Comme souvent, ça ne s’est pas joué à grand-chose, et c’est bien ce qui rend ce jeu si bon.
On a joué avec tous les modules de l’extension Hadès sauf le placement initial par enchères : on s’est contentés des positions de base de chaque cité, pour s’épargner un peu de complexité après une longue période sans jouer.
Tout le monde a pris un bon départ, et les premiers tours ont été pacifiques. Skarn a été le premier à ouvrir les hostilités, il me semble, en prenant une de mes deux îles défendue par une seule unité. J’ai perdu une corne d’abondance et un temple dans l’affaire. N’avoir plus qu’une île me mettait toutefois à l’abri des conquêtes pendant un moment (on ne peut prendre la dernière île d’un joueur que si on obtient la victoire ainsi), et j’ai pu récupérer quatre pièces avec Apollon à un moment grâce à cela.
J’ai commencé le premier tour sur Apollon, d’ailleurs, jouant l’économie pendant ces premiers tours et investissant sur les prêtres (comme j’ai tendance à le faire souvent). Les derniers tours, en revanche, j’étais régulièrement en mal d’argent. La faute, en grande partie, à mon héros Achille, acquis relativement tôt dans la partie et qui me coûtait deux pièces par tour à entretenir, l’animal.
Outre un héros, j’ai obtenu deux objets magiques, dont un que j’ai pu choisir (parmi deux), grâce à Héphaïstos. Je ne me souviens plus de leur nom, mais l’un me permettait d’interdire à un joueur d’enchérir sur un dieu particulier au cours d’un tour, et l’autre me permettait de relancer les dés d’Hadès pour ralentir ou au contraire accélérer son arrivée.
À l’avant-dernier tour, j’ai décidé de jouer mon va-tout en utilisant les deux objets. Les dés ont fait apparaître Hadès in extremis, et j’ai interdit à Skarn, le plus riche car il était allé sur Apollon au tour précédent, de s’y rendre, ce qui m’assurait d’aller dessus.
Toutefois, ça m’a coûté très cher, car Outremer comme Lyzi m’ont fait cracher un maximum pour pouvoir obtenir la faveur du dieux des enfers : onze pièces, pas moins. Malheureusement, il ne me restait alors pas assez pour faire ce que j’avais prévu : je comptais acheter le sphinx, vendre tous mes prêtres et une partie de ma flotte, et, avec l’argent ainsi récolté, engager une armée de morts-vivants pour conquérir trois îles coup sur coup, car j’avais depuis le début placé mes flottes de façon à pouvoir atteindre trois îles proches. L’idée était de m’emparer d’une métropole dans l’opération : celle de Lyzi, plus proche mais mieux défendue à terre, ou celle de Skarn, avec une unité mais protégée par une flotte. Si ma campagne avait été victorieuse, il ne me restait plus qu’à sacrifier mon héros pour bénéficier de son pouvoir : construire une métropole aussitôt que quatre île sont contrôlées.
Malheureusement, donc, il me manquait une pièce pour obtenir le sphinx (je n’avais plus de temple pour réduire son coût). Aussi, je n’ai pu faire qu’un unique déplacement de troupes, vers l’île de Lyzi, que j’ai donc réussi à conquérir avec sa métropole. Néanmoins, à l’issue de ce tour, c’était plutôt Outremer qui se retrouvait en position de force, car ayant obtenu la faveur d’Arès et le droit de jouer en premier, il avait étendu son empire au détriment de ceux de Lyzi et de Skarn, et n’était plus qu’à une université de construire une seconde métropole. D’autant qu’il possédait, lui aussi, un objet magique qui interdisait de l’attaquer, objet qu’il a joué au tour suivant.
Hadès retourné aux enfers, les divinités mineurs sont revenues, et c’est Dionysos qui a remontré le bout de son nez. Son pouvoir permet au joueur qui obtient sa faveur de construire un théâtre, qui remplace n’importe quel autre bâtiment dans la construction d’une métropole. Avec Athéna, présente à ce tour-ci, c’était donc deux dieux qui assuraient à Outremer de bâtir sa seconde métropole.
