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(31/08/2018, 09:34)Akka a écrit : Je ne peux bien évidemment (égo oblige) m'empêcher de remarquer quand même que le concept de cette AVH me fait beaucoup, beaucoup (BEAUCOUP) penser à ma propre création, Paradoxes (oui, pub gratuite au passage). Mais beaucoup, quoi (ledit égo est même quelque-peu vexé de voir les commentaires sur "quelle idée géniale ce concept que l'échec et le retour au 1 fasse partie du jeu, je n'avais jamais vu ça !", vous êtes en train de dire que vous ne l'avez jamais lu en fait !).
Effectivement, elle fait partie des nombreuses A.V.H. que je n’ai pas encore lues, ce n’était donc pas un oubli de ma part mais bien de l’ignorance. Je tâcherai de combler ce trou dans ma culture biblioludique. : )
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31/08/2018, 16:17
(Modification du message : 31/08/2018, 19:57 par MerlinPinPin.)
Merci beaucoup Akka pour ce retour !
Concernant les mécanismes je me suis plus ou moins directement et consciemment inspiré d'un certain nombre d'oeuvres (essentiellement cinématographiques, une de mes grandes passions) : de "un jour sans fin" à "source code", en passant effectivement par "her tears were my light" que j'avais découverte grâce à Skarn et beaucoup aimée. Il y a aussi 2:22 plus récemment.
Cela me turlupine depuis longtemps de donner du sens à la rejouabilité du livre-jeu, et à partir du thème "vous n'êtes pas seule", et de quelques-unes des interprétations de cette phrase, l'idée de la machine temporelle m'est venue progressivement.
En tous cas, je me doute bien ne pas être le seul à avoir travaillé sur de tels concepts. Malheureusement je n'ai pas encore lu "Paradoxes" : je suis maintenant très curieux de la découvrir !
Concernant le peu de texte et le rôle trop secondaire d'Orphéa et de Graciosa, je suis tout à fait d'accord.
En fait je me suis retrouvé confronté à une équation complexe : développer une histoire vraiment intéressante avec Laurine, intégrer Orphéa et Graciosa, et respecter la limitation des 50 paragraphes (en particulier, je me suis interdis de proposer des choix à Orphéa ou à Graciosa dans un paragraphe qui au départ proposait un choix à Laurine)
Enfin, compte tenu du système de boucles, les réflexions et interventions d'Orphéa et Graciosa devaient être lisibles quel que soit le parcours du joueur (et en particulier que ce soit ou non la première fois qu'il passe par le paragraphe en question). Mais clairement j'aurais voulu leur donner plus de place, oui !
Le concept peut encore être développé et amélioré, c'est sûr (avis aux amateurs !)
Concernant le côté un peu bisounours, hé bien... il me semble que j'ai écrit une sorte de conte en fait. Un conte sombre, avec des éléments adultes (je pense plus aux sentiments et aux émotions qu'aux scènes érotiques) mais d'aspect féérique quand même (d'ailleurs la méchante m'évoque a posteriori un personnage de conte de fées).
Du coup tu as raison, mais je ne me voyais pas développer ici une fin réaliste dans le sens que tu proposes (ce serait plus l'interprétation Marvel du problème des mutants, par exemple).
Enfin, pour les paradoxes temporels, je ne suis pas d'accord ^^... Ou disons que j'ai essayé, comme j'ai pu, de contourner le problème.
En réalité, la machine temporelle de mes rêves n'est pas une machine à voyager dans le temps "classique". C'est une machine à voyager entre les univers parallèles.
La théorie du multivers permet l'existence simultanée de plusieurs réalités.
Ainsi un paricide n'annihile pas l'existence d'un fils, cela crée juste de nouveaux chemins où ce fils n'est jamais né. Autrement dit :
Le père vit -------------> Le fils naît (monde A)
Départ
Le "père" meurt tué par le fils qui voyage dans le temps -------------> Le fils n'existe pas (monde B)
Si le fils du monde A utilise une machine à voyager dans les multivers (donc à la fois entre les mondes et dans le temps), il peut revenir au départ, tuer son père et ensuite aller où il veut, y compris dans le monde B : pas de paradoxe insoluble, juste de nouveaux mondes (le monde B n'existe pas tant que le monde A n'est pas apparu).
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Le plus difficile dans Prisme était de déterminer comment une personne pouvait sortir de la machine (pour la fin, pour son utilisation par les chrono-investigatrices dans le futur).
