04/04/2024, 23:14
(Modification du message : 04/04/2024, 23:21 par Gil Jugnot.)
Un homme tout habillé de gris pousse la porte et entre chez Régis.
Il n’est plus tout jeune et est même assez âgé. D’une taille moyenne et assez mince, avec ses longs doigts soignés de pianiste et ses cheveux plus sel que poivre savamment coiffés en brushing wavy, il a tout du vieux beau. Seule exception à son look d’affiche de coiffeur : ses petites lunettes cerclées de fer doré. Ou est-ce de l’or véritable.. ?
Son costume trois-pièces, italien, Naples, Rubinacci, est gris.
Ainsi que sa chemise, sa cravate, ses chaussures… et même son petit foulard de gentleman pilote.
Mais aucun de ces gris n’est identique, et il semblerait que toutes les nuances de teintes, des grisailles des retables des Primitifs flamands à ceux de François Boucher, des sépias photographiques aux monochromes de Malévitch et autres Ménines de Picasso, soient réunies pour vêtir ce monsieur.
Autant de gris donnerait à certains le Spleen, quand d’autres pourraient se demander s’ils ne sont pas soudain devenus daltoniens. Enfin, les plus malicieusement farceurs, pourraient se mettre à chercher leurs marqueurs…
La seule touche de couleur, visible, dépasse de sa poche de veston : en lieu et place de l’habituelle boutonnière, un petit carnet de couleur bleu vespéral avec, passé entre ses anneaux, un crayon Ikéa.
Sitôt dans le bar, il fait :
« Hum. »
Puis, s’adressant à mi-voix à Régis :
« Bonsoir cher ami. Comme d’habitude s’il te plaît… »
Il traverse alors la salle sans un regard pour la clientèle et va s’asseoir dans un coin pas trop sombre, mais pas en pleine lumière non plus.
Il s’installe et sort de sa poche de veston un livre, d’un beau format; étonnant qu’un si grand bouquin ait pu tenir en si petite poche !
Il se plonge alors dans sa lecture et n’a pas du tout l’air de vouloir en sortir…
Il n’est plus tout jeune et est même assez âgé. D’une taille moyenne et assez mince, avec ses longs doigts soignés de pianiste et ses cheveux plus sel que poivre savamment coiffés en brushing wavy, il a tout du vieux beau. Seule exception à son look d’affiche de coiffeur : ses petites lunettes cerclées de fer doré. Ou est-ce de l’or véritable.. ?
Son costume trois-pièces, italien, Naples, Rubinacci, est gris.
Ainsi que sa chemise, sa cravate, ses chaussures… et même son petit foulard de gentleman pilote.
Mais aucun de ces gris n’est identique, et il semblerait que toutes les nuances de teintes, des grisailles des retables des Primitifs flamands à ceux de François Boucher, des sépias photographiques aux monochromes de Malévitch et autres Ménines de Picasso, soient réunies pour vêtir ce monsieur.
Autant de gris donnerait à certains le Spleen, quand d’autres pourraient se demander s’ils ne sont pas soudain devenus daltoniens. Enfin, les plus malicieusement farceurs, pourraient se mettre à chercher leurs marqueurs…
La seule touche de couleur, visible, dépasse de sa poche de veston : en lieu et place de l’habituelle boutonnière, un petit carnet de couleur bleu vespéral avec, passé entre ses anneaux, un crayon Ikéa.
Sitôt dans le bar, il fait :
« Hum. »
Puis, s’adressant à mi-voix à Régis :
« Bonsoir cher ami. Comme d’habitude s’il te plaît… »
Il traverse alors la salle sans un regard pour la clientèle et va s’asseoir dans un coin pas trop sombre, mais pas en pleine lumière non plus.
Il s’installe et sort de sa poche de veston un livre, d’un beau format; étonnant qu’un si grand bouquin ait pu tenir en si petite poche !
Il se plonge alors dans sa lecture et n’a pas du tout l’air de vouloir en sortir…