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Juste un petit sujet pour savoir qui aime les Bd, lesquelles et pourquoi ?
Pour ma part :
- Durango de Yves Swolfs : graphisme de Swolfs excellent, scénario dans la pure tradition des westerns spaghettis et violence dans les gunfights digne de " mort ou vif " de Sami Raimi, c'est dire !
- Le prince de la nuit, toujours de Swolfs, une histoire de vampire avec le descendant du chasseur de vampire qui poursuit la traque de son aïeul. Graphisme irréprochable comme toujours avec Swolfs, scénar' à rebondissement, le tout dans une ambiance gothique proche des vieux films de la Hammer.
- Le chant des stryges, de Corbeyran et Guerineau. Un scénario entre Xfiles et l'invasion des profanateurs, du suspens, du complot, du fantastique et pas mal d'action malgré de longs dialogues (nécessaires à l'immersion dans l'intrigue). Du tout bon pour amateurs de Mulder et Scully...
- Lanfeust de Troy. Série que j'ai découvert tard, mais attention : chef d'oeuvre ! Un univers riche en détails (scénar et graph), de l'humour sexy, parfois juste drôle, parfois trash. Des supers pouvoirs pour un super héros malgré lui. Et des idées fofolles carrément géniales. A noter les scènes où Hébus fracasse des ennemis : la violence et la force sont palpables dans chaque cases. Du grand art !
- Trolls de Troy, le même univers mais vu côté Troll. De l'humour noir, (l'humour trollesque en fil conducteur) et toujours ces graphismes soignés, fouillés et très fluides.
- Légende, de Swolfs (et oui j'adore). Une histoire en plein coeur du moyen age, un enfant au milieu des loups élevé par des sauvages vivants dans les bois, des seigneurs vils et cruels qui font du droit de cuissage leur principale attraction... Du tout bon pour cette saga qui augure une superbe fresque avec des cases soignées, parfois même gigantesques.
- Les indétrônables Tintin, Asterix, Lucky lucke, Pierre Tombal (énorme pour une Bd "enfant" !) pour ne citer que ces "classiques"
- Une mention spéciale pour Thorgal dont je ne possède qu'un volume mais qui je pense sera la future collection à compléter. Un scénar fouillé, mélange de Sf et de dark fantasy. Le volume que je possède (la cité du dieu perdu) m'avait marqué à l'époque par la cruauté du sacrifice humain, autan visuel que celui d'Apocalypto...
- La cuisine du diable, dans la collection "les intégrales" de Damien Marie et Karl T. Epoque 1930, un gamin de Hell's kitchen qui tombe dans une sale histoire et qui côtoie les sales gueules de la pègre de cette époque. Violent, dur et limite hors-jeu tant cette fresque aurait pu être imaginée par un Scorcese sous acide... A lire d'urgence.
Et vous ?!
lorsque chantent les cigales, sois sûr d'avoir des glaçons au congel... Proverbe provençal amateur de pastaga
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29/10/2010, 23:34
(Modification du message : 29/10/2010, 23:35 par Alendir.)
J'avais bien aimé le Chant des stryges. Une BD qui m'a marqué, c'est aussi Long John Silver (une histoire de pirates à la recherche du trésor des incas), tant visuellement qu'au niveau des personnages de l'intrigue. ça sonne juste, et ça résonne fort.
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On avait offert les trois premiers tomes à un pote pour son anniv' ; effectivement graphiquement sombre et acéré, il m'a juste dit que le scénar' était excellent (rebondissements, ingrédients du bon film de pirates etc...)
lorsque chantent les cigales, sois sûr d'avoir des glaçons au congel... Proverbe provençal amateur de pastaga
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J'ai lu plein de BD de style différents (mais je suis ignare en mangas).
Mes séries préférées sont Philémon de Fred et toutes les BD humoristiques des Tronchet (Jean-Claude Tergal entre autres).
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En plus de certaines déjà citées par Sunkmanitu, voici quelques autres qui m'ont plût :
- De Cape et de Crocs : J'aime beaucoup l'univers capes et épées fantastique, comment les auteurs se sont inspirés des mythes et des personnage de l'époque (comme Cyrano, les Selenites, le Roman de Renard ...), les dialogues en rimes...
