires, à en croire le nombre d’amphores qui jonchent le sol, brisées pour la plupart, témoigne de leur degré d’ivresse. » : à réécrire
" Ashimbabbar m'a donné une dague et une épée et m'a dit
: Transperces-en ton corps; elles furent forgées pour toi."
Poème d'Enheduanna
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#3
Salut Ashim,

Merci pour le retour et pour avoir relevé les fautes.

Pour ce qui est du style que tu juges verbeux et l'orthographe, même si j’essaie de m'améliorer, je ne pourrais plus faire grand chose désormais. A force de poster des AVH, j'imagine que vous avez l'habitude ! Mais c'est mon style et je l'assume, sans prétention d'ailleurs.

Pour les accents circonflexes, il me semble que la réforme qui date depuis pas mal d'années rend facultatif l'usage de cet accent sur le "i" et le "u", sauf si ça peut induire une confusion/distinction de sens. Donc bucher/bûcher, envoutante/envoûtante etc... ne constituent pas de fautes non ?
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#4
J'ai beaucoup aimé cette mini AVH. Par-dessus tous j'ai adoré le texte, avec tous ces détails soignés dans les descriptions, les scènes de combat sanglantes, et la profondeur des personnages, avec un grande part dédiée aux sentiments, à la psychologie du héro. Tu as un style d'écriture que j'apprécie beaucoup, mention spéciale à deux magnifiques finales, celle paisible avec la femme (le nom m'échappe en ce moment), et puis dans la cour du baron de Rostren ("Un ultime supplice, le calice jusqu’à la lie"):

''Les cadavres des maraudeurs se joignent à la cohorte de défunts
qui hantent vos nuits. Leurs faces grises et décrépies se penchent
une dernière fois sur votre agonie. Vous connaissez la sentence
qu’ils vont prononcer, alors se sont vos lèvres qui la murmure
dans un souffle.''

L'ambiance lugubre, le fatalisme est très bien rendu. J'ai pas mal tout exploré, mort une fois d'une flèche au front, sinon à une autre reprise j'ai terminé dans les herbe trempée de rosée... J'ai apprécié ce côté, pas d'échappatoire possible, que des morts plus ou moins malheureuses. Sinon je n'ai joué qu'avec Llegan qui me semblait très utile, je n'ai pas trop eu de difficultés niveau PV alors je n'ai pas senti le besoin d'avoir Olaf avec moi. Certainement plus facile que des Ombres en tout cas.

Bref, au final j'ai adoré ce très beau texte qui proposait des choix moraux intéressants, et le thème est très bien respecté!

P.S : Moi aussi comme Ashimbabbar j'ai noté les circonflexes, parfois agaçant quand on est vieux jeu :p
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#5
murmurent (vos lèvres murmurent la sentence)
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#6
J'ai beaucoup aimé. Déjà, il y a ce style incroyable avec un vocabulaire riche et précis, puissant, évocateur, parfois poétique, qui vous emporte et vous transporte ailleurs. Que cela soit la description des batailles ou des paysages aussi tourmentés que les hommes qui les traversent. Beaucoup de belles réflexions aussi sur la frontière, le doute, le temps qui se dilate, etc.

L'histoire aussi. Une histoire pleine de bruits et de fureur vécue par des "damnés de la terre", dans la lignée du génial "Des ombres", ne serait-ce que par la proximité des personnages principaux et du monde : des guerriers durs à cuire dans un monde med-fan. Même si ici on est à priori dans un univers plus réaliste (à une exception près : le monstre ailé).

Et surtout (SPOILER), un point que j'ai adoré dans cette AVH, c'est que comme presque toujours chez Gwalchmei, l'enjeu de l'histoire se situe moins sur le plan matériel que sur le plan moral. C'est un point véritablement différenciant de l'immense majorité des LDVELH et des AVH où le héros doit affronter divers obstacles matériels.  Dans cette AVH, c'est encore plus fragrant.  Les obstacles physiques et les rencontres hostiles sont presque secondaires par rapport à l'enjeu du héros : sauver son âme. Dès le prologue, le héros sait qu'il va mourir. La question n'est donc pas s'il va mourir (ou quand) mais comment il veut mourir...  Et le fait que l'histoire va forcément se terminer tragiquement rend cette dimension émotionnelle encore plus forte.

