07/01/2024, 18:42
- Et bien, mon cher Watson, nous arrivons juste à temps pour voir mon collègue du XXIème siècle confronté à un choix que n'aurait pas renié un célèbre dramaturge de ce pays.
- Nous aurions pu être là bien plus tôt si vous n'aviez pas insisté pour que nous fassions régulièrement halte pour déguster l'une ou l'autre spécialité de la région Sherlock.
- Et nous aurions eu tort de nous priver Watson. C'est qu'il ne s'est pas passé grand-chose de bien passionnant jusqu'à ce point.
- N'êtes-pas vous excessivement critique Sherlock ?
- Toujours. Cependant, dans le cas présent, c'est assez factuel. Notre pauvre Cédric a jusqu'ici été baladé d'une situation légèrement incongrue à l'autre sans qu'il n'ait réellement possibilité d'influer sur sa destinée. Les choses sérieuses ne commencent que maintenant.
- Si tard ?
- Il semblerait. L'affaire à laquelle il a été mêlé était peut-être trop ambitieuse pour être résumée en si peu de signes et de sections. Du moins, avec l'angle choisi. Ménager le livre et le jeu, inclure une enquête, des scènes d'action, du surnaturel, tout ça en préservant une certaine simplicité mécanique, ça n'a rien d'évident.
- Il est vrai que le système est très fluide. Même si, en gentleman d'habitude, j'ai eu du mal à prendre le pli que les modificateurs s'appliquent au seuil de difficulté, et non au résultat du jet de dés.
- En effet Watson. Et voilà comment nous nous retrouvons à devoir passer bien vite sur un final pourtant chargé de potentiel.
- Vous n'allez pas divulgâcher Sherlock ?
- Bien évidemment que si Watson. Quand m'avez-vous vu suivre les conventions de la bonne société ? Observez. À main droite, nous avons un splendide spécimen de Zagor.
- Êtes-vous certain qu'il s'agit bien là de son nom ?
- Allons Watson. J'ai beau avoir une mémoire prodigieuse, je ne vais pas l'encombrer des patronymes de tous les thaumaturges maléfiques qui se bousculent dans ces histoires. Surtout qu'elle n'est pas exactement une Irène Adler en terme d'intelligence. Sa manœuvre 7-2-9 n'a de chance de réussir que si Cédric le veut vraiment, en la soutenant dans son entreprise du début à la fin.
- Vous désapprouvez donc Sherlock ?
- Du tout. Cette simplicité lui permet de contraster avec un antagoniste beaucoup plus complexe. Peut-être trop pour cet étroit écrin. Songez Watson. Un être ayant, même s'il m'en coûte de l'avouer, des connaissances théoriques plus riches que les miennes. Et qui pourtant ne dispose des capacités de déduction qui lui auraient permises d'éviter de se retrouver en cette fâcheuse posture. Comment expliquez-vous cela ?
- Je reconnais là Sherlock une question socratique, à laquelle je ne suis pas réellement censé apporter une réponse, juste me contenter de vous renvoyer la balle.
- Vous lisez en moi comme je lis dans les esprits criminels Watson. J'ai en effet ma propre théorie. C'est qu'il existe un gouffre entre disposer de connaissances et de la capacité à les agencer ensemble de manière à arracher au néant des vérités supplémentaires. Si la créature ici présente dispose de cette habileté dans une mesure supérieure à ce que ses créateurs avaient envisagé, je crains qu'il ne lui manque encore l'étincelle qui la ferait évoluer au-delà d'une recherche instinctive de sa propre survie et de nouvelles proies.
- L'humanité n'est donc pas condamnée Sherlock ?
- Ça, c'est une toute autre question Watson. Disons plutôt que les chances que la fin du monde prenne la forme d'une assimilation globale par une entité préhistorique artificielle sont assez faibles par rapport à toutes les autres façons dont l'espèce humaine pourrait s'anéantir sans aide extérieure.
- Nous aurions pu être là bien plus tôt si vous n'aviez pas insisté pour que nous fassions régulièrement halte pour déguster l'une ou l'autre spécialité de la région Sherlock.
- Et nous aurions eu tort de nous priver Watson. C'est qu'il ne s'est pas passé grand-chose de bien passionnant jusqu'à ce point.
- N'êtes-pas vous excessivement critique Sherlock ?
- Toujours. Cependant, dans le cas présent, c'est assez factuel. Notre pauvre Cédric a jusqu'ici été baladé d'une situation légèrement incongrue à l'autre sans qu'il n'ait réellement possibilité d'influer sur sa destinée. Les choses sérieuses ne commencent que maintenant.
- Si tard ?
- Il semblerait. L'affaire à laquelle il a été mêlé était peut-être trop ambitieuse pour être résumée en si peu de signes et de sections. Du moins, avec l'angle choisi. Ménager le livre et le jeu, inclure une enquête, des scènes d'action, du surnaturel, tout ça en préservant une certaine simplicité mécanique, ça n'a rien d'évident.
- Il est vrai que le système est très fluide. Même si, en gentleman d'habitude, j'ai eu du mal à prendre le pli que les modificateurs s'appliquent au seuil de difficulté, et non au résultat du jet de dés.
- En effet Watson. Et voilà comment nous nous retrouvons à devoir passer bien vite sur un final pourtant chargé de potentiel.
- Vous n'allez pas divulgâcher Sherlock ?
- Bien évidemment que si Watson. Quand m'avez-vous vu suivre les conventions de la bonne société ? Observez. À main droite, nous avons un splendide spécimen de Zagor.
- Êtes-vous certain qu'il s'agit bien là de son nom ?
- Allons Watson. J'ai beau avoir une mémoire prodigieuse, je ne vais pas l'encombrer des patronymes de tous les thaumaturges maléfiques qui se bousculent dans ces histoires. Surtout qu'elle n'est pas exactement une Irène Adler en terme d'intelligence. Sa manœuvre 7-2-9 n'a de chance de réussir que si Cédric le veut vraiment, en la soutenant dans son entreprise du début à la fin.
- Vous désapprouvez donc Sherlock ?
- Du tout. Cette simplicité lui permet de contraster avec un antagoniste beaucoup plus complexe. Peut-être trop pour cet étroit écrin. Songez Watson. Un être ayant, même s'il m'en coûte de l'avouer, des connaissances théoriques plus riches que les miennes. Et qui pourtant ne dispose des capacités de déduction qui lui auraient permises d'éviter de se retrouver en cette fâcheuse posture. Comment expliquez-vous cela ?
- Je reconnais là Sherlock une question socratique, à laquelle je ne suis pas réellement censé apporter une réponse, juste me contenter de vous renvoyer la balle.
- Vous lisez en moi comme je lis dans les esprits criminels Watson. J'ai en effet ma propre théorie. C'est qu'il existe un gouffre entre disposer de connaissances et de la capacité à les agencer ensemble de manière à arracher au néant des vérités supplémentaires. Si la créature ici présente dispose de cette habileté dans une mesure supérieure à ce que ses créateurs avaient envisagé, je crains qu'il ne lui manque encore l'étincelle qui la ferait évoluer au-delà d'une recherche instinctive de sa propre survie et de nouvelles proies.
- L'humanité n'est donc pas condamnée Sherlock ?
- Ça, c'est une toute autre question Watson. Disons plutôt que les chances que la fin du monde prenne la forme d'une assimilation globale par une entité préhistorique artificielle sont assez faibles par rapport à toutes les autres façons dont l'espèce humaine pourrait s'anéantir sans aide extérieure.