- Sillage ; je me souviens avoir vraiment aimé cette BD durant ma période étudiante où je passais plus de temps au coin BD de la bibliothèque universitaire qu'en cours. Chaque tome tend à raconter une histoire indépendante, le fil rouge de la série étant le convoie Sillage qui parcours l'espace et l'héroïne Navi, seule humaine connue, à l'origine entourée de mystère. Hélas, cette intrigue principale n'évolue que très peu, et cette série semble être conçue pour durée longtemps, ce qui fait que je ne m'y suis plus remi depuis un moment.
- Freaks' Squeele : découvert récemment, j'apprécie l'univers travaillé et bourré de référence à notre culture contemporaine, les personnages et surtout le ton décalé. Les aventures des héros (un groupe de TP d'étudiants au sein d'une université pour superhéros) sont à la fois loufoques et surprenantes. La qualité graphique est au rendez-vous elle aussi. De plus, la série joue en dehors des standards habituel (tomes gros volume, noir et blanc ...).
- Corto Maltese : toute la magie des BD d'Hugo Pratt se trouvent dans la manière de décrire le monde qui a vu naitre à l'auteur (la première moitié du XXième siècle avec ses guerres mondiales, ses conflits coloniaux ...) avec une distance et une forme de poésie sans pareil. La Ballade des Mers Salées ou les Celtiques en sont de bons exemples.
Et dans un registre plus fanboy :
- Chevaliers de l'Ancienne République : dans la mesure où c'est le jeu vidéo Kotor (avec Rogue Squadron) qui m'a vraiment fait aimer Star Wars, je ne pouvais pas passer à côté de cette BD que je découvre depuis peu. L'histoire est originale, elle ne suit pas la trame du jeu vidéo, mais elle commence plutôt bien. Le dessin tient lui aussi la route.
- Saint Seiya : The Lost Canvas : Après un épisode G qui ne m'a vraiment pas plu du tout, j'abordais ce manga retraçant les événements de la Guerre Sainte du 18ième siècle avec appréhension. Le fait que les différents personnages aient un charadesign trop proche de leurs homologues du manga original laisse dans un premier temps penser à du bon gros fan service bien lourdingue, mais au final on y échappe. L'histoire est correcte, les épreuves que les chevaliers d'Athena doivent bravées sont originales et variées (bien plus que dans le manga original). Et le dessin bien que sans grosse surprise est maîtrisé (contrairement à la série originale) et joli (contrairement à l'épisode G).
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Sunkmanitu, Thorgal (dont le tome 32 devrait sortir dans les prochains jours) n'est pas du tout une BD SF. C'est du medfan dans notre monde, à l'époque des vikings (même si le héros va se balader dans toute l'Europe, en Afrique du Nord et même en Amérique), avec des touches SF dedans vraiment intéressantes.
C'est une BD que j'aime beaucoup même si les albums sont inégaux. Comme beaucoup de fans, mes épisodes préférés sont Les Archers et Au-delà des Ombres.
Ma BD préférée, c'est Percevan de Luguy et Léturgie. C'est une BD de chevalerie avec, pareil, des touches fantastiques très bien distillées (sauf dans les tomes 11 et 12 où c'est medfan à fond). Je m'identifie bien au héros, aussi . L'Epée de Ganaël et L'Arcantane Noire sont mes épisodes favoris.
Lanfeust, j'ai vraiment du mal. J'aimais bien les tomes 1 à 6 de Troy, mais après c'est complètement parti en cacahuète, manifestement pour séduire un nouveau public (le public "NRJ12", quoi). Idem pour tous les dérivés (à part les 2 premiers tomes de Trolls).
Le Prince de la Nuit, j'avais trouvé ça pas mal, mais je m'attendais à moins classique.
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Jamais bien Lanfeust au début, mais ça a commencé par me lasser et j'ai décrocher vers le tome 2 ou 3 de Lanfeust des étoiles. JE trouve que la série avait du mal à se renouveler, que ce soit au niveau de l'humour ou de l'univers, malgré le tournant space-opéra. A part le premier cycle de Trolls de Troy, je n'ai lu aucun des multiples autres spin-off.
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01/07/2011, 19:40
(Modification du message : 02/07/2011, 08:44 par ashimbabbar.)
