12/02/2012, 19:34
Ce second tome de La Loi du Sabre a les mêmes qualités que le premier.
Yasaka tout d’abord, qui est indiscutablement la meilleure rendition d’un samouraï dans un LDVH. Plus encore; le livre dit « Vous êtes Yasaka » et véritablement il nous fait vraiment voir les choses comme lui, de son point de vue ( son détachement envers les cadavres mutilés qu’il sème sur son chemin est très proche du guro japonais ).
Les aventures de Yasaka-san, et le style dont elles sont écrites, sont l’autre atout sérieux de ce LDVH .Qui pourrait oublier tout l’épisode de la rencontre avec le crocodile géant des marais de Lei Hia, les combats avec les Trois Dévorants… la quête du mage Pei Zhong… le lion d'eau…
Surtout, on constate un net progrès par rapport au premier où les péripéties s’enchaînaient sans autre raison réelle que de remplir le livre. On comprend ici que sa mission demande avant tout qu’il se purifie lui-même et une bonne partie de ces aventures en sont des étapes, qui révèlent d’ailleurs une connaissance sérieuse du taoïsme.
Comme tous les Headline, c'est un anti-OTP. Je compte cela comme un atout.
Au niveau des défauts, ce sont eux aussi les mêmes que dans le premier tome.
- le grand n’importe quoi historique, tout d’abord
Vous vous souvenez sans doute de la présentation de l’armée chinoise comme d’une masse d’incompétents bénéficiant d’une haute technologie et du petit discours, “Samouraï, loin d’être le combattant du passé, tu es le guerrier de l’avenir…” Très bien, c’est complètement faux. La seule supériorité technique chinois ( et des coréens, sur terre ) était l’artillerie, mais celle-ci était trop peu mobile pour servir à autre chose qu’aux opérations de siège.
Autrement, si Yasaka avait VRAIMENT combattu en Corée, il aurait pu voir le tir réglé des mousquets des samouraïs faucher les vagues de cavaliers-archers coréens et chinois…
C’était une autre histoire sur mer où les vaisseaux coréens équipés de canons et, pour certains, cuirassés, ont régulièrement anéanti les flottes japonaises.
Il est dommage que le livre nous resserve l'opposition moisie entre les méchants eunuques qui pervertissent les volontés de l'Empereur et les vertueux ministres.
Il nous prive aussi d’une occasion en or de faire rencontrer à Yasaka un des jésuites qui gagnaient de l’influence à la cour impériale. Il est vrai que cela pourrait le faire vaciller dans ses certitudes, et qu’alors il s’effondrerait; prisonnier de sa mission, d’un code arbitraire et d’une vision idéalisée du passé, il est dépourvu de la largeur et de l’indépendance d’esprit du Prêtre Jean.
- le système de combat foutraque; là c’est comme précédemment mais en pire.
Les combats non seulement déséquilibrés dès le départ vu le système ridicule qui les gère mais encore ABOMINABLEMENT faciles. Comme toujours dans la série, vous pouvez passer directement à la suite dès qu'il est question de la technique ichi: sur une capacité moyenne sabre long+ sabre court de 14/14, l’adversaire le plus puissant, le Démon des Hauts-Fonds, a 1 chance sur 36 de nous infliger 1 point de dommages et 1/12 de n’être pas blessé. Une petite pensée pour lui.
Mais même quand combats se livrent avec d’autres armes il n’y a guère que le Cadavre sanglant ( obligatoire 7/7/11 ) et le Dragon du Fleuve Jaune ( non obligatoire 8/8/1 chance sur 3 de le tuer ) qui présentent un quelconque challenge.
La scène qui résume le mieux ce LDVH est le duel HALLUCINANT contre le guerrier de marbre qui devient chair au même rythme que nous nous pétrifions. Cette scène aurait fait la réputation de n’importe quel auteur d’Heroic Fantasy ( j’ai encore mordu les pieds de mon lit dans un paroxysme de rage jalouse en la relisant… hum, bref). Mais aussi n’importe quel auteur de LDVH aurait trouvé une façon de simuler cela. Eh bien là non, il le dit juste pour faire joli; c’est juste un adversaire qui avec 8/8 en attaque et défense contre nos deux sabres ne va pas faire long feu, shlak shlak shlak et c’est fini.
On est confondu de voir autant de talent aussi complètement gâché.
