19/05/2024, 15:26
"Yves, voilà des nouvelles fort réjouissantes. Si le monde tourne à nouveau correctement, nous n'avons plus à nous inquiéter d'une potentielle disparition de l'humanité et de la Création suite à l'éloignement de Dieu. Nous pouvons envisager la suite plus sereinement.
Andréalphus, vous m'accusez d'une chose bien grave. Yves est mon ami et surtout mon allié. Sa condition mentale lors de ce conseil n'a fait que compliquer mes recherches."
Je lâche un soupir exténué. Avant de monter le ton.
"Vous n'avez passé la soirée qu'à répandre des rumeurs abjectes et scabreuses à mon égard, comme quoi je me complairais dans la fornication et la luxure. Et, comme si ça ne suffisait pas, vous êtes allée jusqu'à insinuer que je m'envoyais en l'air avec vous, joignant l'absurde au graveleux. Absurde, car tous ceux qui me connaissent ici savent que je ne transige jamais sur la nécessaire séparation entre forces démoniaques et forces angéliques. C'est d'ailleurs le principal point de désaccord entre Yves et moi-même. Je lui ai maintes fois reproché son trop grand aveuglement à l'égard des forces démoniaques. Tout comme j'ai reproché à Jésus sa trop grande molesse.
Mais ce soir, alors que notre monde à tous a été chamboulé, j'ai décidé de prendre sur moi, de mettre mes certitudes de côté et d'envisager que oui, Yves avait peut-être raison. J'ai donc donné leur chance aux démons. Oh, pas tous, un par un. En partant de ce que je pouvais avoir de commun avec eux, car selon Yves, nous aurions plus en commun que je ne pense."
Je retire mes lunettes de soleil, puis je toise Valefor, un regard empreint de mépris.
"Curieuse de sa proposition que je trouvais pertinente, je me suis tournée vers Valefor, avant de comprendre qu'il n'était ni plus, ni moins l'incarnation de la confusion la plus crue entre bien et mal."
Je me retourne vers Andréalphus, ce n'est plus du mépris, mais un franc dégoût que dégage mon regard.
"Puis, j'ai décidé d'interpréter votre geste de sympathie en début de soirée comme une opportunité de dépasser mes a priori. Mais plus j'essayais de vous comprendre, plus j'ai fini par saisir que vous baviez sur mon dos des choses obscènes. Vous me disiez vouloir élucider la mort de Dieu, j'ai essayé de vous y aider. Jusqu'à ce que je vous entende prétendre à Valefor que j'aurais pu coucher avec vous. Pouah !"
Puis je lâche un regard rapide et dépité vers Baal.
"Et me voilà, en fin de soirée, à essayer d'élucider cette maudite affaire avec le Dieu de la Guerre, me disant que sûrement que sa franchise possède une part d'authenticité... Et voilà que ce charlot nous sort la clef du Paradis de sa poche et nous raconte qu'il était présent là où Dieu a été assassiné..."
Je me tourne enfin vers Yves, les yeux embués de larme.
"Regardez, mon ami, réveillez-vous. Il n'y a rien à tirer de cette engeance. Ils sont le mal, nous sommes le Bien. S'il faut retenir quelque chose de cette soirée, c'est peut-être bien cela."
Je marque une pause, remets mes lunettes, puis je me rassois sans rien dire pour finir par avaler cul-sec le verre de cognac.
Andréalphus, vous m'accusez d'une chose bien grave. Yves est mon ami et surtout mon allié. Sa condition mentale lors de ce conseil n'a fait que compliquer mes recherches."
Je lâche un soupir exténué. Avant de monter le ton.
"Vous n'avez passé la soirée qu'à répandre des rumeurs abjectes et scabreuses à mon égard, comme quoi je me complairais dans la fornication et la luxure. Et, comme si ça ne suffisait pas, vous êtes allée jusqu'à insinuer que je m'envoyais en l'air avec vous, joignant l'absurde au graveleux. Absurde, car tous ceux qui me connaissent ici savent que je ne transige jamais sur la nécessaire séparation entre forces démoniaques et forces angéliques. C'est d'ailleurs le principal point de désaccord entre Yves et moi-même. Je lui ai maintes fois reproché son trop grand aveuglement à l'égard des forces démoniaques. Tout comme j'ai reproché à Jésus sa trop grande molesse.
Mais ce soir, alors que notre monde à tous a été chamboulé, j'ai décidé de prendre sur moi, de mettre mes certitudes de côté et d'envisager que oui, Yves avait peut-être raison. J'ai donc donné leur chance aux démons. Oh, pas tous, un par un. En partant de ce que je pouvais avoir de commun avec eux, car selon Yves, nous aurions plus en commun que je ne pense."
Je retire mes lunettes de soleil, puis je toise Valefor, un regard empreint de mépris.
"Curieuse de sa proposition que je trouvais pertinente, je me suis tournée vers Valefor, avant de comprendre qu'il n'était ni plus, ni moins l'incarnation de la confusion la plus crue entre bien et mal."
Je me retourne vers Andréalphus, ce n'est plus du mépris, mais un franc dégoût que dégage mon regard.
"Puis, j'ai décidé d'interpréter votre geste de sympathie en début de soirée comme une opportunité de dépasser mes a priori. Mais plus j'essayais de vous comprendre, plus j'ai fini par saisir que vous baviez sur mon dos des choses obscènes. Vous me disiez vouloir élucider la mort de Dieu, j'ai essayé de vous y aider. Jusqu'à ce que je vous entende prétendre à Valefor que j'aurais pu coucher avec vous. Pouah !"
Puis je lâche un regard rapide et dépité vers Baal.
"Et me voilà, en fin de soirée, à essayer d'élucider cette maudite affaire avec le Dieu de la Guerre, me disant que sûrement que sa franchise possède une part d'authenticité... Et voilà que ce charlot nous sort la clef du Paradis de sa poche et nous raconte qu'il était présent là où Dieu a été assassiné..."
Je me tourne enfin vers Yves, les yeux embués de larme.
"Regardez, mon ami, réveillez-vous. Il n'y a rien à tirer de cette engeance. Ils sont le mal, nous sommes le Bien. S'il faut retenir quelque chose de cette soirée, c'est peut-être bien cela."
Je marque une pause, remets mes lunettes, puis je me rassois sans rien dire pour finir par avaler cul-sec le verre de cognac.