Il fallait donc que la machine ne se déplace jamais dans l'espace (même lieu, en gros la chapelle du château de Paul) ni dans le temps : c'est pourquoi ce n'est pas à proprement parler une machine à "voyager dans le temps" mais à "observer et intervenir dans le temps" (et notamment à "observer les Indigos")
Dans la fin où Laurine "modifie" le passé pour que la machine n'existe pas (monde B), j'ai considéré un peu abusivement que la machine l'y déposait quand elle ouvrait la porte (comme si elle était téléportée au milieu de nulle part).
Cela me semble cohérent, mais évidemment c'est un peu tordu ! Moins que les cabines téléphoniques de Mr Who, quand même...
A noter que les héroïnes n'ont pas la même conscience des propriétés exactes de la machine, ni de leurs propres pouvoirs :
- Laurine a pu observer qu'elle pouvait modifier des aspects du passé à travers la machine, puis revenir en arrière (la fameuse "rétroaction") car elle est Indigo.
Paul, lui, influencé par Martha, a basculé dans une sorte de folie, et croît pouvoir modifier le réel de ceux qui l'observent: il se trompe, évidemment, car il n'est pas Indigo et surtout car la machine ne peut pas changer le présent, juste créer de nouveaux chemins (dont les spectateurs ne seraient pas conscients : dans leur réalité, rien ne change). Par ailleurs, lorsqu'il tente d'activer la machine, la bombe placée par les Argentés met fin à ses délires mégalomanes (le but poursuivi par Martha étant de discréditer Paul, qu'elle puisse fabriquer la machine, non pour modifier le passé mais pour débusquer et annihiler tous les indigos)
- Orphéa a certainement étudié les lois du temps avant de se risquer à intervenir, mais elle a quand même des doutes sur ce qui se passerait si elle sortait de la machine dans une réalité où la machine n'existerait pas (en fait elle ne risque rien : voir ce que fait Laurine à la fin)
- Graciosa connaît parfaitement les règles (les chrono-investigatrices punissent les personnes qui sont intervenues pour modifier la réalité... dans un monde alternatif : c'est cela qui est interdit), mais ignore qu'elle est indigo elle-même (et donc qu'elle peut non seulement observer mais même modifier la réalité elle-même... toujours dans un monde alternatif) mais sait aussi qu'il y a des dangers (ce n'est pas non plus un grille-pain, on peut imaginer des perturbations, dangers en tous genres, risques de catastrophes quand on joue avec les lois du temps...)
J'avoue que le raccourci utilisé à la fin lorsque Graciosa influe sur Orphéa et Laurine est un peu trop gonflé : mais je n'ai pas trouvé mieux !
Voilà l'idée. Après je me suis peut-être quand même pris les pieds dans le tapis à un moment ou à un autre ^^
EDIT : et concernant l'existence d'Orphéa. Certes Laurine échoue sans son aide, mais le bébé peut survivre (voir la fin 16), donc il n'y a pas de contradiction ici.
Merci encore en tous cas !
Car bien que le débat scientifique ou logique soit passionnant, c'est bien ce que tu décris (aspect poétique et émotionnel) qui m'intéresse le plus, et je suis très touché que tu l'aies perçu ainsi.
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Est-ce qu'il n'y a pas des paroles empruntées à Certains l'aiment chaud? Le film est passé il y a quelque temps et ce fut une remarquable découverte. Mais j'ai eu une bizarre sensation de déjà vu lorsque le personnage de Marilyn Monroe raconte sa vie. J'ai alors pensé que c'était dans cette avh, mais c'est peut-être dans une autre? Ou alors les univers parallèles existent vraiment, ou je suis complètement à la masse lol...
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31/08/2018, 18:12
(Modification du message : 31/08/2018, 18:14 par MerlinPinPin.)
(31/08/2018, 17:37)tholdur a écrit : Est-ce qu'il n'y a pas des paroles empruntées à Certains l'aiment chaud? Le film est passé il y a quelque temps et ce fut une remarquable découverte. Mais j'ai eu une bizarre sensation de déjà vu lorsque le personnage de Marilyn Monroe raconte sa vie. J'ai alors pensé que c'était dans cette avh, mais c'est peut-être dans une autre? Ou alors les univers parallèles existent vraiment, ou je suis complètement à la masse lol...
