Je crois identifier grossièrement ce qui fait la différence entre les AVH de Skarn qui me plaisent beaucoup et celles qui me plaisent moins. Celles où les situations sont variées et où on n'est pas focalisé sur un concept unique ont ma préférence. Par exemple, pour reprendre la récente "Pour l'argent", on avait du déplacement, de la discussion, de l'investigation, de l'infiltration et même un peu d'action. Même si l'aventure fait la part énorme à l'enquête et à la récupération des mots-clés, le fait d'avoir quand même des éléments rappelant de loin les aventures traditionnelles donne un rythme plaisant, et permet de mieux savourer le coeur de l'histoire.
L'autre catégorie tend à explorer jusqu'au bout un concept original et s'y consacre à 100%. Je pense à Fanfare ou au duel de magiciens, que j'ai eu plus de mal à apprécier.
On relèvera que cette seconde catégorie se retrouve surtout dans les mini-AVH alors que la première touche aux plus longues AVH. Tout sauf un hasard me concernant.
Hic sunt atomi entre plutôt dans la seconde catégorie, même si je relativise car il y a de bonnes choses et qu'elle m'a marqué d'une certaine manière.
J'ai trouvé le début fascinant, puis mon attention s'est relâchée en comprenant que les deux protagonistes initiaux seraient les seuls de l'aventure, et que la toile de fond politique et philosophique s'effacerait devant des notions purement scientifiques.
Non pas que le couple qui dialogue sans cesse soit inintéressant. L'humain muté et la machine omnisciente et omnipotente sont des personnages très bien trouvés. Mais ce sont des réparties à sens unique, les rôles ne risquant pas de changer, le héros interprété étant toujours le demandeur puis le décideur, et l'ordinateur le répondeur. Il n'y aura pas de surprise ou de vraie évolution dans ce duo. Aussi, le phrasé mécanique et dénué de sentiments est moins facile à apprécier, forcément. Même si j'ai aimé le travail fait pour coller si justement à ce qu'on peut attendre d'une telle IA. D'ailleurs, j'ai aimé que cette AVH aborde un sujet aussi présent dans les esprits actuels que le phénomène chatGPT.
Notre personnage à nous m'a finalement moins marqué. Il flirte avec la catégorie superhéros et ses pouvoirs dévastateurs contre une armé de robots ou un mech géant m'ont rappelé certains animes que j'aimais bien étant gamin, mais que j'ai perdu de vue depuis (pourquoi pensais-je à l'Empire des Cinq à la fin? )
Quant aux explications scientifiques, elles sont très nombreuses et prennent beaucoup de place, ce qui m'a perdu un peu. C'est fort que tout soit rationalisé. Cela rend l'aventure très crédible finalement. Mais de mon côté, j'avais l'impression de subir les analyses, n'ayant que peu de bagage en la matière pour les apprécier à leur juste mesure.
J'ai trouvé le jeu sympa. Trop facile, mais efficace. Les choix à faire méritent d'être soupesés. Je ne les ai jamais pris à la légère. L'efficacité est masquée, on ne sait pas s'il est bon d'avoir tel ou tel code. Idem pour les scores qui deviennent piégeux. Comme un jeu à qui perd gagne... ou l'inverse.
Une seule tentative pour atteindre le 50 (mais à 1 point près). J'ai fait une deuxième lecture en faisant des choix tout autres... pour finalement arriver une nouvelle fois au paragraphe 2.
Suggestion : augmenter les scores de départ pour qu'ils ne puissent pas tomber à 0 et modifier les seuils de la fin. Cela enlèverait les ambiguïtés et conserverait le côté illusoire que tu as peut-être voulu donner à dessein.
Au final, je retiendrai surtout cette idée de scénario géniale dans son horreur. L'idée que les décideurs du monde choisissent comme remède écologique de raser littéralement l'Afrique surpeuplée m'a frappé avec une force incroyable.
Parce que au fond, pourquoi pas?
Pourquoi ça n'arriverait pas?
N'est-ce finalement pas ce que pense une majorité des humains et où une forte minorité le clame presque ouvertement?
Dans une France des Lumières ou 40% des votants sont prêts à choisir l'intolérance et le repli sur soi, dans une Europe qui détourne le regard des noyés clandestins alors que l'on s'inquiète sur le sort d'un sous-marin pour touristes milliardaires, dans un monde où chaque mois passé voit un nouveau pays passer dans l'escarcelle du populisme, dans une société où les médias enseignent la détestation des mouvements écologiques, sur une planète où Elon Musk est reçu comme un prince par tous les monarques, dictateurs ou présidents des pays dans lesquels il pose le pied, et d'une manière générale, dans un contexte qui valorise le cynisme en tournant en dérision les utopies, alors oui c'est possible.