Quelques bonnes BD d'Heroic Fantasy…
Précisons tout de même que je n’ai pas l’intention de parler ici des monuments tels que Le Grand Pouvoir du Chninkel de Rosinski et Van Hamme, des Compagnons du Crépuscule ( Le Sortilège du Bois des Brumes + Les Yeux d’Étain de la Ville Glauque+ Le Dernier Chant des Malaterre ) de Bourgeon ou des 4 volumes de la première époque* de la Quête de l’Oiseau du Temps. Je n’ai qu’une chose à en dire: si par hasard vous ne les connaissez pas, hâtez-vous de combler cette lacune.
- Élias le Maudit, dessiné par Mastantuono, scénarisé par Corgiat. La 1° édition était en 3 tomes ( Le Jeu des Corps Célestes + la Peste Rousse + le Soldat d’Argile ) mais il a été réédité cette année en un seul album de plus petit format.
Le roi Elias ( le maudit du titre ) était un chef de guerre talentueux et implacable mais doté d’un certain sens de l’honneur. Après avoir démesurément accru son empire, il s’était lancé dans une politique d’extermination des sorciers, soi-disant pour protéger ses sujets, en fait pour s’emparer des tablettes du Jeu des Corps Célestes qu’ils détiennent**.
Ces 36 machins octogonaux sont autant dire à l’origine du monde et c’est encore heureux que de simples humains ne puissent activer qu’une fraction de leurs pouvoirs. Il faut brandir l’objet en clamant la formule correcte, par exemple pour la Lame “ dans la constellation de la Lame, les étoiles se brisent et leur pluie partage tout en deux parts égales !”; et c’est comme ça qu’on peut (par exemple) défoncer des murs en courant droit devant soi. Un seul de ces trucs et je me fais le Labyrinthe de la Mort en pantoufles.
Mais le sorcier Melchior se montre une noix trop dure à craquer: ses défenses ont coûté la vie à l’essentiel de l’immense armée d’Elias et quand celui-ci est allé se battre en personne il s’est bien fait eu… l’autre s’est emparé d’une de ses tablettes, et surtout il a échangé leurs visages par magie, afin que ce soit Elias qui réponde de ses crimes en Enfer à sa place.
Mais Elias a survécu à l’effondrement de la tour de Melchior; et Elias n’est pas content.
Elias le traque depuis des années et se dirige vers la cité où il devrait être. Avec cela que la Peste Rousse y sévit; et qu’il est persuadé qu’elle est l’œuvre de Melchior***.
Les personnages sont très développés et tous intéressants: Elias, aussi dur et impitoyable envers lui-même qu’envers les autres; Evangele une belle jeune femme qui croit à la science médicale dont elle est une pionnière et pas à la magie ( et qui se bat très honorablement en plus ); Bertil le zwerg qui a renoncé à ses caractéristiques monstrueuses et à sa soif de sang pour une soif de connaissances plus grande encore ( et une soif d’alcool qui n’est pas mal non plus ); le géant Aranéo; les wolofs. Et Melchior soi-même bien entendu. Sa caractéristique principale ( reprise faut-il le dire d’un des plus oubliables Zelazny ) est qu’il est en permanence entouré d’un nuage de chauve-souris, qu’il peut transformer à volonté en gros trolls équipés de haches; et il a d’autres pouvoirs magiques en sus qui ne sont pas à négliger ( la monstrueuse chauve-souris de bronze qu’il crée, et comment Elias la détruit en utilisant une des tablettes ! ). Son détachement apparent contraste avec la rage démente d’Elias dès qu’il le voit. Elias, bien entendu, est obsédé par l’idée de le tuer pour récupérer son visage. Il va s’apercevoir que ce n’est pas aussi simple, ce qui laisse la possibilité d’autres volumes.
- Duam de Felix Vega, sortie cette année. Disons-le: cette BD est graphiquement superbe et a un scénario très original. Dans la mesure où il y a un problème, c’est le texte, qui a traduit de l’espagnol et qui pourrait l’être mieux.
Nous sommes dans un monde d’heroic fantasy où la technologie ( ou la magie ) a créé des espèces de dirigeables; sa principale caractéristique est d’être peuplé d’espèces de monstres préhistoriques, qui sont chacun le dieu d’un territoire donné ( une vallée, un lac ). Il y a un pacte entre les humains et eux depuis les temps anciens, négocié par les prêtresses: ils ne tueraient pas les humains et en retour ceux-ci leur abandonneraient leurs âmes après leur mort; ces créatures dévorent les âmes comme les corps s’ils en ont l’occasion. Et Duam est celle qui va rompre ce fragile équilibre.
