L'épopée du moine guerrier T2 (PileouFace)
#16
Si je devais comparer cette avh par rapport à la version proposée l'année dernière, je dirais qu'il y a eu quelques progrès ce qui est encourageant.

Montrer le contenu
Au final, ce n'est pas une avh de premier choix pour le yaz mais les progrès sont là. Continue à prendre à compte les remarques et ce ne pourra qu'être mieux par la suite. Si tu veux faire une suite, n’hésite pas. Le but est avant tout de se faire plaisir.
Répondre
#17
@Titipolo
Mais heu !
utilise la fonction "spoiler" stp,
ou mieux : continuons cette discussion par MP, ce sera plus simple.
Répondre
#18
Comment on fait pour télécharger l'AVH ? Moi ça m'envoie une erreur...
Répondre
#19
Effectivement, je viens de me rendre compte que l'hébergeur Hubic est génial niveau capacité de stockage (25 Go gratuits) mais la contrepartie, c'est que les fichiers ont une validité de 30 jours.
Je te contacte par MP.
Répondre
#20
ben non, faudrait un lien valable pour toute la durée du concours, sinon, c'est pas glop Sad
сыграем !
Répondre
#21
D'accord, je m'en occupe aujourd’hui.
Répondre
#22
L'incident est clos,
bonne lecture à tous.
http://ovh.to/gsfaVL
Répondre
#23
ok j'ai téléchargé et j'ai tenté l'aventure, mais j'ai eu à peine le temps de dire ouf que déjà je suis mort !
Répondre
#24
@Gyno
C'est tout à fait normal.
Les morts aléatoires sont placées à 85% au début pour éviter de décourager le joueur arrivé à 1 mètre de l'arrivée Smile
Répondre
#25
Retour sur cette AVH:

D'abord, tout le monde l'a bien noté avant moi, l'Epopée du moine guerrier se démarque par son ton et son style de la production générale des AVH. PileouFace tente de réconcilier le Livre dont vous êtes le héros et l'humour, ce qui est très rare, à l'exception notable de Brennan. C'est déjà un choix courageux, d'autant plus qu'on est ici dans l'humour graveleux, voire scatologique. Si vous y ajoutez la satire politique et religieuse, il y a un certain accent rabelaisien qui n'est pas pour me déplaire
Tout ça pour dire que je n'ai pas été décontenancé par le parti-pris, je n'ai pas trouvé l'humour outrancier, même s'il ne m'a pas toujours fait sourire. La première partie est un voyage assez linéaire (ce qui est classique quand on va d'un point A à un point B). Le début en monastère met bien en bouche mais la suite du voyage est beaucoup moins trépidante à mon avis. C'est surtout très décousu, avec beaucoup d'objets et d'indices à récolter, jusqu'à l'indigestion... Surtout dans cette partie les maladresses de style sont trop nombreuses, des expressions mal employées, des descriptions inégales, et surtout beaucoup de transitions entre paragraphes complètement absentes. La fin du voyage redevient intéressante puisque tout d'un coup on raccroche à l'intrigue. On a l'impression que tu avais une bonne idée du point A, du point B, mais pas trop de ce qui se passerait entre les deux, ce qui donne souvent l'impression de remplissage.
Et c'est d'ailleurs là que l'humour devient un peu gonflant, parce qu'on a l'impression que l'histoire n'est plus qu'un prétexte pour aligner des blagues potaches, alors que ce que j'aime personnellement c'est quand l'humour gras et grossier devient un moteur pour faire progresser l'action. Je peux donner deux exemples que j'ai en tête et que je trouve très bien foutus: Austin Powers ou les romans de Tom Sharpe (Wilt prend son pied en particulier, je conseille fortement ce roman à PileouFace s'il ne connaît pas...) Il faudrait que les choix du héros soient plus impliqués dans les situations les plus délirantes, et que ça ait un impact plus souvent sur les objets ou les indices récoltés. De cette manière, l'humour serait beaucoup mieux accepté par le lecteur et viendrait moins parasiter l'histoire.
La deuxième partie est urbaine, avec beaucoup de liberté d'exploration (là aussi, c'est classique). On sent que l'auteur a mûri son style, que l'inspiration est là et qu'il a vraiment pris du plaisir à monter cet épisode. Cette fois on a une intrigue à laquelle s'accrocher, le moine prend plus d'épaisseur, les remarques que j'ai faites sur la première partie sont beaucoup moins pertinentes ici. Je regrette juste que dans plusieurs situations le texte fait référence à des personnages ou des actions pas encore rencontrées. Il faudrait rajouter quelques paragraphes pour rendre l'aventure plus cohérente.
La gestion de l'argent est un peu gonflante aussi:
Retourner trois fois au bordel pour réussir à faire avancer l'action, aller faire des jeux avec une probabilité assez faible de s'en sortir, ça m'a découragé franchement...
Le jeu et les combats m'ont l'air bien équilibrés, c'est un bon point. Il y a seulement ces moments où le texte dit "si le dé donne un 1 ou un 2" qui son très abscons pour moi. d'abord parce qu'on lance deux dés, et puis dans beaucoup de cas j'ai plusieurs interprétations possibles. Je n'ai pas testé plusieurs talents.
Au final:
- il y a un style, un ton personnels, c'est un très bon point de départ; le style doit être encore travaillé et on voit sur la deuxième partie que le niveau monte rapidement. Par contre je considère que la première partie devrait être en grande partie réécrite.
- au niveau du jeu c'est plutôt bien foutu, mais les transitions entre paragraphes et la cohérence de l'exploration urbaine doivent être améliorées; un certain nombre de points de règles sont trop évasifs aussi;
- je trouve que le personnage et l'ambiance deviennent attachants au fur et à mesure de la lecture; tu demandes si tu devrais continuer... la première chose c'est de savoir si tu en as envie; si l'inspiration te vient comme pour la partie urbaine, tu as tout intérêt à te laisser porter et à continuer à mon avis. Sur la lancée je pense que ça me ferait plaisir de retrouver le personnage.Tu vas rapidement trouver un équilibre entre l'humour, l'intrigue et le jeu, mais forcément à partir d'un choix osé ça demande du travail, il faut que ça se rôde...