Nous ne pouvions pas vraiment l’empêcher d’obtenir l’un ou l’autre, mais nous nous sommes coordonnés pour que ça lui coûte le plus cher possible. Au bout des enchères, Outremer a obtenu Athéna, Lyzi Poséidon et Dyonisos, Skarn Apollon en espérant que ses trois adversaires se neutralisent et lui laissent un tour supplémentaire, et moi Zeus et surtout la première place dans l’ordre du tour. L’idée était que j’utilise le pouvoir du dieu des dieux pour défausser les créatures en boucle jusqu’à tomber sur celle qui permet de détruire un bâtiment, afin d’enrayer les plans d’Outremer.
Sauf que j’avais mon propre plan en tête… Pégase (que Skarn avait utilisé au début de la partie pour envahir mon île) était dans la défausse, et la chimère dans la pioche. Surtout, le sphinx n’avait, heureusement pour moi, pas été acheté au tour précédent. J’ai donc pu l’obtenir ce tour-ci et faire ce que j’avais prévu de faire le tour d’avant : vendre tous mes prêtres et toutes mes flottes pour faire tapis et espérer obtenir la chimère, Pégase et grâce à ce dernier envahir la métropole de Skarn.
Il ne restait donc que deux créatures, puisque j’avais acheté le sphinx. La première a fini par être remplacée par un héros, une héroïne en l’occurrence, en la personne de Penthésilée. Or, les héros ne peuvent pas être défaussés par le pouvoir de Zeus. Donc, si la seconde créature finissait aussi remplacée par un héros, mon plan échouait et la victoire revenait à Outremer.
Mais c’est bien la chimère qui a fini par montrer le bout de son museau. J’ai engagé Penthésilée dans la foulée, et, aux côtés d’Achille (c’est beau) et de mon unique troupe régulière, l’ai débarquée via le Pégase Express sur l’île de Skarn et ai conquis ma deuxième métropole. Ça n’a pas empêché Outremer d’obtenir également la sienne grâce à l’université d’Athéna, mais dans ce cas de figure, c’est le plus riche qui l’emporte, et la manne du sphinx m’assurait une avance confortable de ce côté.
Une victoire achetée, littéralement.
On a joué avec tous les modules de l’extension Hadès sauf le placement initial par enchères : on s’est contentés des positions de base de chaque cité, pour s’épargner un peu de complexité après une longue période sans jouer.
Tout le monde a pris un bon départ, et les premiers tours ont été pacifiques. Skarn a été le premier à ouvrir les hostilités, il me semble, en prenant une de mes deux îles défendue par une seule unité. J’ai perdu une corne d’abondance et un temple dans l’affaire. N’avoir plus qu’une île me mettait toutefois à l’abri des conquêtes pendant un moment (on ne peut prendre la dernière île d’un joueur que si on obtient la victoire ainsi), et j’ai pu récupérer quatre pièces avec Apollon à un moment grâce à cela.
J’ai commencé le premier tour sur Apollon, d’ailleurs, jouant l’économie pendant ces premiers tours et investissant sur les prêtres (comme j’ai tendance à le faire souvent). Les derniers tours, en revanche, j’étais régulièrement en mal d’argent. La faute, en grande partie, à mon héros Achille, acquis relativement tôt dans la partie et qui me coûtait deux pièces par tour à entretenir, l’animal.
Outre un héros, j’ai obtenu deux objets magiques, dont un que j’ai pu choisir (parmi deux), grâce à Héphaïstos. Je ne me souviens plus de leur nom, mais l’un me permettait d’interdire à un joueur d’enchérir sur un dieu particulier au cours d’un tour, et l’autre me permettait de relancer les dés d’Hadès pour ralentir ou au contraire accélérer son arrivée.
À l’avant-dernier tour, j’ai décidé de jouer mon va-tout en utilisant les deux objets. Les dés ont fait apparaître Hadès in extremis, et j’ai interdit à Skarn, le plus riche car il était allé sur Apollon au tour précédent, de s’y rendre, ce qui m’assurait d’aller dessus.