Quand l’histoire commence, Duam n’est encore qu’une petite fille élève ( très douée ) des prêtresses. Que peut-on dire des prêtresses ?
Déjà, qu’elles se baladent avec des robes rouges et des masques d’un goût douteux. Ensuite, qu’elles sont les intermédiaires entre les dieux et les gens ordinaires; et qu’elles jugent que leur rôle est de calmer le jeu. Pourtant, quand on voit comment Duam arrange le dieu de la vallée… prend ça sale sous-tyrannosaure !
C’est ce qui se passe à cette époque qui décide de tout puisque c'est là qu’elle acquiert d’une divinité particulièrement, euh… enfin elle vit dans les grottes le pouvoir de ressusciter les morts, d’une certaine façon. Et elle le partage avec ses deux amis. Mais de façon différente.
Kalku est un albinos qui étudie avec elle, mais lui c’est pour devenir magicien: elle lui apprend le truc de ressusciter et on nous annonce qu’elle le regrettera par la suite. Je suis tout disposé à en croire l’auteur, mais force m’est de constater qu’en attendant il lui sauve deux fois la mise dans le cours de l’histoire, avec son truc de se transformer la tête en une espèce d’oiseau relié à son corps par un fil à peu près infini ( vous comprenez pourquoi vous DEVEZ lire cette BD ? )
Et il y a Kamagn le fils du meunier, qui fabrique des poupées et ce genre de trucs. Quand l’animal familier de Duam ( une espèce de furet à 6 pattes ) est morte, il lui a fait une poupée la représentant, c’est gentil mais ça ne suffit pas… jusqu’au moment où Duam a l’idée de retrouver l’âme de la bestiole et de la mettre dans la poupée. Et c’est comme ça que tout commence.
Des années après, l’association Duam-Kamagn marche très fort. Quand on le leur demande poliment dans la monnaie locale et qu’ils jugent la demande justifiée, Duam va rechercher l’âme d’un mort pas encore dévorée et la met dans un des mannequins articulés lifesize de Kamagn. Ils ont un gentil petit business tous les deux.
Ce pitch ouvre des questions assez fascinantes, d’autant que la bestiole familière de Duam est toujours ‘en vie’ dans sa poupée: l’âme reste-t-elle ‘en vie’ aussi longtemps que le mannequin de bois dure ? Et évolue-t-elle ? La petite fille que Duam ressuscite va-t-elle en rester une pendant 300ans ? “ Je voulais juste que les vivants et les morts soient à nouveau ensemble ”, qu’elle dit.
Mais voilà, lui prendre une âme sous le nez a éveillé la colère d’un dieu, et malgré toute la diplomatie de Duam les choses ne vont plus aller du tout… Kamagn va mourir le pauvre, mais Duam va insérer son âme dans un de ses mannequins… et le final est spectaculaire… en plus les statues et l’architecture sont complètement démentielles, au meilleur sens du terme. LISEZ CETTE BD !
- Darkblade ( Dan Abnett au scénario, Kev Hopgood au dessin ). C'est la preuve qu'on peut faire une bonne BD avec l'univers de Warhammer ( on ne le croirait pas à voir la BD du même nom )
L'action se déroule entièrement dans des zones désertes plus ou moins pénétrées d'influence chaotique, et en fait on ne rencontrera personne de bien dans le cours de l'histoire. Le héros est l'aristocrate elfe noir Malus Darkblade.
Par son avidité et son orgueil, il est tombé dans le piège du démon Tz'arkan qui le contraint ( en lui infligeant au besoin d'abominables souffrances ) à chercher les 5 reliques nécessaires pour le libérer. La première chose qu'a fait Darkblade a été de massacrer ses soldats pour qu'ils ne soient pas témoins de sa déchéance… il se retrouve seul avec son fidèle sang-froid****
Au terme de difficiles combats ponctués par l'aide coûteuse et les remarques déplaisantes du démon, Malus le libère; comme il n'est pas totalement idiot, il s'attend bien à ce que l'autre essaye de le dévorer et il réussit à le chasser et le blesser, mais malheureusement le démon a réussi à s'emparer de son âme…
Malus n'est pas elfe à s'avouer vaincu. Implacable et traître, il va poursuivre le démon en acquérant les armes capables de le vaincre et les objets qui le mèneront à lui, s'enfonçant de plus en plus profond dans les domaines du Chaos, trop obsédé par sa vengeance pour comprendre les forces colossales qu'il met en branle…
Il va finalement arriver à la prison de l'enfant-dieu sans visage. Il le trompera et grâce à lui parviendra au repaire de Tz'arkan… mais la vengeance de l'enfant-dieu sera terrible.