Ah là je ne sais pas. J'aime beaucoup ce film (qui m'a fait pas mal rêver, petit) mais ça fait longtemps que je ne l'ai pas vu !
En revanche ton post me fait penser à un autre film, avec Denzel Washington (toujours de série B, on va dire), mais pas mal du tout sur le sujet : Déjà vu
Et pour la route : Next avec Nicolas Cage capable d'anticiper exactement deux minutes de son futur (un régal pour un réalisateur !)...
En fait les variations sur le sujet sont sans doute loin d'être épuisées car l'effet "retour en arrière" est très cinématographique.
Sans Marilyn, hélas (mais on a Scarlett et Lost in Translation... même si ça n'a plus rien à voir : il est temps que j'aille me coucher, moi)
PS : l'abus d'AVH tordues peut nuire à la santé mentale
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31/08/2018, 20:39
(Modification du message : 31/08/2018, 20:41 par Shamutanti.)
(31/08/2018, 16:17)MerlinPinPin a écrit : Concernant les mécanismes je me suis plus ou moins directement et consciemment inspiré d'un certain nombre d'oeuvres (essentiellement cinématographiques, une de mes grandes passions) : de "un jour sans fin" à "source code", en passant effectivement par "her tears were my light" que j'avais découverte grâce à Skarn et beaucoup aimée. Il y a aussi 2:22 plus récemment. En boucle temporelle ill y a aussi Edge of Tomorow en film et Vanille ou Chocolat, la géniale BD interactive de Jason Shiga
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(31/08/2018, 11:19)Skarn a écrit : Moi monsieur, moi monsieur, moi j'ai pensé à Paradoxes. C'est d'ailleurs l'aventure que j'avais en tête quand j'évoquais la formule "mourir très vite, recommencer, remourir très vite, mais différemment, et progresser peu à peu ainsi". Je suis ému de voir qu'il y en a au moins un ! *larme*
(31/08/2018, 12:45)Jehan a écrit : Effectivement, elle fait partie des nombreuses A.V.H. que je n’ai pas encore lues, ce n’était donc pas un oubli de ma part mais bien de l’ignorance. Je tâcherai de combler ce trou dans ma culture biblioludique. : ) Tu as jusqu'à demain soir pour faire ton retour ! AU TAF !
(31/08/2018, 11:35)tholdur a écrit : Il n'y a pas écueils, car les voyages dans le temps tombent sous le coup du paradoxe du grand-père et de l'écrivain (il en est d'ailleurs question dans le texte si je me souviens bien).
Il est impossible de passer outre. Le premier exemple qui me vient en tête est toujours celui de John Connor qui envoi son père dans le passé protéger sa mère, et sa conception ne se produit que suite à ce voyage dans le passé. John ne devrait pas exister "avant" qu'il ait été conçu, et ne devrait pas être là "la première fois" pour envoyer son père (qui ne l'est pas encore!) dans le passé.
Voyage dans le temps implique forcément paradoxe insoluble. Alors pour le coup, je ne suis pas totalement d'accord.
Bon je vais faire le pavé en spoiler, pour éviter de dévier.
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Blabla sur les paradoxes temporels- Tout d'abord, le paradoxe du grand-père demande quand même une "histoire originale" à partir de laquelle on dévie (et c'est la déviance qui est paradoxale). Si l'histoire originale ne comprend pas de petit-fils de toutes façons, il n'y a pas de petit-fils qui peut revenir tuer son grand-père, donc il n'y a pas de paradoxe.
- Les paradoxes dépendent en fait de la forme de l'univers choisie.
Une forme qui permet de les contenir est celle de la "boucle stable", dans laquelle le temps est en fait déjà déterminé (même si l'on ne s'en rend pas compte) et les "paradoxes" font en fait déjà partie de l'histoire. En gros, on peut croire qu'il est possible de changer l'histoire, mais en fait les tentatives de changement font déjà partie de l'histoire unique (donc en fait, tu ne peux pas tuer ton grand-père, parce que quand tu essayes il y a un truc qui t'en empêche, parce que si tu existes c'est que tu n'as pas pu tuer ton grand-père). Bien entendu, cet aspect très dirigiste s'accomode assez peu du concept d'AVH, par définition laissant les rênes au joueur, mais c'est contournable (OTP qui signifie que de toutes façons il n'y a qu'une façon de finir l'AVH, ou bien on considère rétroactivement que le chemin du joueur était le chemin original, etc.).