Toutefois, ça m’a coûté très cher, car Outremer comme Lyzi m’ont fait cracher un maximum pour pouvoir obtenir la faveur du dieux des enfers : onze pièces, pas moins. Malheureusement, il ne me restait alors pas assez pour faire ce que j’avais prévu : je comptais acheter le sphinx, vendre tous mes prêtres et une partie de ma flotte, et, avec l’argent ainsi récolté, engager une armée de morts-vivants pour conquérir trois îles coup sur coup, car j’avais depuis le début placé mes flottes de façon à pouvoir atteindre trois îles proches. L’idée était de m’emparer d’une métropole dans l’opération : celle de Lyzi, plus proche mais mieux défendue à terre, ou celle de Skarn, avec une unité mais protégée par une flotte. Si ma campagne avait été victorieuse, il ne me restait plus qu’à sacrifier mon héros pour bénéficier de son pouvoir : construire une métropole aussitôt que quatre île sont contrôlées.
Malheureusement, donc, il me manquait une pièce pour obtenir le sphinx (je n’avais plus de temple pour réduire son coût). Aussi, je n’ai pu faire qu’un unique déplacement de troupes, vers l’île de Lyzi, que j’ai donc réussi à conquérir avec sa métropole. Néanmoins, à l’issue de ce tour, c’était plutôt Outremer qui se retrouvait en position de force, car ayant obtenu la faveur d’Arès et le droit de jouer en premier, il avait étendu son empire au détriment de ceux de Lyzi et de Skarn, et n’était plus qu’à une université de construire une seconde métropole. D’autant qu’il possédait, lui aussi, un objet magique qui interdisait de l’attaquer, objet qu’il a joué au tour suivant.
Hadès retourné aux enfers, les divinités mineurs sont revenues, et c’est Dionysos qui a remontré le bout de son nez. Son pouvoir permet au joueur qui obtient sa faveur de construire un théâtre, qui remplace n’importe quel autre bâtiment dans la construction d’une métropole. Avec Athéna, présente à ce tour-ci, c’était donc deux dieux qui assuraient à Outremer de bâtir sa seconde métropole.
Nous ne pouvions pas vraiment l’empêcher d’obtenir l’un ou l’autre, mais nous nous sommes coordonnés pour que ça lui coûte le plus cher possible. Au bout des enchères, Outremer a obtenu Athéna, Lyzi Poséidon et Dyonisos, Skarn Apollon en espérant que ses trois adversaires se neutralisent et lui laissent un tour supplémentaire, et moi Zeus et surtout la première place dans l’ordre du tour. L’idée était que j’utilise le pouvoir du dieu des dieux pour défausser les créatures en boucle jusqu’à tomber sur celle qui permet de détruire un bâtiment, afin d’enrayer les plans d’Outremer.
Sauf que j’avais mon propre plan en tête… Pégase (que Skarn avait utilisé au début de la partie pour envahir mon île) était dans la défausse, et la chimère dans la pioche. Surtout, le sphinx n’avait, heureusement pour moi, pas été acheté au tour précédent. J’ai donc pu l’obtenir ce tour-ci et faire ce que j’avais prévu de faire le tour d’avant : vendre tous mes prêtres et toutes mes flottes pour faire tapis et espérer obtenir la chimère, Pégase et grâce à ce dernier envahir la métropole de Skarn.
Il ne restait donc que deux créatures, puisque j’avais acheté le sphinx. La première a fini par être remplacée par un héros, une héroïne en l’occurrence, en la personne de Penthésilée. Or, les héros ne peuvent pas être défaussés par le pouvoir de Zeus. Donc, si la seconde créature finissait aussi remplacée par un héros, mon plan échouait et la victoire revenait à Outremer.
Mais c’est bien la chimère qui a fini par montrer le bout de son museau. J’ai engagé Penthésilée dans la foulée, et, aux côtés d’Achille (c’est beau) et de mon unique troupe régulière, l’ai débarquée via le Pégase Express sur l’île de Skarn et ai conquis ma deuxième métropole. Ça n’a pas empêché Outremer d’obtenir également la sienne grâce à l’université d’Athéna, mais dans ce cas de figure, c’est le plus riche qui l’emporte, et la manne du sphinx m’assurait une avance confortable de ce côté.
Une victoire achetée, littéralement.