S'il y avait un point qu'on pourrait à la rigueur discuter c'est peut-être le game play. Les règles sont minimalistes (un seul score à gérer) ce qui me convient parfaitement, mais l'interactivité m'a semblé plus limitée que dans "Des ombres" (qui proposait 4 itinéraires), "Ad nauseum" ou encore "Tan noz"...
Par exemple, il y a pas mal de paragraphes avec un seul renvoi ou avec un embranchement... dépendant uniquement du choix du lieutenant effectué tout au début... donc ne nécessitant pas de nouveau choix de notre part !
Et les autres choix sont toujours binaires : combattre ou fuir, passer par le pont ou le guet, relâcher le comte ou le garder prisonnier...
Ceci dit, il m'a fallu quand même plusieurs tentatives pour arriver à la "bonne" fin, puisqu'il s'agit en fait d'un OTP avec plusieurs "mauvaises" fins. Donc le challenge existe.
Peut-être aussi que la proximité d'univers (volontaire ?) de cette AVH avec la précédente la dessert un peu, car cette nouvelle AVH peut paraitre "moins originale" que la précédente... juste parce qu'elle arrive après ! (Par exemple le personnage qu'on incarne est malade... comme l'était le héros du clan dans l'AVH précédente, avec les mêmes symptômes : toux sanglante, fièvre... )
Mais bon, ces "défauts" (tout relatifs) restent secondaires par rapport à la grande réussite de cette AVH tant au niveau de l'histoire, du style, de l'ambiance que de la focalisation sur l'enjeu moral.

PS :  J'ai relevé quelques fautes :

4
"Vous, les mercenaires avez la vie facile, avouez ?"
Vous, les mercenaires, avez la vie facile, avouez !

"Vous me servirez mercenaires, car vous pouvez m’être utile..."
Vous me servirez, mercenaires, car vous pouvez m’être utiles...

39
"se sont vos lèvres qui la murmure dans un souffle."
Ce sont vos lèvres qui la murmurent dans un souffle.

44
"relâchez là"
relâchez-la

"accrochez là"
accrochez-la

49
"une paume fraiche vous soutien la nuque"
une paume fraiche vous soutient la nuque
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#7
Merci pour les retours ! Ça fait plaisir !

Il n'y a pas eu d'autre relecture que ma pomme, AVH rédigée à un rythme (très) soutenu, et propension naturelle à faire des fautes, donc mea culpa la-dessus. Je peux déjà proposer une V2 avec les erreurs que vous avez soulignées ! LOL

@Flam : t'as fait les bons choix car il me semblait qu'avec Llegan, c'est plus difficile ! Après, j'avais augmenté la perte de points de vie à certains endroits, j'ai revu à la baisse ensuite. D'où l'intérêt d’avoir des retours pour ajuster.

@Grattepapier : ça sera toujours compliqué de trouver le bon équilibre linéarité / richesse ou longueur de l'histoire dans ce genre de format, mais oui, j'avoue que j'ai réalisé assez vite que beaucoup de choix dépendent du lieutenant (j'ai essayé une ou deux fausses pistes quand même, genre ne pas suivre le conseil qu'il nous donne). Par contre la proximité avec "Des Ombres" est totalement assumée. En fait, je souhaite réaliser un recueil (format papier) avec ces 2 AVH (et une autre), dans une ambiance similaire et illustrée par Bobs (qui a participé à "des Ombres"). Je tourne autour de ce thème/concept de la mortalité, du sens de la vie, de l'urgence. C'est marrant que tu parles de "bonne fin" car au bout du compte, je les trouve toutes "assumées". Pour moi, elles témoignent simplement d'un choix moral, bien qu'évidemment, l'une des décisions est beaucoup plus éthique à nos yeux.

Merci encore d'avoir pris le temps de me lire et de me livrer vos impressions !