Bonne chance pour la suite.

Répondre
#26
Un grand merci pour ce « retour », une critique aussi détaillée, ça fait plaisir.
Je vais essayer de te répondre point par point.
Mais avant cela, je dois annoncer une chose : par respect des règles et de la date butoir du concours, je ne vous ai pas donné la dernière version de mon texte, qui elle sera entre les mains de l’éditeur Megara (je vous en parlerai plus longuement très bientôt). Un travail acharné de mises à jour a donc été fait depuis pour rendre le texte plus « carré ».

Dans la P1, tu notes qu’il y a « beaucoup d'objets et d'indices à récolter, jusqu'à l'indigestion... ».
Je me suis effectivement posé la question, et du coup je suis revenu à un total d’objets beaucoup plus raisonnable dans la P2.

« On a l'impression que tu avais une bonne idée du point A, du point B, mais pas trop de ce qui se passerait entre les deux, ce qui donne souvent l'impression de remplissage »
Je ne vois pas les choses comme ça, j’ai toujours dit que ce qui comptait pour moi, avant même l’histoire, c’était de donner la possibilité au joueur de faire des choix moraux. Le lecteur a vraiment le choix d’être un pourri complet, que ce soit dans la P1 ou la P2.
Mais je suis d’accord sur le fait que les deux parties n’ont pas été réalisées dans les mêmes conditions. Tu serais étonné si je te disais le temps d’écriture que la P2 m’a pris - et pourtant jugée meilleure en tout point selon tes critères. En comparaison de l’élaboration de la P1, la P2 a été un flot ininterrompu d’idées et de gags qui s’enchaînaient dans ma tête, sans effort.
Pourquoi ? Je dirai que la P1 a souffert des mille choses qui m’éloignaient sans cesse de l’invention du récit proprement dit : inventer les règles du jeu, les équilibrer, faire le mélange des paragraphes, chasser les incohérences…
L’aspect technique et les doutes sur la jouabilité ont vampirisé mon temps et m’ont souvent découragé durant la P1. Comme tout le travail préliminaire avait déjà été fait, je me suis senti comme « libéré » pour la P2.

« Il y a des descriptions inégales »
C’est vrai, mais de mémoire, il y aura plus de 60 illustrations différentes dans le livre imprimé (pas toutes pleines pages, évidemment). Ces éléments visuels vont, comme au temps de Gallimard, aider le lecteur a fixer les créatures et l’univers que j’ai imaginé de façon plus précise.

« Il y a seulement ces moments où le texte dit "si le dé donne un 1 ou un 2" qui sont très abscons pour moi ».
C’est corrigé depuis longtemps pour l’édition imprimée.

