Twist of Fate est à ma connaissance la dernière aventure de la série.
Le livre se déroule dans le cadre des 1001 Nuits, c'est-à-dire qu'on y retrouve des lieux géographiques tout à fait réels (comme Baghdad ou Le Caire), mais que les créatures surnaturelles et la magie abondent.
Le livre suit la structure habituelle aux "Destins" de Dave Morris, c'est-à-dire que la première partie (qui constitue l'essentiel de l'aventure) est très peu linéaire et offre beaucoup de liberté, tandis que la deuxième est plus dirigiste et plus étroitement liée au scénario principal.
ToF pousse cette structure jusqu'à son paroxysme, puisque la première partie constitue plus de 90% de l'aventure. La liberté de déplacement est vraiment très importante (en partant de Baghdad, par exemple, nous avons le choix entre trois voyages par mer et deux par terre).
Le problème du livre est qu'il néglige beaucoup trop son scénario principal. Dans l'introduction de l'aventure, le héros que nous incarnons est volé et banni de Baghdad par Jafar, grand vizir du sultan Haroun al-Rashid. Le but de notre héros va techniquement être de trouver le moyen de se venger de Jafar en exposant ses machinations... mais ce but n'a à peu près aucun rapport avec l'essentiel de l'aventure, qui va être une recherche d'aventure et de trésors. Après avoir accompli une certaine quête (à laquelle on aboutit forcément), notre héros va prendre la décision de revenir à Baghdad pour s'occuper de Jafar, mais on ne voit pas bien pourquoi il n'aurait pas pu le faire plus tôt. Bref, le scénario principal est à mon avis en décalage avec le contenu de l'aventure et il aurait fallu en concevoir un qui soit plus approprié.
Dave Morris ne fait pas un mauvais usage du cadre des 1001 Nuits (assez original en lui-même, car rarement utilisé), mais ça ne m'a pas ébloui pour autant. Dans le même genre de cadre, j'avais préféré "Le port des assassin", qui a également une inspiration shéhérazadienne (mais s'inspire en plus de l'époque des Principautés de la Croisade).
Dans la série "Destins", en règle générale, la compétence Sorcellerie est particulièrement efficace alors que la compétence Navigation brille par son inutilité. Pour ce dernier livre de la série, Morris a visiblement décidé de changer les choses : Magie est un choix médiocre alors que Navigation est l'un des meilleurs. La compétence la plus efficace parmi les douze possibles est probablement Roublardise (être un véritable voleur de Baghdad, ça paye !).
Au niveau anecdotique, le fait de jouer un personnage masculin ou féminin (l'ambiguïté sur le sexe du héros étant bien plus facile en anglais qu'en français) peut changer certaines choses.
Somme toute, Twist of Fate est un livre-jeu raisonnablement sympathique, mais c'est à mon avis le moins bon "Destins" écrit par Dave Morris.
Le livre se déroule dans le cadre des 1001 Nuits, c'est-à-dire qu'on y retrouve des lieux géographiques tout à fait réels (comme Baghdad ou Le Caire), mais que les créatures surnaturelles et la magie abondent.
Le livre suit la structure habituelle aux "Destins" de Dave Morris, c'est-à-dire que la première partie (qui constitue l'essentiel de l'aventure) est très peu linéaire et offre beaucoup de liberté, tandis que la deuxième est plus dirigiste et plus étroitement liée au scénario principal.
ToF pousse cette structure jusqu'à son paroxysme, puisque la première partie constitue plus de 90% de l'aventure. La liberté de déplacement est vraiment très importante (en partant de Baghdad, par exemple, nous avons le choix entre trois voyages par mer et deux par terre).
Le problème du livre est qu'il néglige beaucoup trop son scénario principal. Dans l'introduction de l'aventure, le héros que nous incarnons est volé et banni de Baghdad par Jafar, grand vizir du sultan Haroun al-Rashid. Le but de notre héros va techniquement être de trouver le moyen de se venger de Jafar en exposant ses machinations... mais ce but n'a à peu près aucun rapport avec l'essentiel de l'aventure, qui va être une recherche d'aventure et de trésors. Après avoir accompli une certaine quête (à laquelle on aboutit forcément), notre héros va prendre la décision de revenir à Baghdad pour s'occuper de Jafar, mais on ne voit pas bien pourquoi il n'aurait pas pu le faire plus tôt. Bref, le scénario principal est à mon avis en décalage avec le contenu de l'aventure et il aurait fallu en concevoir un qui soit plus approprié.
Dave Morris ne fait pas un mauvais usage du cadre des 1001 Nuits (assez original en lui-même, car rarement utilisé), mais ça ne m'a pas ébloui pour autant. Dans le même genre de cadre, j'avais préféré "Le port des assassin", qui a également une inspiration shéhérazadienne (mais s'inspire en plus de l'époque des Principautés de la Croisade).
Dans la série "Destins", en règle générale, la compétence Sorcellerie est particulièrement efficace alors que la compétence Navigation brille par son inutilité. Pour ce dernier livre de la série, Morris a visiblement décidé de changer les choses : Magie est un choix médiocre alors que Navigation est l'un des meilleurs. La compétence la plus efficace parmi les douze possibles est probablement Roublardise (être un véritable voleur de Baghdad, ça paye !).
Au niveau anecdotique, le fait de jouer un personnage masculin ou féminin (l'ambiguïté sur le sexe du héros étant bien plus facile en anglais qu'en français) peut changer certaines choses.
Somme toute, Twist of Fate est un livre-jeu raisonnablement sympathique, mais c'est à mon avis le moins bon "Destins" écrit par Dave Morris.