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26/07/2023, 22:29
(Modification du message : 26/07/2023, 22:29 par steflip.)
le concept est excellent, et le mot n’est peut-être même pas assez fort
bon, tout le monde a maintenant l’habitude de mes retours dithyrambiques lorsqu’une AVH me plaît, me parle, m’étonne, me remue, viscéralement
et celle-ci ne déroge pas à la règle
effectuer un retour plus détaillé me forcerait à spoiler, donc, désolé, mais…
(et si vous n’avez pas encore parcouru cette mini- mais comptez le faire, croyez-moi bien que je cache ce qui suit à escient, car lire ce qui suit va tout vous divulgâcher bêtement et vous ne pourrez plus vivre cette aventure, alors partez vite d’ici et allez plutôt lire la mini- !)
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Spoiler
passé l’agréable étonnement des règles simples (mais juste mal expliquées, pas claires, je pense au point 6), on se rend très vite compte, dès les premières sections, d’une aventure déstructurée, qui l’aurait été plus encore (et pourquoi pas !) avec des numéros de sections encore plus éloignés, afin de rajouter au sentiment d’errance vaine et concourir à cette atmosphère que l’on devine tout d’abord, instinctivement, onirique (on saute 7 mètres en hauteur dans la section 10) (alors que dans la section 27, on en est incapable), puis qui glisse vers l’hallucinatoire (à la section 41, on n’a que quatre doigts), voire pourquoi pas (en extrapolant) le schizophrénique (à la section 51, notre cœur bat à 20 à l’heure ! ben dis donc, quel emballement…) (oui, je sais, Frog, c’était pour les mots en gras…)
le texte est parfois abrupt, parfois laconique, principalement pour que la totalité du château de cartes tienne en équilibre, ce qui apporte, avec bonheur, encore plus de questionnements
les descriptions des portes dans la section 1 participent aussi à l’ambiance, car le plus souvent sans un quelconque rapport avec ce qu’on trouvera derrière
du reste, ces descriptions des portes sont, pour certaines, anodines alors que d’autres sont malaisantes (notamment celle menant au 20, qui sous-entend beaucoup de choses, ou celle menant au 38, une autre scène s’imposant alors dans notre esprit, ou même celle menant au 49…) (nous amenant à nous poser la question qui fâche : jusqu’où l’auteur s’est-il impliqué ?)
toujours dans cette première section, on se rend compte, si on prend le temps de compter, qu’il y a plus de 49 renvois, ce qui sous-entend que certains sont répétés, d’où les impressions de déjà-vu mais aussi l’opportunité de rayer encore plus
l’image que l’on se représente dès le 1, qui s’impose assez vite à sa lecture, est celle du Maître des Clefs de Matrix, un grand couloir avec plein de portes, à perte de vue
et on s’y jette avec curiosité
et crainte aussi, principalement quand on voit toutes ces sections qui se rayent alors qu’on n’a pas même pu y mettre les pieds ! jusqu’à ce qu’on comprenne que les autres portes du 1 nous y mèneront quand même, différemment, ce qui fait qu’au final il ne nous manquera, au pire, que peu de Pierres pour réussir à reconstruire la phrase de la conclusion
en passant, quelques détails m’ont questionné :
- à la section 66, on parle de l’Ombre, puis ensuite de « il »
- à la section 24, on parle de Jacques, selon toute logique le même que Jack ?
- à la section 37, apparaît puis disparaît aussitôt Lucie, qui aurait méritée d’être mentionnée à chaque fois en même temps que Jack
bon, alors maintenant, cette phrase de conclusion, justement :
- avant tout, elle contient une faute (la Pierre 32S trouvée à la section 32 forme SIMPLSEMENT, ce qui m’a vraiment questionné un bon moment) (alors que les autres fautes dans le texte, pas vraiment),
- ensuite, la Pierre 46O trouvée au 23 doit logiquement être précédée par la Pierre 46M trouvée au 28, cette dernière devrait donc s’appeler 45M, ou 44M,
- mais surtout, cette phrase de conclusion dessert totalement tout ce qui a été entrepris jusque là ! c’est affreux comme ça tombe à plat, on croirait une conclusion oisive de dissertation de collégien… je sais bien que le format ne permet pas de délirer trop, Frog, mais j’ai pas fait tout ce chemin, parcouru tous ces niveaux de questionnement, de recherche, de compréhension pour me voir conclure une telle évidence paresseuse
tu peux mieux que ça, tu as déjà tout ce qu’il faut pour aller au moins vers le philosophique et faire de cette mini- quelque chose de génial
l’idée d’une autre phrase de fin ne serait-elle pas préférable ? par exemple, du style : « rendez-vous au cent vingt » (c’est-à-dire gromossodo autant de lettres pour les Pierres qu’actuellement) qui renverrait au texte développant le pourquoi de tout ça
en plus, ce serait facile pour toi, ta section 45 en est le début tout trouvé
mais je m’emporte peut-être un peu trop à ce propos, je peux comprendre que tu aies voulu cette fin telle qu’elle existe et je ne puis que m’y résoudre
parce que, au final, cette mini- est diablement efficace, en l’état, et sa lecture un vrai bon moment
pour finir, voici une mini- que l’on ne peut lire qu’une fois, mais que l’on doit lire, en acceptant de lui laisser l’opportunité de nous emmener afin de ne pas gâcher cette unique chance d’en profiter pleinement
merci beaucoup, cher Frogeaters, la grande classe !
Le trolley part, minou !
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