(01/01/2023, 16:52)Outremer a écrit :(27/12/2022, 22:15)Gwalchmei a écrit : le peu d'infos sur le but, les ambitions de Gabriel. Les choses devant se dévoiler au fur et à mesure des épisodes, je comprends qu'on reste ici parfois sur sa faim et dans l'expectative.
Note bien que le manque de perspective à long terme ne m'a pas vraiment dérangé.
J'évalue en effet les chances de Gabriel d'accomplir la mission qu'il s'est fixée à 0%. S'il réussit à atteindre le labo Alpha et que celui-ci n'a pas été complètement détruit, la seule chose qu'il y découvrira sera selon toute probabilité une confirmation du fait que l'humanité est vraiment foutue.
Bref, la destination m'inspire beaucoup moins d'intérêt que le voyage en lui-même.
Bon, ben c'est exactement ça le propos, assez prévisible j'avoue et universel en même temps. Fitz avait cité la "Route" comme référence et à dessein. "Le chemin, plus que la destination", thème assez éculé mais qui me parle et que j'essaye de mettre (laborieusement) en application. On peut dire aussi, par extension "Pas de destination sans chemin et pas de chemin sans destination", même si ce sont les deux faces d'une même pièce et qu'il est donc bien difficile d'avoir les deux en même temps.
La quête de Gabriel, c'est ce que tu décris. Une sorte d'allégorie du voyage. C'est une quête de soi quand les règles sur lesquelles on a bâti sa vie (et une civilisation) sont balayées. Un questionnement aussi sur l'humain, le propre de l'homme (s'il y en a un), sur la morale (induite ou ontologique), sur la mutation et l’adaptation (jusqu'où est on prêt à aller pour survivre ?) et enfin une quête existentielle (sur les raisons qui nous poussent à continuer un jour de plus même quand on a tout perdu).
Et puis, il y a l'autre comme miroir de notre conscience, de notre condition. Le rôle de Buck est central à ce titre. "Autrui, pièce maitresse de mon univers", disait Michel Tournier (écrivain que je place au sommet de mon Panthéon, au passage )