Bien entendu, cette histoire de boucle stable est une manière d'esquiver les paradoxes plus que de les traîter.
(31/08/2018, 16:17)MerlinPinPin a écrit : En tous cas, je me doute bien ne pas être le seul à avoir travaillé sur de tels concepts. Malheureusement je n'ai pas encore lu "Paradoxes" : je suis maintenant très curieux de la découvrir !
Tout comme Jehan, tu as jusqu'à demain soir
Citation :Concernant le peu de texte et le rôle trop secondaire d'Orphéa et de Graciosa, je suis tout à fait d'accord.
En fait je me suis retrouvé confronté à une équation complexe : développer une histoire vraiment intéressante avec Laurine, intégrer Orphéa et Graciosa, et respecter la limitation des 50 paragraphes
J'ai bien compris que les rôles limités étaient essentiellement dûs au 50 sections (je trouve d'ailleurs que l'aventure réussi remarquablement à camoufler sa taille malgré cette limite), mais ce n'est pas vraiment cet aspect qui m'a gêné. Moins que le "rôle limité", c'est la "présence limitée" et, pour Orphéa, l'aspect vraiment "j'ai l'impression d'avoir raté quelque-chose". Il aurait peut-être fallu un petit passage au moins de présentation minimaliste d'Orphéa (au-delà de la vision qu'en a eu Graciosa lors de l'introduction) qui permette de la replacer un peu dans le contexte, et quelques interventions "neutres" supplémentaires pour montrer sa présence.
(tout le reste va concerner des SPOILERS MASSIFS)
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Citation :Concernant le côté un peu bisounours, hé bien... il me semble que j'ai écrit une sorte de conte en fait. Un conte sombre, avec des éléments adultes (je pense plus aux sentiments et aux émotions qu'aux scènes érotiques) mais d'aspect féérique quand même (d'ailleurs la méchante m'évoque a posteriori un personnage de conte de fées).
Du coup tu as raison, mais je ne me voyais pas développer ici une fin réaliste dans le sens que tu proposes (ce serait plus l'interprétation Marvel du problème des mutants, par exemple).
Je ne pense pas que développer la fin aurait eu ici le moindre intérêt. Mais disons qu'un truc plus ouvert, montrant plutôt le début que la fin ("maintenant nous pouvons nous défendre, on va voir ce qu'on va voir" par exemple au lieu de "ça y'est nous avons gagné", ou alors "nous avons enfin gagné... et l'avenir semble bien incertain").
Alors soyons honnêtes : il s'agit d'un détail sur une des fins. C'est plus ou moins sans importance. C'est juste que ce détail a tendance à me titiller fortement (il m'a gâché des séries comme Toward the Terra, qui se contente de toujours esquisser le débat sans jamais réellement le confronter et fini par l'esquiver).
Citation :Enfin, pour les paradoxes temporels, je ne suis pas d'accord ^^... Ou disons que j'ai essayé, comme j'ai pu, de contourner le problème.
En réalité, la machine temporelle de mes rêves n'est pas une machine à voyager dans le temps "classique". C'est une machine à voyager entre les univers parallèles.
C'est un peu comme la version de DBZ (désolé pour la référence peu culturelle ), mais le problème que je vois dans ce cas c'est le côté déprimant du "pourquoi faire ?" vu qu'au final, il n'y a pas de "vraie" histoire, on saute d'un possible à l'autre et on en "corrige" un seul parmi l'infinité qui existe. Cela tue la motivation de faire quoi que ce soit, et la sensation d'avoir accompli quoi que ce soit je trouve.
Plus problématique, on ne "corrige" en fait rien dans sa propre ligne temporelle dans ce cas, ce qui contredit complètement l'histoire entière : comme tu le fais remarquer, normalement si on modifie une autre ligne temporelle, quand on sort de la machine et bien on est toujours dans la sienne, or Laurine affecte réellement sa propre ligne (je ne vois pas vraiment comment elle pourrait se téléporter sur une autre ligne sans contredire complètement tout le reste que tu viens d'expliquer ^^) et Graciosa semble avoir affecté la sienne également (même si on peut éventuellement argumenter qu'elle n'a fait que tout casser dans sa machine dans sa ligne temporelle, et dans la seule ligne temporelle où elle a affecté le passé).
