14/05/2024, 21:18
(Modification du message : 15/05/2024, 15:17 par grattepapier.)
ATTENTION, SPOILERS !!! Ne lisez pas cette critique, avant de jouer à l'AVH qui ne vous voulez pas vous gâcher le plaisir de sa découverte.
J'avais beaucoup aimé "Elcielo Inferno" de lady V. Cette nouvelle AVH me semble encore meilleure. Comme dans sa précédente AVH, son auteure a réussi le tour de force de faire cohabiter harmonieusement des influences très disparates (ici, les film "Freaks" et "Blade runner", le livre "Les Robots" d'Isaac Asimov, Agatha Christie, Zola...) dans une AVH à la fois cohérente et totalement imprévisible (même si le prologue avec ses Trois lois de Vaucanson peut nous mettre la puce à l'oreille, le titre de l'AVH brouille judicieusement les cartes). En seulement 50 paragraphes, l'AVH multiplie de façon machiavélique les fausses pistes, les chausse-trappes et les retournements de situation. On passe tour à tour d'une description naturiste de la faune interlope du milieu forain (séquence du condamné à mort) et de ses mœurs dissolues (scène de la femme infidèle), à une enquête policière façon "whodunnit" d'Agatha Christie, puis on évoque la magie du vaudou et la traite négrière, ensuite on croise une victime perverse et une "Monstrueuse parade" rappelant terriblement le film "Freaks" de Tod Browning, ensuite on bifurque sans crier gare au cycle des Robots d'Isaac Asimov et à ses lois de la robotique avec les dilemmes insolubles qu'elles peuvent générer, pour finir sur une réflexion philosophique et un twist final à la "Blade runner"... Le tout sans que cela doit indigeste. On a au contraire l'impression d'une grande cohérence. Un autre point que j'ai particulièrement apprécié, c'est que l'auteur ne s'interdit rien. Il y a du vice, de la cruauté, et aussi des idées complètement folles : on avait la terre plate dans "Elcielo Inferno". Ici on a une résurrection et la dernière phrase du paragraphe 14, tellement imprévisible qu'elle vous met KO d'un terrible mouvement de ju-jitsu. Dernier point fort : les personnages secondaires sont très bien campés, et on a là une belle galerie de vrais suspects, faux coupables et personnages plus ou moins monstrueux (les plus monstrueux n'étant pas forcément les monstres). Si on devait absolument trouver des bémols on pourrait dire que la profusion de personnages fait qu'il est parfois difficile de mémoriser qui est qui, et qu'il est impossible de deviner les bons choix par la réflexion : on ne peut progresser que par l'échec. Cela reste néanmoins une très bonne surprise que cette AVH qu'on peut estampiller "steampunk" (mais qui est tellement plus que cela) et qui est pile poil dans le thème du mini-Yaz. Un grand bravo à Lady V.
J'avais beaucoup aimé "Elcielo Inferno" de lady V. Cette nouvelle AVH me semble encore meilleure. Comme dans sa précédente AVH, son auteure a réussi le tour de force de faire cohabiter harmonieusement des influences très disparates (ici, les film "Freaks" et "Blade runner", le livre "Les Robots" d'Isaac Asimov, Agatha Christie, Zola...) dans une AVH à la fois cohérente et totalement imprévisible (même si le prologue avec ses Trois lois de Vaucanson peut nous mettre la puce à l'oreille, le titre de l'AVH brouille judicieusement les cartes). En seulement 50 paragraphes, l'AVH multiplie de façon machiavélique les fausses pistes, les chausse-trappes et les retournements de situation. On passe tour à tour d'une description naturiste de la faune interlope du milieu forain (séquence du condamné à mort) et de ses mœurs dissolues (scène de la femme infidèle), à une enquête policière façon "whodunnit" d'Agatha Christie, puis on évoque la magie du vaudou et la traite négrière, ensuite on croise une victime perverse et une "Monstrueuse parade" rappelant terriblement le film "Freaks" de Tod Browning, ensuite on bifurque sans crier gare au cycle des Robots d'Isaac Asimov et à ses lois de la robotique avec les dilemmes insolubles qu'elles peuvent générer, pour finir sur une réflexion philosophique et un twist final à la "Blade runner"... Le tout sans que cela doit indigeste. On a au contraire l'impression d'une grande cohérence. Un autre point que j'ai particulièrement apprécié, c'est que l'auteur ne s'interdit rien. Il y a du vice, de la cruauté, et aussi des idées complètement folles : on avait la terre plate dans "Elcielo Inferno". Ici on a une résurrection et la dernière phrase du paragraphe 14, tellement imprévisible qu'elle vous met KO d'un terrible mouvement de ju-jitsu. Dernier point fort : les personnages secondaires sont très bien campés, et on a là une belle galerie de vrais suspects, faux coupables et personnages plus ou moins monstrueux (les plus monstrueux n'étant pas forcément les monstres). Si on devait absolument trouver des bémols on pourrait dire que la profusion de personnages fait qu'il est parfois difficile de mémoriser qui est qui, et qu'il est impossible de deviner les bons choix par la réflexion : on ne peut progresser que par l'échec. Cela reste néanmoins une très bonne surprise que cette AVH qu'on peut estampiller "steampunk" (mais qui est tellement plus que cela) et qui est pile poil dans le thème du mini-Yaz. Un grand bravo à Lady V.