Le dessin est fort bon, les événements de plus en plus dantesques et le héros une raclure comme on aimerait en incarner dans un LDVH.
Si vous êtes ou passez sur Paris la librairie BD d'occasion Aapoum Bapoum de la rue Serpente en a encore plusieurs à 6€ pièce
* Je n’ai pas l’intention parler non plus des volumes “Avant la quête” qui sont sortis par la suite sinon pour dire que ce sont des monuments de bouserie.
** Le coup de la série de 36 machins surpuissants qui donnent le pouvoir ultime à qui les réunit tous est en fait repris d’un vieux roman d’heroic-fantasy d’ambiance assez asiatique en 4 tomes au Fleuve Noir, Le Jeu de la Trame, que Sylviane Corgiat avait commis avec Bruno Lecigne son compère. Bon, il y avait deux-trois bonnes idées et descriptions ici et là encore que les 2 derniers tomes faiblissaient nettement, mais… Pour vous donner une idée, on avait un héros lâche, fourbe et manipulateur obsédé par l’idée de ressusciter sa sœur pour qui il éprouvait une passion incestueuse sans borne; et ses aventures incluaient pas mal d’épisodes de cul assez sordides. Ajoutons qu’il échouait à la fin.
*** Incidemment, il a tout à fait raison
**** Pour ceux qui ne seraient pas au courant, les sang-froid sont des espèces d'allosaures courts sur pattes que les nobles elfes noirs utilisent comme monture de combat.
" Ashimbabbar m'a donné une dague et une épée et m'a dit
: Transperces-en ton corps; elles furent forgées pour toi."
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OK, après les BD d'Heroic Fantasy, abordons quelques BD à thême historique…
• Celtil par Masson: Bédéscope, 1986 ( eh oui, 1986 ! )
L’intrigue se déroule dans les derniers jours du règne de Néron. Pour avoir imprudemment sauvé une fille d’auberge d’un groupe de Prétoriens en goguette, un centurion gaulois ( le Celtil du titre ) va se trouver jeté dans les pires ennuis. Heureusement que c’est une bête de combat et que son fidèle affranchi est aussi gras que rusé.
Entre combats de gladiateurs, brigands, patriciennes luxurieuses et les complots qui amèneront la chute de Néron ( dont l’auteur trace un portrait non dénué de sympathie, et que le héros essayera en vain et seul contre tous de sauver ), on ne s’ennuie pas une minute. Une BD très lisible même si les couleurs sont trop ternes et le dessin parfois trop statique. ( Et s’il a des croix gammées sur son bouclier de gladiateur, n’y voyez pas une intention de l’auteur comme je l’avais moi-même cru: il y a un vase romain décoré d’un combat de gladiateurs où on voit exactement le même )
• Rangaku par Enoch & Di Vincenzo: Humanoïdes Associés, collection Dédales, 2007
Nous sommes au Japon au XVII° siècle; un chirurgien hollandais curieux de découvrir cet étrange pays guérit un jeune samouraï blessé dans un accident et s’attire des ennuis quand celui-ci est assassiné; il va se retrouver à faire équipe avec l’oncle du défunt pour mener l'enquête.
C'est une bonne reconstitution du Japon de l’époque pour autant que je puisse en juger, surtout dans ses zones les plus troubles ( maisons de bains, théâtre kabuki ), avec tout le charme d'un bon buddy movie… On découvre rapidement qu’un mystérieux assassin ( très probablement une femme ) élimine les membres d’une communauté chrétienne clandestine, les dernières images sont superbes… mais il est à craindre que ce soit les dernières images parce que je ne sais pas si le tome 2 a été publié en Italie mais ça a l’air clair qu’en France il ne le sera pas.