Je me demande également dans ce mode de fonctionnement, pourquoi s'emmerder avec une police du temps ? Si de toutes façons les gens vont tripoter les autres lignes temporelles (et en créer de nouvelles à chaque modification), par définition la ligne dans laquelle on existe est impossible à modifier par ceux qui sont surveillables (vu qu'ils vont aller taper dans d'autres lignes), et impossible à protéger par les autres (vu qu'ils ne sont pas surveillables, existants sur une autre ligne).
Enfin, si Laurine a pu observer qu'elle pouvait modifier des aspects du passé... cela semble contredire l'idée que l'on affecte une autre ligne de temps au final :p
(ou alors ce sont les Indigo qui peuvent modifier le temps d'une même ligne et les machines ne peuvent que modifier le temps d'autres lignes, mais je ne suis pas sûr que cela résolve réellement le problème en plus d'ajouter de la complexité)
Citation :Merci encore en tous cas !
Car bien que le débat scientifique ou logique soit passionnant, c'est bien ce que tu décris (aspect poétique et émotionnel) qui m'intéresse le plus, et je suis très touché que tu l'aies perçu ainsi.
Tu noteras que j'aime pinailler sur l'aspect logique/scientifique
Mais cela ne m'empêche pas effectivement de voir la direction donnée et voulue par l'AVH ^^
(d'ailleurs je retrouve beaucoup la même situation que celle de Mea Culpa, avec une histoire et une ambiance très bien dosées, mais quelques cafouillages sur certaines fins que l'on excuse parce qu'ils sont plus ou moins annexes ^^)
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02/09/2018, 16:10
(Modification du message : 02/09/2018, 16:15 par MerlinPinPin.)
Je ne prétends pas avoir pensé à tout, loin de là, mais j'ai essayé de toutes mes forces de rendre ça cohérent. En tous cas, je suis d'accord que c'est casse-gueule et je pense me défier du voyage dans le temps pendant un moment (encore que).
Merci encore, Akka !
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Paradoxes, etc.
Citation : C'est un peu comme la version de DBZ (désolé pour la référence peu culturelle ), mais le problème que je vois dans ce cas c'est le côté déprimant du "pourquoi faire ?" vu qu'au final, il n'y a pas de "vraie" histoire, on saute d'un possible à l'autre et on en "corrige" un seul parmi l'infinité qui existe. Cela tue la motivation de faire quoi que ce soit, et la sensation d'avoir accompli quoi que ce soit je trouve.
Oui, je comprends ce point de vue, même si en fait on a toujours l'impression d'influer sur une existence plus "réelle" que les autres, puisque c'est celle que l'on vit/voit. Comme on ne connaît pas les réalités alternatives (à part celles que l'on évite en corrigeant), je trouve que les personnages devraient quand même ressentir une véritable émotion (n'oublions pas qu'Orphéa cherche tout simplement un OTP, ou peu s'en faut, où sa mère ne meurt pas - puisque tout semble ramener à l'échec de sa tentative de survie).
De manière plus générale c'est comme si on disait que les Survivals n'ont aucun intérêt puisqu'à la fin de la vie... on meurt. L'idée est quand même d'avoir gagné quelque chose, un peu de vie sur un peu de mort.
Enfin, les personnages, d'après leurs réflexions, ne sont pas complètement sûrs de ce que fait ou ne fait pas la machine (à part Graciosa qui est censée maîtriser).
Citation : Plus problématique, on ne "corrige" en fait rien dans sa propre ligne temporelle dans ce cas, ce qui contredit complètement l'histoire entière : comme tu le fais remarquer, normalement si on modifie une autre ligne temporelle, quand on sort de la machine et bien on est toujours dans la sienne, or Laurine affecte réellement sa propre ligne (je ne vois pas vraiment comment elle pourrait se téléporter sur une autre ligne sans contredire complètement tout le reste que tu viens d'expliquer ^^) et Graciosa semble avoir affecté la sienne également (même si on peut éventuellement argumenter qu'elle n'a fait que tout casser dans sa machine dans sa ligne temporelle, et dans la seule ligne temporelle où elle a affecté le passé).
Je me demande également dans ce mode de fonctionnement, pourquoi s'emmerder avec une police du temps ? Si de toutes façons les gens vont tripoter les autres lignes temporelles (et en créer de nouvelles à chaque modification), par définition la ligne dans laquelle on existe est impossible à modifier par ceux qui sont surveillables (vu qu'ils vont aller taper dans d'autres lignes), et impossible à protéger par les autres (vu qu'ils ne sont pas surveillables, existants sur une autre ligne).
