31/03/2022, 19:20
C'est vrai que le terme Héros a peut-être pris un coup de vieux avec les AVH...
On a aujourd'hui des AVH où les conséquences de certains choix ou les choix eux-mêmes ne sont pas forcément "héroïques" : donner la possibilité au lecteur de tout laisser tomber et de se barrer avec le trésor qu'il vient de trouver, de ne pas intervenir et de passer son chemin alors qu'un type sans défense se fait agresser par une bande de voleurs un peu plus loin (m'en bat les couilles...), de refuser de venir en aide à la zoulie princesse qui s'est faite enlever par le méchant sorcier, d'être un boucanier, d'incarner un voleur, un assassin...
Toutes choses que les LDVH classiques ne pouvaient proposer vu le lectorat visé et pour une publication estampillée "jeunesse". Le lecteur se devait d'être héroïque, jusqu'à l'archétype incarné par Loup Solitaire, preux défenseur sans tâche de son royaume, de la veuve et de l'orphelin, de tous les gentils contre tous les méchants, grand, blond, ami de la paix et de la justice, n'en jetez plus...
Le lecteur n'est pas un héros, il est juste non-lui et rien d'autre
J'aime beaucoup la formule mais oui mais non...
Oui, on lui propose d'être un autre dans le sens où il va pouvoir faire des choses qui, dans la vraie vie, lui sont impossibles pour X raisons.
Non, dans le sens où ça reste quand-même lui, avec sa personnalité, son caractère, sa sensibilité.
C'est un numéro d'équilibriste : permettre au lecteur d'être un autre tout en lui permettant de s'incarner dans ce personnage, de s'y identifier. Sinon, très vite, il se voit simplement comme celui qui anime un autre, qui n'est pas lui. C'est ce que j'ai ressenti avec Loup Solitaire dont ni le physique, ni les idéaux "chevaleresques" ne m'ont fait penser, à aucun moment, que c'était moi.
On en revient au débat héros anonyme/héros défini.
On a aujourd'hui des AVH où les conséquences de certains choix ou les choix eux-mêmes ne sont pas forcément "héroïques" : donner la possibilité au lecteur de tout laisser tomber et de se barrer avec le trésor qu'il vient de trouver, de ne pas intervenir et de passer son chemin alors qu'un type sans défense se fait agresser par une bande de voleurs un peu plus loin (m'en bat les couilles...), de refuser de venir en aide à la zoulie princesse qui s'est faite enlever par le méchant sorcier, d'être un boucanier, d'incarner un voleur, un assassin...
Toutes choses que les LDVH classiques ne pouvaient proposer vu le lectorat visé et pour une publication estampillée "jeunesse". Le lecteur se devait d'être héroïque, jusqu'à l'archétype incarné par Loup Solitaire, preux défenseur sans tâche de son royaume, de la veuve et de l'orphelin, de tous les gentils contre tous les méchants, grand, blond, ami de la paix et de la justice, n'en jetez plus...
Le lecteur n'est pas un héros, il est juste non-lui et rien d'autre
J'aime beaucoup la formule mais oui mais non...
Oui, on lui propose d'être un autre dans le sens où il va pouvoir faire des choses qui, dans la vraie vie, lui sont impossibles pour X raisons.
Non, dans le sens où ça reste quand-même lui, avec sa personnalité, son caractère, sa sensibilité.
C'est un numéro d'équilibriste : permettre au lecteur d'être un autre tout en lui permettant de s'incarner dans ce personnage, de s'y identifier. Sinon, très vite, il se voit simplement comme celui qui anime un autre, qui n'est pas lui. C'est ce que j'ai ressenti avec Loup Solitaire dont ni le physique, ni les idéaux "chevaleresques" ne m'ont fait penser, à aucun moment, que c'était moi.
On en revient au débat héros anonyme/héros défini.
Anywhere out of the world