• Wild River par Wagner & Seiter: Casterman 2008-2009
Les États-Unis, la Frontière, en 1810… un ancien de l’expédition Lewis & Clark part quelques jours chercher son jeune frère médecin qui vient s’installer dans la région et voilà que les indiens attaquent sa maison en enlevant sa femme et son fils, en effet le prophète Tecumseh les appelle à s’unir pour chasser les Blancs ( on verra d’ailleurs dans le 2° tome qu’ils sont poussés en sous-main par les Anglais, la guerre de 1812-1813 n’est pas loin )…
Robert Frazer n’est pas un héros au sens conventionnel du terme, c’est un homme violent, obsédé par le sort de sa famille et prêt à tout et au pire pour les récupérer, son jeune frère ne le reconnaît plus; il s’associe avec le dangereux Charlie Tucker, neveu d’un trafiquant tué par les indiens, qui a monté sa petite guerre privée contre eux. Mais qui pourrait le condamner ?
L’action suit différentes pistes sans jamais laisser retomber l’intérêt, Robert Frazer et l’expédition Tucker, une paire de trappeurs de ses amis qui cherchent également à secourir sa femme et son fils, le sort de ceux-ci chez les Indiens. Il n'y a pas d'idéalisation , si vous attendez de nobles sauvages contre des brutes infâmes ou de hardis héros contre d'infâmes sauvages vous serez déçus…
Le tome deux est empreint d’une démesure à la taille d’un continent où tout peut encore basculer, que ce soit le véritable navire de guerre de Tucker et ses combats très cinématographiques, le sort de la femme de Frazer tombée aux mains du guide russe pervers Kozmin [ l’Alaska appartenait à la Russie à cette époque, au cas où vous vous étonneriez ] ou la communauté de Babel, un lieu soi-disant idyllique où Blancs et Indiens convertis vivent sous l’autorité bienveillante du révérend Thrower un géant obèse, et où on crucifie dans la cathédrale…
On attend le tome 3 de pied ferme !
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26/08/2011, 15:05
(Modification du message : 26/08/2011, 19:48 par ashimbabbar.)
Pour continuer dans les BD à thême historique, la série en 2 volumes de Seyer, Urbi et Orbi et Anus Dei ( Humanoïdes Associés, 1990 ), est ce qu'on afait de mieux sur la Renaissance en général et les Borgia en particulier.
C’est raconté du point de vue de Michelotto Corella le coupe-gorge en chef de Cesare Borgia, ce qui nous vaut des réflexions du style,
“ Dans la geôle d’à côté, une jeune fille qui avait eu un enfant de César attendait ma venue depuis deux ans.
Je l’ai étouffée dans son lit…
Puis j’ai fait le tour des prisons…
Et je me suis débarrassé de quelques inconnus qui ne servaient à rien.”
Pris entre un César brutal ( avec la tête d’Orson Welles dans Othello ) et obsédé par sa sœur, un pape cynique
“ Le monde change, César, et nous avons des choses à faire. C’est terminé la mentalité des petits fiefs et des petits profits.”
“Moi, je comprends mal tous ces gens assoiffés de pureté. C’est si bon le luxe…
Le marbre, le satin, le gibier dégoulinant de sauce, les fraises des bois au vin rouge…
Les belles petites putes camouflées en saintes dans les peintures des maîtres…
La croupe de Julia Farnese et celles des autres, toutes bonnes à être modelées sous mes doigts… ”
la femme qu’il aime à sa façon très personnelle et les mouvements de l’Histoire, Michelotto se débrouille comme il peut. Surtout en tuant.
Pécisons que ce ne sont pas les passages les plus typiques quant au vocabulaire, Seyer tient à les faire parler parfois comme dans Audiard et parfois comme dans Touchez pas au grisbi, et parfois… comme ils paraleint à l’époque je supose, ou comme ils auraient dû parler pour aller avec les massacres, pillages, viols etc qu alors étaient monnaie courante; il y a des mineurs qui me lisent, je me limite. Cependant je tiens à préciser que ça n’a rien d’un alibi pour montrer des plans de cul ( le style nocturne de Seyer n'y conviendrait d'ailleurs pas du tout ), on a fort peu d’orgies et beaucoup de scènes d’armée ou de rue même si l’ensemble évoque plus une représentation théâtrale avec chœurs et gargouilles…
Alias, de Brandoli et Queirolo ( Glénat 1989 )
Au XVII° siècle. Un aventurier portugais ( on apprend par la suite qu’il a travaillé pour l’Angleterre contre l’Espagne ) flanqué de son fidèle guerrier maya armé d’un sabre de samouraï déambulent paisiblement à Amsterdam.