Ah oui, il y a une ambigüité qui m'avait échappé là !
Car pour moi les chrono-criminels modifient une ligne mais ressortent dans leur propre monde initial (sinon ils arriveraient dans un monde où ils sont "doubles") alors que Laurine à la fin, non.
Disons qu'on peut imaginer que la machine permet les deux issues (sortir dans le monde initial ou dans le monde modifié : je la conçois vraiment comme une machine à se déplacer "horizontalement" aussi entre les mondes alternatifs) ? Mais je n'avais pas vu ce problème.
Quant à la police du temps et aux principes d'utilisation de la machine par les Argentés dans le futur, il me semble que c'est surtout au départ Martha qui a instauré des règles de manière à se protéger, elle (puisqu'on pouvait découvrir qu'elle était indigo via ce procédé). Ensuite, on peut imaginer pas mal de raisons pour interdire aux gens de se servir de la machine (des dangers que j'énumérais à des raisons plus simplement éthiques, même si on parle de mondes alternatifs)... je n'ai pas poussé la réflexion jusqu'à là.
Citation : Enfin, si Laurine a pu observer qu'elle pouvait modifier des aspects du passé... cela semble contredire l'idée que l'on affecte une autre ligne de temps au final :p
(ou alors ce sont les Indigo qui peuvent modifier le temps d'une même ligne et les machines ne peuvent que modifier le temps d'autres lignes, mais je ne suis pas sûr que cela résolve réellement le problème en plus d'ajouter de la complexité)
Quand je disais que Laurine a pu observer cela, je pensais qu'elle avait "rembobiné" ensuite, avant de sortir de la machine, justement par peur de déclencher des catastrophes à la suite des paradoxes. Enfin, je voyais ça ainsi. Elle n'est pas sorti pour se mêler au monde qu'elle avait modifié (d'ailleurs je suis d'accord avec toi, et elle aussi du coup ^^ : changer quelques détails du passé doit avoir des conséquences monstrueuses assez rapidement, effet papillon oblige).
Sinon je voulais remercier Shamutanti pour l'info sur la BD qui a l'air en effet assez géniale (et le film que je connaissais et aime bien aussi).
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Je lirai le tout tranquillement pour pouvoir répondre quand j'aurai un peu de temps, c'est le genre de sujet qui grille vite les neurones lol
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J'ai vu l'image et j'ai cliqué. J'ai cliqué et j'ai téléchargé. J'ai téléchargé et j'ai lu quelques critiques en diagonale. J'ai lu quelques critiques en diagonale et j'ai ouvert le/le/le PDF. Mmmm... Drôle de bête. Voyons. Ah ! D'accord. Laurine, Orphéa, Graciosa. I'm Laurine. Couleurs partout, des codes ??, pas de dé – chouette ça, pour lire sans trop se prendre la tête (si j'avais su ^^) – et des pouvoirs. Ahh ! J'adore les pouvoirs. O.K., I'm ready, auf geht's, feu !
Quatre heures plus tard... Excellentissime. J'ai A-DO-RÉ. Je me suis vraiment pris au jeu de l'intrigue, des codes, des retours type boucle temporelle, j'ai franchement passé un très agréable moment ludico-littéraire et ça, ça mérite d'être souligné. Surtout que je vais entrer dans le détail de mon opinion et que parfois, il pourrait sembler que je critique fort. Alors n'oubliez pas ce qui précède. Mes critiques sont toujours à relativiser à l'aune de mon avis général.
Côté littérature et scénario, on est clairement dans le haut du panier.
Le style est bon dans l'ensemble, voire très bon. Si je devais être tatillon, je dirais que le plus gros problème est syntaxique. Le placement de certains adjectifs ne me convient pas, tout comme de rares fois, leur emploi, syntaxiquement limite justement, ou gêné par l'absence de ponctuation utile (la virgule bien souvent). Si cela renforce l'aspect poétique (qui par contre est un des points forts de l'histoire et qui m'a effectivement séduit), cela nuit parfois à la narration qui devient confuse. Je précise que c'est assez rare. Normalement, il n'y a pas de problème. L'emploi de l'imparfait dans un narration au présent de type LDVELH m'a aussi surpris. Non pas que cela soit impropre, mais dans l'extrait auquel je pense, cela casse le rythme narratif, générant un effet qui, personnellement, ne m'a pas paru agréable. Mais bon, c'est un ressenti. De mon point de vue, le style gagnerait en force, en puissance évocatrice, à travailler davantage la syntaxe pour éviter certaines confusions ou termes parfois peu appropriés.