Yasaka tout d’abord, qui est indiscutablement la meilleure rendition d’un samouraï dans un LDVH. Plus encore; le livre dit « Vous êtes Yasaka » et véritablement il nous fait vraiment voir les choses comme lui, de son point de vue ( son détachement envers les cadavres mutilés qu’il sème sur son chemin est très proche du guro japonais ).
Les aventures de Yasaka-san, et le style dont elles sont écrites, sont l’autre atout sérieux de ce LDVH .Qui pourrait oublier tout l’épisode de la rencontre avec le crocodile géant des marais de Lei Hia, les combats avec les Trois Dévorants… la quête du mage Pei Zhong… le lion d'eau…
Surtout, on constate un net progrès par rapport au premier où les péripéties s’enchaînaient sans autre raison réelle que de remplir le livre. On comprend ici que sa mission demande avant tout qu’il se purifie lui-même et une bonne partie de ces aventures en sont des étapes, qui révèlent d’ailleurs une connaissance sérieuse du taoïsme.
Comme tous les Headline, c'est un anti-OTP. Je compte cela comme un atout.
Au niveau des défauts, ce sont eux aussi les mêmes que dans le premier tome.
- le grand n’importe quoi historique, tout d’abord
Vous vous souvenez sans doute de la présentation de l’armée chinoise comme d’une masse d’incompétents bénéficiant d’une haute technologie et du petit discours, “Samouraï, loin d’être le combattant du passé, tu es le guerrier de l’avenir…” Très bien, c’est complètement faux. La seule supériorité technique chinois ( et des coréens, sur terre ) était l’artillerie, mais celle-ci était trop peu mobile pour servir à autre chose qu’aux opérations de siège.
Autrement, si Yasaka avait VRAIMENT combattu en Corée, il aurait pu voir le tir réglé des mousquets des samouraïs faucher les vagues de cavaliers-archers coréens et chinois…
C’était une autre histoire sur mer où les vaisseaux coréens équipés de canons et, pour certains, cuirassés, ont régulièrement anéanti les flottes japonaises.
Il est dommage que le livre nous resserve l'opposition moisie entre les méchants eunuques qui pervertissent les volontés de l'Empereur et les vertueux ministres.
Il nous prive aussi d’une occasion en or de faire rencontrer à Yasaka un des jésuites qui gagnaient de l’influence à la cour impériale. Il est vrai que cela pourrait le faire vaciller dans ses certitudes, et qu’alors il s’effondrerait; prisonnier de sa mission, d’un code arbitraire et d’une vision idéalisée du passé, il est dépourvu de la largeur et de l’indépendance d’esprit du Prêtre Jean.
- le système de combat foutraque; là c’est comme précédemment mais en pire.
Les combats non seulement déséquilibrés dès le départ vu le système ridicule qui les gère mais encore ABOMINABLEMENT faciles. Comme toujours dans la série, vous pouvez passer directement à la suite dès qu'il est question de la technique ichi: sur une capacité moyenne sabre long+ sabre court de 14/14, l’adversaire le plus puissant, le Démon des Hauts-Fonds, a 1 chance sur 36 de nous infliger 1 point de dommages et 1/12 de n’être pas blessé. Une petite pensée pour lui.
Mais même quand combats se livrent avec d’autres armes il n’y a guère que le Cadavre sanglant ( obligatoire 7/7/11 ) et le Dragon du Fleuve Jaune ( non obligatoire 8/8/1 chance sur 3 de le tuer ) qui présentent un quelconque challenge.
La scène qui résume le mieux ce LDVH est le duel HALLUCINANT contre le guerrier de marbre qui devient chair au même rythme que nous nous pétrifions. Cette scène aurait fait la réputation de n’importe quel auteur d’Heroic Fantasy ( j’ai encore mordu les pieds de mon lit dans un paroxysme de rage jalouse en la relisant… hum, bref). Mais aussi n’importe quel auteur de LDVH aurait trouvé une façon de simuler cela. Eh bien là non, il le dit juste pour faire joli; c’est juste un adversaire qui avec 8/8 en attaque et défense contre nos deux sabres ne va pas faire long feu, shlak shlak shlak et c’est fini.
On est confondu de voir autant de talent aussi complètement gâché.
" Ashimbabbar m'a donné une dague et une épée et m'a dit
: Transperces-en ton corps; elles furent forgées pour toi."
Poème d'Enheduanna
: Transperces-en ton corps; elles furent forgées pour toi."
Poème d'Enheduanna