Il s’arrêtent le temps de contempler un funambule au-dessus d’un canal; un cavalier trouve très drôle de faire feu tout près de celui-ci pour le faire chuter à l’eau; pour le maya, cela revient à interrompre un rituel sacré et le cavalier fait connaissance avec le sabre…
Jetés en prison, les trois nouveaux compères se retrouvent secourus et recrutés par un alchimiste nain [ une personne de petite taille, ou ‘verticalement mis au défi’ si vous préférez ] en grand besoin de gardes du corps…
Grâce à un flashback, on en apprend plus sur la relation entre Saldago et son sidekick maya Ci-U-Than: il l’a blessé d’un coupde pistolet puis ( pour se tirer d’affaire ) l’a soigné en extrayant la balle; sans le savoir il a ainsi réalisé à l’envers le rituel d’arracher le cœur d’une victime pour l’offrir aux dieux. Il s’est ainsi approprié la mort de Ci-U-Than, et celui-ci le suit comme son ombre afin de pouvoir mourir…
Si après ça vous ne voulez pas lire cette BD, vérifiez si vous n’êtes pas mort vous-même.
La Tartare de Cornen et Plisson ( Soleil 1995 ); il est très regrettable qu’on n’ait pas eu de suite.
Un négociant italien malchanceux, son épouse qui le tient pour un pparfait minable et deux moines sur les routes de l’empire mongol; bientôt ils seront séparés. Une BD d’un réalisme brutal dans un monde où les faibles n’ont pas de droits.
Et un chef de bandits ( à la fois d’affreux bandits et de vaillants rebelles contre les mongols, si vous voulez ) qui entraîne ses captives dans une cage où se prélassent deux tigres ( assez drogués pour être apathiques, mais la femme de l’italien ne le sait pas )… et que se passe-t-il le jour où une de ses épouses s’arrange pour qu’ils ne soient pas drogués ?
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J'aime énormément la BD, j'en aime plein plein plein, dans des genres très différents. Mais mon préféré, c'est Joe Matt (PeepShow, Le pauvre type, Les Kids, Epuisé). C'est de la BD autobiographique. C'est complétement génial.
"Vivre commence toujours maintenant" Roberto Juarroz, poésie verticale (XIII, 65)
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En BD, j'appréciais énormément la collection, hélas défunte, "...à suivre" chez Casterman. Des auteurs talentueux à qui était donnée carte blanche, qui pouvaient, sans aucune limite de format imposé, donner pleinement la mesure de leur imagination. Corto Maltese, le cycle des cités obscures de Peeters-Schuiten (avec mention spéciale pour moi à 'La tour', qui est la première vraie BD que j'ai achetée) et, surtout, les aventures de Giuseppe Bergman par Manara (à l'époque, il était génial dans son dessin et son inspiration). Les 2 premiers tomes "HP et Giuseppe Bergman" et "Jours de colère" sont les œuvres que je préfère ! J'aime également Bilal (même si je trouve qu'il se répète trop et commence un peu à rabâcher son dessin) et la série Sambre, par sa dimension romantique et tragique. Et j'ai toujours plaisir à relire de temps en temps un Tintin, un Lucky Luke ou un Astérix... (j'avais d'ailleurs les LVDH de Goudurix, dont je me suis séparé dans le cadre d'un déménagement où mes parents m'ont quasiment obligé à tout jeter - à l'époque, j'avais quasiment tous les LVDH devenus introuvables : Les adorateurs du mal, Le prisonnier, etc.)
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Bons choix !
Pour info, on parle pas mal de BD sur notre forum (notamment Corto Maltese) :
http://les-terres-de-vs.forumgratuit.org/f38-section-bd
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(28/08/2015, 21:54)VIC a écrit : Bons choix !
Pour info, on parle pas mal de BD sur notre forum (notamment Corto Maltese) :
http://les-terres-de-vs.forumgratuit.org/f38-section-bd
Dans les BD plus "déconne", je trouve que Goossens est le sommet. Que ce soit dans son dessin ou dans ses textes, c'est le seul (avec Manara dans les deux premiers Giuseppe Bergman) qui soit capable de me faire rire aux larmes sur une seule case... J'aime bien également Larcenet (qui devient de plus en plus complexe) et la mise en BD du Donjon de Naheulbeuk
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