Nous faire incarner un méchant, ça devient une habitude chez Albatur après
ENUD et
Le Métro du Cauchemar ! (ben oui, on jouait un Parisien noctambule...) Enfin, un méchant-mais-pas-tant-que-ça. Car on incarne un Djinn qui fond comme un sucre dès que sa magicienne lui fait les yeux du Chat de Shreck. Si elle avait fait un sourire franc et sincère de Harkonnen, ça aurait moins bien marché.
INTRIGUE
Simple, directe. Trop simple aux goût de certains, j'irais dans le même sens si c'était un livre papier ; mais pour une AVH lue un dimanche soir pour se détendre, ça m'arrange plutôt ! J'ai trouvé les PFA nombreux, les pertes d'ESSENCE énormes sans regain pour compenser... j'ai donc vite laissé tomber ma
Feuille d'Aventure et joué sans règles. Un jeu sympathique, l'aventure n'est pas trop longue, le final apocalyptique à souhait, l'écriture agréable (riche voca). Ecriture nourrie de clins d'œil, semble-t-il : on croit reconnaître au
49 la couverture de
La Conspiration des Dynamiteurs. Ailleurs, dans le Manoir de Daeron, peut-être une illustration d'un "Dragon d'Or". Ou alors je me fais des films et je vois du « méta » là où n'y en a pas.
Le final est scénarisé, il semble y avoir plusieurs manières différentes d'en arriver à la même victoire, ça change de l'affrontement frontal en un seul paragraphe ! Ce serait de toute façon impossible ici, vue la puissance de ce qu'on affronte. Dans les "Défis Fantastiques", seul Keith Martin proposait de bonnes fins scénarisées, je crois.
UNIVERS, REGLES
Les Pouvoirs qui servent sont un peu les mêmes en début et milieu d'aventure, ça change ensuite, même si le simple bagout s'avère efficace aussi.
Le Djinn surpuissant qui se fait surclasser par tous ses adversaires presque sans exception, ça m'a un peu froissé aussi. Son niveau élevé n'est pas assez manifeste.
Je ne connaissais pas l'univers créé par Jonathan Stroud, ça a l'air bien sympa.
POINTS A AFFINER
- absence d'illustrations. Certes les illustrateurs ne courent pas les rues avec des T-shirts imprimés UN DESSIN CONTRE UN TICKET RESTAURANT. Hélas.
- fil du récit parfois coupé par des pauses (descriptions soignées, monologue intérieur du héros) qui cassent le rythme. Je connais, j'ai le même défaut.
- mise en page : des italiques pour les dialogues, a priori ça ne se fait pas (même si se retrouve dans plusieurs AVH). Des notes en bas de paragraphe qui pourraient fort bien s'y intégrer.
- beaucoup de fautes résiduelles (faite pour faites, croît pour croit, ont pour on...).
- les incohérences signalées ci-dessus ne m'avaient pas sauté aux yeux car j'ai lu vite. Sauf le fait que Xiarl n'obéisse pas à un ordre direct de son magicien, ça m'a fait tiquer comme Bruenor. D'autant que deux ou trois paragraphes plus loin il est contraint d'obéir à un ordre bien plus suicidaire.
Quand j'avais 14 ans, les règles magiques, les bibliothèques poussiéreuses, ça m'aurait rendu fin fou, j'adorais ce genre de passages dans les LDVEH
J'ai passé un bon moment, je le répète. Une AVH qui se lit bien, mais ne se relit pas forcément, car on ne visitera pas des lieux différents, on verra juste la différence de choix tactiques.