Noz vat !
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#8
Excellente AVH au style profus, ample, volontiers poétique voire lyrique. Une ambiance sombre et violente, qui m’a fait penser au film « La Chair et le sang », avec des scènes marquantes servies par un indéniable sens du récit. Gameplay agréable avec une difficulté bien dosée. Choix toujours intéressants, avec des conséquences cohérentes. Peu de défauts : une ultime relecture par un tiers aurait gommé les dernières coquilles, mais ce n’est qu’un détail tant le niveau de langue est soutenu ; et le style a parfois (dans l’intro peut-être) les défauts de ses qualités, noyant un peu le lecteur dans ses volutes... Mais franchement, j’en redemande. Bravo et merci à l’auteur ! Je ne suis pas étonné qu’il ait déjà été primé. Je vais d’ailleurs aller lire ses autres AVH...
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#9
Merci pour ton retour Julien ! Je ne connaissais pas ce film de Verhoeven, je vais donc faire mon curieux (ça a l'air en plein dans le thème des mercenaires).
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#10
Le gros point fort de cette AVH c'est l'écriture, sombre et foisonnante, de Gwalchmei et la vision assez pénétrante du "métier" de mercenaire. Le point qui m'a plus embêté au début c'est le côté un peu "spectateur" du lecteur, avec un choix assez structurant au début (le compagnon) sans vraiment savoir ce qu'il implique puis des choix de direction qui ne facilitent pas l'immersion. Cette impression s'estompe dans le deuxième partie de l'AVH où on a enfin des choix cruciaux qui se présentent à nous, une tension accentuée liée aux points de vie et à la (très bonne) idée de la maladie du héros. Au final je regrette que ça s'arrête si tôt, avec le sentiment d'être enfin rentré dans le vif du sujet, l'AVH me semblant un peu étriquée dans ses 50 paragraphes (c'est le défaut de l'exercice). J'aime beaucoup la fin même si je me retrouve devant un dilemme assez surprenant (aurais-je manqué quelque chose avant ?)
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#11
Hé, merci Gynogege pour ce retour. Je me suis rendu compte assez tard du choix assez structurant du compagnon, même si, comme je le disais plus haut, j'ai essayé de le rendre pas forcément rédhibitoire. C'est vrai que lorsqu'on construit son arborescence, on épuise vite les 50 paragraphes (ce qui remet un peu sur la table cette limite de paragraphes par rapport à une limite de mots par exemple). L'équilibre est dur à trouver !

Pour la fin, je ne sais pas à laquelle tu es parvenu, puisqu'il y trois dénouements possibles (et un PFA je crois).

Merci encore.
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#12
Au début, j'ai eu un peu de mal à plonger dedans. Si le thème est guerrier puisque on interprète un chef mercenaire, la narration est mélancolique, contemplative et poétique. Cette dualité est intéressante et, semble-t-il, voulue. Comme si la maladie qui nous ronge nous infligeait une douleur sourde, lancinante, qui empêche de se concentrer sur le concret, à savoir s'occuper de nos gars. L'introduction nous parle d'une défaite, on enchaîne par une autre, on nous gratifie ensuite d'une mission. Plusieurs scènes de bataille auxquelles il faut survivre. Le moral de notre troupe est régulièrement évoqué, comme les ordres à donner. Mais entre ces considérations immédiates, le récit nous plonge lentement dans le marais méphitique de nos scrupules, dans la réminiscence d'un passé honteux et souillé de sang, dans des considérations sur la vacuité d'une vie régie par la mort et l'argent.

Il s'ensuit un rythme un peu haché, entre sursauts héroïques et passages descriptifs d'une indéniable beauté. Je ne note pas malheureusement les moments où je suis impressionné par le style, mais je me souviens avoir particulièrement apprécié les jeux de mots de l'introduction. (une encre... une ancre / penser... panser)

Mon premier essai s'est achevé sur la fin la plus violente, la plus prévisible et que je voulais pourtant éviter à tout prix. Comme quoi je n'aurai pas du fermer mon coeur à l'espérance lors de l'ultime choix. C'est qu'interpréter un héros condamné pousse à prendre des décisions inhabituelles par rapport au comportement moyen du héros de LDVELH classique. L'expérience était d'ailleurs intéressante. Deux lectures de cette mini-AVH qui suffisent à en voir l'ensemble, la trame étant linéaire.
L'aventure est donc presque une AVH-concept avec cette linéarité, ces choix sans grande conséquence si l'on excepte les grandes fins de l'aventure, cette absence de prise sur son existence, car on est déjà au-delà de l'absolution. Même la règle de Points de Vie semble n'être qu'un leurre, comme pour nous faire croire au début que l'on va devoir se battre pour sa survie.