« Je considère que la première partie devrait être en grande partie réécrite ».
Une relecture attentive (et l’aide d’un ami correcteur) m’a permis de chasser plusieurs défauts qui me chagrinaient, et qui seront donc absents de l’édition imprimée.

« Austin Powers ou les romans de Tom Sharpe »
Je ne connaissais pas le deuxième, cela m’intrigue.

« Je regrette juste que dans plusieurs situations le texte fait référence à des personnages ou des actions pas encore rencontrées ».
Alors ça, ce fut un joli casse-tête ! J’ai mis du temps à retordre le texte dans le bon sens, mais j’y suis arrivé pour l’édition imprimée.

« Aller faire des jeux avec une probabilité assez faible de s'en sortir, ça m'a découragé franchement... »
C’est modifié dans l’édition imprimée, où j’ai ajouté une échoppe où tu peux vendre tes bijoux (système d’échanges tout nouveau,). Avec un peu d’argenterie, tu peux désormais moins compter sur la chance. Et il y a toujours les combats gratuits en arène pour les plus démunis et les poissards.

« Un certain nombre de points de règles sont trop évasifs aussi »
Les règles ont été réécrites de A à Z pour l’édition imprimée.

« Sur la lancée je pense que ça me ferait plaisir de retrouver le personnage. »
Ça tombe bien, car j’ai terminé la rédaction du « paragraphe 1 » du Volume 3. J’enchaîne l’action directement avec la fin du Volume 2. Tu pourras lire et juger de l’orientation de ce « teaser » très bientôt sur le forum, dans la section dédiée.
Répondre
#27
Content de voir que ton travail a payé !
Concernant Tom Sharpe, c'est un auteur britannique d'origine sud-africaine, qui fut interdit de séjour je crois du temps de l'apartheid. Un de ses premiers romans s'appelle "Mêlée ouverte au Zoulouland" et narre les tribulations d'un commissariat de police sous l'apartheid dans un style que je pense tu n'aurais pas renié... (et que ne renient pas non plus apparemment certains policiers dans nos banlieues Sad , ça ferait un bon sujet d'AVH aussi ça, un peu casse-gueule certes...)
Répondre
#28
Viens de lire sa fiche Wikipedia, et cet auteur me fait penser à un cousin britannique de Frédéric Dard, mais avec une conscience politique aiguë. Très intéressant !
Répondre
#29
Le « paragraphe 1 » du Volume 3 est dispo sur le forum.
Répondre
#30
j'ai trouvé le concept très bon. L'antihéros dans toute sa superbe, un peu lâche, dévot par intérêt (sa vocation est étroitement liée à son désir d'oisiveté et de tranquillité) qui se retrouve soudain désigné d'office pour accomplir une mission périlleuse et rocambolesque.

Plein de bonnes choses, d'idées, de passion et un vrai style. Pourtant, je n'ai je n'ai pas vraiment accroché. La faute d'abord à une certaine linéarité (première partie essentiellement, beaucoup moins ensuite) où l'on subit beaucoup (ça à déjà été dit je crois) car on demeure tributaire de lancers de dé, de compétences ou de chance.

Mais surtout, l'AVH ressemble à un immense fourre-tout, une multiplication de courtes scènes parfois hautes en couleurs et originales et parfois plus communes. L'humour est présent, les références en tous genres (de Pierre Perret aux blagues quelques peu éculées) jalonnent notre parcours mais sans se diluer suffisamment dans l'histoire pour rendre la chose fluide, ce qui est assez perturbant car le mélange des genres se révèle parfois indigeste. Dommage car il y a de très bons passages.
L'immersion n'est pas aisée car on a du mal à s'accrocher au fil conducteur tant on est désarçonné par des ruades de grivoiserie. Certains épisodes nous entrainent dans l'intrigue, nous plongent dans l'ambiance lorsqu'une blague salace surgit brutalement des abimes de l'improbable, créant un tel anachronisme que cela nous laisse l'impression que tout le reste n'était qu'un prétexte pour en arriver là (la prostituée à l'œil de verre, je n'avais plus entendu ça depuis 25 ans...). Pour moi ce n'est pas rédhibitoire, c'est juste un problème de dosage. En gros la recette est alléchante, les ingrédients sont bons mais l'auteur force peut-être un peu trop sur le sel ou le piment ^^
Répondre




Utilisateur(s) parcourant ce sujet : 8 visiteur(s)