Et puis il y a les tics d'écriture : abus des points de suspension, sauts de ligne intempestifs. Ces derniers ne sont pourtant pas inintéressants puisqu'ils permettent de simuler les réflexions de l'héroïne, de suivre son parcours mental. Mais il y en a vraiment beaucoup. Et à un moment l'effet de style handicape plus qu'il ne suscite. Mais là encore, c'est vraiment pour écrire une remarque : la plume, très poétique, instaure une fort belle ambiance intimiste qui a su me séduire.
Plus gênant fut pour moi, au fil de ma lecture, de constater une réelle absence de description environnementale et/ou de l'action. Cela ma particulièrement frappé dans la partie finale où l'on ouvre la porte, récupère le scaphandre, pénètre dans la pièce arc-en-ciel un peu comme dans un rêve. J'avais l'impression d'évoluer seul/e dans un monde éthéré – plus de gens, pas de mur, pas de décors, rien en dehors de l'esprit de Laurine. C'est mon plus gros regret pour cette AVH.
À l'inverse, il y a une réelle performance dans l'art de croquer les personnages. En quelques lignes, un tableau psychologique et physique est dressé, sans caricature (sauf peut-être le tueur du wagon). MerlinPinPin use d'ailleurs très bien de ce talent à esquisser les psychologies et les méandres réflexifs et sentimentaux, ce qui donne une profondeur et une épaisseur à chacune des rencontres, à souligner au vu de la nécessité technique de tout faire tenir en 50 paragraphes.
Le scénario en lui-même m'a beaucoup plu, même si vers le dernier quart, je n'ai pu m'empêcher de me demander si une partie de l'inspiration ne venait pas du Piège diabolique, une aventure de Black & Mortimer, par Jacob.
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Il y a une machine à explorer le temps, un scaphandre pour s'en servir et la machine est piégée et explose. Tout comme avec Prisme.
Il y a quelques petites bricoles qui m'ont fait tiquer, telle la rencontre improbable de Laurine avec Hermione Suther, qui tombe vraiment comme un cheveu dans la soupe, l'écartement des personnages secondaires comme Julie – que se passe-t-il avec eux une fois la décision finale prise. Et d'une manière générale, j'ai trouvé dommage le peu de présence d'Orphéa et de Graciosa, surtout là pour faire avancer l'histoire. J'aurais bien aimé quelque chose de plus impactant, de connaître leur environnement, de voir des intrications. Elles n'ont chacune qu'un ou deux paragraphes pour briller. Je comprends pourquoi – 50 paragraphes – mais c'est tellement intéressant en terme de contexte, de narration, que l'on aurait voulu en avoir plus. Je pense que la non-présence de Paul est voulue. Il n'existe (presque) que dans l'esprit de Laurine. Mais cette idée renforce cet aspect hors du monde, éthéré, dont je parlais plus haut. L'emprise sur le réel demeure trop fugace. Une confrontation, même furtive, sous la forme d'un échange de regards par exemple, aurait probablement conféré de l'épaisseur, de la texture, à une relation que finalement nous ne connaissons que d'un seul côté.
En ce qui concerne la jouabilité, ce sera plus rapide car je n'ai pas grand chose à en dire – un quasi sans faute. Déjà, en terme d'originalité, on ne joue pas avec un texte, mais avec trois textes, créant un beau labyrinthe narratif, prenant, immersif. L'idée des codes m'a ravi, je me suis vraiment pris au jeu, et j'ai grandement apprécié de revenir en arrière pour découvrir que je pouvais faire la même chose différemment. Le code Mort est celui que j'ai trouvé en dernier. Il me semble néanmoins que le code Conte ne sert à rien : exprès, pas exprès ? Je m'interroge encore. J'ai par contre trouvé le décompte du temps et de la concentration un peu léger. MerlinPinPin nous en parle comme des Variables et nous précise : « Ne vous inquiétez pas, ces instructions vous seront rappelées lors de votre lecture. » On s'attend à un truc complexe, à de la gestion, tout ça. Et en fait non. Petite pointe de déception, mais rien de méchant. Et le pouvoir et ses composantes chromatiques sont une vraie réussite – à redévelopper, Monsieur, s'il vous plaît.
