11/07/2023, 14:24
– J'ai un plan pour remporter cette partie mon fidèle Nabuchodonosor.
– J'écoute ô sage Hammourabi.
– Des ninjas.
– Alors, je sais que la Mésopotamie est à l'extrême orient du monde méditerranéen, mais il y a peut-être une légèreme confusion géographique là, non ?
– Écoute, Cléopâtre est en guerre avec Ramsès, je crois qu'on peut traiter la géographie avec autant de respect que la chronologie.
– Soit. Des ninjas donc. Pour assassiner qui ?
– Ah non, pas des ninjas assassins. Non, non, on est des pacifistes. Des ninjas bucherons.
– ...
– Et aussi, des ninjas à pioche et à burin. Pour extraire et tailler le marbre.
– ... Je comprends plus rien. Vous êtes pas un roi conquérant vous ?
– Et bien, c'est très simple. Le nerf de la guerre, c'est la diversité des ressources. Et les ressources qui nous manquent, elles sont en Grèce. Sauf que c'est un peu compliqué d'aller les y chercher en ce moment.
– Une litote mon roi. Les Romains et les Carthaginois ayant décidé d'ouvrir un nouveau front des guerres puniques là-bas, la moitié du pays est à feu et à sang et l'autre moitié sous occupation étrangère. Il reste juste une bande au nord qui est encore à peu près tranquille.
– Oui. C'est là qu'on va aller. Mais dis-cré-te-ment. On arrête les guerres qui durent dix ans, on déploie tranquillement nos ninjas dans les carrières et les clairières laissées à l'abandon et on se gave de ressources rares en silence, dans l'ombre, ni vu ni connu.
– On vise les héros ?
– Oui, si personne nous attaque, on pourra faire les deux derniers d'un coup grâce à la force de notre économie diversifiée.
– Alors j'avoue, l'alliance égypto-carthaginoise pour cramer Babylone, je l'avais pas vu venir. Plan B donc.
– La guerre ?
– Non, le ouin-ouin commercial. Bien expliquer à Rome et à Athènes qu'il faut qu'on commerce prioritairement entre nous trois, pour ne donner ni impôt à l'Égypte ni ressource rare à Carthage, sinon c'est l'un des deux qui gagne.
– Ça va pas être dur à faire croire parce que c'est vrai. Mais comment que nous on gagne ?
– En oubliant de préciser qu'on est également blindé de ressources, et nous-mêmes pas très loin de pouvoir nous les payer ces fameuses pyramides. Rappelle-toi Nabu, le maître mot de cette partie, c'est la dis-cré-tion.
– Ami Grec, laissez-moi donc mettre votre gemme au fond de mon sac, en sécurité loin des appétits carthaginois. Et vous ami Égyptien, maintenant qu'on a inventé le concept de blocus fiscal et que vous n'êtes plus dangereux, vous ne verrez pas d'objection à ce que je vous emprunte ce papyrus ? Et vous mon ami Carthaginois, un petit échange rituel de moutons, le vôtre contre le mien, comme à chaque tour, pour sceller notre grande amitié ? Et vous mon ami Romain...
– C'est vous qui avez donné l'asile politique à Spartacus ?
– Euh, oui. Techniquement. Ensuite, honnêtement, c'était pas un très bon coup et...
– Alors allez vous faire voir chez ce qui reste des Grecs.
– Non, mais, je vous le donne si vous voulez Spartacus. Je m'en fiche de ce bonhomme. Vous pouvez l'avoir, il est là, tout prêt à être crucifié. C'est cadeau. Allez ! Revenez ! Partez pas avec votre acier, c'est tout ce qui me manque pour finir mes pyramides !
– J'écoute ô sage Hammourabi.
– Des ninjas.
– Alors, je sais que la Mésopotamie est à l'extrême orient du monde méditerranéen, mais il y a peut-être une légèreme confusion géographique là, non ?
– Écoute, Cléopâtre est en guerre avec Ramsès, je crois qu'on peut traiter la géographie avec autant de respect que la chronologie.
– Soit. Des ninjas donc. Pour assassiner qui ?
– Ah non, pas des ninjas assassins. Non, non, on est des pacifistes. Des ninjas bucherons.
– ...
– Et aussi, des ninjas à pioche et à burin. Pour extraire et tailler le marbre.
– ... Je comprends plus rien. Vous êtes pas un roi conquérant vous ?
– Et bien, c'est très simple. Le nerf de la guerre, c'est la diversité des ressources. Et les ressources qui nous manquent, elles sont en Grèce. Sauf que c'est un peu compliqué d'aller les y chercher en ce moment.
– Une litote mon roi. Les Romains et les Carthaginois ayant décidé d'ouvrir un nouveau front des guerres puniques là-bas, la moitié du pays est à feu et à sang et l'autre moitié sous occupation étrangère. Il reste juste une bande au nord qui est encore à peu près tranquille.
– Oui. C'est là qu'on va aller. Mais dis-cré-te-ment. On arrête les guerres qui durent dix ans, on déploie tranquillement nos ninjas dans les carrières et les clairières laissées à l'abandon et on se gave de ressources rares en silence, dans l'ombre, ni vu ni connu.
– On vise les héros ?
– Oui, si personne nous attaque, on pourra faire les deux derniers d'un coup grâce à la force de notre économie diversifiée.
– Alors j'avoue, l'alliance égypto-carthaginoise pour cramer Babylone, je l'avais pas vu venir. Plan B donc.
– La guerre ?
– Non, le ouin-ouin commercial. Bien expliquer à Rome et à Athènes qu'il faut qu'on commerce prioritairement entre nous trois, pour ne donner ni impôt à l'Égypte ni ressource rare à Carthage, sinon c'est l'un des deux qui gagne.
– Ça va pas être dur à faire croire parce que c'est vrai. Mais comment que nous on gagne ?
– En oubliant de préciser qu'on est également blindé de ressources, et nous-mêmes pas très loin de pouvoir nous les payer ces fameuses pyramides. Rappelle-toi Nabu, le maître mot de cette partie, c'est la dis-cré-tion.
– Ami Grec, laissez-moi donc mettre votre gemme au fond de mon sac, en sécurité loin des appétits carthaginois. Et vous ami Égyptien, maintenant qu'on a inventé le concept de blocus fiscal et que vous n'êtes plus dangereux, vous ne verrez pas d'objection à ce que je vous emprunte ce papyrus ? Et vous mon ami Carthaginois, un petit échange rituel de moutons, le vôtre contre le mien, comme à chaque tour, pour sceller notre grande amitié ? Et vous mon ami Romain...
– C'est vous qui avez donné l'asile politique à Spartacus ?
– Euh, oui. Techniquement. Ensuite, honnêtement, c'était pas un très bon coup et...
– Alors allez vous faire voir chez ce qui reste des Grecs.
– Non, mais, je vous le donne si vous voulez Spartacus. Je m'en fiche de ce bonhomme. Vous pouvez l'avoir, il est là, tout prêt à être crucifié. C'est cadeau. Allez ! Revenez ! Partez pas avec votre acier, c'est tout ce qui me manque pour finir mes pyramides !