En fait, plus qu'une mini-AVH, Les Maraudeurs pourrait être une vraie nouvelle de fantasy. J'ai songé à certaines de Jarowski en la lisant : héros au coeur souillé, descriptions lyriques, fantasy sombre, mort de l'espoir...
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#13
Merci Fitz pour ton retour et la justesse de ton analyse sur, notamment, mon intention sur cette AVH !

Pour le début, on m'a déjà fait la remarque, donc je ne peux que confirmer les trop grandes paraboles qui peuvent perdre le lecteur quant au véritable but à poursuivre.

C'est exactement ça pour la fameuse "dualité" que tu évoques. Au départ, je voulais pousser encore plus loin cet aspect, en décrivant des scènes, où, rongé par la fièvre, le héros ne sait plus trop où il se trouve, s'il délire ou pas, jusqu'à ignorer même s'il est encore vivant... J'avais imaginé des sauts de temporalité, avec des moments d'absence ou des inversions chronologiques. D'où aussi ce rythme haché avec un héros parfois lucide et d'autre fois en proie à une sorte de torpeur qui exacerbe sa conscience, le fait réfléchir sur son existence et l'extirpe de la réalité de cette énième mission, de cette énième bataille. Mais d'accord avec toi, déjà que l'ensemble parait déjà assez conceptuel, je me serai vraiment trop éloigné d'une AVH proprement dite (c'est peut-être déjà le cas).

Je ne sais plus à qui je l'ai avoué, mais ça sera ma dernière participation au mini-YAZ (en tant qu'auteur), donc j'ai commis cette AVH sans autre ambition que de me faire plaisir, dans l'écriture ! Je suis allé au bout de ce que je voulais faire pour la première fois et n'ai pas trop de regrets comme c'est habituellement le cas. A un moment, il faut accepter de se dire "Voilà, c'est ce que je peux faire de mieux avec les moyens dont je dispose. Ce n'est surement pas ce que j'ambitionnais à mes débuts, ni la grande œuvre rêvée, mais ce n'est pas grave. C'est effrayant quand on y pense mais il faut juste l'accepter "

Et ça ne fait pas longtemps que j'écris avec cet état d'esprit qui vaut pour moi toutes les thérapies du monde ! Je me mets donc beaucoup moins la pression.

Je ne pensais pas l'aventure aussi linéaire, en proposant plusieurs passages ou péripéties, mais là encore, on retombe dans les débats sur la construction d'une mini-AVH.

Si ça t'as fait penser à du Jarowski, j'en suis plus qu'honoré, mais comme dirait Wayne dans dans Wayne's World "On n'est pas dignes" LOL LOL J'ai trop d'admiration pour cet auteur pour qu'on compare mes brouillons aux chefs d’œuvres qu'il a écrit.

Merci encore Manu, tu m'as bien décrypté Wink
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#14
(01/06/2022, 17:30)Gwalchmei a écrit : Je ne sais plus à qui je l'ai avoué, mais ça sera ma dernière participation au mini-YAZ (en tant qu'auteur)

Oh! J'espère qu'on pourra te lire au Yaz alors! sinon je vais m'ennuyer
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#15
Haha ! Il y a tellement d'auteurs à découvrir ! Mais oui bien sûr, je n'ai pas fini de vous assommer avec mes descriptions à rallonge :-)) Super motivé, des projets sérieux en cours et j'espère bien sortir une trèèèèèèès vieille AVH de 400 paragraphes débutée en...2009 (que je veux à tout prix proposer avant la fin de l'année).
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