Une dernière remarque : la présentation. MerlinPinPin a manifestement accordé beaucoup d'importance à la mise en page et à l'iconographie, intéressante, poétique, rêveuse, et dont le charme opère effectivement lors de la lecture. Un point très positif.
Voilà, au final, je ne peux que féliciter MerlinPinPin pour cette mini AVH, maîtrisée de bout en bout et qui fait passer un excellent moment de jeu et de lecture. Bravo et merci à lui.
Goburlicheur de chrastymèles
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30/07/2019, 09:15
(Modification du message : 30/07/2019, 09:16 par MerlinPinPin.)
Merci beaucoup Astre*Solitaire (et bienvenue à toi ! ^^) pour cette critique particulièrement riche et détaillée.
Je suis ravi que tu aies pris plaisir à jouer et à lire ! Cela fait vraiment chaud au coeur, et c'est assez magique, de voir que les efforts pour rendre Prisme intéressante ont payé, même longtemps après le mini-yaz.
Tes remarques sur la syntaxe, les tics d'écriture ou les descriptions sont précieuses pour moi car j'écris depuis relativement peu de temps et cherche vraiment à m'améliorer dans ce domaine.
J'ai probablement lu tous les Blake and Mortimer mais je n'ai absolument aucun souvenir du Piège Diabolique. By jove ! Peut-être que le passage que tu évoques m'a marqué inconsciemment avant de ressurgir à travers cette histoire ?
Concernant le décompte du temps et les points de concentration, il s'agit en effet de simples compteurs permettant de contrôler le nombre d'actions disponibles au joueur. J'ai sans doute eu tort de leur donner autant d'importance dans les règles.
Le code "conte" est un leurre assumé, en effet : bien vu !
Un grand merci encore pour toutes tes remarques !
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Merci de me souhaiter la bienvenue.
Je suis vraiment content que mes quelques remarques puissent t'aider. Si de surcroît, tu n'écris que depuis peu, chapeau ! Tu as franchement un très bon style, fluide, poétique et très introspectif.
Pour les Black & Mortimer, l'ami VIK en a fait quelques critiques dont Le piège diabolique et moi, un peu plus loin, une assez longue sur S.O.S. Météores.
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Spoiler
Pour résumer, Miloch invite Mortimer chez lui, pour lui léguer son ultime invention, le Chronoscaphe. Pour y pénétrer Mortimer s'arnache dans un scaphandre puis lance la machine ... mais c'est un piège et il se retrouve coincé dans le temps. Après bien des péripéties, il parvient à revenir à son point de départ, mais Miloch a aussi piégé la plate-forme, où se trouvait le Chronoscaphe, qui explose au retour de l'appareil. Il y a donc : machine à explorer le temps, scaphandre et bombe ^^.
Pour Conte, je m'en suis douté vers la fin, mais que de cruauté ^^.
C'est franchement moi qui te remercie de nous avoir offert une si bonne AVH. J'ai passé une super soirée et joué jusqu'à 23 h 30, avec plan et tout, pour la finir. Je m'en souviendrai longtemps. Et sincèrement, j'aimerais bien poursuivre les aventures de Laurine.
Goburlicheur de chrastymèles
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Une aventure courte de 50 paragraphes , mais alors qu'est ce qu'elle est dense !
D'abord les paragraphes sont souvent très long, l'histoire est captivante , puis c'est si intelligemment conçu ! ça a pas du être facile de mettre en forme les 3 points de vue de l'histoire dans un format livre jeu, qui plus est de seulement 50 paragraphes.
La structure est assez inhabituelle du coup, et même certains PFA peuvent nous faire progresser ! Au début cette histoire parait un peu obscure puis cela finit par s'éclaircir (un peu !) au cous de la lecture. Le thème est le voyage dans le temps, et cela engendre pleins de paradoxes typiques de ce genre de thème et faut s'accrocher pour tout comprendre et arriver à la fin, car c'est difficile. Encore une fois le système de code est ici très bien employé.
En bref c'est une aventure hyper originale qui sort complètement des mécanismes habituels, dans un cadre de science fiction très réussi. C'est court, mais c'est hypnotisant tellement c'est bien fait !
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