Hakim, le maître de la caravane à laquelle s’est jointe Aziza, est pressé de porter ses marchandises au Caire et ne tient guère à s’arrêter à La Mecque. Mais notre héroïne, qui a décidé de faire rimer « voleuse » avec « pieuse », réussit à le faire changer d’avis. Au cours des jours qui suivent, elle a l’occasion d’accomplir tous les rites du hajj, dont certains sont fort fatigants.
La caravane se remet ensuite en route et le chemin qu’elle suit s’éloigne de la côte pour s’engager dans les collines. Redoutant une attaque de bandits, Hakim envoie Aziza en éclaireur.
Notre héroïne ne découvre aucun danger, mais la nuit la surprend avant qu’elle ne puisse rejoindre la caravane. Redoutant de faire une mauvaise chute, elle décide de se trouver un abri où dormir en attendant l’aube… et elle aperçoit justement une hutte éclairée, perchée sur une hauteur. Elle part demander l’hospitalité à ses habitants.
Manque de bol : les habitants en question sont une vieille goule et ses deux fils. Ils capturent Aziza dans l’intention d’en faire leur dîner. Notre héroïne, se souvenant de l’histoire du prince auquel il était arrivé une mésaventure semblable, réussit à piquer l’orgueil des deux frères en affirmant qu’ils sont si mal nourris qu’ils seraient bien incapables de la battre à la course. Les deux goules la détachent, l’emmènent dehors et lui laissent une très courte avance avant de se lancer à sa poursuite. Aziza, au lieu de fuir droit devant elle, se dissimule derrière des rochers et ses poursuivants passent sans la remarquer.
Notre héroïne revient ensuite discrètement vers la hutte. La goule, en la voyant entrer, se précipite pour saisir un hachoir. Aziza attrape un bâton qui se trouvait à proximité et frappe la main de la créature, la blessant sérieusement et lui faisant lâcher son arme.
Dans le feu de l’action, malheureusement, Aziza oublie un détail fort important de l’histoire qu’on lui a racontée. Elle assène un deuxième coup de bâton à la goule, juste derrière la tête, mais celui-ci a pour effet de guérir l’horrible créature ! Tous les coups assénés ensuite ne font plus rien à la goule, qui ramasse son hachoir et se met à l’ouvrage…
Lorsque les deux frères goules regagnent enfin la hutte, perplexes et bredouilles, leur mère achève tout juste d'assaisonner le ragoût qui mijote désormais dans la marmite.
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Fin de partie pour Aziza
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La cité où Mourad est parvenu n’offre aucune perspective bien intéressante. Il voudrait prendre un navire pour repartir vers l’ouest, mais le tarif coûte la bagatelle de 50 dinars ! Il pourrait rassembler cette somme en vendant son épée et son arc, mais l’idée de se retrouver incapable d’utiliser deux de ses compétences ne lui plaît guère.
Alors qu’il erre à travers la ville à la recherche d’une solution, il apprend qu’un rubis de grande valeur vient d’être dérobé au sultan local. Celui-ci, furieux, a décidé de faire crucifier le capitaine de la garde si le voleur n’est pas arrêté d’ici à ce soir.
Malheureusement pour Mourad, cette situation signifie que les gardes ne sont pas d’humeur à se montrer très regardants. Lorsqu’un barbier malhonnête accuse notre héros d’être le voleur, la patrouille qui accourt aussitôt ne se soucie pas de vérifier si cette affirmation repose sur la moindre preuve. Mourad est conduit devant le sultan et le capitaine de la garde. Ce dernier, qui voyait déjà le bourreau s’apprêter, n’hésite bien entendu pas un instant à déclarer à son maître que cet étranger tombé à point nommé est effectivement le voleur du rubis. Le sultan, dont le sens de la justice n’est manifestement pas très affûté, envoie Mourad croupir dans une oubliette.
Et c’est dans cette oubliette que notre héros va passer le reste de sa vie, faute de posséder l’un des objets magiques qui auraient pu le tirer d’affaire.
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Fin de partie pour Mourad