Mon amour pour le film noir et le thriller s'est vu sévèrement titillé par cette mini-AVH signée Torghun, qui nous fait jouer un finale classique des genres au sommet d'un point dominant - ici une grande horloge - avec femme fatale, mari jaloux et violent, sbires zélés, chute finale et même un épilogue à twist bien tordu - sans doute un peu trop. Pour ma part, le cadre pragois m'est vite passé au-dessus de la tête puisque tous les personnages portent un nom français... En l'absence de hasard et avec juste un compte de blessures à tenir, la variété des choix à chaque étape - fuite, combats, manipulations - garantit des parties certes courtes mais à la tension soutenue jusqu'au point culminant où il vaut mieux ne pas avoir trop risqué sa santé, construction qui aide à passer outre les défauts d'écriture, un français souvent fragile et lapidaire.
Les réserves que je voudrais émettre concernent le scénario. Pour commencer, cette horloge m'a paru accueillir un peu trop de monde pour un tel climax : trop de sbires de M. Jourdain aux trousses de la protagoniste, du garde du corps à la secrétaire, ce qui tire un peu sur la suspension d'incrédulité et fait dériver la scène vers un ultime affrontement de film d'action avec une horde d'ennemis à éliminer. Les apparitions de certains sbires s'accompagnent de commentaires lapidaires sur leurs relations avec leur maître, commentaires où l'on sent le travail de l'auteur sur ses personnages secondaires, mais qui dans le contexte de la poursuite s'avèrent peu utiles, voire parasites.
Il semble que cette mini-AVH inspirée et prometteuse résoudrait un certain nombre de ses problèmes en se voyant consacrer assez de temps et de soin pour améliorer l'usage du cadre de l'histoire, peaufiner l'écriture des rencontres et de l'action, mieux rendre la complexité de tout ce qui sous-tend la scène - un homme puissant et instable, des employés dont l'obéissance peut avoir des motifs variés, une épouse adultère aux objectifs retors... - et ainsi donner à cette aventure toute la qualité et la force d'implication qu'elle mérite.
Les réserves que je voudrais émettre concernent le scénario. Pour commencer, cette horloge m'a paru accueillir un peu trop de monde pour un tel climax : trop de sbires de M. Jourdain aux trousses de la protagoniste, du garde du corps à la secrétaire, ce qui tire un peu sur la suspension d'incrédulité et fait dériver la scène vers un ultime affrontement de film d'action avec une horde d'ennemis à éliminer. Les apparitions de certains sbires s'accompagnent de commentaires lapidaires sur leurs relations avec leur maître, commentaires où l'on sent le travail de l'auteur sur ses personnages secondaires, mais qui dans le contexte de la poursuite s'avèrent peu utiles, voire parasites.
Il semble que cette mini-AVH inspirée et prometteuse résoudrait un certain nombre de ses problèmes en se voyant consacrer assez de temps et de soin pour améliorer l'usage du cadre de l'histoire, peaufiner l'écriture des rencontres et de l'action, mieux rendre la complexité de tout ce qui sous-tend la scène - un homme puissant et instable, des employés dont l'obéissance peut avoir des motifs variés, une épouse adultère aux objectifs retors... - et ainsi donner à cette aventure toute la qualité et la force d'implication qu'elle mérite.
Souris ! Tu ne peux pas tous les tuer...