L'autre catégorie tend à explorer jusqu'au bout un concept original et s'y consacre à 100%. Je pense à Fanfare ou au duel de magiciens, que j'ai eu plus de mal à apprécier.
On relèvera que cette seconde catégorie se retrouve surtout dans les mini-AVH alors que la première touche aux plus longues AVH. Tout sauf un hasard me concernant.
Hic sunt atomi entre plutôt dans la seconde catégorie, même si je relativise car il y a de bonnes choses et qu'elle m'a marqué d'une certaine manière.
J'ai trouvé le début fascinant, puis mon attention s'est relâchée en comprenant que les deux protagonistes initiaux seraient les seuls de l'aventure, et que la toile de fond politique et philosophique s'effacerait devant des notions purement scientifiques.
Non pas que le couple qui dialogue sans cesse soit inintéressant. L'humain muté et la machine omnisciente et omnipotente sont des personnages très bien trouvés. Mais ce sont des réparties à sens unique, les rôles ne risquant pas de changer, le héros interprété étant toujours le demandeur puis le décideur, et l'ordinateur le répondeur. Il n'y aura pas de surprise ou de vraie évolution dans ce duo. Aussi, le phrasé mécanique et dénué de sentiments est moins facile à apprécier, forcément. Même si j'ai aimé le travail fait pour coller si justement à ce qu'on peut attendre d'une telle IA. D'ailleurs, j'ai aimé que cette AVH aborde un sujet aussi présent dans les esprits actuels que le phénomène chatGPT.
Notre personnage à nous m'a finalement moins marqué. Il flirte avec la catégorie superhéros et ses pouvoirs dévastateurs contre une armé de robots ou un mech géant m'ont rappelé certains animes que j'aimais bien étant gamin, mais que j'ai perdu de vue depuis (pourquoi pensais-je à l'Empire des Cinq à la fin? )
Quant aux explications scientifiques, elles sont très nombreuses et prennent beaucoup de place, ce qui m'a perdu un peu. C'est fort que tout soit rationalisé. Cela rend l'aventure très crédible finalement. Mais de mon côté, j'avais l'impression de subir les analyses, n'ayant que peu de bagage en la matière pour les apprécier à leur juste mesure.
J'ai trouvé le jeu sympa. Trop facile, mais efficace. Les choix à faire méritent d'être soupesés. Je ne les ai jamais pris à la légère. L'efficacité est masquée, on ne sait pas s'il est bon d'avoir tel ou tel code. Idem pour les scores qui deviennent piégeux. Comme un jeu à qui perd gagne... ou l'inverse.
Une seule tentative pour atteindre le 50 (mais à 1 point près). J'ai fait une deuxième lecture en faisant des choix tout autres... pour finalement arriver une nouvelle fois au paragraphe 2.
Suggestion : augmenter les scores de départ pour qu'ils ne puissent pas tomber à 0 et modifier les seuils de la fin. Cela enlèverait les ambiguïtés et conserverait le côté illusoire que tu as peut-être voulu donner à dessein.
Au final, je retiendrai surtout cette idée de scénario géniale dans son horreur. L'idée que les décideurs du monde choisissent comme remède écologique de raser littéralement l'Afrique surpeuplée m'a frappé avec une force incroyable.
Parce que au fond, pourquoi pas?
Pourquoi ça n'arriverait pas?
N'est-ce finalement pas ce que pense une majorité des humains et où une forte minorité le clame presque ouvertement?
Dans une France des Lumières ou 40% des votants sont prêts à choisir l'intolérance et le repli sur soi, dans une Europe qui détourne le regard des noyés clandestins alors que l'on s'inquiète sur le sort d'un sous-marin pour touristes milliardaires, dans un monde où chaque mois passé voit un nouveau pays passer dans l'escarcelle du populisme, dans une société où les médias enseignent la détestation des mouvements écologiques, sur une planète où Elon Musk est reçu comme un prince par tous les monarques, dictateurs ou présidents des pays dans lesquels il pose le pied, et d'une manière générale, dans un contexte qui valorise le cynisme en tournant en dérision les utopies, alors oui c'est possible.