15/05/2024, 19:44
(15/05/2024, 19:00)Lyzi Shadow a écrit : (hj) Dans le monde du jeu, il est à présent 22h30. (/hj)-" Et bien... Voilà un plaidoyer plein d'emphase qui ne manque pas d'intérêt... "
Régis passe devant le comptoir, attire votre attention et réunit tout le monde, rompant les apartés.(hj) Régis lancera le vote dès que l'une des deux conditions suivantes sera remplie :
« Messeigneurs et Mesdames les Archanges, Messeigneurs et Mesdames les Princes Démons, il est 22h30. L'heure est venue de passer au vote de la proposition n°3.
Je rappelle brièvement l'énoncé… »
Le barman se penche sur ses notes pour lire.
« "TROISIÈME PROPOSITION : GUERRE NUCLÉAIRE TOTALE".
Je vais maintenant appeler Monseigneur Dominique, Archange de la Justice, pour qu'il nous présente sa proposition.
Monseigneur Dominique ? Si vous voulez bien me rejoindre… »
Dominique alias fifre a écrit :« Messeigneurs, l’heure est grave. L’impiété est une gangrène qui ronge le monde des hommes depuis trop longtemps. La disparition concomitante de Dieu est un signe éloquent de l’état de déréliction où s’est échoué ce monde. Il est grand temps que l’humanité se rétablisse dans l’austérité de mœurs conventuelle.
Ma proposition de guerre nucléaire totale peut vous sembler "diabolique" mais souvenez-vous que Dieu lui-même a déjà puni sévèrement ses créatures par le passé car elles l’avaient déçu ; et ce que je compte faire n’est pas si éloigné ; même motif, même punition ; mais cette-fois ci, ce sera un déluge de feu ! Un feu créé par les hommes eux-mêmes. Un feu que dans leur orgueil ils ont cru pouvoir maîtriser. Mais sans se blesser, l’enfant n’apprend jamais. Il faut accepter de se brûler pour domestiquer le feu. Et puis, de toutes façons, ça n’était pas censé se passer ainsi. Je veux dire : la domestication de l’atome, ce n’était pas au programme. Nos bonshommes, là, ils ont un peu hacké la création, non ? Si on se rappelle du foin qu’une simple pomme avait fait à l’époque, le corollaire est que Dieu n’aime pas qu’on farfouille dans son code – ne cherchez pas de contrepèterie, les démons.
J’entends d’ici mes détracteurs qui disent :"Dominique, tu es trop extrême. Ne pourrais-tu te contenter de prendre tous les premiers-nés ? ou quelque châtiment similaire."
Certes, mais l’homme est buté et se relève facilement de toutes les menues pandémies, pour sitôt oublier la main qui les a semées. Non seulement il n’y voit plus que la main du hasard et non celle de Dieu, mais il oublie même ses propres guerres et recommence encore et encore avec des armes de plus en plus sophistiquées. Et plus il pense se souvenir de ses erreurs, plus il les oublie. Ne parle-t-on pas des choses pour mieux en être exempt ?
L’Homme aime la guerre. Quand il ne la fait pas, il la cherche, la met en scène, en fabrique des ersatz, la représente dans son cinéma, dans ses jeux ; partout ce n’est que combats ! Et fornication ! Quelle abjection ! L’Homme se relève de toutes les épreuves, toujours plus guerrier, toujours plus fornicateur, et toujours plus impie que le jour précédent. Eh bien, moi, Dominique, je dis : donnons-leur une bonne vraie guerre digne de l’ardeur qu’ils déploient à la vénérer. Après cela ils auront enfin des raisons valables de forniquer. Oui, qu’ils périssent par leur nouvelle religion, cette hydre de matérialité et de science qui leur a conféré un immense et paradoxal pouvoir de subsistance et de destruction.
Mais au fond d’eux ils restent de petits enfants apeurés et perdus ; ils croient toujours ; ils ne demandent qu’à croire. Le confort de la technologie et la vénération des idoles matérielles les ont dévoyés, comme Aaron a dévoyé les Hébreux avec son veau d’or. Mais laissez-leur entrevoir une toute petite lueur de mystère, et ils renieront ces nouvelles idoles, car en vérité ils les détestent ; ils détestent en être les esclaves consentants, vampirisés par leur propre indolence. Ils détestent que leurs rouages complexes leur échappent, car ils ne savent même plus où est le maître qui les contrôle ; dans l’objet ? dans le logiciel ? dans l’électricité qui anime le tout ? Voilà le problème de morceler le monde, là où Dieu est Amour, et l’Amour, Unité.
Bref, nous devons ravager cette civilisation décadente qui fabrique des zombies apostats.
Mes détracteurs diront : "Une lueur de mystère ? Excellente idée Monseigneur ! Pourquoi ne pas faire un miracle ?"
Messeigneurs, les miracles que Dieu accomplit sont-ils vraiment pris au sérieux ? Au mieux ont-ils quelques lignes dans la presse, au rang de fait divers rocambolesque et fantasque, histoire de tourner la chrétienté en ridicule. Non, décidément le miracle ne fait plus recette, sinon j’aurais volontiers opté pour cette solution. Les mystères auxquels l’homme croit le plus fort ne sont que des supercheries. Mettez-lui des histoires de fantômes, de leprechauns, de crop circles, d’extra-terrestres ou autres fadaises, et en lui se ravive un sang nouveau. Mais ce sang devrait aller vers Dieu. Vous devez comprendre que pour être efficace, pour marquer les consciences, l’action – et donc la punition – doit être exemplaire. Ainsi l’homme vivra à nouveau dans l’amour de Dieu… et dans sa crainte. Car qu’est l’amour sans la crainte ? Et l’Homme ne craint plus… et il n’aime plus… » fait Dominique d’un air soudainement abattu.
« J’en ai fini, Messeigneurs avec mon plaidoyer. J’espère que vous m’aurez entendu. »
Dominique tombe dans une profonde stase de prière. Son visage est parcouru d’infimes contractions oscillant entre félicité et affliction.
« Merci Monseigneur, reprend Régis. Est-ce que quelqu'un a un dernier commentaire à faire sur la proposition avant que nous passions au vote ? »
- tous les 8 joueurs restants se seront exprimés (même pour dire qu'ils n'ont rien à ajouter ou que leur personnage reste silencieux),
- il sera 20h00 le 16 mai, heure du forum (GMT+2).
Si le temps est écoulé et que tous les joueurs ne se sont pas exprimés, on considérera que leur personnage n'ajoute pas de commentaire.
Il s'agit uniquement d'ajouter un commentaire. L'heure n'est plus au débat. On n'interrompt pas et on ne répond pas.
Vous ne pouvez plus lancer d'enquête jusqu'à l'issue du vote (les résultats des enquêtes en cours peuvent éventuellement encore arriver).
Merci de m'envoyer en secret votre consigne de vote, que vous pensiez être absent le 16 mai à 20h00 ou non. Vous pourrez bien sûr l'amender jusqu'au dernier moment. Elle peut être sous la forme d'une condition, telle que "si (situation X), alors je vote A, sinon je vote B", etc.(/hj)
Rappel sur les opinions
Je termine ma phrase par un air sincèrement... dubitatif.