15/03/2018, 17:38
Vicieuse, sadique et méchante sont les qualificatifs qui me viennent en premier à l'esprit au souvenir de cette AVH. Le héros aussi bien que le lecteur sont pris en otage par un auteur désireux de marquer les esprits par une aventure à la fois très difficile et répugnante. Le pari est presque réussi. Dommage que le style ne soit pas assez bon pour instaurer une atmosphère vraiment effrayante et qu'au niveau jeu, les choix proposés soient essentiellement directionnels.
Cela se veut une suite aux Rôdeurs de la Nuit mais ça n'y ressemble guère. Nos caractéristiques chiffrées de voleur telles que discrétion ou crochetage sont peu utilisées. Quant au scénario, c'est de l'exploration pure et dure. Rien à voir avec les enquêtes sympathiques du Défis Fantastiques d'origine. En fait, comme le titre le sous-entend, nous avons plutôt affaire à un Manoir de l'Enfer 2... en plus gore. C'est sans doute l'aspect le plus marquant de l'aventure, elle regorge de détails morbides, de scènes horribles et de morts atroces. Niveau cinématographique, on n'est pas loin de Saw. A vrai dire, c'est plutôt efficace. On est soumis à une grosse pression en tant que lecteur. Le héros lui a bien le sentiment d'être entré dans le pire endroit possible de la ville, avec l'envie furieuse de s'échapper d'ici, surtout quand on tombe sur les restes de nos camarades voleurs.
Le problème, c'est qu'il faut trouver plusieurs indices bien précis pour atteindre la sortie secrète. Pour cela il faut tout explorer mais nombre de pièces renferment de graves dangers ou des PFA... que je ne qualifierai pas d'injustes puisque l'injustice règne sur l'ensemble de cette AVH. On est forcé de mourir plusieurs fois. Presque une dizaine pour ma part avant d'atteindre la fin victorieuse. Le pompon à la conclusion quand le Maître de Guilde exige trois trésors bien précis parmi la quinzaine que l'on peut récolter dans la baraque alors que notre sac à dos ne contient que quatre emplacements!
Heureusement, les jets de dés et les combats ne sont pas trop nombreux. Le tout est d'apprendre par l'expérience quels sont les endroits à visiter et ceux à éviter. La victoire ne dépend ni de notre chance, ni de notre perspicacité mais tout simplement d'un sens de l'organisation (prise de notes, plan...) et de persévérance.
Au final, si l'on accepte de bon gré ce sadisme de l'auteur (ce que l'on fait après tout avec de bons LDVELH tels que le Manoir de l'Enfer, la Créature venue du Chaos, Nils Jacket (^^)), il ne reste qu'un principal gros regret : un aspect littéraire plutôt médiocre. Les sections ne sont pas spécialement courtes, un effort est fait pour varier l'aspect visuel de l'ameublement ou encore des trésors (vocabulaire riche sur les gemmes et métaux précieux). Mais globalement, l'aventure est divisée entre sections proposant des choix de couloirs ou de portes, d'autre part le contenu de pièces livré en bloc, genre "Le tapis est d'un rouge sanguinolent. Vous voyez une canne au pommeau d'ivoire que vous pouvez prendre dans votre équipement. Un démon surgit soudainement. Si vous possédez un crucifix, rendez-vous au XX, sinon allez au YY."
Je caricature évidement, c'est mieux écrit que ça, avec plus de détails. Mais ce schéma se répète bien trop souvent. C'est difficile dans ces conditions de rendre l'aventure prenante et l'atmosphère aussi terrifiante qu'elle aurait pu l'être vu le scénario.
Cela se veut une suite aux Rôdeurs de la Nuit mais ça n'y ressemble guère. Nos caractéristiques chiffrées de voleur telles que discrétion ou crochetage sont peu utilisées. Quant au scénario, c'est de l'exploration pure et dure. Rien à voir avec les enquêtes sympathiques du Défis Fantastiques d'origine. En fait, comme le titre le sous-entend, nous avons plutôt affaire à un Manoir de l'Enfer 2... en plus gore. C'est sans doute l'aspect le plus marquant de l'aventure, elle regorge de détails morbides, de scènes horribles et de morts atroces. Niveau cinématographique, on n'est pas loin de Saw. A vrai dire, c'est plutôt efficace. On est soumis à une grosse pression en tant que lecteur. Le héros lui a bien le sentiment d'être entré dans le pire endroit possible de la ville, avec l'envie furieuse de s'échapper d'ici, surtout quand on tombe sur les restes de nos camarades voleurs.
Le problème, c'est qu'il faut trouver plusieurs indices bien précis pour atteindre la sortie secrète. Pour cela il faut tout explorer mais nombre de pièces renferment de graves dangers ou des PFA... que je ne qualifierai pas d'injustes puisque l'injustice règne sur l'ensemble de cette AVH. On est forcé de mourir plusieurs fois. Presque une dizaine pour ma part avant d'atteindre la fin victorieuse. Le pompon à la conclusion quand le Maître de Guilde exige trois trésors bien précis parmi la quinzaine que l'on peut récolter dans la baraque alors que notre sac à dos ne contient que quatre emplacements!
Heureusement, les jets de dés et les combats ne sont pas trop nombreux. Le tout est d'apprendre par l'expérience quels sont les endroits à visiter et ceux à éviter. La victoire ne dépend ni de notre chance, ni de notre perspicacité mais tout simplement d'un sens de l'organisation (prise de notes, plan...) et de persévérance.
Au final, si l'on accepte de bon gré ce sadisme de l'auteur (ce que l'on fait après tout avec de bons LDVELH tels que le Manoir de l'Enfer, la Créature venue du Chaos, Nils Jacket (^^)), il ne reste qu'un principal gros regret : un aspect littéraire plutôt médiocre. Les sections ne sont pas spécialement courtes, un effort est fait pour varier l'aspect visuel de l'ameublement ou encore des trésors (vocabulaire riche sur les gemmes et métaux précieux). Mais globalement, l'aventure est divisée entre sections proposant des choix de couloirs ou de portes, d'autre part le contenu de pièces livré en bloc, genre "Le tapis est d'un rouge sanguinolent. Vous voyez une canne au pommeau d'ivoire que vous pouvez prendre dans votre équipement. Un démon surgit soudainement. Si vous possédez un crucifix, rendez-vous au XX, sinon allez au YY."
Je caricature évidement, c'est mieux écrit que ça, avec plus de détails. Mais ce schéma se répète bien trop souvent. C'est difficile dans ces conditions de rendre l'aventure prenante et l'atmosphère aussi terrifiante qu'elle aurait pu l'être vu le scénario.